La Fondation Brigitte Bardot et le maire de Narbonne, Jacques Bascou, réagissent à la profanation de la future mosquée de la cité audoise. Une tête de porc et les pattes coupées de
l'animal ont été découvertes lundi, dans une mare de sang, sur le chantier du lieu de culte.
Incitant le premier magistrat de la cité audoise à prendre la parole. "Je condamne fermement l’acte révoltant, lâche et stupide commis sur le chantier de la mosquée. Une enquête est en cours,
mais il y a tout lieu de penser que cette provocation est une action isolée qui vise à diviser les Narbonnais et à transposer sur notre sol des agissements répréhensibles pour attiser les haines
et engendrer des violences", analyse Jacques Bascou.
L’édile se place, lui, sur le terrain des grands principes : "Depuis la plus haute Antiquité, Narbonne est une ville qui s’est construite sur des valeurs de tolérance,
d’échange, d’ouverture et d’accueil, qui font sa riche histoire. Nous sommes dans une République laïque où chacun a le droit de pratiquer sa propre religion. Les institutions sont neutres à
l’égard des croyances, mais garantissent la liberté du culte".
Narbonne, qui n’abritait jusqu’à présent que des salles de prières
musulmanes, comptera d’ailleurs bientôt deux mosquées officielles.
Une plainte déposée contre X
Jacques Bascou joue l’apaisement : "Face à cette provocation, qui
recherche un effet choquant et spectaculaire, j’en appelle à la raison de tous les citoyens, des membres de différentes communautés religieuses et des médias, afin d’éviter d’opposer les
Narbonnais. Veillons à préserver l’harmonie qui fait la qualité de vie de notre ville." Jacques Bascoupréfère, visiblement, le terme de provocation à celui de profanation,
beaucoup plus lourd de sens dans l’inconscient populaire.
Mais il n’est pas le seul à réagir
La Fondation Brigitte
Bardot a, elle aussi, fait entendre, mardi, sa voix, à sa façon, en restant sur le terrain de la défense des animaux. "Sacrifier un cochon par islamophobie c’est aussi
révoltant qu’égorger un mouton, un agneau par croyance ou torturer un taureau par plaisir, commente la Fondation, qui "condamne cet acte odieux sans aucune ambiguïté", comme elle "condamne tous les actes de cruauté
commis envers les animaux, sans distinction ni parti pris".
L’Association cultuelle et éducative, gestionnaire de la future mosquée de l’avenue de Bordeaux, vient, de son côté, de déposer plainte contre X.
Aujourd’hui avait lieu chez Artcurial entre autre la vente du scénario original du film « Le Mépris»
Le scénario a été
Adjugé pour la somme record de ....115.000 euros(hors
frais)
du jamais vu pour ce genre de document soit près de 150.000 euros avec les frais, l’acheteur anonyme ne s’est pas fait connaître.
Deux photographies originales du film de 25,5cm x 20,5cm et 24cm x 18cm on fait chacune plus de 600 euros, quant à l’affiche 79,5cm x 57 cm du film elle a atteint
plus de 1000 euros !
Je suis reparti pour une fois sans rien avoir acheté...mais je me dis que j'ai dans mes collections sur Brigitte Bardot des pièces exceptionelles comme le poste que
BB utilisa dans le film mythique "Et dieu créa la femme", ce poste et d'autres choses de mes collections sont actuellement exposé au sein de
l'exposition "Golden Sixties" à Liège (Belgique), exposition prolongée une deuxième fois et ce jusqu'à fin septembre 2013...
Le style casual chic est l'apanage des filles branchées, au point d'en devenir leur uniforme. Pour se la jouer cool, notre héroïne B.B mise sur la dentelle avec des touches
sportswear pour une mode fille chic et sage.
Réminiscences boho rock et vintage pour être dans la tendance !
