Coulisses et confidences de stars : dix rencontres mythiques de « L’OLJ »

Publié le par Ricard Bruno

La rédaction culturelle de « L’Orient-Le Jour » revisite ses rencontres inoubliables effectuées entre 1979 et 2024.

De gauche à droite : Don McCullin (photo d'archives L'OLJ) , la reine Noor de Jordanie (photo d'archives L'OLJ), Faten Hamama (photo AFP), Pierre Bergé (photo Carla Henoud), Malika Oufkir (photo d'archives L'OLJ), Nan Goldin (photo Max Kramer), Carla Bruni (photo Mathieu Zazzo), Elton John (photo d'archives L'OLJ), Brigitte Bardot (photo Fondation Brigitte Bardit) et Salah Stétié (photo Michel Sayegh).

De gauche à droite : Don McCullin (photo d'archives L'OLJ) , la reine Noor de Jordanie (photo d'archives L'OLJ), Faten Hamama (photo AFP), Pierre Bergé (photo Carla Henoud), Malika Oufkir (photo d'archives L'OLJ), Nan Goldin (photo Max Kramer), Carla Bruni (photo Mathieu Zazzo), Elton John (photo d'archives L'OLJ), Brigitte Bardot (photo Fondation Brigitte Bardit) et Salah Stétié (photo Michel Sayegh).

Entre Noor, reine d’élégance en 1979, et Nan Goldin, insoumise en 2024, la rédaction culturelle de L’Orient-Le Jour revisite ses rencontres inoubliables. Faten Hamama nous ensorcelle autour d'un café improvisé et Malika Oufkir illumine ses vingt ans de captivité avec une force désarmante. Sir Elton John troque le champagne pour des tapis orientaux en 2001, tandis que Pierre Bergé, serein, redéfinit l’élégance au crépuscule de sa vie. Salah Stétié, mémoire vivante en costume bleu marine, nous laisse des mots précieux, et Brigitte Bardot, frêle mais toujours féline, cultive le mystère à Saint-Tropez. Don McCullin, lui, capture l’horreur avec un œil délavé d’humanité. Enfin, Carla Bruni nous séduit par ses mots bien plus que par ses traits. Moments d’éclat, de grâce ou d’émotion brute : chaque rencontre révèle un fragment d’âme, où les journalistes deviennent, pour un instant, des rêveurs émerveillés. 

Brigitte Bardot. Photo Fondation Brigitte Bardot

Brigitte Bardot. Photo Fondation Brigitte Bardot

Depuis cette maisonnette azuréenne au ras de l’eau, on ne voit rien. Encerclée par des blocs de béton d’un côté et des eucalyptus géants de l’autre, c’est coupée du monde extérieur que se tient une frêle petite dame en robe blanche et bleue, ses chatons à ses pieds. L’apparence a bien sûr changé, mais la prestance et la gouaille sont, elles, éternellement reconnaissables.

Sous le soleil brûlant de ce Saint-Tropez qu’elle a rendu célèbre, Brigitte Bardot fait comprendre qu'elle n'accueille jamais les têtes étrangères dans sa demeure de la Madrague – où elle s’est recluse depuis des décennies – avant de s’installer sur son banc en bois. Rarissime dans les médias, le ton est donné. Ici, interdiction de prendre quelconque photo ou de s’attarder sur des sujets controversés. De s’attarder tout court en fait. Impressionnante sans le savoir, cassante sans s’en rendre compte, l’actrice et activiste refuse d’évoquer son image trop longtemps. À l’aube de ses 90 ans, elle préfère s’étaler sur sa fondation éponyme puis sur son unique voyage au pays du Cèdre à l’occasion de ce premier entretien avec un quotidien non français depuis les années 1990 – et le premier avec un libanais. Âme libre, provocatrice, complexe, l’icône des icônes le répète : elle est restée elle-même jusqu’au bout, ou presque.

L’entretien survenu comme un rêve fiévreux après plusieurs mois de folles négociations secrètes, ce 9 juillet 2024, émaillé par les appels et les questions curieuses de la poignée de personnes mises dans la confidence, restera comme le jour (un brin décevant) où B.B. décida de garder le mystère entier, encore…

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