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«Et Dieu… créa la femme» de Roger Vadim - Mercredi 28 décembre à 20h55

Publié le par Ricard Bruno

Dans le paysage du cinéma commercial français, Et Dieu… créa la femme préfigure avec quelques années d’avance la modernité et la spontanéité de la Nouvelle Vague.
Davantage qu’à la volonté d’un manifeste esthétique, cela tient sans doute à l’état d’esprit de Vadim, qui n’a que 28 ans lorsqu’il écrit et réalise son premier film. Son regard sur sa jeune héroïne, et sur le personnage incarné par Jean-Louis Trintignant n’est pas chargé de la condescendance ou du mépris qui caractérisaient la représentation de la jeunesse dans les films français des années 50, mis en scène par des cinéastes confirmés – exception faite du beau Rendez-vous de juillet que Jacques Becker consacra en 1949 à la nouvelle génération de Saint-Germain-des-Prés.

Vadim aborde l’érotisme et la sensualité de sa muse avec une franchise mêlée d’insolence et filme Bardot en toute liberté, rayonnante de beauté. Mis à part une conclusion à la morale assez conservatrice, Vadim et Bardot bousculent les bonnes mœurs de la société française de l’époque, avec le personnage de Juliette, jeune orpheline dont l’attitude vis-à-vis des hommes, de l’amour et de son propre corps va déclencher une révolution au-delà du cinéma, dans la musique, la mode et les mentalités.

Bardot qui n’était encore qu’une starlette avant le succès de scandale de Et Dieu… créa la femme va devenir un sex-symbol dans le monde entier, une superstar comme aucune actrice française avant elle. Bardot ne se contente pas d’exhiber un corps magnifique sans aucune fausse pudeur. Sa façon de parler et de se mouvoir à l’écran, sa nonchalance animale, son je-m’en-foutisme bouleversent toutes les conventions de l’écran, les clichés ou les dialogues trop littéraires.

Et le film dans tout ça ? Vadim a l’excellente idée de localiser son histoire à Saint-Tropez et ses environs. Ce coin de paradis qui n’était à l’époque qu’un petit port traditionnel, entouré d’une nature sauvage, confère au film une lumière et des couleurs méditerranéennes, un éclat et un charme immédiats. Le film marque autant l’apparition du mythe B.B. qu’il témoigne d’un îlot du midi de la France pas encore détruit par le tourisme et l’urbanisme.

Il serait injuste de prétendre que le film ne serait rien sans Bardot. La mise en scène de Vadim sait capter la beauté de son actrice et des décors naturels, grâce à une superbe photographie en couleur et en Cinémascope. Le flamboyant Et Dieu créa… la femme, déclaration de guerre contre la grisaille, la laideur et la médiocrité, reste de très loin son film le plus réussi. Dans une scène, Brigitte Bardot écoute avec un plaisir non dissimulé une chanson de Gilbert Bécaud en compagnie de Jean-Louis Trintignant. Un seul plan (de fiction) parvient à réunir trois moments de la vie sentimentale tumultueuse de la jeune femme, présent et futur. On a trop souvent oublié l’apparition fugace de Jean Lefebvre en play-boy ringard qui encaisse un râteau de la part de notre B.B. nationale dans un troquet au début du film. Normal.

Olivier Père

Générique

Image :Armand Thirard
Montage :Victoria Mercanton
Musique :Paul Misraki
Production :Iéna Productions, Cocinor, U.C.I.L.
Producteur/-trice :Raoul J. Lévy
Réalisation :Roger Vadim
Scénario :Roger Vadim, Raoul J. Lévy

Avec : Brigitte Bardot,Curd Jürgens,Jean-Louis Trintignant,Christian Marquand,Georges Poujouly,Jean Tissier,Jeanne Marken,Mary Glory,Isabelle Corey,Jean Lefebvre,Philippe Grenier,Jacqueline Ventura, Paul Faivre

Pays :France

Année :1956

Source de l'article : Cliquez ICI

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Et Dieu... créa la femme, Arte: 5 anecdotes sur le film culte de Brigitte Bardot 

Publié le par Ricard Bruno

Arte rediffuse ce 28 décembre à partir de 20h55 Et Dieu... créa la femme. Le film culte de Roger Vadim avec Brigitte Bardot cache de nombreuses anecdotes.

