Brigitte Bardot aux gilets jaunes Ne lâchez rien Je vous soutiens
Elle leur avait fait livrer un magnum de champagne pour le réveillon du nouvel an. Et ce dimanche après-midi, Brigitte Bardot est venue encourager les " Gilets jaunes du Gargalon", du nom d’un des ronds points de Fréjus, non loin de sa Madrague.
Il était un peu plus de 16 heures dans la salle de ce bel hôtel face à la mer à Saint Aygulf prêtée aux "gilets jaunes" pour plancher sur le grand débat national quand la star a fait son apparition. La surprise est totale et les applaudissements fusent pour leur emblématique “marraine”
Revêtue de son symbolique gilet, dédicacé par les piliers du rond-point, Brigitte Bardot se faufile et lance “ vous êtes formidables”. Elle se dit “émue” d’être auprès de ceux qui se battent depuis trois mois. “ Ne lâchez rien. Ne lâchez rien. Je vous soutiens, à fond, à fond.”
Ils se pressent pour l’embrasser, la prendre en photo. Elle peine à marcher, ne reste que quelques minutes. Le temps d’affirmer aux trois journalistes présents (dont une Norvégienne venue raconter la France en jaune) : "Je les soutiens parce qu’ils ont des couilles. Je ne manifeste pas. Tout, il faut tout changer en France. On est coincé par un gouvernement qui ne nous plait pas.”
Encore quelques photos, quelques bisous. "C'est important pour vous d'être là aujourd'hui?". "Non, c'est simplement que ça leur fait plaisir" a-t-elle répondu. "Je suis venue parce qu’ils ont beaucoup de courage".
Brigitte Bardot repart chez elle. Heureuse de montrer que trois mois après l’acte I, elle est toujours une révoltée jaune.
Le Carnaval de Nice, entre hommage au cinéma et satire politique
La 135ème édition du Carnaval de Nice a débuté samedi, avec de nombreux chars fleuris, des hommages aux figures du cinéma, et une pointe de satire politique.
Des chars fleuris, des figures du 7ème art et… des politiques grimés : le Carnaval de Nice a entamé samedi une semaine de festivités, et joue à fond cette année la carte de l’impertinence.
Prévue pour durer jusqu'au 2 mars, cette 135ème édition a débuté par la traditionnelle bataille des fleurs, dédiée cette année au "Roi du cinéma", en hommage au centenaire des studios de La Victorine, le petit Hollywood niçois qui a accueilli le tournage de grands classiques et de nombreux réalisateurs étrangers, de Hitchcock à Joseph Losey.
A Nice, depuis l'attentat qui a fait 86 morts le 14 juillet 2016, le Carnaval, ses corsos et ses batailles de fleurs ne se tiennent plus sur la Promenade des Anglais mais dans un site unique à proximité, derrière de hautes palissades noires. Le spectacle avait toujours été payant, en tribunes. Mais depuis l'attentat, il est désormais également payant dans l'enceinte permettant de voir passer les 17 chars fleuris et les porteurs de têtes.
Lors du défilé, samedi soir, la foule a pu s'amuser à reconnaître Pierrot et sa Colombine et de nombreuses figures du 7ème art, telles que Brigitte Bardot, Hitchcock, Belmondo, Charlot, etc.
De nombreuses figures du cinéma ont été mises à l'honneur lors du défilé samedi soir, comme ici Brigitte Bardot.
Evénement marquant du cinéma en 2018, le producteur américain déchu Harvey Weinstein avait lui aussi son effigie, précédé d'une femme présentant une pancarte : "Me too".
Le Carnaval de Nice a également détourné les figures d’hommes politiques de grande envergure... tout en restant dans le thème du 7ème art. Ainsi, Vladimir Poutine et Donald Trump ont pris les traits de clowns tueurs, le président américain tenant une version miniature d’Emmanuel Macron dans ses mains; Brigitte Macron a elle pris des allures de Marilyn Monroe, aux côtés de son époux lui aussi en tenue d’époque…
Le Carnaval de Nice, qui a attire l’an dernier 138.000 visiteurs payants et 300.000 personnes en tout, table cette année sur une fréquentation en hausse. Cette fête populaire est très prisée des acteurs locaux, notamment pour ses retombées économiques, estimées à 30 millions d’euros.
