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Chanee, le héros de la jungle...

Publié le par Ricard Bruno

L'Appel de la Terre
Chanee, le héros de la jungle
 

Fondateur de l’association «Kalaweit», Chanee sauve les gibbons et leur habitat à Bornéo et Sumatra.
 

En Indonésie, Aurélien Brulé dit «Chanee» a créé le plus grand centre de protection des gibbons au monde et se bat contre la déforestation. Rencontre à l’occasion de la parution de son sixième livre. 

 

Surtout, ne pas se fier à sa silhouette gracile et à son air d’adolescent. Chanee est un héros. En Indonésie, ce Français de 35 ans voue son existence aux animaux et à la lutte contre la déforestation. Son histoire débute comme un rêve d’enfant. Il raconte : «Gamin, j’étais passionné par les singes. Je vivais à côté du zoo de Fréjus, le directeur me laissait observer les gibbons tous les mercredis. Je voyais bien qu’ils étaient malheureux, seuls dans leur cage. J’ai découvert qu’ils étaient monogames. J’ai donc suggéré au directeur de former des couples et ça a fonctionné». À force d’étudier ces jolis primates à la bouille auréolée de blanc, le petit d’homme devient incollable et écrit son premier livre, «Le gibbon à mains blanches». Jusqu’alors, rien n’avait jamais été publié sur cette espèce ultra menacée. Les primatologues sont impressionnés, les journalistes viennent lui tendre le micro. Et c’est ainsi que Muriel Robin découvre l’existence de cet incroyable autodidacte et décide de réaliser son souhait : un voyage en Asie pour découvrir les animaux en liberté. Il a 18 ans. «J’ai passé trois mois en Thaïlande. Là-bas, tout le monde m’appelait Chanee, qui signifie "gibbon" en thaï. Depuis, plus personne ne m’appelle Aurélien».

À peine rentré, sitôt reparti grâce à Muriel la bonne fée. Direction l’Indonésie. Il est seul, ne parle pas la langue, mais rien ne pourra le dévier de sa mission : sauver les gibbons et leur habitat. «L’Indonésie est le premier pays en termes de déforestation dans le monde, explique-t-il. Forêts et jungle brûlent constamment. Ce désastre, on le doit à l’industrie de l’huile de palme. Les gibbons meurent de faim ou sont capturés pour servir de jouets vivants : les braconniers tuent les mères et volent leurs petits pour les revendre aux particuliers qui les détiennent ensuite dans des cages. Ce primate a la particularité de chanter, cela amuse beaucoup les Indonésiens. Mais vers 7 ans, âge de la maturité sexuelle, l’animal, devenu agressif, est tué». Chanee traverse les méandres de l’administration à Djakarta, fini par signer un protocole d’accord avec le ministère des forêts puis fonde son association «Kalaweit» (gibbon en langue Dayak) en 1998, «une cabane entre deux arbres avec un écriteau», se souvient-il. Grâce au soutien des associations de protection animale comme la Fondation Brigitte Bardot et 30 millions d’amis, il collecte des fonds et la cabane se transforme en sanctuaire.

Sauver les gibbons et leur habitat 

 

« Inéluctable. La parole des crocs », par Chanee, éditions Les Presses du Midi. Les Presses du Midi

Aujourd’hui, Chanee dirige deux centres, l’un à Bornéo, l’autre à Sumatra, et emploie 56 personnes. «Kalaweit», qui regroupe 2000 membres donateurs, recueille des gibbons (271 actuellement) et toutes les bêtes en détresse ; ours, panthères… «Nous rachetons également des parcelles de forêt pour la protéger et relâcher les animaux rescapés. J’ai lancé Radio Kalaweit FM dédiée aux jeunes -des messages environnementaux y sont diffusés toutes les heures- et une application pour smartphone afin que chacun puisse nous signaler où des gibbons sont détenus. Et ça fonctionne : plus de 70% de nos gibbons ont été ramenés par des auditeurs». Chanee présente aussi une émission télé dédiée à la protection de la faune sauvage. Le programme, qui permet de suivre le travail de «Kalaweit», bat des records d’audience. Quand il n’est pas en sauvetage ou en tournage, il patrouille contre le braconnage : «j’ai appris à piloter un paramoteur afin d’assurer une meilleure surveillance». Et il écrit. Son sixième livre, «Inéluctable. La parole des crocs», est un journal de bord poignant. À travers le récit de la capture d’un crocodile mangeur d’hommes, Chanee dévoile les difficultés de son combat, s’interroge sur les conflits entre faune sauvage et populations locales, la route à suivre pour préserver les animaux quand la survie même des hommes est en jeu. «Écrire est salvateur, dit-il. Cela me permet de confier mes peines, mes doutes pour rester positif sur le terrain».

