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Les chiens maltraités à Sainte-Ménehould « reprennent du poids » dans une association

Publié le par Ricard Bruno

Le 21 mai, la Fondation Bardot a incité à une cession de chiens dénutris. Une semaine plus tard, la santé des animaux s’est améliorée.

Depuis le 21 mai, date de cette photographie, les chiens ont repris du poids. - Association Targa

Depuis le 21 mai, date de cette photographie, les chiens ont repris du poids. - Association Targa

Une nouvelle vie a commencé pour les deux chiens récupérés par l’association Targa installée à Verdun. L’intervention de la Fondation Bardot le 21 mai à Sainte-Ménehould a conclu à la cession à l’amiable de deux chiens « non identifiés et victimes de mauvais traitement » selon la responsable locale de la Fondation Bardot.

 

Une semaine après cette opération, les deux chiens de sexe opposé, qui seraient issus de la même portée et d’un croisement Dogue Argentin/Labrador, « reprennent du poids », précise Laura Sanchez, présidente de l’association Targa installée à Verdun. La survie de la femelle retrouvée dans un état « cadavérique », toujours selon la Fondation, est assurée. « Nous allons les remettre en forme et les proposer à l’adoption », précise l’association Targa.

Alors qu’il reste des lapins et un chien de catégorie dans le logement, la Fondation Bardot compte déposer une plainte pour « mauvais traitement et acte de cruauté ».

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Brigitte Bardot prend position pour les Européennes : "Au moins, vous ferez des heureux..."

Publié le par Ricard Bruno

Brigitte Bardot prend position pour les Européennes : "Au moins, vous ferez des heureux..."

Même si la campagne ne semble pas passionner les Français, les élections européennes arrivent rapidement et, à cette occasion, Brigitte Bardot a décidé de prendre position. Mais pour qui ?

Le 9 juin prochain, les Français ont rendez-vous dans l'isoloir pour voter à l'occasion des élections Européennes. Et une Française en particulier, et pas des moindres, a donné de la voix pour ce jour important pour les citoyens du Vieux continent : Brigitte Bardot a ouvertement annoncé son vote. 

La mythique actrice, longtemps proche de l'extrême-droite, compte-t-elle voter Jordan Bardella (RN) ?

Brigitte Bardot annonce son vote aux élections européennes 

Brigitte Bardot, icône du cinéma français, a redéfini son héritage en devenant une ardente défenseure des droits des animaux. Depuis qu'elle a quitté les plateaux de cinéma B.B a consacré sa vie à la cause animale. Il y a quelques mois, à l'occasion d'une interview accordée à Nice-Matin, l'ancienne star du 7e Art évoquait déjà les Européennes, comme une échéance prépondérante pour l'avancée de la lutte contre les violences faites aux animaux. Elle réclamait alors "l'arrêt immédiat de l'hippophagie, l'interdiction de l'abattage rituel, la fin des élevages intensifs, l'abolition de la chasse à courre ou encore l'abolition des corridas."

Mais, ce 27 mai 2024, Brigitte Bardot a carrément dévoilé sur son compte Twitter pour quel parti politique elle compte voter aux élections Européennes. "Si vous ne savez pas à qui donner votre voix, votez animaliste", écrit-elle avant d'ajouter : "Au moins, vous ferez des heureux, les animaux ont tant besoin de soutien ! Et ils vous seront reconnaissants, EUX". 

Brigitte Bardot semble donc prendre de la distance avec l'extrême-droite alors qu'elle a longtemps été un soutien du parti de Marine Le Pen. "Je suis contre le vivre ensemble, mais je ne suis pas facho, pas plus que Marine Le Pen (...) Marine Le Pen à la volonté de reprendre la France en main, de remettre des frontières et de redonner la priorité aux Français (...) Je suis très patriote. Je ne suis pas fière de ce qu'est la France aujourd'hui", disait-elle en 2027 à TV Magazine. Cette fois, Bardot ne soutiendra donc pas Jordan Bardella, tête de liste du RN aux Européennes. 

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Soirée films Brigitte Bardot sur ARTE

Publié le par Ricard Bruno

Soirée films Brigitte Bardot sur ARTE

20h55 film : La vérité

Résumé La vérité

Accusée d'avoir tué son amant Gilbert Tellier, jeune chef d'orchestre, Dominique Marceau passe en cour d'assises. Le début du procès donne lieu à une bataille entre l'avocat de la défense, qui tente de ternir l'image du défunt, et le procureur qui revient sur la vie débauchée de la séduisante...

