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Filmographie Brigitte Bardot : La Femme et le Pantin

Publié le par Ricard Bruno

Filmographie Brigitte Bardot : La Femme et le Pantin
Filmographie Brigitte Bardot : La Femme et le Pantin
Filmographie Brigitte Bardot : La Femme et le Pantin
Filmographie Brigitte Bardot : La Femme et le Pantin
Filmographie Brigitte Bardot : La Femme et le Pantin
Filmographie Brigitte Bardot : La Femme et le Pantin

Synopsis

Stanislas Marchand, autrefois écrivain à succès, a trouvé asile politique en Espagne où, remarié avec Manuela, il vit très modestement à Séville avec sa fille Éva. Cette dernière est fiancée depuis longtemps à Albert, un jeune conducteur d'autocar. Éva, attirée par la danse, aimerait en faire son métier. Lors de la feria de Abril où elle se produit, elle est courtisée par Matteo Diaz, riche manadier et grand séducteur, mais s'en amuse. Dès lors, Matteo est obsédé par le désir de la posséder jusqu'à subir les ultimes humiliations. C'est à un Matteo déchu, enfin défait de sa superbe, qu'Éva se donnera.

Fiche technique

Distribution

Appréciation critique

« Un héros ridicule, une héroïne au caractère finalement assez mal défini, des comparses sans intérêt (l'écrivain exilé est un minable et sa compagne une mégère) : nous n'avons pour nous consoler que le pittoresque andalou et la beauté de B. B.. Julien Duvivier, le réalisateur, et Roger Hubert, le chef opérateur, se sont efforcés de nous dépeindre le grouillement des rues et des places de Séville et l'austère grandeur des paysages qu'arrose le Guadalquivir, sans tomber dans les lieux communs touristiques. On ne peut dire que leur réussite ait été constante, et c'est de tel ou tel « intérieur » dû au talent du décorateur Georges Wakhévitch que je me souviendrai plutôt. Quant à Brigitte Bardot, vierge folle et vierge sage, tout à tour aguichante, pudique et rêveuse, elle traverse le film avec l'assurance des jeunes déesses qui n'ont rien à craindre des humains. »

— Jean de Baroncelli, Le Monde, 19 février 1959

« L'Espagne aidant, La Femme et le Pantin est un film extraordinairement pudique.[...] Cette beauté classique, à la fois morale et physique, faite d'élégance, de spontanéité et d'exigence presque abstraite, Duvivier la rejoint plus directement que Vadim, ne l'envisageant que dans ce qu'elle a de plus épuré. »

