Sanglier sauvé puis abattu: Brigitte Bardot monte au créneau!

Publié le par Ricard Bruno

Brigitte Bardot ne décolère pas. Alertée par courrier sur cette histoire insolite d'un sanglier sauvé des eaux puis abattu début avril, la défenseure du droit des animaux a écrit au préfet des Alpes-Maritimes, Francis Lamy, pour y exprimer toute son indignation.

En réponse à cette missive, la préfecture a décidé d'ouvrir une enquête, confiée à la direction départementale des territoires et de la mer (DDTM). Les bénévoles de la SNSM du Cros-de-Cagnes, qui avaient secouru la laie, ont été entendu.

La mort du sanglier avait scandalisé de nombreux riverains, qui avaient lancé une pétition.

 

Source : http://www.nicematin.com/article/cote-dazur/sanglier-sauve-puis-abattu-brigitte-bardot-monte-au-creneau

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Sanglier sauvé puis abattu : la colère ne faiblit pas
 

 

 (Photo SNSM)

À Marina-Baie-des-Anges, là où un sanglier a été repêché en mer, il y a une dizaine de jours, les riverains sont en colère. À l’annonce de la mise à mort de cette laie, quelques heures après son sauvetage par la SNSM du Cros-de-Cagnes, le quartier a décidé de lancer une pétition (Nice-Matin des 11 et 13 avril). Pour dénoncer l’absurdité et la cruauté du sort réservé à cet animal. Un sentiment qui revient au fil des très nombreux messages adressés à notre titre et autres commentaires sur  nicematin.com.

« On sauve un animal pour le tuer ensuite. On déplace : 1 canot de sauvetage avec son équipage des pompiers (en fait la SNSM, ndlr) ; 1 vétérinaire et ensuite on fait venir un louvetier pour tuer cette pauvre bête… »

Sauveteurs dépités

L’équipage de la SNSM, lui aussi, est dépité : « Nous sommes repartis, l’animal était pris en charge par les pompiers, qui ont montré autant de bonne volonté que nous pour en prendre soin. Nous étions tous très fiers de notre intervention, et aussi choqué aujourd’hui du sort qui lui a été réservé… »

Patrick Mir, lui, interroge : « En quoi cet animal a-t-il été “ sauvé ” ? Il vaquait à une occupation certes surprenante mais qui ne regardait que lui. Il ne faisait aucun mal et l’intervention humaine avec les moyens que l’on sait était-elle justifiée ? »

Si la laie avait poursuivi sa route aurait-elle eu la vie sauve ? Beaucoup le pensent. Ainsi, Bernard Baudin, président de la Fédération départementale des chasseurs est formel : « Le sanglier, espèce robuste et puissante, n’hésite pas à se lancer à l’eau pour quelque motif que ce soit. Il y a fort à parier que la laie était en mesure de revenir sur la terre ferme par ses propres moyens. »

« Elle aurait du être relâchée »
Patrick Mir confirme la robustesse de l’espèce : « J’ai vu un sanglier de plus de 100 kg sur le glacier Blanc des Écrins dans le Parc des Écrins. Les traces laissées dans la neige prouvaient que l’animal venait de franchir le Col des Écrins à 3 500 m. »

Mais pourquoi la laie, visiblement en bonne santé, n’a-t-elle pas été relâchée : la question revient très souvent. Michel Silvy, ancien agent de l’Office national des forêts, précise que l’animal « aurait dû être relâché en forêt par les agents de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage. »

« Des structures d’accueil existent »

Idem pour Francis Sans : « Étant, à maintes reprises, intervenu au cours de ma carrière professionnelle dans le sauvetage d’animaux en danger, je trouve scandaleux la décision prise… Il existe des structures capables d’accueillir tout animal, même sauvage afin de le préserver de la prédation de l’homme ou d’un autre animal et le réintroduire ensuite dans son milieu naturel… »

Bernard Baudin confirme : « Il était possible que la laie soit relâchée dans une des nombreuses réserves de chasse et de faune sauvage du département… »

Source : http://www.nicematin.com/article/societe/sanglier-sauve-puis-abattu-la-colere-ne-faiblit-pas

Publié dans le web en parle

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