"Les photos parlent d'elles même : il y a clairement souffrance animale et maltraitance" estime l'avocate de la fondation Brigitte Bardot, partie civile au procès. L'éleveur se défend : "J'aime mes vaches. Perdre des animaux, ça me rend malheureux !" Il reconnaît tout de même des lacunes, notamment sur le manque de nourriture l'hiver. Mais selon lui, les services vétérinaires "ne prennent jamais de photo quand les abreuvoirs sont remplis."
Le troupeau confié à des associations
Pour expliquer le nombre important de vaches mortes, il évoque des voisins qui lui en veulent : des gens avec des capuches auraient été vus dans ses parcelles. La juge l'interrompt : "Et ils ont fait quoi, ces gens, des liposuccions à vos vaches pour les rendre maigres ?"
Au tribunal, tout le monde est d'accord, même son avocat : cet agriculteur doit changer de métier. Lui-même assure qu'il voulait arrêter d'ici la fin de l'année. "Il a tout donné dans ce métier, il a mis du cœur à l'ouvrage, ça l'a aveuglé" reconnaît son avocat. Mais selon lui, la confiscation du cheptel, évalué à 80.000 €, l’empêche de vendre ses bêtes et donc le met en grande difficulté financière.
"J'entends bien qu'il faille prendre en compte le bien-être animal, poursuit-il, mais il faut aussi considérer la vie de cet homme de 50 ans, qui n'a aucune formation autre qu'agricole, est désormais hébergé par ses parents, et doit démarrer une nouvelle vie. Cette sanction me semble disproportionnée. Surtout qu'il n'a jamais voulu faire souffrir les animaux." Il envisage de faire appel.
L'éleveur a par contre été relaxé au cours du procès du délit de détention de cadavre sans déclaration : son avocat a prouvé qu'il avait bien fait appel à l'équarrissage la veille de la découverte par les services vétérinaires de quatre cadavres sur son exploitation, en avril 2019.
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