Pendant qu’on engloutit gâteaux et pots de pâte à tartiner à l’huile de palme, l’équivalent de 6 terrains de foot disparaissent chaque minute en Indonésie… Ça vaut le coup d’y réfléchir et de soutenir la croisade de Chanee. 

Plus d’infos sur www.kalaweit.org

Source : Cliquez ICI : http://www.parismatch.com/Actu/Environnement-et-sciences/L-Appel-de-la-Terre-Chanee-le-heros-de-la-jungle-766906

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CRAC Europe...Communiqué...

Publié le par Ricard Bruno

Luce Lapin de Charlie Hebdo de retour dans l’équipe du CRAC Europe
Allo Photo - Claude Sarrabia - www.allophoto.fr
Luce Lapin à l’honneur. Avec Jean-Pierre Kieffer, président de l’OABA.

Après 10 ans d’intense activité au CRAC Europe et une année sabbatique, Luce Lapin revient au sein de l’équipe du CRAC Europe en tant que directrice de campagne du CRAC Europe, en charge des relations auprès des personnalités, des politiques et des associations.

Un grand merci à elle !

Et pour suivre les autres domaines de la lutte : www.luce-lapin-et-copains

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Et suite à notre manifestation alésienne du 16 mai, retrouvez notre compte rendu, les photos de l’événement et la revue de presse provisoire :  http://www.anticorrida.com/cr/ales-16-mai-2015-retour-sur-une-manifestation/

Tous à Rieumes le 28 juin prochain et avant Vic-Fezensac le 25 mai et Gamarde-les-Bains le 30 mai.

Ne lâchons rien !

Jean-Pierre Garrigues
Président du CRAC Europe

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Brigitte Bardot sa réaction à la mort de Jean de Colmont, fondateur du Club 55 et des Caves du Roy à Saint-Tropez

Publié le par Ricard Bruno

Brigitte Bardot sa réaction à la mort de Jean de Colmont, fondateur du Club 55 et des Caves du Roy à Saint-Tropez

Publié dans Brigitte Bardot

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Jean de Colmont, fondateur du Club 55 et des Caves du Roy à Saint-Tropez, est décédé

Publié le par Ricard Bruno

Jean de Colmont, fondateur du Club 55 et des Caves du Roy à Saint-Tropez, est décédé

Jean de Colmont est décédé, a-t-on appris ce mardi de sources concordantes. Fondateur du Club 55 et des Caves du Roy à Saint-Tropez, il était l'un des symboles des nuits tropéziennes.

Dans ce coin de paradis qu'est le golfe de Saint-Tropez, il a cotoyé les plus grandes stars, notamment Brigitte Bardot dès son plus jeune âge.

Jean de Colmont était alors âgé de dix ans quand son père avait autorisé le tournage d'un film sur le petit bout de plage dont il venait de faire l'acquisition à Ramatuelle.

Nous sommes en 1955. Le film n'est autre que "Et Dieu... créa la Femme", qui a marqué le lancement fulgurant de la carrière de Brigitte Bardot.

"Après la sortie du film, des tas de gens connus, sont venus découvrir l'endroit: Aznavour, Barclay, la princesse Soraya qui venait d'être répudiée par le Shah d'Iran… Les paparazzis venaient sans arrêt !", nous avait-il raconté l'été dernier.

Star toujours, quand Jean de Colmont parlait de de Funès et de l'hommage qui pourrait lui être rendu: "Je serais tout à fait d'accord pour un hommage permanent à de Funès, sachant qu'il va y avoir un lieu - le musée - qui correspond à l'image qu'il a apportée à Saint-Tropez. Mais, s'il était très proche de Gérard Oury, il n'était jamais présent en dehors des tournages."