— Luc Moullet, Cahiers du cinéma, n°94, avril 1959

Bardot sur Duvivier

  • Brigitte Bardot : « Le père Duvivier, surnommé « Dudu » par l’équipe, n’était pas à proprement parler un rigolo. Coiffé éternellement d’un chapeau il passait son temps à mâchouiller sa langue, ou à remettre son dentier en place. Cela ne retirait rien à son talent, mais je subodorais immédiatement que nos rapports seraient difficiles, sinon impossibles. Il scrutait tout, avec ses petits yeux de souris malicieuse, et peut-être que lui-même pensait de moi la même chose de son côté.
    Nous devions commencer le tournage pendant la fameuse feria de Séville. […] Une foule bigarrée, bruyante et excitée, se désaltère à la sangria tous les trois mètres. Comme le soleil est déjà très chaud et que le sang espagnol n’a rien à lui envier, je vous laisse imaginer l’état dans lequel se trouvent les gens au bout de 24 heures… […] Maguy qui me doublait a été lâchée là-dedans pour que le cameraman puisse repérer le parcours que je ferais au moment du tournage. Les gens ont cru que c’était moi et Maguy a failli mourir étouffée, piétinée, violée. On l’a sortie de ce flot monstrueux, hagarde, les vêtements déchirés, le visage tuméfié ! Je l’avais échappé belle ! Il était impossible de tourner avec moi un plan pareil ! Eh bien Dudu pensait le contraire, pour lui c’était la vérité et il fallait que j’y aille ! Je refusai net ! […] Après une perte de temps considérable, il fut convenu que j’irais au milieu de cette foule délirante, encadrée par une sérieuse escorte d’hommes de l’équipe. […] C’est ainsi que je fus jetée en pâture au milieu de cette foule hurlante. […] J’ai été littéralement soulevée de terre. Ma robe était remontée sous mes bras, quant à ma culotte, des milliers de mains venues de je ne sais où essayaient de me l’enlever, se glissant partout sur mon corps. […] Comment m’a-t-on sortie de là, je ne m’en souviens pas car j’avais à moitié perdu connaissance ! […] Seul Dudu était ravi, il se frottait tranquillement les mains, tout content de lui : « Tu vois, tu n’es pas morte. » […] Le film reprit aux studios de Boulogne dans des décors de Georges Wakhevitch, extraordinairement reconstitués. […] Pendant les répétitions d’une scène où je devais envoyer promener Antonio Vilar, Dudu décida que je lui tirerais la langue ! Moi, tirer la langue et en gros plan par-dessus le marché… Je refusai net !
    — Et pourquoi ?
    — Parce que c’est mal élevé, que mes parents m’ont toujours interdit de tirer la langue, et qu’une langue en gros plan n’a rien d’esthétique.
    Et Dudu se mit à mâchouiller la sienne en attendant que je tire la mienne. […] Fred Surin, le directeur de production pour qui chaque minute valait des milliers de francs, était hors de lui. « Comment, toute cette histoire pour une langue ? » […] Et tout le monde se mit à me tirer la langue pour me montrer que ce n’était pas si terrible que ça ! Et plus je voyais ces langues pendantes, plus je décidais de ne surtout pas leur ressembler et fermais la bouche hermétiquement. J’eus le dessus ! Le tirage de langue fut remplacé par une grimace que j’essayais de faire la moins horrible possible ! À la suite de cet incident les mauvaises langues s’en sont donné à cœur joie ! »

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Brigitte Bardot histoire d'une chanson : Everybody Loves My Baby

Publié le par Ricard Bruno

Brigitte Bardot histoire d'une chanson : Everybody Loves My Baby
Brigitte Bardot histoire d'une chanson : Everybody Loves My BabyBrigitte Bardot histoire d'une chanson : Everybody Loves My Baby
Brigitte Bardot histoire d'une chanson : Everybody Loves My BabyBrigitte Bardot histoire d'une chanson : Everybody Loves My Baby
Paroles
Everybody loves my baby
But my baby don't love nobody but me
Nobody but me
Yes
Everybody wants my baby
But my baby don't want nobody but me
That's plain to see!
I'm his sweet Judy
And he is my loving man!
No time to do his duty
Loves me like no other can!
Everybody loves my baby
But my baby don't love nobody but me
Nobody but me
Everybody wants my baby
But my baby don't want nobody but me
That's plain to see!
Now when my baby kisses me
Upon my rosy cheeks
I just let those kisses be
Don't wash my face for weeks!
Everybody loves my baby
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Filmographie Brigitte Bardot : En cas de malheur

Publié le par Ricard Bruno

Filmographie Brigitte Bardot : En cas de malheur
Filmographie Brigitte Bardot : En cas de malheur
Filmographie Brigitte Bardot : En cas de malheur
Filmographie Brigitte Bardot : En cas de malheur
Filmographie Brigitte Bardot : En cas de malheur
Filmographie Brigitte Bardot : En cas de malheur

Synopsis[modifier | modifier le code]

