A ne pas manquer : Vie privée sur Arte...

Publié le par Ricard Bruno

 

Vie privée - Brigitte Bardot

Un monument érigé en l'honneur de l'actrice qui a marqué plusieurs générations : Brigitte Bardot.

 

Vie privée s'inspire explicitement de la vie de Brigitte Bardot. Après s'être vanté d'avoir dirigé une star dans Ascenseur pour l'échafaud, Louis Malle n'expose plus l'errance onirique de Jeanne Moreau dans les faubourgs illuminés de Paris, mais une jeune actrice qui, en 1962, fait tout aussi fureur. Le réalisateur aura d'ailleurs l'idée de réunir les deux égéries de la Nouvelle Vague dans le rocambolesque Viva Maria !

 

Nous le savons, Brigitte Bardot, avant d'acquérir une notoriété fulgurante, a pratiqué la danse classique. Le film fait usage de ses talents, la jeune femme conquérant peu à peu la capitale, gravissant les échelons de la célébrité, sans grande difficulté puisqu'il « se produit instantanément quelque chose d'étrange entre ce visage et la caméra » (dixit la voix off). La soif inassouvie de liberté de Jill sera finalement bravée par un enfermement croissant.

 

Quelques scènes marqueront les esprits : cet incroyable point de vue en plongée écrasante, l'actrice irradiant la foule immense de sa tignasse blonde, hurlant son désarroi et sa stupeur, avant de s'évanouir, transportée tel un martyr par des gardes du corps désarmés. Nous nous souviendrons également de la séquence mythique dans laquelle Bardot est insultée par la concierge de son immeuble, implacablement cloitrée derrière les grilles de la « cage » d'escalier. Malle suspend le temps, favorisant le débit de paroles acerbes, à travers un crescendo, à la fois verbal et physique, de maestro !

 

Dans la mise en abîme de la création artistique se dessine l'enchaînement fataliste du destin de l'icône, en proie à un amour passionnel et destructeur. A l'instar de la tragédie qu'il met en scène, Marcello Mastroianni tente de préserver la femme enfant des dangers extérieurs qui la guettent mais, se débarrassant du loup dans la bergerie – leur ami paparazzi – causera sa perte.

 

Qualifié par Malle en personne de « psychodrame », le film est entièrement tourné vers son interprète, vantant sa beauté sculpturale, son innocence provocatrice, son jeu aux frontières d'un naturalisme artificiel. Une très belle ode, s'exprimant principalement dans le dernier plan, baigné d'une apesanteur majestueuse qui ne fait pas disparaître l'actrice mais, à l'inverse, contribue à l'ancrer irrémédiablement dans les mémoires

Source : http://www.toutlecine.com/cinema/l-actu-cinema/0001/00017733-a-ne-pas-manquer-vie-privee-sur-arte.html

Publié dans le web en parle

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