23h00 : Vie Privée

Résumé Vie privée

Jill mène une existence oisive avec sa mère Cécile dans une splendide propriété au bord du lac de Genève. La jeune femme décide d'accompagner son petit ami Dick, l'animateur de son groupe de danse, à Paris. Elle pose pour un magazine de mode puis se laisse tenter par le cinéma. En quelques 
films, Jill devient une star et un sex-symbol national. D'abord grisée, l'actrice découvre vite l'envers du décor. Elle est traquée jour et nuit par les paparazzi au point de n’avoir plus de vie privée. En pleine dépression nerveuse, Jill décide de se réfugier à Genève.
Soirée films Brigitte Bardot sur ARTE
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Brigitte Bardot : des photos de «la petite fiancée de Paris-Match» exposées à Antibes

Publié le par Ricard Bruno

Brigitte Bardot : des photos de «la petite fiancée de Paris-Match» exposées à Antibes

A Antibes, dans les Alpes-Maritimes, une expositions inédite sur Brigitte Bardot est à découvrir à l'hôtel du Cap Eden Roc jusqu'en octobre. L'actrice française, qui était très proche de la rédaction de Paris-Match, est la star de cette exposition où figurent une vingtaine de clichés légendaires du magazine hebdomadaire. 

Brigitte Bardot sous tous les angles. Jusqu'en octobre, une exposition inédite sur l'actrice est à découvrir à l'hôtel du Cap Eden Roc d'Antibes, dans les Alpes-Maritimes. Iconique, sublime, "BB", celle qui se surnommait elle-même "la petite fiancée de Paris-Match" est la star de cette exposition où figurent une vingtaine de clichés légendaires. Pour l'occasion, Europe 1 a pu découvrir cette expo en avant-première.

"Paris-Match", gardien de sa mémoire

Sur place, on y trouve des photos de la jeune fille encore peu connue posant en tenue de danseuse classique au mythe Bardot courant sur le port de Saint-Tropez. Il faut savoir que l'actrice française connaissait bien la rédaction de Paris-Match, tous les photographes en étaient évidemment fous amoureux. Elle se réfugiait même dans les locaux pour échapper aux paparazzis, comme le raconte Marc Brincourt, ancien rédacteur en chef et à l'origine de l'exposition.

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Picture vinyle Harley Davidson (Exclusivité Boutique) limité à 500 exemplaires !

Publié le par Ricard Bruno

Picture vinyle Harley Davidson (Exclusivité Boutique) limité à 500 exemplaires !

Livraison à partir du 28 juin 2024

Edition limitée à 500 exemplaires mis en vente (21 à 520)

Exclusivité Boutique Brigitte Bardot.

Imprimé recto verso avec deux visuels différents

Brigitte Bardot "Harley Davidson" le picture vinyle 25cm collector. 

Tracklist : 

FACE A - Harley Davidson

FACE B - Contact

Picture vinyle Harley Davidson (Exclusivité Boutique) limité à 500 exemplaires !
Picture vinyle Harley Davidson (Exclusivité Boutique) limité à 500 exemplaires !
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Les plus beaux clichés de Brigitte Bardot au Festival de Cannes

Publié le par Ricard Bruno

Les plus beaux clichés de Brigitte Bardot au Festival de Cannes

C'est en 1953 que Brigitte Bardot éblouit pour la première fois le Festival de Cannes. Et pour cause, la belle de 19 ans s'exhibe en bikini sur la plage de la Croisette. Dès lors, elle s'y sent comme chez elle. Pablo Picasso, Jeanne Moreau, Roger Vadim... BB se rend au Festival avec ses proches du moment. Retour sur 11 clichés époque Fifties et Sixties qui sentent encore la chaleur cannoise.

