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HARO SUR LES CHIENS ERRANTS DE ROUMANIE...

Publié le par Ricard Bruno

Haro sur les chiens errants de Roumanie

 

Mercredi dernier, la Cour constitutionnelle de Roumanie a rejeté les objections formulées par une trentaine d'élus contre une loi autorisant l'euthanasie des quelque 40 000 chiens errants de Bucarest. Mais les défenseurs des animaux n'ont pas dit leur dernier mot.

«C’est un jour de deuil pour les âmes des chiens errants de Roumanie», écrit  Alex Ionescu sur son blog de la ville de Ploiesti au nord de Bucarest. Mercredi, la cour constitutionnelle de Roumanie a voté en faveur d’une loi permettant l’euthanasie des dizaines de milliers de chiens errants de Bucarest.  Il est attendu que le président roumain Traian Basescu, ancien maire de Bucarest et auteur d’une campagne d’extermination des chiens lors de son mandat, signera la loi dans les prochains jours. 

La loi, votée le 9 septembre dernier par 233 votes pour, 23 contre, faisait suite au décès d’un garçon de 4 ans qui, jouant seul avec son frère de 6 ans près d’un parc public de la capitale roumaine, avait été sauvagement attaqué par une meute de chiens.  Depuis, les politiques accusent les associations de protection animale.

«UN VASTE PROGRAMME D’EXTERMINATION AVEC USAGE D’ÉLECTROCUTION»

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«Nous allons combattre ce projet de loi», affirme Carmen Arsene, présidente des associations de protection animale, depuis son bureau à Bucarest.  «Nous craignons qu’il n’y ait pas d’euthanasie, mais un vaste programme d’extermination avec usage d’électrocution, de monoxyde de carbone, et d’empoisonnement…» «C’est contre les lois européennes», déplore-t-elle, rajoutant que les autorités «vont gagner beaucoup d’argent avec cette loi».  Une grande manifestation au cœur de la ville a eu lieu vendredi.  Les manifestants étaient appelés à s’y rendre avec des tentes pour y rester pendant 48 heures. 

Il est estimé qu’environ 40.000 chiens vivent dans les rues de Bucarest, pour une population de 1,7 million.  C’est un problème d’ordre public qui date dans années 1980, quand l’ancien dictateur Nicolae Ceausescu avait fait raser des quartiers entiers de maisons individuelles avec cours privées pour faire construire des tours.  Depuis, la population de chiens abandonnés ne cesse d’accroître.

En Roumanie, où le SMIC tourne autour de 180€ mensuel, le coût municipal de stérilisation d’un chien, estimé à 100€, reste particulièrement élevé.  Cette méthode, suivie par la majorité des pays de l’Union européenne, n’est pas encore rentrée dans les mœurs roumains.

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Si les Roumains ont été contraints de séparer de leurs chiens pour habiter dans le Bucarest de Ceausescu, ils ont gardé l'habitude de les nourrir.© Clément Vogt

LE CRI D’ALARME DE BRIGITTE BARDOT ET PAMELA ANDERSON

Le 13 septembre dernier, Brigitte Bardot et Pamela Anderson ont lancé un cri d’alarme auprès du Président du Conseil européen, accusant le Président Roumain d’avoir mis en échec le programme de stérilisation que leurs associations avaient financé dès 1999.

Dans son communiqué (reproduit ci-dessous), Mme. Bardot accuse. «En laissant les chiens se reproduire pour ensuite organiser un véritable génocide animalier, ce triste individu (Le Président Traian Basescu, ndlr) plonge son pays dans une barbarie indigne de l’Union européenne.

MICKEY ROURKE S’INVITE AU DÉBAT

Reste à savoir ce que pense l’acteur Mickey Rourke de ce projet de loi.  Quand l’acteur américain s’est rendu à Bucarest au printemps dernier pour le tournage de son dernier film, il est non seulement tombé amoureux d’un petit berger allemand qu’il a, par la suite, adopté, mais il a mis 250.000 dollars de sa poche pour financer les premières pierres de la construction d’un nouveau refuge de chien.  Prévu pour avoir la taille d’un terrain de foot, le refuge, «Wild Dogs of Romania Sanctuary», au coût d’environ 1,5 million de dollars, devrait émerger dans un quartier sud de la capitale et devrait héberger «des milliers de chiens». 