Et Dieu... créa la femme, Arte: 5 anecdotes sur le film culte de Brigitte Bardot 

Et Roger Vadim créa le mythe BB. Sorti dans les salles en 1956, Et Dieu... créa la femme a permis à Brigitte Bardot de se révéler au cinéma et de devenir une icône pour toute une jeune génération. L'histoire de Juliette (Brigitte Bardot) jeune orpheline tropézienne de 18 ans convoitée par trois hommes a autant passionné que scandalisé la société de l'époque. Sa liberté sensuelle et sexuelle a marqué les esprits et reste encore culte aujourd'hui. Arte diffuse ce soir la version restaurée du film pour une expérience sonore et visuelle encore plus passionnante. Découvrez ici cinq anecdotes qui ont participé à fonder la légende du film et de Brigitte Bardot.

 

1. Au début, un succès outre-Atlantique.

Dans un premier temps, le film n'a que peu d'impact en France. Sorti aux Etats-Unis, il engendre de violentes manifestations dans plusieurs villes très conservatrices du pays. Ce scandaleux bouche à oreille lui apporte une telle aura que les américains se prennent pour le voir. Devant tant de bruit, la curiosité en le succès touchent ensuite la France avec un peu de retard.

2. Le couple Bardot/Vadim détruit dans la vie, pas devant la caméra.

Roger Vadim et Brigitte Bardot étaient mariés depuis décembre 1952 lorsqu'il décide de se lancer dans ce projet de film, son premier. Mais le succès et le scandale sont si intenses que leur couple explose. Le divorce est prononcé en décembre 1957. Pourtant, Roger Vadim dirigera encore Brigitte Bardot dans quatre films: Les Bijoutiers du clair de lune (1958), La Bride sur le cou (1961), Le Repos du guerrier (1962) et Don Juan 73 ou si Don Juan était une femme (1973).

3. Brigitte Bardot sous le charme de Jean-Louis Trintignant.

Le couple formé par Roger Vadim et Brigitte Bardot bat de l'aile dès le tournage du film. En effet, l'actrice n'est pas insensible au charme de son partenaire Jean-Louis Trintignant. Une situation qui a généré des tensions.

4. Juliette, symbole de son époque pour Roger Vadim.

Le personnage de Juliette a été créé par Roger Vadim pour, de son aveu, "restituer le climat d'une époque. Juliette est une fille de son temps, qui s'est affranchie de tout sentiment de culpabilité, de tout tabou imposé par la société, et dont la sexualité est entièrement libre. Dans la littérature et les films d'avant-guerre, on l'aurait assimilée à une prostituée. C'est dans ce film, une très jeune femme, généreuse, parfois désaxée, et finalement insaisissable, qui n'a d'autre excuse que sa générosité."

5. Et les américains... créèrent un remake.

En 1988, un studio et des producteurs américains souhaitent que le film soit remis au goût du jour avec un remake, And God Created Woman. Roger Vadim réalise donc cette seconde version, 32 ans après la première. Le film fut un énorme échec public et financier.

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Bardot et Vadim, le plaisir de l'instant sur France Inter...

Publié le par Ricard Bruno

Et Dieu créa la femme" : Arte diffuse une version restaurée de ce film qui fit naître le mythe BB en 1956

Bardot et Vadim, le plaisir de l'instant sur France Inter...

Une soirée suivie d'un documentaire : "Vadim, mister cool" et d'un épisode de "Personne ne bouge" consacré à Brigitte Bardot. Toute une soirée avec BB et Vadim, donc !

Il faut voir ou revoir Et Dieu créa la femme pour comprendre ce que fut la révolution Bardot dans les années 50 et les prémices de la bardolatrie. Roger Vadim expose le corps magnétique de sa femme (pendant le tournage, elle le quittera pour Jean-Louis Trintignant), et ce corps importe plus que l’intrigue du film sur le port de Saint Tropez.