Les plus beaux clichés de Brigitte Bardot au Festival de Cannes

Les plus beaux clichés de Brigitte Bardot au Festival de Cannes

Les plus beaux clichés de Brigitte Bardot au Festival de Cannes

Brigitte Bardot à Cannes en 1955

Brigitte Bardot à Cannes en 1955

Les plus beaux clichés de Brigitte Bardot au Festival de Cannes

Les plus beaux clichés de Brigitte Bardot au Festival de Cannes

Les plus beaux clichés de Brigitte Bardot au Festival de Cannes

Les plus beaux clichés de Brigitte Bardot au Festival de Cannes

Les plus beaux clichés de Brigitte Bardot au Festival de Cannes

Les plus beaux clichés de Brigitte Bardot au Festival de Cannes

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ANIMAUX DE COMPAGNIE : LA FBB SALUE LE PLAN D’ACTION MAIS DÉPLORE L’ABSENCE DE MOYENS

Publié le par Ricard Bruno

ANIMAUX DE COMPAGNIE : LA FBB SALUE LE PLAN D’ACTION MAIS DÉPLORE L’ABSENCE DE MOYENS

Le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau vient d’annoncer un nouveau « plan national pour améliorer le bien-être des animaux de compagnie » : cette feuille de route est la bienvenue tant les sujets à traiter pour la protection animale sont nombreux et méritent des politiques publiques adaptées. Si la Fondation Brigitte Bardot, consultée lors de la préparation ce plan d’action, se réjouit que le gouvernement reconnaisse de façon relativement exhaustive les problématiques relatives à la protection des animaux de compagnie et entende rassembler et coordonner les forces des différents ministères compétents sur cette question, elle déplore cependant l’absence de moyens affectés à ce plan d’action, qui risque malheureusement de lui ôter toute efficacité pour les animaux…

Surfant sur les dernières évolutions législatives et réglementaires, ainsi que sur l’enveloppe France Relance de 35 millions d’euros dédiés à la lutte contre les abandons, Marc Fesneau promet notamment d’améliorer la formation et la sensibilisation du grand public, des acteurs de terrain et des forces de l’Etat sur les questions de protection animale, de renforcer la responsabilité des détenteurs d’animaux de compagnie avec la mise en place d’un « parcours d’acquisition responsable » et d’encourager la stérilisation des animaux, notamment par des campagnes de communication et de stérilisation soutenues par des fonds publics. Des projets louables et nécessaires, dont la mise en œuvre et le suivi associeront les organisations de protection animale.

Cependant, en matière de lutte contre la maltraitance, les initiatives et bonnes volontés sont nombreuses mais les moyens manquent cruellement, aussi bien au sein des services de l’Etat que sur le terrain. La Fondation Brigitte Bardot regrette donc que le ministre de l’Agriculture se repose sur l’existant, qui est clairement insuffisant, et n’ait pas doté son plan d’action de mesures ambitieuses et de moyens financiers et humains spécifiques, comme l’a fait le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin en créant il y a quelques mois une division nationale de lutte contre la maltraitance animale (10 agents dédiés) et en nommant 4000 référents à la maltraitance animale dans les commissariats de police et gendarmeries. C’est l’une des propositions que la Fondation Brigitte Bardot avait soumises au ministre afin de lutter efficacement, en collaboration avec les autres ministères, contre toutes formes de maltraitance animale.

« Initiée par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin en 2022, la reconnaissance officielle de la problématique de la maltraitance animale et de la nécessité d’une action coordonnée dans le cadre des missions régaliennes de l’Etat est une avancée que la Fondation Brigitte Bardot félicite sans réserve. Cependant, rien ne peut avancer sans y associer des moyens humains, financiers et logistiques, ce dont l’Administration manque cruellement pour agir efficacement. Par ailleurs, nous regrettons que ce plan d’action concerne exclusivement les animaux de compagnie. Une fois encore, sous la pression du monde agricole, le ministre botte en touche et le bien-être des animaux d’élevage est invisibilisé malgré la marge de progrès considérable sur ce terrain, confortée par des attentes sociétales fortes… » commente Christophe Marie, porte-parole de la Fondation Brigitte Bardot.

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Jour 5 : ... et si Bardot montait les marches en 2024 ?

Publié le par Ricard Bruno

Cette année encore, « L’Orient-Le Jour » vous raconte les coulisses du plus grand festival du cinéma au monde. Des cancans de bistrot au tapis rouge guindé, en passant par les soirées alcoolisées. 

Jour 5 : ... et si Bardot montait les marches en 2024 ?