En 1957 à Paris, la belle, naïve et immorale Yvette Maudet, tapineuse occasionnelle de 22 ans, assomme l'épouse d'un horloger qu'elle tente de dévaliser. Me André Gobillot, avocat quinquagénaire, accepte de la défendre et, séduit par sa sensualité, en tombe amoureux. Grâce à un faux témoignage, il obtient son acquittement. Il entame alors une liaison avec elle, l'installe et l'entretient, ne peut plus se passer d'elle. Mais Yvette aime en cachette un jeune étudiant en médecine, jaloux et possessif, qui vit misérablement et paie ses études en travaillant dans une usine. Gobillot est soupçonné d'avoir payé le faux témoin ; sa carrière est menacée. Son couple - épouse tolérante mais inquiète - est menacé quand il achète un appartement pour Yvette qui attend un enfant de lui et accepte de vivre cachée. Mais elle ne peut se résoudre à renoncer au jeune étudiant.

Fiche technique

Distribution

Critique

François Truffaut l'a qualifié de meilleur film d'Autant-Lara et l'a comparé aux pièces de théâtre de Jean Anouilh , en notant: "Nous en sortons avec un mélange de dégoût et d'admiration, un sentiment de satisfaction qui est réel mais incomplet. C’est 100% français, avec toutes les vertus et les vices que cela implique: une analyse à la fois subtile et étroite, une compétence mêlée de méchanceté, un esprit d’observation sans faille dirigée vers le sordide, et un tour de passe-passe talentueux qui délivre un message libéral à la fin."

Autour du film

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Filmographie Brigitte Bardot : Les bijoutiers du clair de lune

Publié le par Ricard Bruno

Filmographie Brigitte Bardot : Les bijoutiers du clair de lune
Filmographie Brigitte Bardot : Les bijoutiers du clair de lune
Filmographie Brigitte Bardot : Les bijoutiers du clair de lune
Filmographie Brigitte Bardot : Les bijoutiers du clair de lune
Filmographie Brigitte Bardot : Les bijoutiers du clair de lune
Filmographie Brigitte Bardot : Les bijoutiers du clair de lune

Synopsis

Une jeune fille orpheline, Ursula, sort du couvent et se rend en Espagne pour vivre chez son oncle Ribera et sa tante Florentine. À son arrivée, elle est témoin d’un drame : une jeune fille s'est suicidée en se précipitant dans un puits. Le frère de la morte, Lambert, accoste Ursula avec l’intention de rencontrer son oncle qu’il rend responsable du décès de sa sœur, l’accusant d’avoir abusé d’elle. Lambert est roué de coups et jeté à la porte par les hommes de Ribera. Ursula lui porte secours et ne tarde pas à en tomber amoureuse. Elle doit bientôt repousser les avances violentes de son oncle et Lambert, en essayant de se défendre lorsque Ribera l’agresse, le tue d’un coup de couteau. Les événements vont se précipiter, entraînant Ursula, Lambert et Florentine, qui est sa maîtresse, dans une spirale à l’issue tragique…

Fiche technique

 

Pays Box-office

Drapeau de la France France

Box-office

Drapeau de l'Italie Italie

Sortie
Les Bijoutiers du clair de lune 2 134 822 entrées 1 900 000 entrées

Distribution

  • Maruchi Fresno : Conchita
  • Nicolás D. Perchicot : le prêtre
  • Antonio Prieto : le chef carabinier
  • José Tasso Tena : le palefrenier
  • Rafaël Torrobo : le vétérinaire
  • Tosi : le capitaine
  • Antonio Vico : le chauffeur du comte
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Filmographie Brigitte Bardot : Une Parisienne

Publié le par Ricard Bruno

Filmographie Brigitte Bardot : Une Parisienne

Synopsis

Brigitte Laurier (Brigitte Bardot), fille du Président du Conseil (André Luguet), est éperdument éprise de Michel Legrand (Henri Vidal), le chef de cabinet de son père. Elle s'arrange si bien pour le compromettre et se compromettre que le jeune homme est obligé de l'épouser sur le champ. Devant l'indifférence de Michel, Brigitte décide de tout mettre en œuvre pour le rendre jaloux, provoquant un rendez-vous entre son mari et sa volcanique maîtresse, puis s'offrant une escapade sur la Côte d'Azur avec un séduisant prince consort (Charles Boyer) en visite officielle.