Jean de Colmont était aussi directeur des relations publiques de l'hôtel Byblos.

Source de l'article : Cliquez ICI : http://www.varmatin.com/saint-tropez/jean-de-colmont-fondateur-du-club-55-et-des-caves-du-roy-a-saint-tropez-est-decede.2154957.html

 

Publié dans le web en parle

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Brigitte Bardot sur la chaine Histoire le 19 mai 2015 à 23h00

Publié le par Ricard Bruno

Brigitte Bardot, une icône française

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Le capitaine Paul Watson et son épouse Yana Rusinovich au Festival de cannes...

Publié le par Ricard Bruno

Le capitaine Paul Watson et son épouse Yana Rusinovich au Festival de cannes, représentant sa superbe association « Sea Shepherd »…dont la flottille compte dans ses rangs le fameux « Brigitte Bardot »

Regardez bien les boutons de manchettes du capitaine Paul Watson siglés de l’association…

Le plus :

Yana,ambassadrice Galgos Ethique Europe! dont GLAMA est adhérente...et avec comme marraine de l'association GLAMA: "Brigitte Bardot" et comme parain "Bruno Ricard"

Bruno Ricard

Le capitaine Paul Watson et son épouse Yana Rusinovich au Festival de cannes...
Le capitaine Paul Watson et son épouse Yana Rusinovich au Festival de cannes...
Le capitaine Paul Watson et son épouse Yana Rusinovich au Festival de cannes...

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FÉRIA D’ALÈS La manifestation couleur sang des anti-corrida

Publié le par Ricard Bruno

C'est une mise en scène choc que les militants anti-corrida ont choisi de faire cet après-midi. EB/OG

C'est une mise en scène choc que les militants anti-corrida ont choisi de faire cet après-midi. EB/OG

Deux heures avant la première corrida de la Féria d'Alès, environ 500 manifestants se sont rassemblés cet après-midi devant la clinique Bonnefon autour d'un "happening sanguinolent".

15 heures. L'avenue Carnot, entre le pont neuf et le rond point de la route d'Uzès, est encerclée par les policiers. Les anti-corridas, munis de leurs banderoles, pancartes et sifflets arrivent par groupe. Jean-Pierre Garrigues, président du Comité radicalement anti-corrida (Crac), concocte un mélange aux allures de sauce tomate dans une bétonnière. Sur le passage piéton, une bâche a été installée pour y déverser la préparation, dans laquelle les manifestantes s'allongeront un peu plus tard. "Nous voulons symboliser la mort des taureaux à travers cette mise en scène", exlique Roger Lahana, vice président du Crac.

Environ 500 manifestants ont répondu présents. EB/OG

Environ 500 manifestants ont répondu présents. EB/OG

15h30. Environ 500 militants sont réunis et hurlent à tue-tête "Basta, corrida ! Basta, corrida !" Du haut d'un petit échafaudage monté pour l'occasion, Jean-Pierre Garrigues prend la parole : "Merci à tous d'être venus. Aujourd'hui, nous nous sommes rassemblés de manière différente par rapport à l'année dernière car nous voulons marquer les esprits. Nous essayons sans cesse de nous renouveler pour ne pas faire partie du paysage de la Féria. Je comprends que certains puissent être agacés car les choses ne vont pas assez vite. Cette lutte est extrêmement dure et plus nous multiplieront les actions, plus nous aurons de chances d'atteindre notre objectif : abolir cette pourriture de corrida !"

La manifestation a duré plus de deux heures. EB/OG

La manifestation a duré plus de deux heures. EB/OG

16h. Alors que les premières interventions d'associations de défense d'animaux commencent, un couple d'aficionados tente de franchir les barrières de sécurité en bousculant les militants. Ces derniers ne se laissent pas faire et une brève échauffourée éclate. Les deux personnes sont rapidement maîtrisées par les forces de l'ordre et écartées de la manifestation. C'est un Jean-Pierre Garrigues furibond qui reprend le micro. Il ne mâche pas ses mots : "Un couple d'enfoirés s'est permis de passer par là. Le type, c'est un abruti. Il a cogné un policier", scande t-il. L'incident clos, les prises de paroles reprennent.

