« Un énorme soulagement » : les deux chevaux maltraités près de Rouen, sont sauvés

Publié le par Ricard Bruno

L'ancienne propriétaire, qui avait mis en pension deux chevaux au Bourg-Dun (Seine-Maritime) depuis octobre 2020, a finalement accepté de les céder à une association.

 

Les équidés ont été récupérés lundi 1er février 2021 par Sarah Kernivinen, responsable de l’association Sabots sans famille, située à Yébleron (Seine-Maritime). (©DR)

Les équidés ont été récupérés lundi 1er février 2021 par Sarah Kernivinen, responsable de l’association Sabots sans famille, située à Yébleron (Seine-Maritime). (©DR)

« Ils vont bien, même si la ponette n’est pas encore tirée d’affaire. Des soins lourds sont à prévoir », témoigne Sarah Kernivinen. La responsable de l’association de sauvetage d’équidés Sabots sans famille, située à Yébleron (Seine-Maritime), a récupéré lundi 1er février, en fin de matinée, deux équidés maltraités

L’ancienne propriétaire qui avait menti en juin 2020 sur les circonstances de la mort d’une de ses juments à Dieppe, a finalement accepté de les confier. Depuis octobre, ils avaient été placés en pension dans la commune du Bourg-Dun.

Duc d'Altair et la ponette ont été récupérés lundi 1er janvier.

Duc d’Altair et la ponette ont été récupérés lundi 1er février par l’association Sabots sans famille. (©DR)

 

Blessée et « pleine de poux »
« La petite ponette avec l’œil et le sabot abîmés n’est pas en bon état. Elle était très maigre à son arrivée en pension. Elle va un peu mieux, mais elle à des soins à recevoir. Elle est aussi pleine de poux », poursuit Sarah Kernivinen, amer.

Duc d’Altair (aussi surnommé Deep), le second cheval rescapé, est en meilleur état. « On va le remettre en confiance. On l’a mis dans un pré pour le moment. Ensuite, il sera de nouveau proposé à l’adoption, en faisant cette fois-ci très attention », note la jeune femme de 25 ans, qui ne veut pas que cet équidé de neuf ans revive le même cauchemar. 

L’avenir de la ponette, âgée de plus de 20 ans, est plus incertain. Si pour le moment, elle se repose au chaud, dans un box, elle devra très probablement subir une opération. « C’était compliqué de la faire monter dans la remorque lorsqu’on est allé la chercher », précise Sarah Kernivinen.

Pour avancer, elle sautille difficilement. On voit qu'elle a mal. Mais elle ne se laisse pas aller. Elle réclame sa carotte.

Sarah KernivinenResponsable de l’association de sauvetage d’équidés Sabots sans famille.

Mardi 2 février, l’objectif est de la débarrasser de ses poux. « Ensuite, on va voir les tarifs de la clinique pour son opération. Je lancerai peut-être une cagnotte. On consultera aussi la fondation Brigitte Bardot pour savoir si elle participe », note la responsable de l’association seinomarine.

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La ponette est toujours blessée à la patte arrière. (©DR)

Longue enquête 

De son côté, Martine Butelet, enquêtrice de la fondation Brigitte Bardot, qui suit depuis plusieurs mois le dossier de ces chevaux maltraités, ne cache pas sa joie d’avoir retrouvé les équidés avant qu’il ne soit trop tard. « C’est un énorme soulagement. On est très content », confie-t-elle. 

Dans les prochains jours, elle consultera la fondation pour discuter de l’avenir de la ponette malade. « Je vais voir si nous la récupérons ou si Sarah peut la garder. Si elle pouvait au moins bien finir ses jours, ce serait bien ! Elle le mérite », ajoute-t-elle. 

Le sauvetage des deux chevaux maltraités est le résultat d’un long travail, l’enquêtrice l’assure. « Depuis le début, on le savait ! Et aujourd’hui, la vérité a éclaté au grand jour. C’est très bien! »

Une troisième ponette retrouvée 

Cette opération de sauvetage se termine par une autre bonne nouvelle. Martine Butelet explique avoir aussi retrouvé la trace d’une autre ponette, qui appartenait à la même propriétaire de Dieppe, et qui avait disparu des radars. « Cette ponette avait été vendue à une autre pension. Elle est vivante et elle va bien! », affirme-t-elle. 

L’ancienne propriétaire de Dieppe, qui avait menti aux enquêteurs sur les circonstances de la mort de sa jument prétendument mutilée, sera jugée en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité le 26 avril 2021 pour dénonciation d’infraction imaginaire.

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