Il avait voulu échapper à un chat plus gros. Baptisé Biso, le félin a emprunté une voie sans retour en 2010 pour protéger son arrière-train : un trou dans un mur d'une station de métro au Caire, en Égypte. Une cachette qui s'est vite transformée en prison... pendant cinq années. La police et les employés de la station sont enfin intervenus pour libérer la victime mi-mars.
Comment le chat a-t-il pu survivre pendant toutes ces années ? Un propriétaire d'une des échoppes de la zone, Oncle Abdo, a maintenu l'animal dans cette situation en lui apportant eau et nourriture, allant même jusqu'à le baptiser. "Je l’ai fait pour Dieu", s'est-il justifié auprès du Caire post, considérant son geste comme un acte de charité. Si Dieu a profité de cette attention maladroite, on ne peut pas en dire autant pour Biso, retenu captif derrière ces briques.
Une odeur infâme et des vers noirs
L'alerte a finalement été donnée par des activistes pour le droit des animaux, alertées grâce aux réseaux sociaux. Une photo de la queue du chat sortant du trou dans le mur publiée sur Facebook le 12 mars dernier n'a pas manqué de faire réagir les amoureux des animaux. Une intervention spontanné ne pouvant pas être envisagée, au risque que l'acte soit considéré comme du sabotage de biens publics, la police a été prévenue.
L'opération de sauvetage, mise en place pendant un jour de repos, a duré près de cinq heures. "Quand ils ont enlevé le mur, une odeur infâme a émergé de l'ouverture, qui faisait 15cm sur 4m. Il y avait des vers noirs sur quatre mètres le long du mur par où Oncle Abdo nourrissait Biso", a précisé Mounira Shehata, l'une des activistes qui s'est mobilisée pour cette libération.
Libération qui avait d'ailleurs déjà été tentée auparavant, sans succès. Le chat, effrayé, était resté tapi à l'intérieur du mur. Cette fois, il a pointé son museau hors de son repaire mais s’est enfui avant qu'il ne puisse être rattrapé. Les recherches se poursuivent pour le retrouver.