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Philippe Gindraux, L'Express du 11 mars 1968: Far West en Andalousie...

Publié le par Ricard Bruno

Philippe Gindraux, L'Express du 11 mars 1968: Far West en Andalousie...

Ce reportage de L'Express rappelle que les westerns spaghetti étaient en fait des westerns... paella. Et que l'amour des animaux de BB ne date pas d'hier.

La Rolls blanche, chauffeur noir au volant. double une diligence poussiéreuse au pied des collines pelées. Elle mène Mme Brigitte Bardot vers un canyon brûlé de soleil où l'attendent son metteur en scène, Edward Dmytryk, et toute l'équipe de Shalako [...]  

C'est ainsi depuis des mois dans le désert d'Almeria, en Andalousie. Naguère, cette cité côtière de 90 000 habitants vivait médiocrement de ses agrumes. Elle n'était même pas une station touristique à la mode. Aujourd'hui, les cinéastes européens croient y voir une nouvelle Californie.  

Le mouvement a été donné en 1957, quand André Cayatte découvrit, à une trentaine de kilomètres au nord de la ville, sur la route de Murcie, un superbe désert qu'il utilisa pour son film Oeil pour oeil. En 1961, ce fut Denys de La Patellière (Un taxi pour Tobrouk). Puis, l'année suivante, David Lean (Lawrence d'Arabie). Ensuite vinrent les Italiens (Pour une poignée de dollars). Aujourd'hui, c'est la ruée, et les autres villes andalouses lorgnent d'un oeil envieux leur soeur qui s'enrichit par la vertu du VIIe Art.  

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A prix d'or. Ce qui faisait la pauvreté d'Almeria est aujourd'hui la source de sa fortune: des industriels ont acheté aux paysans, pour une bouchée de pain, des terrains pelés et stériles qu'ils louent à prix d'or aux cinéastes. Les cinq hôtels de la ville fonctionnent à plein rendement et voient, de surcroît, arriver de Grenade ou de Madrid une clientèle espagnole désireuse de côtoyer les vedettes. 

Les éleveurs de chevaux arabes et pur-sang ont développé leurs élevages pour fournir des montures à tous ces cow-boys et Indiens, et l'un d'eux, propriétaire de cinq cents bêtes, est d'ores et déjà multimillionnaire. Les menuisiers ont abandonné la construction des bateaux de pêche pour édifier, avec charpentiers et maçons du cru, des villages entiers du Far West: saloon, general store, sheriff office, barber shop, county bank, etc. 

Les dames d'Almeria ont du mal à se faire coiffer, car les jeunes coiffeuses ont déserté leurs salons et travaillent "pour ceux du cinéma". Les chauffeurs de taxi, radieux, font quotidiennement plusieurs courses de 20 à 60 km pour emmener acteurs et techniciens sur les différents lieux de tournage. Certains restaurateurs ont été chargés d'organiser sur place, en plein "désert", des cantines pour les équipes de tournage.  

Tout peut servir, à Almeria: les Gitans maigres et farouches font de très bons Indiens à la journée. Quant aux selles, qui sont louées 120 pesetas par jour (8 Francs), elles proviennent de vieux stocks américains abandonnés à Naples à la fin de la dernière guerre mondiale.  

[...] L'autorité réelle, il semble bien que ce soit B.B. qui la détienne: n'a-t- elle pas réussi à imposer sa volonté à Edward Dmytryk?  

"Vous vous rendez compte? Il voulait anesthésier un puma avec un fusil spécial! Ça ne me plaît déjà pas trop de jouer les chasseresses sanguinaires, mais s'il faut faire souffrir des bêtes pour de bon, je ne marche plus.  

- L'anesthésie, c'est inoffensif.  

- Ça vous dirait, que je vous tire une cartouche paralysante dans la fesse?"  

En tout cas, Dmytryk a cédé. Il n'y aura pas de gros plan du puma inerte.  

Déchets. C'est elle aussi qui a demandé au cuisinier de la production de lui garder tous les déchets de viande. Le soir, sur le chemin du retour, elle fait arrêter sa Rolls et distribue cette pitance aux dizaines de chiens errants qui peuplent les lieux de tournage. C'est d'ailleurs comme cela qu'elle a connu Hippy, un mini-chien andalou à poil ras qui, malin, sauta dans la voiture sans y être invité. "Adopté!" s'écria Brigitte. Ils ne se quittent plus.  

Maintenant, sous un soleil éclatant, au milieu des collines or et mauve du "désert" d'Aimeria, elle se tient assise à l'écart de l'équipe anglo­-saxonne. Très droite dans sa longue robe de coton noir, elle observe Brahim, son chauffeur, qui, dans un uniforme beige coupé sur mesure chez Mic-Mac (la boutique tropézienne de Gunther Sachs), joue au football avec des machi­nistes.  

"Pourquoi un chauffeur noir?  

- Parce qu'il va bien avec ma Rolls blanche." 

Et, dans ce faux Far West où elle s'ennuie, elle nous livre quelques aphorismes bardoliens :  

"Vous cherchez des compagnons qui vous fassent rire?  