Fiche technique

Distribution

Filmographie Brigitte Bardot : Une Parisienne
Filmographie Brigitte Bardot : Une ParisienneFilmographie Brigitte Bardot : Une Parisienne
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Le 01 04 2020 "Faut-il arrêter de manger les animaux ?" à 20h30 sur LCP (n°13)

Publié le par Ricard Bruno

Le 01 04 2020 "Faut-il arrêter de manger les animaux ?" à 20h30 sur LCP (n°13)
Faut-il arrêter de manger les animaux ? 77
  •  
  • Société de Benoît Bringer
  • Durée : 60mn
  • Pays de production : France
Résumé
Pour nourrir une population toujours plus nombreuse, le monde s'est lancé dans une course à la productivité frénétique qui engendre une cruauté souvent ignorée à l'encontre des animaux, mais aussi des problèmes sanitaires et environnementaux majeurs. Partout sur la planète, l'élevage industriel fait des ravages. Si la prise de conscience est là, existe-t-il des alternatives ? Benoît Bringer, journaliste d'investigation, est parti à la rencontre de celles et ceux qui inventent d'autres modes de production, plus respectueux de la nature et des animaux. Il met bout à bout les initiatives concrètes qui fonctionnent déjà et pourraient figurer le mode de consommation de demain.
 
Si vous avez manqué le début
Face aux excès de l'élevage industriel, des initiatives voient le jour, plus respectueuses de la nature et des animaux ; un nouveau modèle peut-il s'imposer ?

Les animateurs et invités de Faut-il arrêter de manger les animaux ?

 

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LE COVID-19 ENGENDRE ENCORE PLUS DE SOUFFRANCE ANIMALE DANS LES TRANSPORTS ANIMAUX D'ÉLEVAGE

Publié le par Ricard Bruno

LE COVID-19 ENGENDRE ENCORE PLUS DE SOUFFRANCE ANIMALE DANS LES TRANSPORTS ANIMAUX D'ÉLEVAGE
La Fondation Brigitte Bardot s'associe à 37 ONG de protection animale pour demander à l’Union Européenne de suspendre les transport d'animaux d'élevage de plus de 8 heures et interdire les transports vers les pays tiers.
 

ENCORE PLUS DE SOUFFRANCE POUR LES ANIMAUX D'ÉLEVAGE

LE COVID-19 ENGENDRE ENCORE PLUS DE SOUFFRANCE ANIMALE DANS LES TRANSPORTS ANIMAUX D'ÉLEVAGE

Alors que plusieurs pays d’Europe sont en confinement général pour enrayer l’épidémie de Covid-19, le transport d’animaux vivants au sein de l’Union Européenne et vers des pays tiers se poursuit, provoquant une grave souffrance animale.

À cause des très longs retards signalés aux frontières, de multiples situations mettant à mal santé et bien-être des animaux transportés ont été signalées :

  • des véhicules de transport d’animaux refusés d’entrer en Croatie ;
  • des files d’attente de 40 km à la frontière entre la Lituanie et la Pologne ;
  • des files d’attente de 65 km à la frontière entre l’Allemagne et la Pologne (côté allemand), avec des temps d’attente jusqu’à  18h ;
  • des files d’attente entre la Bulgarie et la Turquie, où des transporteurs ont déclaré mettre 3h pour avancer de 300 mètres.

Malgré les contrôles accrus aux frontières, le transport d’animaux vivants au sein de l’Union Européenne et avec des pays tiers se poursuit, provoquant une grave souffrance animale. Et se profile le risque que certains pays ferment complètement leurs frontières, sans avoir songé aux besoins vitaux des animaux d’élevage qui seraient refoulés (eau, nourriture, aire de repos…). Les trajets déjà éprouvants deviennent encore plus longs et sources de douleur et d’angoisse pour les animaux.

