La justice suspend un arrêté autorisant à abattre des chiens errants en Aveyron

Publié le par Ricard Bruno

Le tribunal administratif de Toulouse a fait part dans son jugement « d’un doute sérieux quant à la légalité de cette décision ». La préfecture de l’Aveyron avait autorisé l’abattage des chiens errants pour un mois.

La justice suspend un arrêté autorisant à abattre des chiens errants en Aveyron

La fondation Brigitte Bardot avait dénoncé « des initiatives criminelles ». Le tribunal administratif de Toulouse (Haute-Garonne) a suspendu mardi un arrêté préfectoral controversé autorisant temporairement l’abattage des chiens errants dans l’Aveyron, a rapporté La Dépêche. Le tribunal a fait part dans son jugement « d’un doute sérieux quant à la légalité de cette décision », selon le quotidien.

Celle-ci avait été prise à la suite de plusieurs attaques de troupeaux survenues depuis le début de l’année, notamment dans le Larzac. Des chiens « Saarloos » – une race proche du loup – avaient été repérés « divagant sur le territoire des attaques », selon la préfecture, qui a autorisé l’abattage des chiens errants la nuit pour une durée d’un mois.

« Une satisfaction »

Cette mesure avait été vivement contestée par des organisations de défense des animaux. La fondation Brigitte Bardot avait notamment demandé au ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin de « ne pas laisser les préfets jouer les cow-boys », dénonçant des « initiatives criminelles ». La fondation « agit dans de nombreux pays pour faire cesser ces tueries de chiens (…) mais c’est en France que se concentrent toutes les barbaries, des corridas à la chasse à courre, en passant par le gavage », avait rappelé Brigitte Bardot dans un courrier au ministre.

Deux requêtes en suspension avaient été déposées fin avril par la société nationale de défense des animaux et l’association Stéphane Lamart. Ce dernier s’est félicité mardi de la décision du tribunal administratif, évoquant auprès de La Dépêche « une satisfaction ». « Humainement, il est inacceptable que de hauts fonctionnaires prennent de tels arrêtés afin d’abattre des chiens ou n’importe quel autre animal pour motif de protéger les troupeaux », a-t-il estimé, rappelant qu’ « il est illégal de tuer par une arme à feu dans la nature ».

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