Byblos, la légende d’un palace...

Publié le par Ricard Bruno

Byblos, la légende d’un palace...
Byblos, la légende d’un palace

L’hôtel de Saint-Tropez fête cette année ses 50 ans. Rencontre avec Antoine Chevanne son propriétaire qui raconte cet établissement mythique construit pour Brigitte Bardot

Tout a déjà été dit sur l’Hôtel Byblos, dont le nom rend hommage à l’une des plus anciennes villes du Liban, celle où la légende veut qu’Adonis et Aphrodite se soient aimés. Décriés par certains, adulés par d’autres, le palace de Saint-Tropez et sa discothèque les Caves du Roy sont devenus un véritable mythe. A l’occasion de son 50e anniversaire, l’établissement s’est associé avec les prestigieuses Maisons Missoni, Audemars Piguet, Dom Pérignon, Goyard, Sisley et Rolls Royce en prévision de festivités féeriques.

Au-delà du strass et des paillettes, le Byblos a su traverser les modes et les âges avec une insouciance désarmante et un charme indéfinissable. Le gardien du temple, Antoine Chevanne, représentant de la quatrième génération de propriétaires, contribue dignement à ce succès. Avant-gardiste dans bien des domaines, il cultive sans relâche le luxe d’un art de vivre à la française tout en cultivant un profond respect des traditions.

L’effet BB

Le Byblos, c’est une saga. Son décor? Saint-Tropez, petit port de pêche du Sud de la France qui fascine et attise la curiosité depuis toujours. Fièrement attachés à leurs traditions, les 5000 Tropéziens de souche ont accueilli dès la fin du XIXe siècle écrivains, artistes et peintres fascinés par une luminosité incomparable. Les acteurs de cinéma leur emboîtent le pas. La rencontre entre Roger Vadim et Brigitte Bardot va bouleverser ce coin tranquille de Provence. En 1956, ils tournent ensemble sur la presqu’île Et Dieu créa la femme. Le monde entier découvre BB, sa moue boudeuse et sa beauté insolente. Les premières stars internationales de la chanson et du cinéma arrivent dans la foulée dans ce village en même temps que les premiers seins nus apparaissent sur les plages.

A l’autre bout de la Méditerranée, Jean-Prosper Gay-Para, homme d’affaires d’origine libanaise, nourrit une véritable passion pour l’actrice à qui il désire édifier un palais des Mille et Une Nuits. A Saint-Tropez, le projet défraie la chronique. Les travaux commencent en 1965, au pied de la Citadelle, à deux pas de la célèbre place des Lices et du port. Le 27 mai 1967, l’inauguration du Byblos a lieu durant trois jours de fêtes, en présence de ses deux marraines: Mireille Darc et Brigitte Bardot. Hasard ou contexte géopolitique, la Guerre des Six Jours éclate la même année. Jean-Prosper Gay-Para doit regagner le Liban et se séparer du Byblos.

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