Un élan de solidarité sans précédent s'est organisé après
la découverte d'une quinzaine de chiens abandonnés sans eau ni nourriture, samedi, à Ecuras. Trois chiens avait
été retrouvés morts et trois chiots avait été dévorés par les chiens rescapés. Le refuge de l'Angoumois à Mornac a recueilli quinze chiens, trois chats,
une brebis, et une chèvre. Les animaux se rétablissent petit à petit. Même la femelle labrador et le chiot retrouvés entre la vie et la mort donnent des signes encourageants.
Plus de 3500€ de dons ont été recueillis. L'argent vient de Charente mais aussi d'Australie, du Koweit, de Suisse, et de Belgique. La SPA a également reçu des dons en nature (croquettes,
pâte...). Les plus modestes ont également participé à leur façon en donnant de leur temps pour promener et câliner les animaux. Placées en garde à vue en début de semaine,
les deux propriétaires des animaux seront jugées le 7 juin par le tribunal d'Angoulême pour abandon volontaire d'animaux domestiques. Elles risquent deux ans d'emprisonnement et 30 000 euros
d'amende. "Je pense qu'il y aura foule au tribunal ce jour-là", prévient Nadine Boissout, directrice du refuge de
l'Angoumois. Les deux femmes ont été libérées dans
l'attente de leur procès. Selon un témoin, elles posséderaient encore sept chiens. La SPA de Mornac a prévenu la gendarmerie nationale pour qu'ils soient enlevés à leurs
propriétaires. Le refuge de Mornac rappelle qu'il est
impossible d'adopter les animaux recueillis tant que l'affaire n'est pas jugée. Il est toutefois possible d'adopter les autres chiens et chats du refuge qui frôle la surpopulation.
En cette période de Festival de Cannes, il est bon de rappeler qu'en 2002, Brigitte Bardot apporta son soutien total à un film
anticorrida: "Juste pour le plaisir". Voir la pièce jointe et dérouler jusqu'en bas du lien ci-dessous.
C'était un homme en blanc, barbe assortie, longs cheveux idoines. Il faisait de
lamotoet parlait avec une voix sucrée, comme il chantait. Masculin-féminin,Georges Moustakiétait un homme à femmes, qui l'adoraient. Il en avait épousé une, Yannick, dont il eut une fille,
Pia, née en 1956. Il en avait aimé certaines, il en avait adulé au moins deux : des femmes en noir, Piaf, le moineau, qui l'asservit pour mieux le révéler, et Barbara, l'exigeante,
la"longue dame brune"raccompagnée tard dans la nuit à la sortie des cabarets.
Moustaki était à la fois profondément méditerranéen et superbement atlantique. Mais le secret était ailleurs : "Si je suis autant connu à l'étranger, c'est que je suis très
français", disait l'inventeur d'une tour de Babel dont la clé de compréhension serait l'amour du voyage et de l'humanité. L'auteur-compositeur "à la
gueule de pâtre grec" est mort le jeudi 23 mai, à Nice, des suites d'une longue maladie. Né le 3 mai 1934 à Alexandrie (Egypte), Yussef
Mustacchi (Georges Moustaki) était âgé de 79 ans.
Il confiait faire partie de ces êtres qui, selon la formule du critique et philosophe George Steiner, qu'il
admirait, "n'ont pas de racines, mais des jambes". Mais s'il a pu parcourir le monde avec un appétit sans égal, tout en habitant fidèlement, depuis 1961, l'Ile Saint-Louis à
Paris, c'est qu'il est un enfant de l'Orient cosmopolite.
L'Alexandrie de la première moitié du XXe siècle est un lieu de brassage
culturel. Toutes les nationalités, et religions, s'y croisent. La chanson y est en effervescence – d'autres transfuges viennent enrichir l'histoire de la chanson française, de Georges Guétary, né à Alexandrie, à Claude François, né sur les
bords du canal de Suez, ou Dalida, du Caire... La grande chanteuse Oum Kalsoum, mais aussi Mohamed Abdel Wahab,
Farid el Atrach ou Asmahan, inventent la bande son de l'Egypte moderne, de la chute de la royauté égyptienne à la Révolution nassérienne et panarabiste.