8 ONG DEMANDENT À L'EUROPE DE RÉAGIR

LE COVID-19 ENGENDRE ENCORE PLUS DE SOUFFRANCE ANIMALE DANS LES TRANSPORTS ANIMAUX D'ÉLEVAGE
En pleine crise sanitaire, la situation en Europe ne pouvant plus garantir le respect du droit européen en ce qui concerne le transport d'animaux d'élevage, "nous demandons que seuls les transports d’animaux d’une durée de moins de 8h soient autorisés sur le territoire français et européen", ainsi que "la suspension immédiate et complète des exportations d’animaux vers les pays tiers."

Dans une lettre envoyée le 19 mars 2020 à la Commission et au Conseil de l’Europe, la FBB et plus de 35 ONG de protection animale s’associent à Welfarm et  CIWF France pour que les transports d’animaux d’élevage s’adaptent aux contraintes provoquées par l’épidémie de Covid-19

 

Alors que les Pays-Bas ont pris des mesures de restriction pour éviter ces situations de grande souffrance animale, la France tarde à suspendre les transports de plus de 8h.

C’est pourquoi la décision doit venir de la Commission européenne, qui pour l’heure encourage la poursuite du transport d’animaux d’élevage sans prendre en compte les conséquences désastreuses observées actuellement sur le bien-être et la santé de ces animaux.

 

Source cliquez ICI

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Toulouse : Prison ferme pour l’homme qui a abattu ses chiens sur son balcon

Publié le par Ricard Bruno

JUSTICE Le jeune homme à la gâchette facile a été écroué à la maison d’arrêt de Seysses, près de Toulouse

 

Une prison (illustration)

Une prison (illustration)

Prison ferme pour un double « canicide ». De source judiciaire, l’homme de 22 ans qui a tué dimanche matin deux de ses chiens qui se battaient sur son balcon, a été condamné à dix-huit mois de prison, dont six fermes, par le tribunal correctionnel de Toulouse.

Ses tirs, qui ont éclaté dans le silence étrange du confinement, ont fait souffler un vent de panique, avenue Jean-Rieux, dans le quartier Guilheméry. Sur un coup de sang, et alors que ses american staff devenaient incontrôlables, le maître s’est saisi d’un fusil à pompe et a abattu les chiens. L’un d’entre eux est mort sur le coup, l’autre des suites de ses blessures.

La condamnation a été prononcée pour « cruauté envers les animaux » mais aussi « détention illégale d’arme de catégorie B », l’homme étant déjà connu pour possession d’armes prohibées. Il a été incarcéré à la maison d’arrêt de Seysses, près de Toulouse.

Source de l'article : Cliquez ICI

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Le Mépris... Et Godard recréa Bardot

Publié le par Ricard Bruno

Le Mépris... Et Godard recréa Bardot

OCS Géants diffuse ce soir le chef d’œuvre inépuisable de Jean-Luc Godard dans lequel Bardot au faîte de sa beauté, vampirise le cadre et les émotions.

 

Il est des œuvres qui changent à jamais le cours des choses. Des œuvres, dont le contact vous laisse à terre et qui révèlent au commun des mortels des sentiments jusqu’alors insoupçonnés. Le fait, par exemple, qu’un film ne doit pas reposer seulement sur une belle histoire, racontée avec de jolis comédiens dans des décors sublimes, avec des dialogues soigneusement écrits.

Avec Le mépris tourné en 1964, Jean-Luc Godard a transcendé tous ces éléments décoratifs pour tutoyer la grâce des dieux. Dieux au pluriel car la mythologie du film est bien liée à la Grèce antique dont la présence physique, morale et intellectuelle traverse tous les pores de la pellicule. On trouve ici le Dieu cinéma. Le mépris a, en effet, pour toile de fond scénarisitique, un film dans le film tourné dans les mythiques studios de cinéma de Cinecittà, à Rome, où nos héros se débattent avec leurs sentiments. L’objectif de la caméra du chef opérateur Raoul Coutard nous dévisage d’ailleurs dès le premier plan, dans ce qui reste l’un des génériques les plus puissants de l’Histoire du septième art.

