Bréhan. Il encourt 8 821 € pour maltraitance sur une renarde
Bréhan, près de Pontivy, une renarde retrouvée amaigrie, stressée, portant des traces de morsures, avec des dents cassées, avait été capturée lors d'une chasse, en mars 2016
A Bréhan, près de Pontivy, une renarde retrouvée amaigrie, stressée, portant des traces de morsures, avec des dents cassées, avait été capturée lors d'une chasse, en mars 2016.
« Je sers d'entraînement aux chiens. Venez me tuer pour abréger mes souffrances », indique la lettre anonyme adressée à la Société protectrice des animaux. Courrier qui va permettre de mettre fin aux souffrances d'une renarde, détenue dans un clapier, à Bréhan, près de Pontivy.
L'animal retrouvé amaigri, stressé, portant des traces de morsures, avec des dents cassées, avait été capturé lors d'une chasse, en mars 2016.
Son jeune « propriétaire » de 23 ans décide de la garder « pour exciter » ses neuf chiens de chasse. Les représentants de l'Office national de la chasse vont d'ailleurs retrouver les jacks russels s'acharnant contre les grilles de la porte de l'animal, le jour de leur contrôle, un mois plus tard.
À la barre, accusé de mauvais traitements infligés à un animal, le prévenu soutient « qu'il allait relâcher » la renarde, qu'il nourrissait de croquettes. Elle ne pesait que 3,8 kg (le poids normal varie entre 7 et 14 kg). La présidente s'interroge sur le but d'une telle captivité. Le jeune homme a bien du mal à répondre. « Je ne savais pas que c'était interdit », se justifie-t-il.
Hier, plusieurs fondations de sauvegarde des animaux, dont celle de Brigitte Bardot, ont sollicité 3 821 € de dommages et intérêts. Les efforts entrepris par l'association Volée de piafs contre la maltraitance animale, pour sauver la renarde, ont permis de la rendre à la vie sauvage. Et de réclamer 5 000 € de dommages et intérêts.
Le parquet a du mal à croire à l'ignorance du jeune chasseur quant à la législation sur les animaux sauvages. Il requiert deux mois de prison avec sursis, et 250 € d'amende eu égard aux importantes demandes des parties civiles. Le tribunal s'est donné jusqu'au 8 janvier pour rendre sa décision.