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Lettre ouverte de Brigitte Bardot:

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Source : Cliquez ICI

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La réalité de l'abattage rituel Halal et Casher

Publié le par Ricard Bruno

La réalité de l'abattage rituel Halal et Casher : entre business et cruauté

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L'abattage rituel, notamment représenté par les viandes dites Halal et Casher[1] pour les communautés respectivement musulmanes et juives ne cesse de progresser en France. De plus en plus de supermarchés, de restaurants, de transformateurs agro-alimentaires... proposent ce type de viande, mais à quel prix ? Sous couvert du droit de s'alimenter selon son culte, ces méthodes d'abattage finalement peu connues révèlent un business florissant et une cruauté inacceptable envers le vivant.

En France, les règles générales de l'abattage classique imposent depuis 1974 que les animaux soient étourdis dans des abattoirs avant d'être saignés, ceci afin de limiter la souffrance animale. Or, la mise à mort des animaux de boucherie n'est pas un acte anodin et isolé : chaque année 1,1 milliard d'animaux sont tués en France ! Ce processus industriel, qui repose sur une logique commerciale, nécessite d'être sévèrement encadré. En effet, "la mise à mort des animaux peut provoquer chez eux de la douleur, de la détresse, de la peur ou d'autres formes de souffrance, même dans les meilleures conditions techniques existantes."[2].

Dans les pays de l'Union européenne, c'est la Directive 93/119/CEE du Conseil qui définit les normes en matière d'abattage : "D'une façon générale, on doit éviter aux animaux toute excitation, souffrance ou douleur inutiles lors de leur transport, hébergement, immobilisation, étourdissement, abattage ou mise à mort. Les abattoirs doivent être construits et équipés de manière à respecter cette exigence. Le personnel d'abattage doit posséder les compétences, capacités et connaissances professionnelles requises. Les animaux doivent être étourdis avant l'abattage ou immédiatement mis à mort."[3]

L'abattage rituel Halal et Casher en France

En France, au regard de la loi, l'abattage rituel ne peut s'exercer que dans un abattoir. Les exécutants doivent obligatoirement être des sacrificateurs habilités par des organismes religieux agréés : la grande Mosquée de Paris, la Mosquée de Lyon et la Mosquée d'Evry pour l'abattage rituel musulman ; le grand Rabbinat pour l'abattage rituel juif.

Si l'étourdissement n'est pas obligatoire avant la mise à mort, l'article R. 214-74 du code rural impose que les animaux des espèces bovine, ovine et caprine soient immobilisés par un procédé mécanique (ce qui écarte toute contention manuelle ou à l'aide de liens). Cette contention mécanique précède la saignée et doit être maintenue jusqu'à la mort de l'animal[4].
Le piège mécanique est positionné vers La Mecque pour le rituel halal ou vers Jérusalem pour le rituel Casher. La saignée devrait alors être effectuée en prononçant une phrase rituelle.

L'Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE) préconise l'emploi d'une lame ou d'un couteau très tranchant et suffisamment long pour que la pointe reste hors de l'incision pendant toute l'opération. De plus, la pointe du couteau ne doit pas se refermer par-dessus le couteau pendant l'égorgement[5]. Des pratiques souvent ignorées par manque de formation du personnel mais aussi pour des questions de cadences et de rentabilité...
C'est ce qu'illustre Mokhtar qui travaille dans un abattoir de Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine. "Chaque jour, il tue, à la main, selon le rite halal, près de 300 poulets" ce qui fait, sur une journée de travail de 8 heures et sans pause, un poulet sacrifié toutes les minutes et demi... Vu ce rythme, il semble bien difficile de croire que l'exécutant, fier de son métier par ailleurs, se soucie du bien-être animal.