Il y a Dieu en personne, avec le figure de Fritz Lang – le cinéaste des cinéastes !- l’auteur de Metropolis, Le testament du Docteur Mabuse, M le maudit, Les contrebandiers de Moonfleet, jouant ici son propre rôle. Il y a aussi le Dieu qui créa la femme : Brigitte Bardot, 30 ans à l’époque, au faîte de sa gloire et sa beauté. Ajoutez à cela, la baie de Capri et ses eaux bleu turquoise, la musique sublimement mélancolique de Georges Delerue ou les imposantes statues de L’odyssée que la caméra encercle pour mieux nous rappeler qu’ici-bas, nous en sommes que des êtres sans défense. Près de cinquante après les faits, le monument de Jean-Luc Godard continue d’imposer sa loi suprême. Le temps n’a pas de prise sur lui. Un gage d’éternité pour un film pourtant hanté par le spectre de la mort.

BARDOT ET LES DIEUX

Le mépris est une très libre adaptation d’un roman de l’italien Alberto Moravia paru en 1954. Le livre raconte les moments qui précèdent une rupture amoureuse où l’homme et la femme ne peuvent que constater, impuissants, leur éloignement progressif. Nous sommes à Rome, la jolie Camille a suivi Paul, son compagnon, engagé comme scénariste sur un film produit par des Américains autour de L’odyssée d’Ulysse. Sur place, le couple se disloque peu à peu. Camille, insaisissable, s’éloigne inexplicablement de Paul qui ne parvient pas à la retenir. Pour évoquer le roman de Moravia, Godard, à son humour pince-sans-rire, disait : « C’est un vulgaire et joli roman de gare, plein de sentiments classiques et désuets, en dépit de la modernité des situations. Mais, c’est avec ce genre de roman que l’on tourne souvent de beaux films. » Godard, on s’en doute, a gentiment pris ses distances avec la prose de Moravia.  

Et ce lifting va se bâtir principalement autour d’un corps. Une présence flagrante qui va envahir le cadre, le submerger de son évidente beauté. Cet oiseau « rare », c’est Brigitte Bardot. Dans les années 60, B.B est la femme la plus photographiée du monde, emblème d’une jeunesse libre et vivante dans une société conservatrice. La beauté puissante de Bardot, où le naturel efface toute tentative de sophistication, sa moue faussement boudeuse où se mêlent distance juvénile et maîtrise absolue des sentiments, fascine autant qu’elle dérange. Simone de Beauvoir synthétisera en quelques mots ce tempérament évanescent : « Le désir et le plaisir sont pour elle plus convaincants que les préceptes et les conventions (…) Elle fait ce qui lui plaît, et c’est cela qui est troublant. »

Or en 1964, ce qui lui plaît, c’est de tourner avec Jean-Luc Godard. Elle a lu le roman de Moravia et fait savoir au cinéaste qu’elle veut bien être sa Camille. L’intéressé a pourtant en tête un fac-à-face entre Kim Novak et Frank Sinatra, soit la Carlotta de Vertigo repoussant l’étreinte de L’homme au bras d’or ! C’est que, pour la première fois de sa carrière, débutée quelques années plus tôt avec le film manifeste de la Nouvelle Vague, A bout de souffle, Godard a la possibilité de tourner une production avec un budget confortable.

