Propriétaire d’un élevage de chiens à La Celle-sous-Montmirail, un homme est jugé pour escroquerie et maltraitance animale

Publié le par Ricard Bruno

L’audience a lieu ce mercredi au tribunal correctionnel de Soissons pour juger cet homme qui tenait avec sa compagne un élevage illégal de chiens, dans des conditions insalubres.

Les gendarmes ont découvert en 2015 près de 150 chiens vivant dans des conditions d’insalubrité.

Les gendarmes ont découvert en 2015 près de 150 chiens vivant dans des conditions d’insalubrité.

Le 13 avril 2015, lors d’une intervention commune de la gendarmerie et de la Société protectrice des animaux (SPA), un élevage insalubre de 145 chiens avait été démantelé à La Celle-sous-Montmirail. Les chiens, principalement des border collie, étaient pour beaucoup en mauvaise santé, entassés dans des parcs trop étroits et en sous-nutrition.

Le couple propriétaire de l’élevage avait déjà été condamné en Belgique pour des faits similaires. La prévenue étant depuis décédée, plusieurs chefs d’inculpation ont été retenus envers l’homme, pour escroquerie et défaut de soin. Son procès a lieu ce mercredi au tribunal correctionnel de Soissons. D’anciens clients du couple ont porté plainte, leur chien ayant eu de gros problèmes de santé. Certains de ces chiots ont en effet été victimes d’affections tels la dysplasie ou la diarrhée et en ont succombé peu de temps après leur adoption.

Quatre associations de protection animale se sont également portées partie civile (Ani’Meaux, La Fondation Brigitte-Bardot, la SPA et les sales Gosses) ainsi qu’un certain nombre d’autres clients. Membre de Ani’Meaux, Jérôme Cordier explique l’intérêt d’une association de défense des animaux de se porter partie civile dans ce genre d’affaire : « En plus de son activité illégale, il a maltraité les chiens. L’animal n’a pas pu être sauvé par la famille malgré tout le nécessaire effectué. » Le soutien à la cause animale le rappelle : « Des chiots qui venaient d’être achetés sont décédés peu de temps après leur adoption malgré un certificat vétérinaire à l’appui quand il les a vendus. »

Maître Christophe Gérard indique que le prévenu encourt une peine pour le volet économique de l’affaire, soit les faits de blanchiment et d’exercice illégal. L’avocat de parties civiles, diplômé en droit animalier et spécialisé dans ce domaine, craint cependant que du côté de la maltraitance, la peine ne resterait que « symbolique ». Il sera à la barre ce jour et déclare sans détour que le but est de mettre l’accusé « hors d’état de nuire »  : « L’objectif premier est l’interdiction à vie de pouvoir approcher les animaux. »  

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