Mais il y a pire. Durant la fête de l'Aïd al-Adha, appelée aussi Aïd al-Kabïr, de nombreux musulmans se passent de l'abattoir et tuent par leurs propres moyens les moutons, même si cela est illégal. Parfois, les bêtes sont dissimulés quelques jours avant, attachées et enfermées sans eau dans des coffres de voiture, sur les balcons, dans des jardinets, pour être finalement égorgés maladroitement dans des cours d'immeubles, dans la baignoire, ou au bord de rivières dans des conditions de souffrance importante[6]. En 2012, c'est toujours le cas dans de nombreuses agglomérations dont celle de Marseille.

L'avis du culte musulman en France

Auditionnés, le jeudi 23 mai 2013 au Sénat, par la mission d'information sur la viande, des représentants du culte musulman ont réaffirmé que "Vous pouvez trouver des avis [...] qui peuvent dire que l'étourdissement peut être accepté, admet Mohammed Moussaoui, le président du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM). Mais cet avis est minoritaire. La position officielle des écoles juridiques musulmanes est unanime : l'étourdissement préalable, qu'il soit ante ou post mortem, n'est pas compatible avec l'abattage rituel".

« Les représentants musulmans mettent d'ailleurs assez vite en garde les sénateurs sur les risques qui, pour eux, pèseraient sur la filière française, si la France systématisait l'étourdissement. "Lorsqu'on entend dire qu'en France, la majorité des viandes sont étourdies, tout de suite on a des appels au boycott de la viande française, prévient Mohammed Moussaoui. Et je pense qu'on ne rendra pas un service, ni aux professionnels, ni aux producteurs, que de dire que la viande venant de la France est étourdie.rapporte La France Agricole. Le chantage économique en ces temps de crise pourrait bien être payant.

Enfin, durant cette audition, le CFCM a regretté l'absence de représentants du culte juif qui auraient pu également s'expliquer sur l'abattage Casher et affirment avec ferveur que l'abattage rituel évite, au contraire, une souffrance supplémentaire à l'animal : "Nous considérons que l'étourdissement est une souffrance infligée à l'animal de façon inutile. C'est notre conviction. Vous pouvez ne pas la partager mais nous sommes convaincus que la façon dont les musulmans et les juifs tuent les animaux est beaucoup plus respectueuse de son bien-être que l'abattage standard. Il y a des études concernant la souffrance animale qui sont très partagées d'ailleurs. [...] Nous sommes preneurs d'études sérieuses et impartiales sur la souffrance animale." déclarait son président.

Une souffrance animale inacceptable

L'abattage rituel, cela reste un abattage industriel, avec ses cadences inadmissibles et sa maltraitance continue envers l'animal, le tout sans étourdissement préalable.

Pendant plusieurs minutes, les animaux prisonniers de leur piège mécanique agonisent la gorge tranchée, pendant que d'autres, témoins de la scène attendent leur tour.
Entre l'égorgement et la perte de réaction cérébrale, plusieurs dizaines de secondes peuvent s'écouler : une période d'angoisse, de peur, de stress et surtout de douleur extrême qui donnent de surcroît une viande de médiocre qualité...

Abattage rituel du veau Gaspard dans un abattoir français.
© One Voice
Vidéo déconseillée aux personnes sensibles

En 2009, un rapport d'enquête de One Voice a révélé la réalité sur la souffrance de quelques-uns des animaux tués pour produire de la viande halal. D'après la tradition musulmane, les animaux doivent être traités avec égards avant d'être abattus et doivent être calmés en récitant une prière avant de les égorger en sectionnant les principales artères du cou. Or, en visitant cinq abattoirs pratiquant l'abattage halal sans étourdissement préalable, les enquêteurs de One Voice ont vu un certain nombre d'employés faire preuve d'un manque visible de respect et de compassion envers les animaux. Les animaux étaient traités avec cruauté, ils étaient effrayés et stressés pendant les opérations et dans certains cas, on leur sciait la gorge au lieu de la trancher. Les enquêteurs ont vu des moutons qui essayaient de s'enfuir alors qu'ils avaient la gorge tranchée et ils ont filmé des poulets qui étaient ébouillantés alors qu'ils étaient encore vivants. Ils ont bel et bien entendu les cris des animaux qui agonisaient, mais dans bien des cas, ils n'ont entendu aucune prière...