Bardot, c’est un pied de nez à son époque, une femme qui impose sa liberté et ses envies. Les femmes aussi aiment le sexe, elles peuvent le pratiquer avec qui elles veulent, quand elles veulent. Voilà le message. Liberté, hédonisme, plaisir de l’instant. Mais il ne s’agit pas de frivolité ou d’inconscience - ne pas oublier que Vadim appartient à une génération marquée par la guerre.

Vadim et Bardot feront cinq films ensemble, jusqu’en 1973.

Et ce sera la fin d’une boucle amoureuse : avec Don Juan 73, il ferme le rideau de la plus mythologique des actrices françaises. Bardot est au bout de quelque chose : sa fatigue, sa lassitude sont perceptibles à l’écran. Elle abandonne sa carrière d’actrice juste après ce film.

L'un des nombreux intérêt du documentaire d'Olivier Nicklaus, c'est de montrer la relation tourmentée entre le cinéaste et les femmes de sa vie.

Vadim enchaine les histoires d’amour avec des actrices qu’il a toutes filmées, voire révélées : Brigitte Bardot, Annette Stroyberg, Catherine Deneuve, Jane Fonda. A chaque fois, c’est lui qui est quitté, et la comédienne mène par la suite une belle carrière sans lui. Un Pygmalion dévoré par ses créatures.

La chronique en vidéo...ci-dessous

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Brigitte Bardot Europe1 Le 28 décembre 1956 la sortie de Et Dieu... créa la femme

Publié le par Ricard Bruno

Le 28 décembre 1956 sortait le film "Et Dieu créa la femme avec Brigitte Bardot et Jean-Louis Trintignant.

Nous sommes aujourd’hui le 28 décembre, est-ce que cela vous dit quelque-chose ?

Cela me rappelle le 28 décembre 1956. Le jour où Dieu créa Brigitte Bardot ! C’est en fait, vous l’aurez compris, Emilie, le jour de la sortie du film Et Dieu créa la femme, avec Brigitte Bardot donc, mais aussi Jean-Louis Trintignant.

Un film réalisé par Roger Vadim…

Oui, un Roger Vadim fou amoureux de sa belle épouse (belle, le mot est faible) – elle n’a que 22 ans à l’époque. Il avait écrit pour elle ce scénario, mais aucun producteur n’en a voulu. Vadim a aussi écrit le rôle d’Eric Carradine pour Curd Jürgens, un peu oublié aujourd’hui, mais véritable star à l’époque. Il se trouve que Brigitte a fait parler d’elle, à Cannes notamment, au Festival, où elle a joué les starlettes.

De sorte que les financements commencent à venir…

En effet. Le film est tourné et il sort donc ce 28 décembre 56. En France, l’accueil est mitigé. On reproche à Bardot notamment sa voix un peu "fi-fille", ce côté femme-enfant qui fera d’elle un mythe. Lorsque le film sort aux Etats-Unis, c’est un triomphe. Les critiques sont dithyrambiques. Et ce succès sera mondial.

Le film a fait scandale aussi, non ?

Bien entendu. C’est tout de même l’histoire d’une fille très libre, notamment sur un plan sexuel. Certaines scènes de nu ont été censurées dans plusieurs pays. Des intégristes religieux conspuent le film. Ils accusent le diable plutôt que Dieu d’être le créateur de Bardot. Mais c’est aussi ce parfum de scandale qui va, faire le succès du film, et propulser Bardot au sommet. Le petit port de Saint Tropez aussi du reste, décor du film, et qui va attirer de plus en plus de vedettes. 

Source de l'article : Cliquez ICI

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“Chez Vadim, Bardot est davantage un sujet sexuel qu’un objet sexuel”

Publié le par Ricard Bruno

Le 28 décembre Arte consacre une nuit à Roger Vadim, cinéaste qui a épousé et révélé Bardot, Deneuve et Fonda. Olivier Nicklaus lui a consacré un documentaire. Interview.

Le 28 décembre Arte consacre une nuit à Roger Vadim, cinéaste qui a épousé et révélé Bardot, Deneuve et Fonda. Olivier Nicklaus lui a consacré un documentaire. Interview.

