Essonne : un homme condamné pour avoir laissé sa chienne mourir dans une voiture
A quand de véritables sanctions envers ces tortionnaires d'animaux, je ne comprends pas ces décisions, la justice a du mal à condamner fermement ces actes horribles...
A quand des sanctions digne d'un pays dit civilisé?
Bruno Ricard
Un staff femelle avait été retrouvé mort dans un véhicule à Bondoufle, en juillet 2021. Son propriétaire a été condamné ce jeudi par le tribunal d’Evry-Courcouronnes à payer une amende. Il a par ailleurs l’interdiction définitive de posséder un animal.
Illustration. L'animal abandonné dans une voiture était un staff femelle de couleur marron et blanc.
Un sentiment d’écœurement parcourt la salle d’audience du tribunal correctionnel d’Évry-Courcouronnes à la lecture des faits. Le prévenu, âgé de 22 ans, ne s’est pas présenté à la barre, ce jeudi. Mais la condamnation est tombée, pour « abandon volontaire et sévices graves ou acte de cruauté envers un animal domestique ». Il avait, en juillet 2021 à Bondoufle (Essonne), laisser mourir une chienne de race staff dans une voiture.
L’animal est resté enfermé des jours entiers, en plein été. Une longue agonie. Le 1er juillet 2021, deux agents de voirie sont appelés à intervenir à proximité du nouveau quartier Grand Parc. Depuis quelques jours, une odeur pestilentielle provient d’une voiture. Des mouches en grand nombre sont également aperçues.
Ils découvrent le corps sans vie d’une femelle staff de couleur marron et blanc. La Sacpa, qui s’occupe des animaux trouvés dans des zones habitées, les rejoint sur place. « Selon eux, la chienne était morte depuis deux à trois semaines », indique la présidente du tribunal.
Interdiction définitive de posséder un animal
Lors de l’enquête, une voisine est interrogée. Elle confirme avoir aperçu un homme venir quelquefois le soir nourrir l’animal. Sans s’en occuper davantage. « Le chien restait toute la journée enfermé dans le véhicule, reprend la présidente. Les derniers jours, le trouvant très amaigri, elle a alerté les forces de l’ordre. Qui eux-mêmes ont contacté une association de défense des animaux. En vain. »
La voiture a déjà été verbalisée à plusieurs reprises pour mauvais stationnement. C’est ainsi que son propriétaire est identifié. Le jeune homme assurera que l’animal n’est pas le sien mais celui d’un ami. « Sauf que l’animal était pucé à son nom. Et que son père, sa mère et son frère confirment que l’animal est bien le sien », précise la présidente. Après une courte délibération, le propriétaire a été condamné à payer 12 euros d’amende par jour durant 150 jours. Une interdiction définitive de posséder un animal a également été prononcée contre lui.