Des chevaux de la Ville de Paris préretraités en Seine-et-Marne confiés à la Fondation Brigitte-Bardot
Jeudi 27 janvier deux chevaux de la Ville de Paris, travaillant dans le bois de Vincennes et installés en préretraite à Luzancy, ont été récupérés par la Fondation Brigitte-Bardot.
Il s’agit d’une première collaboration entre la Fondation Brigitte Bardot et la Ville de Paris. Ce jeudi 27 janvier 2022, deux chevaux de trait Ardennais, qui travaillaient dans le Bois de Vincennes avant d’être mis en préretraite dans une pension à Luzancy (Seine-et-Marne), ont été récupérés par les services de la fondation.
Il s’agit de Rapido, né en 2005, et Biba, née en 2011, tous les deux réformés. L’un pour des raisons de santé, notamment de l’emphysème, qui l’ont contrait à cesser son activité en 2019, la seconde, très craintive, ne pouvant plus travailler dans ce contexte.
Des chevaux de travail pour la Ville de Paris
« On travaille avec des chevaux de trait, qu'on appelle des chevaux territoriaux, depuis plus de vingt ans (l'atelier chevaux de trait du bois de Vincennes a été créé en 1999, ndlr). Au lieu d'utiliser des machines, et pour limiter l'impact sur les milieux forestiers, ces chevaux nous servent pour du débardage, de l'arrosage, du ramassage de feuilles, de la collecte de déchets... »
Une pratique qui se développe de plus en plus, notamment en maraîchage, dans la vigne ou même au sein des communes.
« Ils ne sont pas destinés au tourisme. Pendant la fête des jardins, on propose des calèches et on fait aussi des ateliers avec les scolaires pour la découverte de la nature, mais c’est tout », ajoute le spécialiste.
L’atelier est actuellement composé de quatre agents et trois chevaux âgés d’environ treize ans. « On les garde jusqu’à la vingtaine s’il n’y a pas de pépin de santé. Globalement, on a un cheval tous les 5-8 ans qui part en réforme. C’est exceptionnellement qu’il y en ait deux d’un coup ! »
Alors qu’habituellement, les chevaux retraités sont récupérés par des particuliers, personne ne s’est présenté cette fois. La Ville de Paris s’est donc rapprochée de la Fondation Brigitte Bardot « pour s’inscrire dans la durée en étant sûre des garanties offertes », souligne le chef d’atelier.
« Leur offrir une retraite bien méritée »
Sous couvert d’une convention avec la mairie de Paris, la fondation s’est donc engagée à les prendre en charge.
« Elle en est désormais propriétaire, jusqu'à leur fin de vie pour leur offrir une retraite bien méritée dans une structure partenaire. Ils ne seront jamais cédés. Nous avons en charge plus de 1000 chevaux, mais principalement issus de maltraitance, qui font l'objet d'une procédure judiciaire pour mauvais traitement ou acte de cruauté, ce qui n'est pas du tout le cas là. »
Avec le contexte sanitaire, les transferts n’ont pu avoir lieu dans l’immédiat. C’est la raison pour laquelle Rapido, qui devait être transféré en octobre 2019, a été mis en préretraite à Luzancy. Il a ensuite été rejoint par Biba quand elle a récemment été déclarée inapte au travail.