Paris-photo : l'émotion du cinéma en 350 clichés...
Si ces artistes de l'ombre captent la lumière de la magie du 7ème Art, ils ne bénéficient que très rarement de la poussière de cette célébrité.
Comme le souligne la photographe Caroline Dubois sur son site internet : "Sur un plateau, la photographe est le +1 dont on se passerait bien. Personne ne vous attend et il faut se faire discrète. Le film ne se souvient pas de votre travail, mais il faut tout faire pour qu’il puisse avoir une vie. Il faut qu’il puisse être vendu, il faut qu’il donne envie. C’est pour cela que je suis là."
Un festival sans Cannes."Les photographes à l'époque, travaillaient en noir et blanc pour la presse quotidienne et en couleur pour les photos d'exploitation. Il y avait toujours une double version : couleur et noir et blanc. "Quand les vendeurs de film faisaient la prévente, aujourd'hui il y a les DVD, mais à l'époque, ils proposaient l'oeuvre avec des albums photos. C'était sur le feuilletage de ces album photos que les distributeurs, par exemple italiens ou allemands, déclaraient leur intérêt pour tel ou tel film." explique Pierre Bourdy, l'expert à l'origine de cette vente hors norme.
Cette vente lessive les yeux.
Qui se souvient d'avoir déjà vu Steeve McQueen dans un garage de Los Angeles à bichonner sa moto ?
Qui pourra oublier l'affolante sensualité de Claudia Cardinale alors qu'elle tourne "Cartouche" de Philippe de Broca ? Et puis aussi Tippi Hedren, Romy Schneider, Kim Novak, sans oublier Truffaut en compagnie d'un J.P. Léaud gamin. Tous deux, complices, semblent déguster le triomphe des"400 coups". Impossible, enfin, de passer sous silence cette image étourdissante du cinéaste espagnol Luis Bunuel, féroce anticlérical, dynamiteur des hypocrisies et que l'on découvre marchant, très concentré, une croix sur l'épaule !
"En France, poursuit Pierre Bourdy. Plusieurs photographes se sont fait un nom, sont devenus une institution comme Roger Corbeau ou Raymond Voinquel. Ils font partie du patrimoine français !"
La valeur de certains commence à 150 euros. Elle s'envole à plus de 2000 pour d'autres. Pourquoi cette différence de prix ? Pourquoi les fesses de Bardot coûtent davantage, par exemple, que le sourire de Rita Hayworth ?
Laissons à Caroline Dubois, photographe de plateau, le mot de la fin : "Capter les émotions d’un évènement, si éphémère qu’un tournage, donne une sensation de vertige, d’adrénaline : « Je ne dois pas louper ça! ». Ce « Ça », est quelque chose d’indescriptible qui change en fonction des tournages, des univers mais qu’il faudra capter à tout prix."
Expositions publiques
- le jeudi 12 novembre de 11h à 21 h
- le vendredi 13 novembre de 11h à 12h
Vente aux enchères publiques
Hôtel Drouot, salle 6
9, rue Drouot, 75009 Paris
Source de l'article : Cliquez ICI : http://information.tv5monde.com/culture/paris-cin%C3%A9ma-350%20clich%C3%A9s-55437