Serge Gainsbourg et les femmes : et plus si affinité

Publié le par Ricard Bruno

Serge Gainsbourg et les femmes : et plus si affinité

Le 2 mars 1991, Serge Gainsbourg meurt à l’âge de 62 ans. 25 ans plus tard l’artiste, monument de la chanson française, fascine toujours, tant par ses œuvres que par sa vie, liée aux destins de femmes qui n’ont cessé de jalonner son existence.

Impossible d’évoquer la vie de Serge Gainsbourg sans parler des femmes qui ont parcourus sa vie. Muses et amantes, Serge Gainsbourg a beaucoup aimé les femmes, parmi les plus belles de la planète, et elles le lui ont bien rendu. France, Brigitte, Catherine, Jane … Gainsbourg et les femmes, forever :

Juliette Greco, la mentor

Lorsque Juliette Greco rencontre Serge Gainsbourg, en 1958, elle est déjà la muse de Saint-Germain que tout le monde s’arrache, tandis que lui n’est encore qu’un pianiste qui se produit dans les caves. « Jeune homme aux grandes oreilles et d’une timidité maladive » selon les mots mêmes de Juliette Greco, Serge Gainsbourg va toutefois vaincre ses appréhensions et présenter à sa muse une chanson qu’il a spécialement composé pour elle. En 1962, dans l’appartement de Juliette Greco, résonnèrent ainsi pour la première fois les notes de La Javanaise.

Françoise Antoi­nette Pancrazzi, l’épouse volcanique

A cette époque, Serge Gainsbourg est marié à sa seconde épouse, Françoise Antoi­nette Pancrazzi qui se fait appeler Béatrice. De cette union sont nés deux enfants, Béatrice (en 1964), et un fils, Paul (en 1968). Issue d’une grand famille bourgeoise, Béatrice a notamment offert à Serge Gainsbourg une vie cossue, mais elle est extrêmement jalouse et malheureuse du comportement de Serge, ce qui aura finalement raison de leur couple. « Avant le mariage on avait vécu a la colle et tout baignait : après, les choses ont commencé à virer au vinaigre : elle n’ acceptait pas ce métier de rencontres » expliqua plus tard Serge Gainsbourg au sujet de cette union. Juliette Greco a également évoqué Béatrice, volcanique : « Un jour, sa femme fait irruption alors qu’il était venu travailler chez moi. Elle était magnifique mais ses yeux étaient de braise. Il fallait voir Gainsbourg poursuivi par cette panthère absolument meurtrière, prête à révolvériser tout le monde. C’était dramatique! Notez, je comprends que l’on soit jalouse à propos d’un tel homme… ».

France Gall, l’ingénue

France Gall n’a que 16 ans lorsque qu’elle commence à collaborer avec Serge Gainsbourg. Le succès est vite au rendez-vous avec N’écoute pas les idoles, ou bien encore Poupée de Cire Poupée de Son, qui permet à France Gall de remporter l’Eurovision en 1965. « C’est quelqu’un que j’avais du plaisir à voir parce que je l’admirais et j’aimais ce qu’il écrivait. Et j’aimais bien sa timidité, son élégance et son éducation » a expliqué la chanteuse à propos de Gainsbourg. Mais à 18 ans à peine, France Gall se trouva malgré elle au cœur d’un scandale en interprétant Sucettes, un titre ambigu que lui avait composé Gainsbourg profitant de son ingénuité. France Gall n’avait en effet pas saisi le double sens érotique de ce morceau en apparence innocent.

Brigitte Bardot, la liaison dangereuse

Comme souvent avec Serge Gainsbourg, la relation est d’abord artistique avant de devenir intime. Il rencontre Brigitte Bardot, alors l’une des plus belle femmes du monde, en octobre 1967 pour lui présenter quelques chansons. Ce n’est qu’après avoir enregistré Harley Davidson que Serge et Brigitte deviennent amants. Mais l’actrice est mariée à cette époque à Gunter Sachs et leur liaison est tenue secrète. Après avoir enregistré plusieurs autres titres devenus mythiques, dont Bonnie and Clyde, B.B part en Espagne pour le tournage du film Shalako. Le couple se sépare.

Jane Birkin, l’amour érotique

“Qu’est-ce que c’est que ce boudin anglais ?” La première fois que Serge Gainsbourg rencontre Jane Birkin, c’est en 1968 sur le tournage du film Slogan, et leur collaboration est cocasse. De son côté, Jane, 22 ans, n’est en effet pas beaucoup plus tendre avec son partenaire : « Je l’ai trouvé horrible. Il n’avait pas de courtoisie, ni de gentillesse, mais j’ai compris après que ce que j’avais pris pour de l’agressivité, était en fait de la timidité. » Leur union, qui dura 12 ans, et dont est née Charlotte, en 1971, est devenue mythique. Glamour et sulfureux, ils ont enregistré ensemble sept albums, dont le premier Jane Birkin-Serge Gainsbourg (sorti en 1969), comporte des duos très sensuels comme Je t’aime… moi non plus (créé à l’origine pour Brigitte Bardot) ou encore 69 année érotique…

Catherine Deneuve, le bon pote

Serge Gainsbourg a toujours laissé planer le doute sur une éventuelle liaison avec Catherine Deneuve. De son côté, l’actrice a démenti, évoquant seulement leur amitié. « Serge était vraiment un copain, d’ailleurs il me disait que je me comportais comme un garçon. On est beaucoup sortis à une époque où il avait une vie très difficile » a-t-elle déclaré. Ils se sont rencontrés en 1980, après la rupture entre Serge et Jane, sur le tournage de Je vous aime, de Claude Berri. Serge Gainsbourg a écrit la bande originale du film, dont le titre Dieu fumeur de havanes qu’il a chanté en duo avec Deneuve.

Vanessa Paradis, l’enfer

Vanessa Paradis est déjà une star à 17 ans, grâce à son tube Joe le taxis. Pour son deuxième album, elle collabore avec Serge Gainsbourg, qui exige de composer l’intégralité des morceaux. Mais la jeune chanteuse, qui a un caractère bien affirmé, refuse de chanter certaines paroles. La sortie de l’album en sera décalée et Gainsbourg dira plus tard au sujet de cette collaboration : « Paradis… c’est l’enfer. » L’album, Variation sur le même t’aime, sera un succès, et Vanessa Paradis, la dernière muse de Serge Gainsbourg, qui meure un an plus tard.

Bambou, la vénéneuse

Serge Gainsbourg rencontre Caroline Paulus, dite Bambou, en 1980 à l’Élysée-Montmatre. Le chanteur demande à sa nouvelle compagne de jouer les mannequins pour son livre Bambou et les poupées. En 1986 ils deviennent les parents de Lucien, connu aujourd’hui sous le nom de Lulu Gainsbourg. Une naissance qui sauva la jeune femme de l’héroïne à laquelle elle était alors accro. D’après Alain Chamfort, « Gainsbourg était fasciné par le fait que Bambou était junkie. Une sorte de curiosité malsaine, parce qu’elle osait aller jusqu’au bout de cette logique autodestructrice qui était aussi la sienne… Il disait avec une sorte de détachement : Ouais, la petite, elle exagère, j’ai encore retrouvé des seringues dans la salle de bains ! ». Bambou fut la dernière compagne de Gainsbourg, qui meurt en 1991.

Galerie Photo : Serge Gainsbourg et les femmes...
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