Au programme de cette nuit Arte consacrée à Roger Vadim : la diffusion de son film le plus célébre (et réussi ?) Et Dieu créa la femme, une rediffusion d’un Personne ne Bouge qui lui érait consacré et enfin Vadim, Mister Cool, le très beau documentaire d‘Olivier Nicklaus qui permet d’aller au delà de l’image de séducteur et de pygmalion de Vadim. Narré par Gaspard Ulliel, qui assure la voix off, le documentaire nous replonge dans la France moralisatrice des années 60 et croque un Vadim plein de subtilité, d’élégance et de mélancolie. Interview.

Pourquoi vous être intéressé à la figure de Vadim ? Aviez-vous la sensation qu’il était sous-estimé ?

Olivier Nicklaus  – Sous-estimé, je ne sais pas mais oublié, en particulier par les plus jeunes générations, certainement. Alors qu’il a été une vraie star de sa génération. Au moment du succès inouï et mondial d’Et Dieu créa la femme en 1956, il est une star non seulement en France mais aussi dans le monde entier, au même titre que Françoise Sagan en littérature, Bernard Buffet en peinture ou Brigitte Bardot évidemment.

Il a d’ailleurs travaillé avec les trois, Bardot étant alors à la fois sa compagne et sa muse puisque c’est lui qui en fait une star avec Et Dieu créa la femme. Vadim n’arrêtait pas de tourner à l’époque, un peu comme un Xavier Dolan aujourd’hui. Et au delà-de son succès comme réalisateur, Vadim était une sorte de pop star : les journaux racontaient abondamment la chronique de ses amours (Brigitte Bardot, Catherine Deneuve, Jane Fonda, etc) mais aussi de son mode de vie très cool pour l’époque (d’où le titre du documentaire) : les copains, les voitures, les boites de nuit, les vacances à Megève et à Saint-Tropez. Il y a du Frédéric Beigbeder ou du Edouard Baer chez lui : le sens de la fête, de la bande, du plaisir avant tout.

Personnellement, ce qui m’intéressait, c’était de comprendre d’abord pourquoi il revendiquait aussi fermement cet hédonisme, et selon moi, c’est à chercher du côté de la dureté de la vie pendant la deuxième guerre mondiale. Il était adolescent, ça l’a beaucoup blessé de comprendre à quel point la vie pouvait être chienne, et il n’a plus dès lors jamais cédé sur son plaisir. Et ce qui m’intéressait aussi beaucoup, c’était de comprendre comment on survit à un succès tel qu’Et Dieu créa la femme alors que la suite de la carrière s’est assez vite montrée décevante. D’où la dimension mélancolique qu’on peut percevoir dans le dernier tiers du documentaire.

“Chez Vadim, Bardot est davantage un sujet sexuel qu’un objet sexuel”

Votre film permet de voir Vadim sous un jour un peu nouveau : pygmalion certes mais pas seulement : ses femmes révélées par lui (Bardot, Deneuve, Fonda) ont toutes eu plus de succès après lui. Comment le définiriez-vous ?

Il a dans une certaine mesure été un pygmalion puisqu’il a offert des rôles décisifs à ces trois femmes (et à d’autres, d’ailleurs) : Et Dieu créa la femme pour Bardot donc, mais aussi son premier grand rôle à Catherine Deneuve dans Le Vice et la Vertu, un an avant Les Parapluies de Cherbourg. Et pour Jane Fonda, qui avait eu déjà plusieurs fois la tête d’affiche, le succès de Barbarella a certainement été un déclic pour la suite de sa carrière. Quand on monte des extraits de ces films côte à côte, on voit bien son goût pour une femme blonde au petit nez retroussé qui revient d’époque en époque sous les différentes incarnations de ces actrices. Mais Vadim ne revendiquait pas ce terme de pygmalion. Selon moi, il leur a surtout donné à voir leur potentiel, un potentiel qu’elles ont fait fructifier sans lui par la suite. Et quand on sait que la plupart du temps, ce sont ses femmes qui l’ont quitté, on voit bien que ce serait réducteur de voir en lui un simple pygmalion. Je dirais plutôt qu’il leur a donné, assez généreusement, les outils de leur propre empowerment.