"Basta, corrida !" crient les militantes. EB/OG

"Basta, corrida !" crient les militantes. EB/OG

16h55. La grande corrida démarre dans cinq minutes aux arènes du Tempéras. C'est le moment de marquer les esprits. Une vingtaine de femmes vêtues de noir s'allongent sur la bâche recouverte du mélange couleur sang. Avec des cornes en plastique sur leur tête et une pique sous le bras, elles symbolisent "les taureaux qui sont massacrés pendant les corridas". Les militants se taisent et observent. Caméras et appareils photos immortalisent la scène choc. Puis, des faux billets de 20 euros avec la photo de Max Roustan sont jetés sur elles, en référence à l'indemnisation financière de 15 000 € versée par la ville à l'association Toros Alès Cévennes pour compenser le manque à gagner dû à l'action des anti-corrida en 2014. Au même moment, un taureau devait faire son entrée dans les arènes du Tempéras.

Des faux billets de 20 euros avec une photo de Max Roustan ont été jetées sur elles. EB/OG

Des faux billets de 20 euros avec une photo de Max Roustan ont été jetées sur elles. EB/OG

Une vingtaine de femmes se sont allongées sur la bâche recouverte de sang pendant plusieurs minutes. EB/OG

Une vingtaine de femmes se sont allongées sur la bâche recouverte de sang pendant plusieurs minutes. EB/OG

Elodie Boschet

 

Source de  l'article : Cliquez ICI : https://www.objectifgard.com/2015/05/16/feria-dales-la-manifestation-couleur-sang-des-anti-corrida/

 

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De l’eau pour sauver les protégés de la B.B. de Marrakech

Publié le par Ricard Bruno

Vous aimez les animaux ? Alors vous ne pourrez pas rester de marbre..

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Nous nous plaignons – souvent – des prises en charge des animaux chez nous (Belgique – France – Luxembourg) par certains refuges, certaines associations, mais par rapport à certains, nous avons, à force de batailles, d’énergie, de temps et d’argent, pu faire évoluer certaines choses qui évoluent encore et encore !

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A Marrakech, lieu touristiquement parlant, merveilleux, malgré tout ce que tente encore et encore Helga Heidrich et sa fondation du même nom, la situation des animaux est si catastrophique que si nous ne les aidons pas, ils vont tous mourir de soif !!!

Vous avez bien compris : ils vont mourir de soif !

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Cette Brigitte Bardot marrakchie a également créé un refuge où sont accueillis plus de 400 animaux (chiens, chats, chevaux, ânes, singes, …) mais après les fourrages, les légumes, la nourriture diverses, les soins vétérinaires, … maintenant il n’y a plus de quoi acheter chaque jour, au min 4 citernes d’eau à 120dirhams la citerne (soit à peu près 10euros) car là-bas, ce n’est pas comme ici, l’eau est une ‘denrée’ réellement rare et tout le monde n’y a pas encore accès…

Pour faire un don à la Fondation Helga Heidrich SOS Animaux :
Iban: 007 450 0000 00495 300 0121 66 Swift: BCMAMAMC
Route Regional, 212
C.R. Agafay, Douar Ait Dauod,
Region Ait Timour
40000 Marrakech / Maroc
(Attijarwiafabank, Marrakech)
Ou :
Iban: DE39 250800200561400400 ~
Swift: DRESDEFF250
BLZ: 250 80020
Kontonummer: 0561400400
BP: 7066 Sidi Abbad
40 000 Marrakech Maroc
(Commerzbank)

Accueil et site de cette très belle association : http://www.fhh-sos-animaux.com/?lang=fr

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Corrida : basta !

Publié le par Ricard Bruno

Corrida : basta !