Les conséquences terrifiantes pour les animaux d'un égorgement sans étourdissement préalable sont expliquées dans un rapport : "Report on the Welfare of Farmed Animals at Slaughter or Killing ; Part 1: Red Meat Animals", publié en 2003 par le Farm Animal Welfare Council (FAWC), organisme consultatif britannique indépendant constitué de vétérinaires, de zoologues, de chercheurs et de spécialistes de la protection des animaux : "Quand une incision transversale très large est pratiquée au cou, divers tissus vitaux sont sectionnés: peau, muscles, trachée, œsophage, artères carotides, veines jugulaires, principaux faisceaux nerveux (p.ex. nerfs vagues et nerfs phréniques) ainsi que divers nerfs de moindre importance. Une incision aussi importante entraîne inévitablement une rupture d'information sensorielle vers le cerveau chez un animal sensible (conscient). Nous sommes persuadés qu'une blessure aussi considérable entraîne une douleur et un stress très importants pendant le laps de temps qui précède l'insensibilité". Le FAWC a demandé l'interdiction de l'abattage rituel sans étourdissement préalable et Judy MacArthur Clark, qui en était alors la présidente, a déclaré: "Il s'agit d'une incision importante dans le corps de l'animal et dire qu'il ne souffre pas est tout à fait ridicule".

Vidéo de l'enquête GAIA dans des abattoirs de Belgique qui pratiquent l'abattage rituel Halal
© GAIA
Vidéo déconseillée aux personnes sensibles

Les réactions des vétérinaires sur la souffrance animale engendrée par l'abattage rituel sont unanimes, rapporte l'Oeuvre d'Assistance aux Bêtes d'Abattoirs (OABA) :

  • "Les images de ces pauvres bêtes étouffant et souffrant pour rien ne peuvent que révolter un homme en général et un vétérinaire en particulier, habitué qu'il est à diminuer la douleur de ses patients grâce aux anesthésiques et antalgiques." (Président du Syndicat des Vétérinaires de la Région Paris Ile-de-France, décembre 2010).
  • "Les vétérinaires demandent le recours à des méthodes permettant de mettre un terme à la longue agonie des animaux égorgés lors des abattages rituels" (Motion du Syndicat national des vétérinaires d'exercice libéral, octobre 2010).
  • "Du point de vue de la protection des animaux et par respect pour l'animal en tant qu'être sensible, la pratique consistant à abattre les animaux sans étourdissement préalable est inacceptable, quelles que soient les circonstances" (Fédération des vétérinaires d'Europe en 2006[7]).
  • En 2004, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) émettait un avis[8] selon lequel "en raison des graves problèmes de bien-être animal liés à l'abattage sans étourdissement, un étourdissement doit toujours être réalisé avant l'égorgement".
Un risque pour la santé

Pire, la viande Halal peut être contaminée à la fois par la régurgitation et l'effondrement des défenses immunitaires de l'animal au moment de l'égorgement. Alain De Peretti, vétérinaire rural, souligne même le "gigantesque bond en arrière" des autorités qui acceptent la commercialisation de cette viande, à l'encontre des progrès réalisés jusqu'alors en terme de sécurité alimentaire en Europe. Les toxi-infections alimentaire risquent donc d'être de plus en plus nombreuses notamment chez les personnes qui ne cuisent pas suffisamment leur viande.[9]

Gilbert Mouton, ancien professeur à l'école vétérinaire de Maison Alfort explique[10] qu'un abattage rituel ne permet pas de protéger la viande contre les risques d'infection bactérienne car l'œsophage, brisé, ne plus être ligaturé pour empêcher le versement de l'estomac, voire des poumons sur la carcasse. Ainsi, dans 15 à 20 % des cas, les germes se déposent sur le collier (cou de la bête) contribuant à augmenter les risques d'infection par E. coli notamment sur les steaks hachés.

De plus, la pratique de la betiqua (inspection dans le rituel casher), lorsqu'elle est réalisée sur des carcasses au sol, peut entraîner la souillure de la peau de l'animal (Pascale Dunoyer, Chef du bureau des établissements d'abattage à la Direction Générale de l'Alimentation[11].