Quel type d’homme était Vadim ? Lui voyez-vous une dimension quasi-féministe ? Sa façon de parler de ses femmes, de parler de la répartition des rôles au foyer…

Sa mère, Marie-Antoinette Ardilouze, une femme très indépendante, et encore plus après le décès du père, dès 1937, était féministe avant l’heure et a beaucoup influencé Vadim. Si on regarde bien Et Dieu créa la femme, on voit que contrairement à la légende, Bardot n’y est pas seulement un sex-symbol passif, un pur objet sexuel : au contraire, elle choisit les hommes avec lesquels elle couche au cours du film, davantage sujet sexuel donc qu’objet sexuel. Tout ça en 1956, soit douze ans avant Mai 1968, seulement onze ans après que les femmes aient obtenu le droit de voter. Après, qualifier Vadim de féministe me paraitrait quand même exagéré. Disons plutôt que sa réputation d’homme à femmes, de dragueur enchainant les conquêtes, a partiellement masqué le vrai Vadim, souvent quitté par les femmes, très sensible, attentif et généreux, et qui s’est notamment beaucoup occupé de ses quatre enfants, de quatre mères différentes…

Y a -t-il un style Vadim ? Comment le définiriez-vous ?

C’est sans doute sur ce point que l’oubli a été le plus cruel pour lui. Car en 1956, dans ce cinéma “qualité française” des Delannoy et autres Autant-Lara qui sentait la naphtaline, le noir et blanc, le studio et les acteurs déclamant, les choix de Vadim – tourner Et Dieu créa la femme en décors naturels, en Cinémascope couleur, en distribuant ses proches dans les rôles principaux – était non seulement incroyablement moderne, mais aussi annonciateur des parti-pris esthétiques de la Nouvelle Vague. D’ailleurs, Godard et Truffaut ont écrit des textes très reconnaissants sur l’apport de Vadim dans l’histoire du cinéma français. Il a un style très formel, très pictural même : c’est pourquoi j’ai choisi de monter de nombreux extraits de ses films en ne gardant que l’image. En coupant les dialogues et la musique de l’époque, on voit d’autant mieux leur modernité et leur grâce formelle

Quel est selon vous son meilleur film ?

Même si certains passages ont mal vieilli, il y a des fulgurances dans Et Dieu créa la femme. Sa version des Liaisons dangereuses avec Jeanne Moreau et Gérard Philippe tient bien la route aussi, avec une transposition réussie dans le Paris et le Megève des sixties, avec une musique jazzy bien choisie. Après, il y a pas mal de déchet, même si j’avoue un plaisir coupable pour son seul film hollywoodien, Si tu crois fillette, avec Rock Hudson et Angie Dickinson, que Quentin Tarantino range parmi ses douze films préférés au monde.

“Chez Vadim, Bardot est davantage un sujet sexuel qu’un objet sexuel”

Gaspard Ulliel fait la voix off du documentaire. Pourquoi l’avez-vous choisi ?

Gaspard est un ami, mais surtout, je trouve qu’il gagne de film en film une dimension d’acteur de plus en plus bluffante. J’avoue qu’il m’a cloué dans le dernier Dolan, Juste la fin du monde, avec cette voix très basse, presque d’outre-tombe. Ça m’a totalement bouleversé. Du coup, je l’ai choisi pour ce projet, sachant pertinemment que la gravité de sa voix serait un peu à contretemps sur la partie hédoniste de la première partie du film, mais qu’elle rendrait justice à la dimension mélancolique à laquelle je tenais beaucoup pour la fin.

Nuit Vadim, le 28 décembre sur Arte

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Brigitte Bardot...les 60 ans du film "Et Dieu créa la femme" Télématin du 24 12 2016...

Publié le par Ricard Bruno

Télématin du 24 12 2016, rubrique de Henry-Jean Servat  pour les 60 ans du film "Et Dieu créa la femme" avec une interview au téléphone de Brigitte Bardot parlant du tournage de ce film..

Bruno Ricard .

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Quand Brigitte Bardot est devenue un fantasme mondial...

Publié le par Ricard Bruno

Brigitte Bardot dans Et Dieu... créa la femme

Brigitte Bardot dans Et Dieu... créa la femme

Il y a 60 ans, en décembre 1956, Brigitte Bardot, 22 ans, devient en un seul film un sex-symbol, incarnation de la révolution des moeurs qui s'annonce: dans Et Dieu... créa la femme, elle est Juliette, ingénue et provocante à la fois.

