Manifestation anti-corrida à Bayonne : « la torture, ce n’est pas notre culture »
« Sans corridas, les Fêtes sont plus belles »
Pauline, 21 ans, est venue manifester avec deux de ses amies. Cette Bayonnaise ne fait pas partie d’une association en particulier, et a entendu parler du rassemblement du 23 juillet sur les réseaux sociaux. « Je pense qu’il est important de manifester dans le Pays basque, terre taurine. Cette action prend d’autant plus de sens à l’approche des Fêtes, qui seraient plus belles sans corridas. Je milite pour la cause animale et trouve ça aberrant que ces soi-disant spectacles existent toujours », dit-elle.
Pauline, 21 ans, est venue manifester accompagnée de deux de ses amies.
Lisa Lou est la déléguée pour le CRAC Europe pour les Pyrénées-Atlantiques et les Landes, l’association qui a organisé la marche du 23 juillet aux côtés de la fondation Brigitte Bardot. Elle dénonce également les corridas et leur mise à l’honneur pendant les Fêtes de Bayonne : « On peut faire la fête sans tuer les taureaux ! Pendant la temporada, c’est 42 taureaux qui seront mis à mort. Cette manifestation vise à dénoncer l’argent public gaspillé dans les corridas », conclut-elle.
Plus de 800 000 euros d’argent public dédié aux corridas
Le conseiller municipal Mixel Esteban de la ville de Bayonne, encarté Europe Ecologie les Verts, était également présent au rassemblement. Si selon lui la manifestation a été affectée par les blocages de Bake Bidea, « la mobilisation est tout de même réussie ». Il dénonce quant à lui l’investissement de plus de 800 000 euros d’argent public par la commune dans l’achat de taureaux et le paiement des salaires des toreros.
L’élu EELV Mixel Esteban a regretté être le seul conseiller municipal de Bayonne présent au rassemblement.
Le cortège fait son chemin au rythme des slogans et des sons de sirènes diffusés par des mégaphones. À l’angle de la rue d’Espagne, les manifestants se heurtent à un pro-corrida attablé à une terrasse. Quelques mots durs sont échangés, mais l’accrochage, passé le mouvement de foule, s’arrête rapidement. Cela ne semble pas inquiéter Sylviane, une Angloye de 73 ans et qui définit les corridas comme un « spectacle de l’horreur ». « Nous ne sommes plus au Moyen-Âge ! Les Arènes de Bayonne doivent cesser d’organiser des corridas », affirme cette militante de la fondation Brigitte Bardot.
Il est 16 heures 30 et le cortège est arrivé place de la Liberté pour une ultime étape. Devant le balcon de l’hôtel de ville, des manifestants interpellent le maire de Bayonne : « Etchegaray, la honte ! ».
Sylviane, une Angloye de 73 ans, se dit concernée par la cause animale depuis toujours.
Daniel Raposo, délégué des Pyrénées-Atlantiques de la fondation Brigitte Bardot, et Christophe Marie, porte-parole, sont satisfaits du déroulement du rassemblement malgré les blocages.