Malheureusement, l'actualité témoigne de la multiplication des infections pour le consommateur final.

Une dangereuse banalisation de l'abattage rituel

La banalisation de l'abattage rituel, notamment Halal, profite d'une complaisance du monde politico-médiatique et de l'Etat, sous couvert du respect des religions, en oubliant celui de la laïcité, de la santé et de la loi.

Ainsi, depuis le 1er septembre 2010, la société Quick, dont l'Etat est actionnaire majoritaire via la Caisse des Dépôts et Consignations, a "décidé de pérenniser l'offre [exclusive] de produits à base de viande halal dans les 8 restaurants du test et de l'étendre à 14 nouveaux restaurants". Objectif affirmé : "cette offre pouvait être une source de croissance intéressante." En effet, une étude réalisée par l'agence Solis en décembre 2009 et publiée en janvier 2010 montre que la croissance annuelle du marché halal est de 15% et que son chiffre d'affaires pourrait atteindre 5,5 milliards d'euros en 2010...[12]. Notons qu'en Israël, McDonald ne vend que de la viande Casher.

L'appât du gain n'a pas échappé aux grandes et moyennes surfaces qui proposent de plus en plus de viande Halal dans leur rayon boucherie.

Bien d'autres exemples témoignent de la banalisation de l'abattage rituel Halal, y compris dans les organes de la République française pourtant laïque :

Soulignons enfin que chaque kilo de viande abattue selon les rites Halal ou Casher profitent à leurs représentants religieux. A ce titre, Kamel Kabtane, recteur de la grande mosquée de Lyon déclarait : "Par kilo de viande, la certification halal coûte entre 10 à 15 centimes d'euros"[13], une manne financière non négligeable !

Dans le même temps, d'après les bilans établis par le Service de la statistique et de la prospective (SSP), la consommation française de viande de porc, considérée comme impure par les musulmans et les juifs est en recul[14].

La majorité de l'abattage en France serait rituel

Si l'étourdissement ne semble pas toujours appliqué correctement dans les abattoirs français comme en témoigne le procès de l'association L214 contre Charal, son absence est toutefois autorisée dans le cadre de dérogations liées à l'abattage rituel. En effet, l'abattage rituel nécessite que les animaux soient saignés alors qu'ils sont encore pleinement conscients.
Par définition, une dérogation "constitue une exception dans l'application d'une règle d'origine contractuelle, légale, ou administrative".

Or, dans une lettre ouverte adressée au président de la République du 10 juin 2010, un regroupement d'associations de protection animale souligne qu'en France déjà 50 % des ovins sont égorgés conscients et donc sensibles à la douleur. Une proposition de loi de novembre 2010, rejetée, indique même qu'en France, "entre 1/3 et 2/3 de la viande consommée, est issue de la filière certifiée d'abattage rituel, tandis que le nombre des consommateurs potentiels représente tout au plus 1/10e de la population française" (environ 7 millions de personnes).
Pire, malgré les déclarations électoralistes et rassurantes d'importantes personnalités politiques, le rapport du Conseil Général de l'Alimentation, de l'Agriculture et des Espaces Ruraux (CGAAER) affirme, au vu des chiffres de l'Unité d'audit sanitaire, que le pourcentage d'abattages rituels dans les abattoirs atteint 51 %. Et de conclure : "Il existe bien une situation fragile où l'abattage rituel pourrait devenir la norme au lieu de rester une pratique dérogatoire". Nous ne pouvons donc plus parler d'"exception".

100% de l'abattage en Ile-de-France est halal

Plus pernicieux encore : une partie significative de la viande d'animaux abattus sans étourdissement préalable pour les boucheries juives et musulmanes, au lieu d'être effectivement destinée à ce marché, est finalement écoulée sur le marché global de la viande... Or, 72 % des français désapprouvent la dérogation permettant de ne pas étourdir les animaux avant leur abattage[15].
L'exemple de l'abattoir de Meaux, en Ile-de-France, est révélateur : depuis 2008, tous les animaux qui y entrent sont abattus sans étourdissement, selon l'abattage rituel, peu importe que les vaches soit destinées au marché religieux ou non[10].
On pourrait se rassurer en croyant à une exception, il n'en est rien : "ce que nous avons constaté après les 8 mois d'enquête ce que les 5 abattoirs qui fonctionnent en Ile-de-France, abattaient tous selon le rite musulman" (François Hallepée, directeur de la Maison de l'Elevage d'Ile-de-France)[10].