 

Cette année encore, 600 taureaux périront dans les arènes françaises. © Sipa
Le 14 mai 2015 | Mise à jour le 15 mai 2015
 

Paris Match. A quand remonte l’introduction de la corrida en France ?
Jean-Pierre Garrigues. En 1853, Saint-Esprit-lès-Bayonne est le théâtre de la première corrida, organisée pour satisfaire la passion d’Eugénie de Montijo, l’épouse de Napoléon III. La tauromachie va se répandre de manière illégale, en dépit de la loi Gramont (2 juillet 1850) qui condamne « les personnes ayant fait subir publiquement des mauvais traitements aux animaux ». Cette loi sera malheureusement amendée le 24 avril 1951. Depuis, on tolère les combats de coqs dans le Nord de la France et dans les Dom Tom, et la corrida dans le Sud. Un décret de 1959 précise que la « tradition doit être locale et ininterrompue », sans plus de précisions. Le flou permet aux villes de remettre la barbarie au goût du jour quand elles le souhaitent : c’est le cas de Carcassonne qui a reçu en 2002 l’autorisation d’organiser des corridas... après 50 ans d’interruption ! Actuellement, 66 villes et villages situés dans 11 départements du sud de la France pratiquent la corrida grâce aux subventions publiques. En 2008, l’Espagne, elle, avait fait le choix de ne plus subventionner la tauromachie en raison de la crise. Résultat : les corridas ont chuté de moitié. Chez nous en revanche, on continue de financer la cruauté sans complexe. A Alès par exemple, le maire vient de remettre 15 000 euros sur la table. Sans argent public, il n’y aurait pas de corrida.

Ni d’écoles taurines !
Il existe deux écoles dans le Sud-Ouest et trois dans le Sud-Est. Nous avons attaqué en justice celles de Bézier, de Nîmes et d’Arles pour mettre fin à leur activité sadique. Ces associations de loi 1901 sont subventionnées par les mairies, le conseil général et régional. Les mercredis et samedis après-midi, les enfants, dès l’âge de 7 ans, débutent leur formation morbide en s’entraînant sur le « carreton », une sorte de brouette munie de cornes. Quand ils maîtrisent bien les gestes, on passe aux travaux pratiques en plantant des poignards et des épées dans le dos d’un veau. On atteint là le summum de l’ignominie : dans ces « écoles », on apprend aux enfants à torturer des animaux.

C’est comme ça que débutent les tueurs en série…
Au cœur de notre combat figure également la protection de l’enfance afin que les gamins ne soient plus initiés à la barbarie dans ces écoles du crime ou traînés dans les corridas.

Des pratiques cruelles pour diminuer l'animal

D’où proviennent les taureaux massacrés dans les arènes françaises ?
Les taureaux dits de combat, que les aficionados font passer pour des bêtes sauvages absolument féroces, sont en réalité des bovins. Les éleveurs reçoivent donc des subventions de l’Union européenne, environ 160 millions d’euros par an. 90% minimum des animaux vont directement à l’abattoir pour leur viande, le reste finit dans les arènes à l’âge de 4 ans, alors qu’ils pourraient vivre jusqu’à 25 ans. Contrairement aux arguments avancés par les bourreaux, la corrida est bien loin d’être un pan de l’économie française : 85% à 90% des taureaux mis à mort chez nous proviennent du Portugal et de l’Espagne.

Quant au combat, il n’a rien de loyal…
L’homme veut imposer au taureau de rentrer dans son jeu : il doit donc le conditionner pour qu’il respecte les règles imposées. La corrida consiste à torturer six bêtes durant 20 minutes chacune. Si l’animal est en pleine forme, le toréro voltige en 5 secondes. Et s’il est trop faible, il s’effondre au bout de 10 mètres. Il faut donc trouver la juste dose : lors d’un débat télévisé organisé en Espagne, un vétérinaire taurin a avoué que les cocktails à base de sédatifs et d’excitants sont une pratique courante.