"LE CULTE DU FRANÇAIS A VITE OCCULTÉ LE GREC, LA LANGUE DE L'EXIL"
Georges Moustaki a deux parents grecs, Nessim et Sarah, "cousins germains, mais originaires de deux îles différentes". L'artisan de la dislocation, c'est Giuseppe (Joseph,
Youssef) "comme moi", le grand-père, une légende dans lafamille, qui fabriquait des gilets brodés pour les notables égyptiens. "Il braconnait, adorait l'huile d'olive. Un jour un bateau est passé, il l'a
pris, est arrivé à Alexandrie. C'était l'Empire ottoman. Il était devenu turc, de papiers." "Je parle mal le grec, expliquait Georges Moustaki. Mes parents sont
nés en Egypte. Pour moi et mes sœurs, le culte du français a vite occulté le grec, qui était la langue de l'exil."
M. Mustacchi dirige la Cité du livre, l'une des plus grandes librairies du Moyen-Orient. Les célébrités y défilent. Et des Italiens, des Turcs, des Orthodoxes, des juifs, des byzantins, des
orientaux... "Ce fut la plus belle de toutes les universités."Pendant la seconde guerre mondiale, les alertes à la bombe envoient le jeune Yussef au paradis – le sous-sol, réservé
aux livres d'enfants.
Devenu Georges, en hommage à Brassens, il le raconte dans un livre, Fils du brouillard, paru en 2000, où se croisent ses souvenirs de Georges et ceux, infiniment plus durs, de
son amiSiegfried Meir, emprisonné à Auschwitz et Mauthausen.
ll y a des villes qui marquent pour toujours : Alexandrie, donc, puis Bruxelles, où Yussef (Joseph) Mustacchi, à 20 ans, a reçu son premier cachet, pour avoirchanté et joué du
piano ("mal") dans un cabaret, La Rose noire. Et puis Paris, adoptée trois ans avant l'escapade belge. Dès 1951, il fréquente le cabaret des Trois Baudets, y découvre Brassens en
première partie d'Henri Salvador. Il chante à l'Echelle de Jacob, Brel est la vedette. Moustaki a connu Brialy (24 ans alors) allongé, "le dos cassé après une chute sur un tournage.
Allongé, mais séducteur". L'apprenti chanteur vit alors en zigzag, fait du gymkhana dans les cabarets : Les Trois Baudets, La Colombe, La Rose noire, Milord l'Arsouille, L'Echelle de Jacob,
Le Port du salut... "Le seul où je n'ai jamais chanté, c'est L'Ecluse. Mais j'allais ychercher Barbara pour dîner sur l'île."
"BRASSENS ÉTAIT MON MAÎTRE, PIAF ÉTAIT MA MAÎTRESSE"
Il a rencontré tout le monde, de Brassens à Dalida. Il a présenté Harry Belafonte àJorge Amado,
qui "adorait les photos entre amis" – Sartre, Beauvoir, des leaders africains, des intellectuels asiatiques... L'enfant de l'Orient cosmopolite adore les familles recomposées.
Il s'emploie à les unir.
Ainsi, dans ses errances consenties, Moustaki se forge-t-il trois histoires, trois espaces géographiques : la France, la Méditerranée, le Brésil. Moustaki, acte I, le français : en 1952, il ose à peine ses
chansons, mais elles se remarquent, et le guitariste Henri Crolla fait le pari qu'elles plairont à la Reine Piaf. Gagné. Il est
timide, elle a de l'oreille, elle lui prend trois chansons, enregistrées en 1958, "Eden Blues", "Les orgues de barbarie", "Le gitan et la fille" – un super 45-tours où ils font
couple, Edith Piaf chante Jo Moustaki. Puis, il lui écrit Milord, dont elle confie la mise en musique à Marguerite Monnot. Dès sa
création en scène, Milord devient un standard. Après quelques autres incunables, et un an de soumission, Georges Moustaki déclare forfait. "Brassens était mon maître,
elle était ma maîtresse."
