Quand Brigitte félicite Carla et interroge le président Nicolas!
Rencontre
Entre deux repas servis à ses braves bêtes, Brigitte Bardot, sereine Tropézienne, défend toujours sa grande cause… « Tout compte fait, plutôt que de lui écrire au nom de la
Fondation, je vais le faire en mon nom, à titre aussi bien personnel que privé ! » En ce milieu d'après-midi de lendemain de fête nationale, Brigitte Bardot qui fut la Marianne de la
République, assise à la fraîche, sous la tonnelle de sa seconde maison de Saint-Tropez, plus tranquille, plus ombrée, moins scrutée, moins ceinturée que sa propriété de la Madrague, s'occupe et
de ses animaux et de son courrier.
Située sur une petite colline descendant lentement vers la mer, les criques et la petite plage où elle ne se rend qu'entourée de ses bêtes de tous poils (ses cochons adorent faire
Installée au calme, Brigitte pioche dans les sacs de gâteaux et de friandises qu'elle amasse en un coin de sa cuisine et, sortant sur le pas de sa maison provençale, elle en distribue par poignées à ses chevaux, ses poulains et son âne. Tout à l'entour, dans le jardin, des animaux vont et viennent, le plus souvent sauvés des abattoirs et entourés de chiens et de chats cohabitant plutôt bien que mal sans se quereller. Le tableau est apaisant et quasi-idyllique.
Brigitte ne navigue pas sur internet avec un ordinateur, mais elle est au courant de tout ce qui touche ses amies les bêtes. Lisant évidemment la presse, elle y a trouvé des commentaires sur la première dame de France du moment, qui, selon les dires de l'association américaine Peta, porterait plus souvent qu'à son tour de la fourrure. Aux allégations de Peta, Carla Bruni Sarkozy a répondu qu'il n'en était rien et que si elle s'était laissée aller à effectivement en porter autrefois, il n'en était désormais plus question. La déclaration, récemment, fut rendue publique et elle ravit les opposants à la torture animale.
L'ayant lue et trouvée évidemment formidable, Brigitte voulait répondre. Et elle venait de décider de le faire donc sur du papier à lettre personnel, gravé au nom de « La Madrague ». Elle rédigea son petit mot à la femme du Président, la félicitant publiquement de son choix et de son engagement. Les termes étaient choisis et gentils. Mais on ne se refait pas. Et l'ex-actrice qui rapporta, en ses années de gloire, plus d'argent à la France que la régie Renault, ne pouvait se priver d'ajouter quelques lignes à l'adresse privée du mari de Carla, le Président en personne, ainsi prié de faire interdire la corrida en France. Le président étant friand de ce genre de spectacle, la lettre de BB ne manque donc pas de piquant et la réponse à venir ne manquera pas d'inquiéter ou de rasséréner. Assez contente de son coup d'éclat, celle qui, indifférente aux critiques déplacées et déplaisantes, continue sans varier d'un poil son combat en faveur des animaux, sait bien que les ratés, qui ne ratent jamais personne, ne la rateront pas. Elle n'en a cure, assise sur son coussin en tissu provençal et sur l'opinion publique.
Source : Le midi Libre