Malgré les démentis formels du monde politico-médiatique, la Chambre d'Agriculture d'Ile-de-France confirme : "l'Ile-de-France compte à ce jour 5 abattoirs dont un spécialisé dans la viande de porc. Les quatre autres abattent les cheptels exclusivement de manière rituelle : 100% de la viande abattue en Ile-de-France l'est selon les traditions musulmane et juive.
Aucun choix n'est donné aux éleveurs franciliens qui doivent franchir les limites de la région pour bénéficier d'un abattage traditionnel. Leurs animaux doivent être transportés sur des centaines de kilomètres, abattus en province, les carcasses devant être rapatriées pour le conditionnement et la distribution en Ile-de-France. Quelle perte de temps et d'argent ! A l'heure des circuits courts, c'est un comble !". Au delà des pertes financières, un tel trafic est un non-sens environnemental.

Explications

"Par le passé, les abattoirs franciliens étaient gérés par les communes. Le désengagement des municipalités a vu peu à peu l'ensemble de l'abattage francilien confié à des opérateurs privés. Pour des raisons de simplification des process et poussés par la réduction des coûts, ces derniers se sont tournés vers un procédé unique d'abattage rituel, délaissant, de fait, la méthode traditionnelle, au mépris de la réglementation qui impose un 'étourdissement' préalable des animaux et avec le consentement coupable des services de l'Etat." souligne la Chambre d'Agriculture d'IDF qui ajoute, cependant, que les abattoirs franciliens ne représentent qu'environ 2 % de la consommation francilienne de viande.

Polémique halal : les consommateurs doivent-ils être mieux informés sur le mode d'abattage des bêtes ? : le "Débat" avec Frédéric Freund, directeur de l'OABA
© RTL
Un choix cornélien pour le consommateur et l'éleveur

Il n'existe aucun moyen pour le consommateur d'identifier le mode d'abattage de la viande qu'il achète, que ce soit dans les supermarchés ou les boucheries : un tour de force inacceptable qui s'explique une nouvelle fois pour des raisons de rentabilité.
Heureusement, les citoyens ne sont pas dupes : plus de 78% d'entre eux souhaitent un durcissement de la législation soit par l'interdiction pure et simple de l'abattage rituel (plus de 40%) ou par l'instauration d'un étiquetage obligatoire (38%)[16].

Les éleveurs sont également victimes de ce système insensé : "les éleveurs devraient pouvoir choisir leur mode d'abattage tout comme les consommateurs devraient pouvoir choisir leurs produits en toute connaissance de cause : les viandes devraient bénéficier d'un affichage clair en la matière. Quant aux abattoirs, ils devraient être soumis aux mêmes conditions de contrôle que celles imposées aux exploitations d'élevage par les services de l'Etat !" insiste la Chambre d'Agriculture d'IDF.

Les bouchers et charcutiers sont également de plus en plus mal à l'aise : en septembre 2011, la Confédération Française des Bouchers et Charcutiers Traiteurs (CFCBT) se déclarait "résolument hostile à une extension, même contrôlée, de l'abattage sans étourdissement préalable".

Littéralement pris en otage, le consommateur a de moins en moins le choix : même en privilégiant de la viande issue de l'"agriculture biologique", à l'heure actuelle, rien ne garantit qu'elle ne soit pas issue d'un abattage rituel.
Une nouvelle fois, les impératifs économiques et la pensée unique du monde politico-médiatique passent devant le respect du consommateur, la laïcité, la transparence et la santé.