Face à la gare SNCF, Monique achète croissants et viennoiseries par dizaines. Elle doit bien ça à ses nouveaux camarades des escabeaux l’ayant accueilli dans le groupe cette année. Dans la seule boulangerie aux « prix accessibles de la ville », celle qui vient de souffler ses 70 bougies se montre pourtant lassée, à presque mi-parcours du marathon cannois.

Lunettes de soleil sur le nez et banane attachée autour des hanches, elle s'apprête, pour la cinquième journée consécutive, à passer ses après-midis à parler mondanités et variétés sous un soleil tempéré.

Devant le portique de sécurité où s'installe la mamie aux mèches blondes platine, le débat autour de l’affiche officielle de cette 77e édition s’étend jusqu’aux derniers rangs de la file d’attente croissante.

 

Le gang des escabeaux s'installe à 9 heures devant les portiques tous les matins. Photo Téa Ziadé/L’Orient-Le Jour

Le gang des escabeaux s'installe à 9 heures devant les portiques tous les matins. 

« C’est l’affiche la plus laide qu’on a eu depuis au moins 20 ans », râle Martine, sa voisine de palier, tout aussi passionnée. De cette photographie extraite de Rhapsodie en août, long métrage du grand cinéaste japonais Akira Kurosawa - présenté en ces mêmes lieux en compétition officielle en 1991 -, les deux femmes ne retiennent que la déception de ne toujours pas voir Brigitte Bardot honorée par la manifestation qui a fait d’elle l’étoile qu’elle a été.« On a mis en avant Belmondo, Anna Karina, Mastroianni puis Deneuve, mais jamais B.B. ! Et pourquoi ? Parce qu’elle dérange, parce qu’elle n’est pas la langue de bois ! », ajoutent en cœur les festivalières en n’évoquant qu'à demi-mot les positions controversées de l’ancienne gloire des sixties, aujourd’hui enfermée dans sa maison de Saint-Tropez. « Elle est libre de penser ce qu’elle veut ! », renchérit Jeanine, assise deux marche-pieds plus loin. C’est certain, la ville de Cannes ne risque pas de pencher à gauche.

Tinkerbell, le chihuahua star de la Croisette. Photo Téa Ziadé/L’Orient-Le Jour

Tinkerbell, le chihuahua star de la Croisette.

Debout, deux jeunes adolescentes ricanent, filment discrètement la scène sur leurs téléphones. De Bardot, elles ne savent rien. Ni couleur politique, ni combats sociaux. Et ce n’est peut-être pas si mal…

Made in Cannes

Au lever du jour, la Croisette, toujours plus fêtarde, est encore quasi-vide. Au milieu des boutiques fermées et des bistrots prêts à accueillir les premières âmes décaféinées, Aurélien assure l’ouverture du tabac qu’il a hérité de ses grands-parents. Sur la devanture des 30 mètres carrés lui servant de local sont placardés clichés et autographes d’un autre temps. Delon et Darc, Johnny et Adeline, Gainsbarre et Birkin, tous les couples mythiques passés par le festival sont représentés pour tenter d’attirer une clientèle adepte de kitsch.

« Ne prenez surtout pas de photos ! Il faut que les gens viennent admirer ces raretés de leurs propres yeux ! », scande le jeune homme qui vient tout juste d'avoir 20 ans, en sortant une carte postale à l'effigie de Bardot et de Vadim, torrides amoureux sur le sable brûlant de la plage de la Bocca en 1956.

B.B. sur la plage de la Bocca en 1953. Photo AFP

B.B. sur la plage de la Bocca en 1953. 

Le 23 avril de cette année-là, B.B. arrive dans la capitale du cinéma avec une valise et des illusions plein la tête. Sur le quai de la station de train, une poignée de photographes l’attendent timidement. Ce n’est pas encore la star que tout le monde veut voir mais au bout du deuxième jour, un détail va tout changer. Une teinture surtout.

Désormais blonde après une longue soirée passée avec le coiffeur du Carlton, Brigitte passe du statut de jeune première à celui de femme fatale. Les producteurs américains craquent, Vadim obtient le financement qu’il recherchait désespérément. Le tournage de Et Dieu créa la femme peut enfin commencer. Le reste de l’histoire est connu de tous...

Salma, Selena et enfin, Rachida !