Il compose alors pour toutes les vedettes du moment (Colette Renard, Dalida,Yves Montand, Cora Vaucaire, Juliette
Gréco, Tino Rossi, Barbara...). Il défend ensuite sous son nom son répertoire en français sur une demi-douzaine de 45-tours ("La carte du tendre", "Dire qu'il faudra mourir un jour", "La mer m'a donné"...). Devant l'insuccès, sa maison de disques lui rend son contrat. Il commence à percevoir ses droits d'auteurs. "J'ai pris alors une sorte de retraite, j'avais gagné de l'argent et, avec Piaf, je sortais d'une histoire tellement formidable que
tout, à côté, me paraissait secondaire..." Dix ans dilettante : devenir un crack aux échecs ou au ping-pong, filer à
Amsterdam pour un tableau... "Je n'avais aucune urgence. Mais, petit à petit, je suis passé de la Jaguar à la 4 L, réduisant chaque fois mes besoins pour ne pas avoir à travailler."
1967, c'est l'année Barbara. Pour elle, il écrit "La longue dame brune", et elle le somme de chanter avec elle cette chanson qui les lie, lors d'une tournée épuisante. Dans sa retraite aux dorures fléchissantes, Moustaki reçoit un coup de fil : "Une invitation
pour un récital à la cafétéria du théâtre de Caen. J'accepte. Peu après, Barbara m'appelle, me dit : 'Je vais à Caen demain, viens avec moi, il y a quelqu'un qui y chante et que tu vas
adorer'."C'était Serge Reggiani, à qui Moustaki donnera ensuite "Sarah", "Votre fille a vingt ans", "Ma liberté"... des carrés d'as qui
le ramèneront à la vie publique.
"Pendant un an, j'ai programmé des concerts de jazz à Caen : Gato Barbieri,Michel Portal, Aldo
Romano, Eddy Louiss, Daniel Humair, Martial
Solal."Pour lui, Moustaki a composé une chanson de liberté, que les maisons de disques refusent. Elle sort enfin en 1969. Elle précède les envies d'ailleurs des orphelins de
Mai 68.
LA FIDÉLITÉ TOUJOURS AU RENDEZ-VOUS
La ballade gréco-latine plaira jusqu'à Salvador de Bahia, la ville de tous les saints, au Brésil, l'un des points de passage préférés de
Moustaki."J'y suis arrivé par Jorge Amado, après un court séjour à Rio, où en 1972 la chanteuse Nara Leaom'avait invité au
Festival de la chanson populaire", expliquait-il. En 1973, il adaptera en français "Aguas de Março", un hymne bossa-nova, suivant les traces du pionnier Pierre Barouh. Trente ans
après, "Moustaki", l'album sorti en 2003, commence par un hommage à Barbara écrit sur la musique Odeon, un choro célèbre du compositeur brésilien Ernesto Nazareth. Chez
Moustaki, la fidélité est toujours au rendez-vous. Pour Vagabond, en 2005, Georges Moustaki a enregistré à Rio de Janeiro, entouré
de Paula Morelenbaum et du pianiste et compositeurFrancis Hime.
Alors qu'il compose pour la fine fleur de la variété française, Georges Moustaki continue d'essayer une
carrière personnelle. Il le fait d'abord sous un nom d'emprunt, Eddie Salem, son orchestre et ses chanteurs arabes, avec en 1960 un répertoire oriental-égyptien – puis grec (Les enfants du Pirée)
– et quelques rocks parodiques. En 1966, il part en Grèce pour la première fois et y rencontre l'actrice et chanteuse Melina Mercouri, qui transformera par la suite en le chantant en grec "Le Métèque" et "En
Méditerranée", en hymnes de résistance face à la dictature des colonels. Puis, il chante "La Pierre" du compositeur grec Manos Hadjidakis, "L'homme au cœur blessé", "Nous sommes deux", sur
des musiques de Mikis
Théodorakis. Toujours proche de l'Orient, il chante avec Areski "J'ai vu des rois serviles", joue dans Mendiants et orgueilleux, film adapté du roman d'Albert Cossery, et ainsi de
suite – en 1996, sur Tout reste à dire, c'est le flûtiste turcKudsi Erguner qui répond
présent pour un poème chanté de Yunus Emre (XIIIesiècle).
