Des chèvres sauvages menacées d’être abattues si elles ne trouvent pas un propriétaire rapidement

Publié le par Ricard Bruno

Un appel a été lancé sur les réseaux sociaux pour sauver une trentaine de chèvres sauvages divagants sur les hauteurs de Cabrières et Mourèze. Jugées agressives, les caprins pourraient être abattus.Un collectif recherche des repreneurs. Quatre bêtes ont été adoptées cette semaine mais il en reste.

Les internautes se mobilisent pour sauver ces chèvres du pic de Vissou - Yann Bothorel

Les internautes se mobilisent pour sauver ces chèvres du pic de Vissou - Yann Bothorel

Un collectif vient de se constituer sur Facebook pour tenter de sauver une trentaine de chèvres abandonnées en pleine nature au Pic de Vissou dans l'Hérault. Ce troupeau de caprins pourrait être abattu s'il ne trouve pas un propriétaire très rapidement. Ces bêtes ensauvagées entre Cabrières et Mourèze, au sud ouest de Clermont-l'Hérault seraient agressives à en croire les panneaux d'affichage municipaux. Des promeneurs auraient été attaqués par des boucs quand les femelles sont en chaleurs Le site est fréquenté par de nombreux randonneurs et parapentistes. 

 

Une plainte déposée en gendarmerie 

Quelques bêtes auraient été abandonnées il y a quatre ans, avant de se reproduire au grand air. La prolifération de ces caprins poserait aujourd'hui problème et les mairies de Mourèze et Cabrières auraient l'intention de les euthanasier si elles ne trouvent pas un propriétaire très rapidement.

''Ne vous approchez pas des chèvres'' précise un communiqué de la maire de Cabrières

'Dans le contexte, il semblerait que seule l’éradication soit possible'' écrit le maire de Mourèze sur le site internet de la mairie. Pourtant ces chèvres seraient des chèvres du Rove, évoluant autrefois dans les espaces méditerranéens. Elles seraient nécessaires à l'équilibre de la végétation pour préserver notamment des incendies. Les abattre serait une erreur, selon plusieurs bergers.

Dans le contexte, il semblerait que seule l’éradication soit possible écrit le maire de Mouréze

L'appel à l'aide a rapidement tourné sur les réseaux sociaux

L'alerte a été lancée par un habitant de Montagnac connaissant bien le secteur.  Son appel émis sur Facebook a rapidement eu un écho favorable. En quelques heures plus de 15.000 personnes ont partagé le post agrémenté de photographies et d'un arrêté municipal, émanant de la mairie de Mourèze, interdisant la divagation des animaux. "J'ai bon espoir qu'on évite cet abattage, indique Yann. De nombreuses associations ont entendu mon appel."

"Dire que ces chèvres dérangent, c'est exagéré. C'est toujours un plaisir de les voir. Nous n'avons jamais été agressés par ces chèvres. Je veux bien croire qu'elles représentent un danger sur la route, mais je ne les ai jamais vu en bas du Pic. Quand on va à la montagne, s'il y a  des vaches avec leurs veaux, elles peuvent être agressives, ce n'est pas pour autant qu'on va les abattre."

 

Avis partagé par le maire de Mourèze, Serge Didelet. ''Depuis des mois nous avons de belles paroles. Ce mardi,nous avons eu de nombreuses propositions pour reprendre les caprins. Mais j'attends des actes. Quoiqu'il en soit nous devons trouver des solutions pour stopper cette prolifération. Des promeneurs nous ont alertés que les caprins étaient agressifs. Je n'ai pas à remettre en doute leurs paroles.''

La préfecture de l'Hérault avait déjà alerté les maires

''En date du 25 mars 2019, Monsieur le préfet nous informait par courrier de la présence anormale de chèvres en divagation sur le domaine public et nous invitait à intervenir pour régulariser cette situation, précise Serge Didelet. Plus clairement formulé : il faut s’en débarrasser !"

Le maire et les élus se sont mis en quête de trouver d’éventuels adoptants, mais à chaque fois, ils se sont vus rétorquer le fait que les bêtes ne sont ni vaccinées ni enregistrées à la naissance et dépourvues d’identification à l’oreille.

"Dans le contexte, il semblerait que seule l’éradication soit possible. En conséquence, des battues, décidées par la préfecture, seront organisées sous le contrôle de la gendarmerie et des lieutenants de louveterie en encadrement des chasseurs qui voudront se porter volontaires."

Depuis son appel, Yann a reçu le soutien de la Fondation Brigitte Bardot et de 30 Millions d'Amis. Une autre solution que l'abattage pourrait être rapidement trouvée dans les prochains jours. 

Dans la semaine, un habitant de Nébian est allé sans autorisation en récupérer quatre. La mairie va lui demander d'aller voir un vétérinaire rapidement car elle sne sont pas vaccinées donc susceptibles de transmettre des maladies.  

Ceux qui souhaitent en adopter sont invités à se rapprocher au plus vite des mairies de Nébian, Cabrières et Mougères.

 

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