INTERDIT AUX MOINS DE 18 ANS

Cofinancé par la France, l’Italie et… Hollywood, Le mépris, c’est un peu le rêve « bigger than life » qui se concrétise pour l’ancien critique des Cahiers du Cinéma. Bardot à bord, et c’est soudain tous les feux qui passent au vert. Le cinéaste ne renonce pas pour autant à son casting international : Jack Palance, le colosse au visage d’Indien taillé à la serpe, sera le producteur Jeremy Prokosch, l’Italienne Giorga Moll, son assistante. Quant au cinéaste allemand exilé à Hollywood, Fritz Lang, il jouera donc… Fritz Lang. Face à Brigitte Bardot, Godard choisit « l’admirable » Michel Piccoli, encore peu connu du grand public, à qui il donne comme unique indication pour camper Paul, l’amoureux éconduit : « C’est un personnage de Marienbad qui veut jouer le rôle d’un personnage de Rio Bravo. » Le parallèle entre le film expérimental, volontairement statique d’Alain Resnais et le chef-d’œuvre d’Howard Hawks, symbole de l’âge d’or du western hollywoodien, décrit assez bien les intentions de Godard. Si le cinéaste-cinéphile veut présenter au public une belle pièce en CinémaScope avec toute la grandeur que cela suppose, il ne renoncera pas à ses préoccupations d’auteur, et notamment à son montage tout en rupture ou encore sa façon de déstructurer l’image et le son… Le tournage du Mépris se déroulera sans heurt à l’abri du regard indiscret des producteurs américains tenus soigneusement à distance et des paparazzi traquant sans relâche Bardot.

Les prises de vues débutent le 22 avril 1963 à Rome. Entre la star et son réalisateur, c’est l’entente cordiale, à défaut d’être passionnée. Michel Piccoli fait office de trait d’union entre les deux parties. « Bardot, ce n’est pas la peine d’essayer de la faire jouer comme Natalie Wood ou Simone Signoret, explique alors le cinéaste. Il faut la prendre comme elle est et essayer de garder d’elle ce qu’elle a de bien, de le rendre vrai et plausible. » De son côté, Fritz Lang, le « dinosaure », admire le travail de « bébé » Godard. Pour Jack Palance, en revanche, c’est plus compliqué. L’acteur américain se plaint de la petitesse de ses dialogues et de l’attitude désinvolte de sa partenaire de jeu. Godard arrive toutefois au bout de son épopée – du moins le croit-il ! – le 8 juillet 1964. Il rend sa copie quelques semaines plus tard. Outre-Atlantique c’est la consternation : « Mais qu’est-ce que c’est que cette histoire d’amour où l’on ne comprend rien aux sentiments qui animent les personnages ? Pourquoi engager Bardot, s’il n’y a aucune scène sexy avec elle ? » L’actrice n’est pas non plus contente du résultat. Et le film, qui devait faire l’évènement du festival de Venise, retourne illico en salle de montage.

Les Etats-Unis ont envoyé des cow-boys pour veiller au grain. Il est convenu d’ajouter des séquences, et notamment une scène de lit avec B.B. Godard écrit dans la foulée la fameuse ouverture qui appartient aujourd’hui à la mémoire collective : « Et mes seins, tu les aimes mes seins ? Et mes fesses, tu les aimes mes fesses ?... » Georges Delerue compose une musique au lyrique assumé dont la mélancolie semble sortir tout droit « de la souffrance des personnages. », dixit Michel Piccoli. Ultime combat, Godard devra affronter la censure qui interdit en France le film aux moins de 18 ans et le mutilera aux Etats-Unis et en Italie. Heureusement, le temps a effacé les cicatrices. Le mépris est bien cette grande œuvre crépusculaire qui parle « totalement », « tendrement », « tragiquement » de cinéma et de passion amoureuse, dans lequel la mise en scène – à l’image de la magnifique séquence dans l’appartement romain – est au diapason du mystère de l’existence.  En cela, l’axiome énoncé par le cinéaste ne souffre d’aucune discussion : Le mépris prouve en 149 plans que, dans le cinéma comme dans la vie, il n’y a rien de secret, rien à élucider, il n’y a qu’à vivre- et à filmer. »

 

Source de l'article : Cliquez ICI

 

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