Retour au présent. Le soleil presque couché, la voix de Barbara Carlotti berce les premiers convives décidés à investir le tapis rouge alors que les Miss France oubliées débarquent en farandole. Comme un signe voulant les rappeler à l'ordre, l'icône almodovarienne Rossy de Palma - qui est visiblement allée chercher de l’inspiration dans le dressing de Geneviève de Fontenay - vient perturber, fleur rouge dans la poitrine, un public conquis par les maniérismes de la dernière prima donna ibérique.

Rossy de Palma, fantasque diva. Photo Loic Venance/AFP

Rossy de Palma, fantasque diva.

Clope au bec, Leos Carax ignore la foule jusqu'à mépriser une Elsa Zylberstein crispée et une Charlotte Gainsbourg refusant d'ôter ses binocles fumées. Sans doute pour éviter de croiser la plus people des ministres de la Culture, entourée d’une bande de lycéens pour une cause ou une autre. Il faut bien prétendre s’investir entre deux galas.

Au bras de son époux, accessoirement archi-milliardaire, Salma Hayek prend possession des 60 mètres lui étant entièrement concédés, en attendant la sortie des voitures blindées du casting d’Emilia Perez de Jacques Audiard, en lice pour la Palme d’or.

Avec près d’une demi-heure de retard, c’est entre la présidente Iris Knobloch et le délégué générale Thierry Frémaux que Rachida Dati accueille un cru cinq étoiles composé, entre autres, de Zoe Saldana, d’Edgar Ramírez et de Selena Gomez, la Geri Halliwell de l’époque.

Selena Gomez sur les marches, le 18 mai 2024. Photo Sameer Al Doumy/AFP

Selena Gomez sur les marches, le 18 mai 2024.

Jour 5 : ... et si Bardot montait les marches en 2024 ?

Brigitte Bardot sur la Croisette en 1953. Photo AFP

Face à la gare SNCF, Monique achète croissants et viennoiseries par dizaines. Elle doit bien ça à ses nouveaux camarades des escabeaux l’ayant accueilli dans le groupe cette année. Dans la seule boulangerie aux « prix accessibles de la ville », celle qui vient de souffler ses 70 bougies se montre pourtant lassée, à presque mi-parcours du marathon cannois.

Lunettes de soleil sur le nez et banane attachée autour des hanches, elle s'apprête, pour la cinquième journée consécutive, à passer ses après-midis à parler mondanités et variétés sous un soleil tempéré.

Devant le portique de sécurité où s'installe la mamie aux mèches blondes platine, le débat autour de l’affiche officielle de cette 77e édition s’étend jusqu’aux derniers rangs de la file d’attente croissante.

Le gang des escabeaux s'installe à 9 heures devant les portiques tous les matins. Photo Téa Ziadé/L’Orient-Le Jour Le gang des escabeaux s'installe à 9 heures devant les portiques tous les matins. Photo Téa Ziadé/L’Orient-Le Jour

« C’est l’affiche la plus laide qu’on a eu depuis au moins 20 ans », râle Martine, sa voisine de palier, tout aussi passionnée. De cette photographie extraite de Rhapsodie en août, long métrage du grand cinéaste japonais Akira Kurosawa - présenté en ces mêmes lieux en compétition officielle en 1991 -, les deux femmes ne retiennent que la déception de ne toujours pas voir Brigitte Bardot honorée par la manifestation qui a fait d’elle l’étoile qu’elle a été.« On a mis en avant Belmondo, Anna Karina, Mastroianni puis Deneuve, mais jamais B.B. ! Et pourquoi ? Parce qu’elle dérange, parce qu’elle n’est pas la langue de bois ! », ajoutent en cœur les festivalières en n’évoquant qu'à demi-mot les positions controversées de l’ancienne gloire des sixties, aujourd’hui enfermée dans sa maison de Saint-Tropez. « Elle est libre de penser ce qu’elle veut ! », renchérit Jeanine, assise deux marche-pieds plus loin. C’est certain, la ville de Cannes ne risque pas de pencher à gauche.