- Si c'était ça, je louerais un clown chez Pinder.  

- Pensez-vous au jour où l'on dira: 'Bardot. c'est fini'?  

- On le dira demain, si mon avion tombe. Alors... 

- Avez-vous beaucoup d'amis? 

- De moins en moins. J'étais candide, je suis devenue méfiante.  

- Vous n'êtes pas toujours très coopérative avec les journalistes?  

- Nous sommes quittes depuis longtemps. Ce qu'ils m'ont donné à mes débuts, je le leur ai rendu avec intérêt.  

- L'amitié masculine?  

- Pas possible. Les autres transforment tout de suite ça en romance.  

- L'amitié féminine?  

- Ah, j'aime avoir des amies très belles. Je ne comprends pas ces femmes qui s'affichent avec des laiderons pour leur servir de faire valoir.  

- A ces amies, confiez-vous vos peines?  

- A personne. Pas même à mon mari."  

Tracasseries. Quand vient le soir, on peut assister à un curieux spectacle au pied des collines rocheuses que le couchant fait rougeoyer: des gardes civils, coiffés du bicorne en cuir bouilli, désarment gravement les cow-boys barbus de Robert Hossein et les chasseurs de fauves de Dmytryk. Colts, winchesters, fusils sont bouclés pour la nuit au poste de police. Fiévreux, éreinté, les joues mangées de barbe, Robert Hossein supporte avec agacement ces tracasseries policières [...]  

LIRE AUSSI CETTE SEMAINE-LA >> Les Montand à la mi-temps 

Le bistrot du port. Le soir, à l'hôtel Aguadulce, les équipes fraternisent. B.B. et M.M. président la table française et reçoivent leurs invités du "Marché commun", Stephen Boyd, Giuliano Gemma. Dans un coin, des cow-boys patibulaires jouent à la belote. On voit passer, accompagné de Michael Caine, Harry Saltzman, producteur des James Bond, producteur de Shalako, producteur enfin d' Ecrit sur le sable, film de guerre dont les extérieurs seront tournés... à Almeria.  

Les couche-tard peuvent encore faire un saut chez Pierre Hatet et Philippe Baronnet, deux comédiens du film de Hossein qui ont ouvert un petit club dans l'arrière-salle d'un bistrot du port. Pour l'ambiance, B.B. et M.M. ont prêté leurs propres disques. Almeria n'est pas encore Hollywood. Mais ça vient.  

Source de l'article : Cliquez ICI

 

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10.000 tracts contre le poulailler à Paris...

Publié le par Ricard Bruno

Entre 8.000 et 10.000 tracts ont été distribués la semaine dernière à Paris.

Entre 8.000 et 10.000 tracts ont été distribués la semaine dernière à Paris.

La semaine dernière, les bénévoles de la Fondation Brigitte Bardot étaient à la sortie du métro et aux entrées du parc des expositions de la Porte de Versailles pour distribuer des milliers de tracts, dénonçant les conditions de vie des animaux dans les élevages. « Bienvenue au salon de l’agri qui tue », indique le document remis à des milliers de Parisiens, qui fustige notamment le projet de poulailler géant envisagé à Missé, près de Thouars. De 100.000 volailles, l’exploitation devait passer à 350.000, et le tribunal administratif a annulé le projet l’été dernier. Victoire donc des opposants, et satisfaction de la Fondation Brigitte Bardot. « C’est une très bonne nouvelle et cela montre que la mobilisation locale permet d’avoir des résultats, explique Christophe Marie, porte-parole de la Fondation Brigitte Bardot. Il y a de plus en plus de projets d’élevages intensifs, et si on n’est pas présents pour protester contre ce type d’élevage, alors cela continuera à s’étendre. Cela continuera aussi à mettre en difficulté les petits éleveurs qui essaient d’intégrer le bien-être animal en leur proposant des parcours extérieurs. » Pour la Fondation Brigitte Bardot, le Salon de l’Agriculture est une « grande hypocrisie », pour qui « l’univers bucolique » est « trompeur », et loin de « l’univers carcéral et des maltraitances infligées aux millions d’animaux élevés pour la consommation. Que ces animaux soient exposés pour rendre une relation sympathique de l’homme avec l’animal, c’est très bien, mais ce n’est pas du tout représentatif de l’élevage sur le territoire ». A Missé, le projet est en attente, suite à son annulation par le tribunal administratif de Poitiers, qui a estimé que l’étude d’impact comportait des insuffisances.

Source de l'article : Cliquez ICI

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Larmes de combat...Brigitte Bardot...vous remrcie...

Publié le par Ricard Bruno

Brigitte Bardot vous remercie de tout cœur...

 

Bruno Ricard 

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C'est un évènement sans précédent dans le monde du cirque !

Publié le par Ricard Bruno

C'est un évènement sans précédent dans le monde du cirque !
C'est un évènement sans précédent dans le monde du cirque !

André-Joseph Bouglione, au nom prestigieux, dans son livre qui paraitra le 5 avril 2018, brise de l'intérieur un tabou absolu : les conditions de vie cruelles et contre nature des animaux dans les cirques, ainsi que les dessous peu reluisants de certaines pratiques. Il propose également un nouveau modèle de cirque, éco-responsable et 100% humain. Ce livre choc et courageux est écrit avec Roger Lahana, secrétaire de la FLAC.