Il se produit enfin en vedette, à Bobino à Paris en janvier 1970. Il est chaleureux, liant. Il chante des anciennes chansons, jamais enregistrées, comme "Donne du rhum à ton homme". Les chansons
de l'album qui paraît début 1978 jalonnent une année de déplacements (San Francisco, New York, Mexico, Tokyo, Québec, Eilat, Paris). "Vieux sage" dans "Si je pouvais t'aider", il retrouve sa fraîcheur dans
une "Elle est elle" quasi juvénile (avec la voix de sa fille Pia Moustaki, née en 1956 – en 1988, naîtra son fils, Laurent. "Solitaire, sans état d'âme et sans souffrance / Mavoile est gonflée de mystère / Ma cale est
remplie d'innocence." Un inlassable de la chanson.
En 2003, Moustaki publie "Moustaki", qui comporte la première chanson qu'il a composée, "Gardez vos rêves" et, pour la première fois, son propre enregistrement de Milord, composée
jadis pour Edith Piaf. Jean-Claude Vannier donne à l'album un ton contemporain. Le dernier album de Moustaki faisait le point sur cette question française. Pour "Solitaire", Moustaki fait main
basse sur toute la jeune génération. Vincent Delerm, Cali pour des duos, Vincent Segall pour les arrangements. Dédié à Henri Salvador, l'album rend
hommage à l'âge d'or la chanson française, et à l'amour. Il y reprend ses chansons "gold" : "Sans la nommer", "La liberté et la fleur au fusil", "Ma solitude", "Donne du rhum à ton homme". En
2005, avec Vagabond, il revient sur son amour pour la bossa-nova, en 2008, il intitule un disque de duos Solitaire... Le paradoxe Moustaki.
Moustaki avait chanté partout dans le monde. De Rio à l'Olympia, de Bobino auJapon, du Québec à l'Algérie, l'homme en blanc et à la voix suggestive, avait rassemblé. Fidèlement, car les fidélités se créent dès l'enfance. Et quelle leçon entirer ? Réponse de l'enfant d'Alexandrie : "Je déclare l'état de bonheur permanent / Et le droit à chacun à tous les privilèges. Je dis que la souffrance est chose
sacrilège / Quand il y a pour tous des roses et du pain blanc."
JUSTICE - Le tribunal administratif de Lyon a annulé la demande d'euthanasie de Baby et Népal...
Elles devraient finalement avoir la vie sauve. Les éléphantes du zoo de Lyon viennent en tout cas de recevoir le soutien du tribunal administratif de Lyon. Ce dernier a suivi
mercredi les
recommandations du rapporteur public et annulé l'arrêté du préfet du Rhône du 11 décembre 2012 qui demandait l'euthanasie de ces éléphantes pour cause de tuberculose.
Dans le jugement, le tribunal dénonce une «erreur manifeste d'appréciation» du préfet lorsqu'il a demandé l'euthanasie de Baby et Népal, deux éléphantes appartenant au cirque Pinder mais résidant
au zoo du Parc de la Tête d'Or à Lyon. Il est notamment reproché au préfet de ne pas avoir fait «procéder à l'ensemble des tests de dépistage».
Cette décision était attendue depuis que, le 7 mai dernier, le rapporteur public avait délivré des recommandations en faveur des deux éléphantes présumées tuberculeuses, qui devraient être
prochainement accueillies dans une propriété des Grimaldi. Il jugeait alors que la mesure d'abattage prise par le préfet du Rhône était «disproportionnée».