Tinkerbell, le chihuahua star de la Croisette. Photo Téa Ziadé/L’Orient-Le Jour Tinkerbell, le chihuahua star de la Croisette. Photo Téa Ziadé/L’Orient-Le Jour

Debout, deux jeunes adolescentes ricanent, filment discrètement la scène sur leurs téléphones. De Bardot, elles ne savent rien. Ni couleur politique, ni combats sociaux. Et ce n’est peut-être pas si mal…

Made in Cannes

Au lever du jour, la Croisette, toujours plus fêtarde, est encore quasi-vide. Au milieu des boutiques fermées et des bistrots prêts à accueillir les premières âmes décaféinées, Aurélien assure l’ouverture du tabac qu’il a hérité de ses grands-parents. Sur la devanture des 30 mètres carrés lui servant de local sont placardés clichés et autographes d’un autre temps. Delon et Darc, Johnny et Adeline, Gainsbarre et Birkin, tous les couples mythiques passés par le festival sont représentés pour tenter d’attirer une clientèle adepte de kitsch.

« Ne prenez surtout pas de photos ! Il faut que les gens viennent admirer ces raretés de leurs propres yeux ! », scande le jeune homme qui vient tout juste d'avoir 20 ans, en sortant une carte postale à l'effigie de Bardot et de Vadim, torrides amoureux sur le sable brûlant de la plage de la Bocca en 1956.

B.B. sur la plage de la Bocca en 1953. Photo AFPB.B. sur la plage de la Bocca en 1953. Photo AFP

Le 23 avril de cette année-là, B.B. arrive dans la capitale du cinéma avec une valise et des illusions plein la tête. Sur le quai de la station de train, une poignée de photographes l’attendent timidement. Ce n’est pas encore la star que tout le monde veut voir mais au bout du deuxième jour, un détail va tout changer. Une teinture surtout.

Désormais blonde après une longue soirée passée avec le coiffeur du Carlton, Brigitte passe du statut de jeune première à celui de femme fatale. Les producteurs américains craquent, Vadim obtient le financement qu’il recherchait désespérément. Le tournage de Et Dieu créa la femme peut enfin commencer. Le reste de l’histoire est connu de tous...

Salma, Selena et enfin, Rachida !

Retour au présent. Le soleil presque couché, la voix de Barbara Carlotti berce les premiers convives décidés à investir le tapis rouge alors que les Miss France oubliées débarquent en farandole. Comme un signe voulant les rappeler à l'ordre, l'icône almodovarienne Rossy de Palma - qui est visiblement allée chercher de l’inspiration dans le dressing de Geneviève de Fontenay - vient perturber, fleur rouge dans la poitrine, un public conquis par les maniérismes de la dernière prima donna ibérique.

Rossy de Palma, fantasque diva. Photo Loic Venance/AFPRossy de Palma, fantasque diva. Photo Loic Venance/AFP

Clope au bec, Leos Carax ignore la foule jusqu'à mépriser une Elsa Zylberstein crispée et une Charlotte Gainsbourg refusant d'ôter ses binocles fumées. Sans doute pour éviter de croiser la plus people des ministres de la Culture, entourée d’une bande de lycéens pour une cause ou une autre. Il faut bien prétendre s’investir entre deux galas.

Au bras de son époux, accessoirement archi-milliardaire, Salma Hayek prend possession des 60 mètres lui étant entièrement concédés, en attendant la sortie des voitures blindées du casting d’Emilia Perez de Jacques Audiard, en lice pour la Palme d’or.

Avec près d’une demi-heure de retard, c’est entre la présidente Iris Knobloch et le délégué générale Thierry Frémaux que Rachida Dati accueille un cru cinq étoiles composé, entre autres, de Zoe Saldana, d’Edgar Ramírez et de Selena Gomez, la Geri Halliwell de l’époque.

Selena Gomez sur les marches, le 18 mai 2024. Photo Sameer Al Doumy/AFPSelena Gomez sur les marches, le 18 mai 2024. Photo Sameer Al Doumy/AFP

Idole d’une génération préférant aduler les très lisses interprètes-Cendrillons de 35 ans aux punkettes d’autrefois, la star américaine réussit l’exploit en ce samedi après-midi de réunir quelque 2 500 admirateurs hystériques et en pleine puberté.

« J’ai rarement entendu autant de cris de jeunes gens à l'unisson ! C’est rare de voir des personnes sous l'âge de la retraite ici ! », s’amuse à dire Monique en découvrant l’existence même de la chanteuse aux 428 millions d’abonnés. « Ça m'a rappelé la folie qui existait autour de B.B. ! L’époque a bien changé… »

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UN AN D’ENQUÊTE SUR LES SALONS DU CHIOT : LA FBB DÉNONCE DES PRATIQUES IRRESPONSABLES ET ILLÉGALES !