Depuis seize ans, une cigogne traverse chaque année 13 000 km pour retrouver sa partenaire femelle paralysée
Vous avez perdu foi en l’amour ? Vous vous dîtes que personne ne tient à vous au point de braver terre et mer pour vous retrouver ? Peut-être serez-vous galvanisé en lisant l’histoire de cette cigogne mâle qui, depuis seize ans maintenant, vole des milliers et des milliers de kilomètres chaque année pour retrouver sa partenaire particulière, une cigogne femelle immobilisée, incapable de voler.
Elle, c’est Malena. Lui, c’est Klepetan. Tous deux sont… des cigognes. Mais pas n’importe quelles cigognes. Deux cigognes qui entretiennent une histoire d’amour depuis bientôt deux décennies, en dépit des aléas de la vie qui ont handicapé Malena, l’empêchant de voler pour toujours. L’animal a en effet été blessé par des chasseurs, avant d’être recueilli par le veuf croate Stjepan Vokic, qui en a fait son animal de compagnie. Seulement, les cigognes sont des oiseaux migrateurs, qui en tant que tels ont pour coutume de se déplacer à chaque changement de saison.
Ainsi, Klepetan a pris l’habitude de retourner en Afrique du Sud à la fin de chaque été… mais revient chaque année, à chaque début de printemps depuis seize ans, chez Stjepan, en Croatie pour retrouver son âme sœur cigogne Malena, ne l’ayant jamais oubliée depuis tout ce temps, en dépit des 13 000 km à parcourir. Une bien belle histoire montrant que l’amour est capable de surmonter tous les obstacles, toutes les frontières, toutes les distances.
Et si les cigognes sont en mesure de faire vivre leur amour malgré tous les désagréments de la vie, pourquoi nous, êtres humains, ne le pourrions-nous pas ?
Annie Peynet Mon père était un amoureux de l’amour
La fille de Raymond Peynet est à Saint-Valentin pour la 55e édition de la Fête des amoureux qui rend hommage à son père, décédé il y a tout juste vingt ans.
Toute sa vie, il a croqué l’amour. Mondialement connu pour ses dessins des amoureux, Raymond Peynet n’a pourtant jamais mis les pieds dans le seul village de France à porter le nom du saint patron des amoureux. Chaque année, la commune lui rend hommage en illustrant l’affiche de sa Fête des amoureux avec l’un de ses dessins, généreusement prêté par sa fille, Annie. Également dessinatrice, cette dernière veille sur l’œuvre laissée par son père.
“ Les amoureux de Peynet ce sont mes parents ”Toute son existence a été bercée par les « amoureux ». « Mon père était un amoureux de l’amour. En fait, ces deux personnages qu’il dessinait, c’étaient tout simplement lui et ma mère. La femme était vraiment son portrait. J’arrive même à dater les dessins rien qu’en voyant la coiffure du personnage féminin ! Quand ma mère essayait le chignon, la femme des amoureux portait le chignon. Quand elle laissait libre sa chevelure noire avec sa frange, elle était dessinée ainsi », raconte Annie Peynet, présente depuis hier à Saint-Valentin pour y célébrer la 55e édition de la Fête des amoureux. Le village a fait de Raymond Peynet un « citoyen d’honneur ». Une distinction honorifique qui relève presque de l’évidence tant le destin du dessinateur semble avoir été guidé par l’amour.
« Toute sa vie, mon père a dessiné ma mère avec ses yeux de 20 ans. Il en était très épris. Sa carrière l’a amené à côtoyer de belles femmes, comme Brigitte Bardot, mais pour lui, les autres n’existaient pas. Ils sont tombés amoureux à l’adolescence, se sont mariés et ne se sont plus jamais quittés. Ma mère fut son premier et son dernier amour. » Hasard de la vie, Denise Peynet semble avoir été prédestinée depuis toujours pour rencontrer le « père des amoureux » et devenir sa muse, elle dont le nom de jeune fille n’était autre que… Damour. Drôle de hasard.
Dès les années 50, les « amoureux de Peynet » ont été déclinés sur bien des supports. « Ils ont même inspiré la chanson de Brassens, “ Les Bancs publics ”. Georges était un ami de la famille. J’étais présente quand il a déclaré avoir écrit la chanson en voyant l’un des dessins de mon père », se souvient Annie. Les « amoureux » valent aujourd’hui au dessinateur d’être mondialement connu, notamment au Japon, où un musée lui est même dédié. Pourtant, ils ne sont qu’une partie de son œuvre. « Ils ont presque occulté ses créations dans d’autres domaines : il a par exemple beaucoup dessiné de décors pour des ballets et des pièces de théâtre ; il maîtrisait également l’art du costume. D’ailleurs, toute sa vie, c’est lui-même qui a dessiné la garde-robe de ma mère… »