Brigitte Bardot avait menacé de demander «la nationalité russe»
Le préfet, qui avait reçu à Lyon la princesse Stéphanie de Monaco, avait déjà accepté que les deux éléphantes quittent le parc de la Tête d'Or pour être accueillies à Roc Agel, une propriété de
la famille princière de Monaco dans les Alpes-Maritimes. Mercredi matin, la princesse Stéphanie est d'ailleurs venue au zoo de Lyon, reçue par les autorités de la ville et de la préfecture, en
présence de la Fédération mondiale du cirque, pour organiser le déplacement des deux éléphantes, ce qui va demander une importante logistique.
Le sort des deux éléphantes avait suscité de nombreuses prises de position: outre leur propriétaire, le cirque Pinder, la princesse Stéphanie de Monaco et de nombreuses associations de défense
des animaux, la Fondation Brigitte Bardot s'était fortement mobilisée. Brigitte Bardot elle-même avait menacé de demander «la nationalité russe» si les deux éléphantes avaient
été euthanasiées, afin de «fuir ce pays qui n'est plus qu'un cimetière d'animaux».
Finalement, elle avait été reçue en janvier par le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, qui avait annoncé que les deux éléphantes devaient bénéficier de nouveaux tests de dépistage.
La Fondation Brigitte-Bardot s'est engagée à débloquer environ 30 000 euros afin de construire une clôture. Mais le foyer refuse d'entretenir l'encombrant cheptel.
Ces animaux-là - malades, consanguins, dégénérés - seront traités avec la plus grande humanité ! Une réunion spéciale, - une de plus - en présence des services de l'État, de l'Office national de
la chasse, du conseil général, de la mairie... s'est tenue hier matin en préfecture afin de faire le point sur le troupeau de daims du Foyer d'accueil et de vie de Belloy-sur-Somme. Une réunion
présidée par le sous-préfet Bernard Florin lui-même, chargé de mission auprès du préfet de région pour la faune sauvage.
Rappel des épisodes précédents : ce troupeau s'est développé de manière totalement désordonnée - et non conforme à la réglementation - à partir de 1999, date où les quatre premiers daims ont été
introduits. Leur abattage avait même été envisagé en raison de leur mauvais état sanitaire (Courrier picard du 1er mars 2013). Mais ni la responsable du troupeau, Mme Nicole Josse, présidente de
l'association propriétaire des lieux, ni la Fondation Brigitte Bardot, ne voulaient en entendre parler.
Hier, le sous-préfet n'avait que des bonnes nouvelles à annoncer : l'association de Mme Josse souhaite «
se conformer à la réglementation » et
a «
adressé aux services compétents : un dossier de déclaration de l'élevage afin de le régulariser, une demande de certificat de capacité pour un de ses agents ayant en charge l'entretien des
animaux ; une déclaration de marquage des daims mâles stérilisés ; enfin une demande d'autorisation pour construire un nouvel enclos. Les
services de l'État vont procéder à l'instruction de ces différentes pièces et dossiers. Ils vérifieront particulièrement : la conformité du nouvel enclos (..) et la densité du futur enclos
», indiquait
ainsi un communiqué de la préfecture à l'issue de la réunion.
« C'est exactement ce que nous souhaitions s'est
aussitôt réjouie Aline Maatouk, au nom de la Fondation Brigitte-Bardot qui précise : «
Nous sommes effectivement prêts à financer les travaux de réalisation d'un grillage spécial pour les cervidés à hauteur d'environ 30 000 euros. » Autre précision : «
L'élevage comptera vingt-deux têtes, douze mâles vasectomisés et dix daines pour un hectare, une densité conforme à la réglementation. »
Mme Nicole Josse n'était pas joignable hier malgré nos multiples tentatives.
Reste une question : l'argent public que le conseil général consacre aux vingt-huit adultes handicapés du foyer de vie ne va-t-il pas financer indirectement la survie d'animaux malades et
parfaitement inutiles sur le plan thérapeutique ? Hier, personne n'était en mesure de répondre clairement à cette question pourtant simple.