Publié le par Ricard Bruno

UN AN D’ENQUÊTE SUR LES SALONS DU CHIOT : LA FBB DÉNONCE DES PRATIQUES IRRESPONSABLES ET ILLÉGALES !

Depuis mars 2023, la Fondation Brigitte Bardot mène une investigation sur les salons dédiés à la vente de chiots, régulièrement organisés aux quatre coins de France, afin d’y observer les conditions d’exposition des animaux et pratiques de vente. Sur les différents salons visités, la FBB a identifié de nombreuses infractions et pratiques d’incitation à l’achat, et déplore le manque évident de sélection des acquéreurs par les exposants. Une immersion qui confirme sans ambiguïté que ces événements encouragent l’achat irréfléchi et ne respectent pas le bien-être animal. La FBB sort aujourd’hui les résultats d’une année d’enquête, images et rapport à l’appui.

Samedi matin, les portes du salon ouvrent : des centaines de chiots sont exposés à la vente, amassés dans des enclos ou dans des cages après avoir parcouru parfois des centaines de kilomètres et/ou passé la nuit enfermés dans un véhicule. Commencent alors deux journées de course à la vente : exposés au bruit constant, aux courants d’air, aux manipulations dans un environnement inadapté à leurs besoins et loin de leur mère, les chiots passent de bras en bras sans aucune précaution sanitaire, et sont sans cesse sollicités par les visiteurs. Les exposants n’hésitent pas à réveiller les chiots pour les mettre dans les bras de visiteurs « potentiellement » intéressés, afin de provoquer le coup de cœur et écouler leur marchandise, qu’ils ne comptent pas remballer à la fin du salon. C’est ainsi qu’un éleveur peut vous rassurer sur le fait qu’un chiot dort 18h/jour donc n’a pas besoin de présence, qu’un chien peut vivre enfermé dans un appartement en permanence du moment qu’on lui aménage un « coin pipi » ou une litière, ou encore qu’un chien de race carlin peut parfaitement vivre en permanence dans le jardin, quelles que soient la saison et la région.

On retrouve d’ailleurs souvent les mêmes « éleveurs » sur ces salons, une poignée de fermes à chiots qui vendent leur stock en parcourant des milliers de kilomètres chaque année pour aller chercher la clientèle la plus réceptive et inconséquente.

Loin de l’image véhiculée par les organisateurs d’un « lieu de rencontre et d’échange », tout est mis en œuvre pour encourager l’achat de petites boules de poils par des familles venues faire la « balade du dimanche » dans les couloirs du salon. Les éleveurs ne lésinent pas sur les moyens pour vendre, en usant même de pratiques illégales : facilités de paiement jusqu’à 10 fois sans frais, offres promotionnelles, discours déresponsabilisant incitant à l’achat, manque de transparence et informations trompeuses… Bien entendu, l’obligation de signer un certificat d’engagement et de connaissance et de respecter un délai de 7 jours avant la remise de l’animal n’est pas appliquée. Nombreux sont les visiteurs qui repartent avec leur nouveau compagnon le jour-même, et nombreux sont également les chiots qui se retrouvent ensuite proposés à la vente sur Le Bon Coin par des personnes qui réalisent finalement le coût et l’engagement que représente l’accueil d’un animal.

« La vente de chiens et de chats en animaleries a récemment été interdite, mais les salons et foires sont passés sous les radars de la loi et il est nécessaire de remédier à cette situation pour lutter efficacement contre les achats d’impulsion, la maltraitance et l’abandon des animaux de compagnie. Le député Ian Boucard, à qui la FBB a présenté les résultats de cette investigation, a déposé une proposition de loi visant à interdire la vente de chiens et de chats dans les foires et salons et entend faire cesser ces pratiques irresponsables. La Fondation Brigitte Bardot apporte tout son soutien à cette initiative et appelle les autres groupes politiques à soutenir cette proposition de loi afin qu’elle soit débattue avant l’été à l’Assemblée nationale » conclut Christophe Marie, directeur adjoint et porte-parole de la Fondation Brigitte Bardot.  

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