Avec plus de 4 millions d'entrées en France et le double aux États-Unis, malgré la censure, Et Dieu... créa la femme a été un succès mondial et a consacré Brigitte Bardot comme l'une des icônes féminines du 20e siècle.

Le tournage de ce film devenu culte reste l'un des grands souvenirs de cinéma de l'ancienne actrice, «dans un village authentique encore loin de la foule déchaînée, plein de charme, de pêcheurs et d'accent du midi», confie-t-elle à l'AFP à l'occasion de cet anniversaire.

Son pire souvenir ? «Quand le film s'est arrêté et que le rêve prenait fin avec ma séparation d'avec Vadim...». Et Dieu créa... la femme a en effet scellé la fin de leur amour. Ils ont divorcé le 6 décembre 1957, un an après la sortie du film. Pendant le tournage, Brigitte Bardot est tombée amoureuse de son partenaire à l'écran, Jean-Louis Trintignant.

Au sommet de sa beauté, avec Saint-Tropez pour cadre, Brigitte Bardot danse dans le film un mambo fiévreux et suggestif, faisant chavirer les prétendants joués par Jean-Louis Trintignant, Christian Marquand et Curd Jürgens.

Pour la première fois au cinéma, une femme exprime son désir à l'égal d'un homme. Les ligues de vertus crient au scandale mais «BB» devient le modèle de nombreuses femmes.

Des scènes ont été coupées par la censure, notamment celle explicite d'un cunnilingus.

Soixante ans après la sortie du film, Brigitte Bardot s'amuse toujours du scandale provoqué dans les milieux conservateurs: «C'était rigolo parce qu'en fin de compte, il n'y a rien de choquant!, estime l'actrice.

«Le mambo que j'y danse a été totalement improvisé. J'ai laissé libre cours à mon instinct. J'ai dansé comme j'en avais envie, envoutée par la musique, c'est tout! Ça vous épate hein?», ajoute celle qui assure être restée indifférente au grand mouvement d'émancipation suscité par le film.

Quel regard porte Bardot sur la condition féminine en 2016 ? «Je m'en fous! La condition animale est beaucoup plus préoccupante», dit-elle à 82 ans, avec son sens intact de la provocation.

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Il fait la tournée des marchés de Noël en exhibant un ours et fait scandale !

Publié le par Ricard Bruno

Il fait la tournée des marchés de Noël en exhibant un ours et fait scandale !

Depuis quelques jours, la présence d’un ours dans plusieurs marchés de Noël français crée la polémique. Valentin, un ours noir du Canada de 250 kilos né en captivité, fera l’object d’un spectacle ce 23 décembre au marché du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) et sera le 24 décembre à Hazebrouck, dans les Flandres (Nord).

« Pour une heure de spectacle par jour, combien de temps vivent-ils enfermés ? »

Plusieurs associations ont regretté cette présence jugée rétrograde et dégradante. La Fondation Brigitte Bardot a notamment adressé un courier au maire du Blanc-Mesnil, déplorant le « le caractère indigne et immoral de telles exhibitions dans lesquelles la nature même de l’animal est inhibée, asservie pour le seul plaisir de l’homme ».Une pétition, adressée cette fois au maire d’Hazebrouck et demandant l’annulation de la venue de l’ours Valentin, a par ailleurs déjà récolté plus de 40 000 signatures.

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Roger Vadim et le BB boum...

Publié le par Ricard Bruno

Sur Arte, une soirée consacrée au réalisateur de «Et Dieu… créa la femme» qui sublima l’insolence de Bardot.

