Des associations s'opposent à l'effarouchement des ours dans les Pyrénées

Publié le par Ricard Bruno

Image tirée d'une vidéo de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) montrant la réintroduction d'une femelle ours dans les montagnes des Pyrénées-Atlantiques, le 5 octobre 2018

Image tirée d'une vidéo de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) montrant la réintroduction d'une femelle ours dans les montagnes des Pyrénées-Atlantiques, le 5 octobre 2018

Il va falloir à un moment qu'on arrête d'emmerder les ours, ce n'est pas possible, il y a toujours eu des ours dans les Pyrénées, le souci avec l'humain est qu'il se croit supérieur ! 

Bruno Ricard 

Partir en quête de l’ours, dans les Pyrénées, la Slovénie ou les Balkans qu’il hante par sa présence discrète, c’est bien sûr découvrir un animal à l’intelligence et aux capacités surprenantes, sentir qu’une forêt sans ours n’est pas une vraie forêt, plonger dans une histoire ancestrale qui l’a hissé du rang de commensal de l’homme à celui de divinité. Lou Pè-descaùs, “le Va-nu-pieds”, comme disent les Béarnais, le voilà, le vrai roi sauvage !
Et quiconque a vu l’ours n’est plus tout à fait le même.

En Europe, le défendre est un combat d’avant-garde, celui de la préservation de vastes territoires sauvages au cœur même de nos sociétés modernes si dévoreuses d’espace et donc de liberté.
Marcher dans les pas de l’ours, notre frère sauvage, ouvre des horizons insoupçonnés sur lui et sur nous-mêmes.

Le Cantique de l'ours, Petit plaidoyer pour le frère sauvage de l'homme par Carbonnaux

 

Les associations Pays de l'Ours-Adet et Ferus dénoncent une consultation publique lancée pour des mesures d'effarouchement des ours bruns dans les Pyrénées, en danger critique d'extinction.

Pour ces associations, "les effarouchements sont inutiles, inefficaces et contre-productifs", selon un communiqué. Elles plaident pour "le tryptique berger compétent, regroupement nocturne du troupeau, chiens de protection sélectionnés, éduqués et en nombre suffisant".

Des mesures d'effarouchement ont déjà eu lieu en 2019. Pour les associations, "ces effarouchements peuvent être accordés alors même qu'aucune protection n'est utilisée, en illégalité avec les directives européennes", et "n'ont diminué en rien le mécontentement des éleveurs qui refusent de protéger leurs troupeaux et dont le seul but est de se débarrasser de l'ours" dans les Pyrénées, où le cheptel ovin se compte en dizaines de milliers de bêtes.

En 2019, 1.173 animaux ont été tués par des ours et 36 ruches détruites, selon le projet d'arrêté.

La consultation publique pour des mesures d'effarouchement par des moyens sonores, olfactifs, lumineux ou des tirs non létaux, est ouverte du 29 avril au 22 mai. Le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) s'est prononcé défavorablement, précise le ministère de la Transition écologique.

Le nombre d'ours brun détectés dans les Pyrénées a dépassé la cinquantaine, sans que cela assure la survie de l'espèce. L'ours, autrefois présent dans toute la France, a été quasiment exterminé.

Un "plan ours" de la France pour 2018-2028 prévoyait des lâchers d'ours pour renforcer la population dans les Pyrénées. Deux femelles, Sorita et Claverina, avaient été amenées de Slovénie en 2018.

Mais ce plan a été enterré par le gouvernement quelques mois à peine après sa mise en place, après des manifestations d'éleveurs protestant contre la présence des ours, selon eux incompatibles avec l'activité pastorale.

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