Notes et références
  1. Dans l'islam, le mot "halal" désigne ce qui est permis par la loi divine. Dans le judaïsme, le mot "casher" a la même signification.
  2. Règlement (CE) N° 1099/2009 du Conseil du 24 septembre 2009 sur la protection des animaux au moment de leur mise à mort - Union européenne
  3. Législation en vigueur en vue de la protection des animaux lors de l'abattage - Commission européenne
  4. L'abattage rituel des animaux élevés ou détenus pour la production de viandes - OABA
  5. Code sanitaire pour les animaux terrestres - OIE
  6. Sauvés de l'Aïd ! - One Voice
  7. Welfare of Animals at Slaughter and Killing, FVE/06/doc/033 Final 25/10/06 - FVE
  8. Summary of Opinion of the Scientific Panel on Animal Health and Welfare on a request from the European Commission related to welfare aspects of the main systems of stunning and killing the main commercial species of animals, 2004 - Autorité européenne de sécurité des aliments
  9. "La viande halal présente un risque sanitaire important" : rencontre avec un vétérinaire (Audio) - NovoPress
  10. Reportage d'Envoyé spécial du 16 février 2012 - France 2
  11. Bulletin de l'Académie Vétérinaire de France, 2008
  12. Bilan du test de vente d'une gamme de produits à base de viande halal - Quick
  13. [Halal] "Ce mot est complètement galvaudé" - Le Parisien
  14. Agreste Conjoncture ; Synthèses n° 2010/112 ; avril 2010 - Ministère de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche
  15. Les Français et l'étourdissement des animaux avant leur abattage – Sondage IFOP réalisé du 8 au 10 décembre 2009 sur un échantillon de 1015 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
  16. Sondage notre-planete.info, mars 2012, 3332 votants.
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Brigitte Bardot...Les remerciements de BB...

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Lettre-de-remerciements-de-Brigitte-Bardot-pour-son-anniver.jpg

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OUTFIT DU JOUR : LE TOP VICHY MONA SUR LA BLOGGEUSE COLINE CHAVAROCHE

Publié le par Ricard Bruno

Coline Chavaroche, superbe BB addict derrière le blog Fashioneiric, nous a concocté un magnifique look estivale inspirée par notre très chère Brigitte Bardot. C'est dans le Sud de la France, à Montpellier d'où elle est originaire, que cette jeune étudiante a choisi de porter notre chemisier vichy à col claudine MONA issu de notre dernière collection Printemps / Eté 2013; On a adoré ! Voici son look en images.                 Craquez comme elle pour notre chemisier vichy soldé sur notre E-shop: http://boutique.brigitte-bardot.fr/en/outlet/295-mona.html Son post en entier : http://fashioneiric.blogspot.fr/2013/07/brigitte-bardot.html   A bientôt les BB lovers !

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Brigitte JOYEUX ANNIVERSAIRE !

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Sans titre 1

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L’exploitant agricole condamné...

Publié le par Ricard Bruno

En mars dernier, une affaire éclatait au grand jour. Un exploitant agricole, détenteur de 46 équidés, s’est vu retirer ses animaux.

 

En effet, les associations Société protectrice des animaux, Brigitte Bardot et 30 Millions d’amis l’ont poursuivi, devant le tribunal de police d’Argentan, pour maltraitance sur ses chevaux.

 

Ces parties civiles avaient souhaité qu’il soit jugé en correctionnelle, mais le tribunal a préféré statuer sur une procédure devant le tribunal de police, invoquant que le prévenu n’avait aucune intention malveillante à l’égard des animaux.

 

Jeudi, le tribunal l’a reconnu coupable de négligences dans les soins et dans les conditions de vie des animaux, et ce en dépit des nombreux avertissements qu’il avait reçu.

 

Il a été condamné à indemniser les associations à hauteur de 450 € chacune, ainsi qu’à payer 11 960 € à Brigitte Bardot et 30 Millions d’amis pour leurs frais de prise en charge des animaux.

 

 

Il a été contraint de ne plus élever des chevaux pendant trois ans.

 

Source : Cliquez ICI

 

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Brigitte Bardot dans Elle de septembre 2013...

Publié le par Ricard Bruno

Image de Brigitte Bardot détournée vu dans la revue Elle de septembre 2013

Merci à FL...elle se reconaitra...

Article-elle-de-septembre-2013.jpg

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