On pratique aussi l’afeitado. De quoi s’agit-il ?
 L’afeitado consiste à scier les cornes du taureau à vif, sur la partie innervée, puis de les limer pour refaire la pointe. Ce serait comme nous scier une dent sans anesthésie ! Dans un documentaire espagnol, on voit le taureau, maintenu dans un caisson, baver et trembler de souffrance. Cette amputation s’accompagne parfois de l’implantation d’un petit morceau de bois. Dès que l’animal heurte quelque chose dans l’arène, la douleur est si violente qu’il n’aura plus envie de donner des coups. Pour le taureau, les cornes sont comme des antennes. L’objectif de l’afeitado est de le diminuer et de lui ôter toute perception spatiale. Parmi les autres pratiques d’affaiblissement, il y a l’incision des sabots, les coins de bois enfoncés entre les onglons, la déshydratation, les purges à coup de laxatifs puissants, les yeux enduits de vaseline pour désorienter l’animal, les sacs de sables balancés sur l’arrière du taureau quand il est encore dans le toril... La liste est longue, les tortionnaires ont une imagination fertile. Les conditions de transport sont également une épreuve douloureuse. Les trajets depuis le sud de l’Espagne durent des jours. Enfermés dans des caissons de contention, les animaux ne reçoivent ni eau, ni nourriture. En 2001, plusieurs taureaux déshydratés ont été retrouvés sans vie dans ces camions de la mort. Parfois, ils voyagent sur des plans inclinés afin de fatiguer les muscles de leurs pattes.

Un happening spectaculaire à Alès le samedi 16 mai

Archaïque et ringarde, la tauromachie s’effondre en Espagne et décline en France. Comment lui donner définitivement le coup de grâce ?
Une seule solution : l’abrogation de l’alinéa 7 de l’article 521.1 du Code pénal qui tolère que des sévices graves soient infligés aux animaux sous couverts de tradition locale. L’opinion publique est largement mûre : 73%* des Français souhaitent l’abolition de la corrida et 83%* sont pour l’interdiction d’accès des jeunes de moins de 14 ans* à ces « spectacles ». Problème : les élus aficionados, c’est à dire 50 députés sur 577, et Manuel Valls, qui n’a jamais caché son goût pour les arènes, mènent une dictature tauromachique. Ils confisquent le débat alors que trois propositions de loi ont été déposées par Laurence Abeille (Europe Ecologie Les Verts), Geneviève Gaillard (PS) et Damien Meslot (UMP). Au CRAC Europe, nous avons créé un vade-mecum afin de former des militants pour aller à la rencontre des députés et des sénateurs et obtenir leur signature pour l’abolition de la corrida. Nous en avons actuellement récolté une centaine. Le CRAC Europe se bat également pour obtenir l’abrogation de l’inscription de la corrida au patrimoine culturel immatériel de la France, réalisée en catimini en 2011. Nous avions perdu en première instance, notre appel sera examiné lundi 18 mai par la Cour administrative de Paris. Si les recours nationaux ne fonctionnent pas, nous irons devant la Cour européenne des droits de l’Homme.

Quelles seront vos prochaines actions ?
Nous organisons un happening spectaculaire à Alès le samedi 16 mai, à 15h, à 250 mètres des arènes. Puis le 28 juin, nous serons à Rieumes à l’occasion d’une manifestation unitaire avec la Fondation Brigitte Bardot, Animaux en Péril et la FLAC (Fédération des Luttes pour l’Abolition des Corridas). Rieumes est la seule commune de Haute-Garonne à organiser des corridas depuis seulement 10 ans. En attendant d’avoir un débat dans l’hémicycle, il faut continuer d’exercer la pression sur le terrain de manière pacifique pour faire tomber les villes une à une. Nous nous attendons à une mobilisation maximale.

*Selon un sondage Ifop/Alliance anticorrida (www.allianceanticorrida.fr)

Rendez-vous : le samedi 16 mai à 15h devant la clinique Bonnefon, 45 avenue Carnot, le long du Gardon, à Alès. Le samedi 28 juin à Rieumes à partir de 9h. Toutes les infos sur anticorrida.com, fondationbrigittebardot.fr et flac-anticorrida.org

A lire : « Corrida. La honte », par Roger Lahana, Les Editions du Puits de Roulle.

A (re)voir par ceux qui persistent à croire que la corrida est un art : le documentaire « Alinéa 3 » réalisé par Jérôme Lescure dans 5 arènes du Sud de la France durant l’été 2004.  

« Derrière les murs… Alès les 11 et 12 mai 2013 », par Jérôme Lescure. Attention images choquantes:

 

DERRIÈRE LES MURS... Alès le 11 et 12 mai 2013par jeromelescure
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