 

Pour plus de précision, voir la pièce jointe.

 

Merci.

 

Thierry Hély

Président de la FLAC

www.flac-anticorrida.org

 

06 23 94 84 83

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La fondation Brigitte Bardot cherche familles d’accueil pour animaux pas comme les autres...

Publié le par Ricard Bruno

Jérôme Lebrun en compagnie de ses protégés. À ses côtés, Estive, une vache normande  en fin de carrière sauvée de l’abattoir dans le Calvados, en 2016

Jérôme Lebrun en compagnie de ses protégés. À ses côtés, Estive, une vache normande en fin de carrière sauvée de l’abattoir dans le Calvados, en 2016

Saint-Aubin-le-Vertueux. La Fondation Brigitte Bardot cherche de nouvelles pensions pour les cochons, les chèvres et les moutons. Jérôme Lebrun accueille 69 bêtes sur son exploitation. Une activité pour laquelle il est rémunéré.

Face aux sauvetages d’animaux qui se multiplient, la Fondation Brigitte Bardot cherche de nouveaux hébergeurs, en particulier en Normandie. « Les offres pour accueillir les bovins sont nombreuses mais elles sont insuffisantes pour les autres espèces », explique Romy Turpin, responsable juridique également en charge de la gestion des pensions. Les cochons, les chèvres et les moutons sont notamment concernés.

Jérôme Lebrun accueille des bêtes depuis dix-huit ans, à Saint-Aubin-le-Vertueux. Sur son exploitation agricole, il n’a plus aucun animal qui lui appartient, après en avoir élevé avec son père. Aujourd’hui, l’agriculteur possède seulement des terres cultivées et des pâtures qu’il met à disposition des 37 bovins et des 32 moutons qu’il héberge.

« J’ai d’abord été amené à rencontrer les responsables du refuge de la Mare-Auzou, à Saint-Aubin-le-Guichard, en leur fournissant du fourrage. Par la suite, et après la visite minutieuse de ma ferme, on m’a confié des animaux. Au départ, j’ai reçu huit bovins, dont les plus anciens sont morts récemment », détaille Jérôme Lebrun, satisfait de dégager un revenu supplémentaire « non négligeable ». Parfois, quelques-uns de ses collègues s’étonnent de cette activité inhabituelle pour un paysan, qui consiste à nourrir des bêtes sans tirer un jour un profit supplémentaire en les vendant. « On a un rapport très différent avec l’animal, auquel on s’attache davantage. Tout comme les anciens propriétaires, qui demandent régulièrement des nouvelles mais viennent aussi sur place », sourit l’exploitant.

Des critères
à respecter
La Fondation Brigitte Bardot est une véritable arche de Noé. Elle protège pas moins de 700 bovins, 1 400 moutons, 344 chèvres et 130 cochons, sans compter les autres espèces qu’elle peut être chargée de recueillir.
Quand les animaux franchissent la porte de la fondation, ils sont sûrs de ne jamais être conduits à l’abattoir et de mourir de leur plus « belle » mort.
Pour être retenu comme hébergeur, il faut naturellement montrer patte blanche. Des critères précis sont appliqués. Ainsi, il faut « être un éleveur en arrêt d’activité, vivre sur l’exploitation, être autonome en nourriture (produire son foin), disposer de pâtures et surtout avoir une sensibilité pour les animaux », précise la fondation, qui ne communique la compensation financière attribuée à l’hébergeur qu’au moment de signer le contrat.
Infos pratiques
Tél. 01 45 05 14 60.
 
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RARE DOCUMENT Jean Renoir et Brigitte Bardot le 22 avril 1968

Publié le par Ricard Bruno

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Brigitte Bardot et Jacques Chazot...une belle complicité...

Publié le par Ricard Bruno

Brigitte Bardot et Jacques Chazot...une belle complicité...
Brigitte Bardot et Jacques Chazot...une belle complicité...
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Brigitte Bardot : Nouvelle rentrée dans mes collections !

Publié le par Ricard Bruno

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Brigitte Bardot Lundi 05 03 2018 Sur France 5 à 20h55 Film "Et Dieu créa la feme"

Publié le par Ricard Bruno

Brigitte Bardot Lundi 05 03 2018 Sur France 5 à 20h55 Film "Et Dieu créa la femme"

Synopsis

Et Dieu créa la femme
A Saint-Tropez, tout le monde remarque Juliette. Cette orpheline de 18 ans, adoptée par les Morin, est d'une éclatante beauté. Ingénue, libre et se moquant des conventions, elle s'amuse à séduire les hommes. Eric Carradine, un riche financier allemand, tombe sous son charme. Mais Juliette lui préfère Antoine Tardieu. Inquiets de la réputation de la jeune femme, ses parents adoptifs décident de la renvoyer à l'orphelinat.
 
Le parfum de scandale de ce film mythique a disparu. Il reste la modernité et l'ébouriffante énergie de la jeune Brigitte Bardot.

 

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