Serge Gainsbourg: retour sur cinq moments inoubliables (VIDÉOS)

Publié le par Ricard Bruno

Serge Gainsbourg est décédé il y a 25 ans. Outre ses nombreuses chansons qui resteront dans l'histoire, le mythique artiste français du XXe siècle a aussi marqué les esprits avec ses frasques. Voici cinq de ces moments inoubliables, en vidéo.

Serge Gainsbourg est mort il y a 25 ans (le 2 mars 1991) à Paris. Le chanteur a bouleversé son époque et gravé pour l'éternité son talent d'artiste, mais aussi sa complexité. Voici cinq de ses frasques les plus célèbres.

> Il compose Initials B.B., une chanson dédiée à sa relation impossible avec Brigitte Bardot

"Ma mère était belle, mon père aussi, je ne vois donc pas d'où peut venir ma laideur... Peut-être de mon chien", avait lâché un jour Serge Gainsbourg, qui s'est toujours trouvé moche. Pourtant, comme le rappelle Le Figaro Madame, le chanteur a collectionné les conquêtes, et pas n'importe lesquelles: Juliette Gréco, François Pancrazzi, France Gall, Jane Birkin, Charlotte Gainsbourg, Catherine Deneuve, Régine, Vanessa Paradis, Bambou... et bien entendu, le sex-symbol des années 1960, Brigitte Bardot. Les deux se sont croisés pour la première fois en 1959, sur le plateau du film Voulez-vous danser avec moi?, de Michel Boisrond. En 1967, Brigitte Bardot et Serge Gainsbourg tisseront un lien sentimental, qui ne durera pas longtemps. La chanson Initials B.B. -composée et chantée par Gainsbourg entre février et avril 1968- dévoile leur idylle interdite (Brigitte Bardot étant mariée) et leur rupture.

> Le mythique billet de 500 francs brûlé à la télévision

Le 11 mars 1984, invité de l'émission politique 7/7 sur TF1, Serge Gainsbourg provoque un scandale (et l'admiration pour certains) en brûlant un billet de 500 francs (environ 76 euros) en direct devant des millions de téléspectateurs. En réalité, l'artiste ne voulait pas dénoncer l'argent, mais les impôts, qu'il trouve alors excessivement élevés. Serge Gainsbourg illustre ce qu'il doit payer à l'Etat en brûlant 74% du billet. Les deux présentateurs de l'époque, Erik Gilbert et Jean-Louis Burgat, lui rappellent que c'est illégal d'attaquer un objet tabou, l'argent (bien que selon une jurisprudence de la Cour de cassation, ce ne l'est pas). "Vous savez que vous provoquez beaucoup de gens?", demande-t-on au chanteur, qui répond:"Il ne faut pas déconner. Et puis, ce n'est pas pour les pauvres (les impôts), c'est pour le nucléaire... et puis c'est mon pognon, j'en ai rien a cirer si je vais en prison".

> Il donne 100.000 francs au profit de Médecins Sans Frontières

Si son geste du 11 mars 1984 a été copieusement critiqué, celui du 7 juin 1985 a ému l'opinion publique. Invité de l'émission de TF1, Le jeu de la vérité, présentée alors par Patrick Sabatier, Serge Gainsbourg surprend tout le monde en signant un chèque de 100.000 francs (15.000 euros) au profit de Médecins Sans Frontières. Le chanteur, qui enchaînait cigarette sur cigarette sur le plateau avec ses mains tremblantes, a fait preuve d'une générosité rarement vue en direct, après avoir été agacé par cette question d'une femme: "Etant donné votre fortune, comment se fait-il que vous n'avez pas participé à la chanson SOS Ethiopie" (une musique, écrite par Renaud, dont les ventes étaient reversées pour l'aide aux victimes de la famine qui frappait alors l'Ethiopie). Serge Gainsbourg, visiblement vexé, lui a répondu: "J'ai refusé. Et Renaud est un de mes potes. Il y a tous les connards, qui ne sont pas des potes à Renaud, et qui ont gerbé sur ce disque. Alors voilà, comme je m'attendais à la question...", avant de sortir son stylo et son chèque, et de recevoir les applaudissements du public.

> Il insulte Catherine Ringer

En 1986, Serge Gainsbourg invité par Michel Denisot sur le plateau de Mon Zénith à moi sur Canal+, traite Catherine Ringer de "pute". La chanteuse des Rita Mitsouko -duo très populaire des années 1980- venait de participer à un film pornographique. Choqué par cette décision, Serge Gainsbourg va le lui faire savoir. "Vous êtes dégueulasse", lui lâche-t-il. Catherine Ringer lui répond: "Mais c'est vous le type dégueulasse. Vous sentez mauvais. On ne comprend même pas ce que vous dites quand vous parlez. L'ingénieur du son, il râle, car on ne comprend pas ce que vous dites". Serge Gainsbourg aura finalement le dernier mot: "Ecoutez ma petite cocotte, moi je n'ai jamais montré une queue. Vous êtes une salope".

> Clash avec Guy Béart sur la valeur des chansons

Le 26 décembre 1986, Serge Gainsbourg -jamais sans ses cigarettes- s'emporte cette fois-ci contre l'auteur-compositeur-interprète Guy Béart. Sur le plateau de l'émission Apostrophes sur Antenne 2 (ex-France 2), Bernard Pivot interroge Serge Gainsbourg sur sa passion de la peinture, ce dernier s'emporte: "un art majeur demande une initiation! C'est pas un art mineur, comme les conneries que nous faisons-nous (les compositeurs et interprètes de chansons)". Troublé, Guy Béart répond: "ça n'a rien de mineur une chanson!". Assis au piano de l'émission, Serge Gainsbourg conclura, sur un ton lassé, après avoir invité Béart à se taire en des termes fleuris: "tu fais un art mineur, mon petit gars".

Voir ci-dessous, en vidéos, ces cinq moments cultes de la carrière de Serge Gainsbourg)

Publié dans le web en parle

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