Roger Vadim sur le tournage de «la Curée» (1966)

Roger Vadim sur le tournage de «la Curée» (1966)

On pourrait s’amuser à recenser, dans l’histoire du cinéma, la façon dont les actrices apparaissent à l’image, ou plutôt comment la mise en scène fait d’une simple entrée dans le champ un événement, une épiphanie. C’est, dans Péché mortel de John M. Stahl, le visage de Gene Tierney éclipsé par le livre qu’elle est en train de lire, ou dans la Femme et le Pantin de Joseph von Sternberg, celui de Marlène Dietrich dissimulé sous un loup en dentelle, ou encore le profil de Kim Novak découpé sur fond rouge et or dans Vertigo. Des visages occultés, masqués, tronqués, dont le dévoilement est différé pour ne pas en déflorer le mystère. Avec Bardot, c’est au contraire la mise à nu qui crée la sidération.

Dans Et Dieu… créa la femme de Roger Vadim, avant même d’être un visage, elle est un corps, dont la nudité, protégée par un drap blanc étendu sur un fil, comme un écran de cinéma, ne tarde pas à s’offrir. Caressant ses jambes mutines qui depassent du linge, la caméra bascule derrière la toile pudique, change de point de vue pour adopter celui de BB - elle ne cessera dès lors d’être de son côté, au sens propre comme au figuré - et c’est alors qu’elle apparaît, prenant lascivement le soleil, nue comme Eve, mais fuselée par la grâce altière qui lui tient lieu de pudeur et l’ingénuité d’un plaisir qui ignore le péché. En mettant en scène le surgissement de Bardot dans le plan comme une naissance miraculeuse et inaugurale, faisant écho au titre du film, Vadim orchestrait en même temps, et ce fut là son génie, l’apparition d’un corps inédit, indolent et sensuel, dans un cinéma français qui sentait encore la naphtaline.

Brigitte Bardot en 1960. (Photo Hulton Archive. Getty images)

Brigitte Bardot en 1960. (Photo Hulton Archive. Getty images)

Avait-il pressenti l’onde de choc qu’une telle liberté, une telle insolence, allaient provoquer dans la France bourgeoisement conformiste et pudibonde des années 50 et jusqu’aux Etats-Unis où le film sera un triomphe immédiat ? Allez savoir. Au lieu de créer une vamp de plus, Vadim, Pygmalion modeste, dira s’être contenté de laisser s’exprimer sans la brider la nature de Brigitte, cette présence animale, au maintien de danseuse, ce phrasé nonchalant et direct d’une femme-enfant propulsée sex-symbol planétaire.

Filmer les femmes de sa vie, dont il révélera souvent le talent (Bardot, donc, puis Annette Stroyberg, Catherine Deneuve et Jane Fonda), ses amis (Christian Marquand, Robert Hossein, Boris Vian), ses lieux de villégiature, qui deviendront alors des destinations en vogue (Saint-Tropez, Megève) : telle sera la signature de Vadim. Un cinéma marqué par «le goût de la transgression et la célébration du plaisir hédoniste», rappelle Olivier Nicklaus dans le documentaire élégant qu’il consacre au cinéaste, uniquement composé d’archives, extraits de films et d’interviews d’époque.

Séducteur, prince du cool, dandy à la vie tourbillonnante et joyeuse, Roger Vadim (1928-2000), né Plemiannikov, aura su incarner avec légèreté l’effervescence d’une génération, la sienne, aspirant à l’insouciance après les années noires et miséreuses de la guerre. Monté à Paris, où il s’étourdit de plaisir, de jazz et de mambo dans les caves enfumées de Saint-Germain-des-Prés, il sera reporter à Paris Match, scénariste et assistant de Marc Allégret - pour lequel il fera passer des essais à la toute jeune BB dont il tombera illico amoureux - et bientôt cinéaste, refusant de se laisser museler par les carcans de la morale. Vadim, c’est le chaînon manquant entre les existentialistes, qu’il fréquentera, et la Nouvelle Vague, qui l’adoubera. Le Sagan du cinéma, dont la petite musique saura prendre le pouls d’une époque en injectant vie et modernité, mais dont l’œuvre inégale, notamment à partir de la fin des années 70, finira par lui coller l’image d’un dilettante peu inspiré, cultivant le scandale pour renouer avec le succès. En définitive, Vadim aura tout simplement préféré la vie au cinéma.

Bardot et Vadim sur le tournage du «Repos du guerrier» (1962). (Photo Getty images)

Bardot et Vadim sur le tournage du «Repos du guerrier» (1962). (Photo Getty images)

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