À la suite de l’appel des organisateurs, des particuliers avaient prêté des objets sur la star pour les expositions parisienne et tropézienne. Deux ans après
certains n’ont toujours rien revu…
Où sont les bibelots de BB ? À l'heure où les reliques de stars s'arrachent en salles de vente ou sur le Net, des prêteurs se demandent ce que sont devenus les objets non
restitués des deux expositions qui lui étaient dédiées à Boulogne-Billancourt et Saint-Tropez.
Principal lésé, le collectionneur d'Ile-de-France et principal contributeur - à l'origine du projet, Bruno Ricard. « L'organisateur-producteur ne m'a pas rendu vingt-deux des objets prêtés,
d'autres ont été cassés, soit un montant d'assurance évalué à près de 10 000 e », s'indigne M. Ricard.
Buste de Marianne volatilisé
Au fil de son énumération, défilent un vase BB en céramique (valeur assurance 600 euros), deux poupées (750 euros), une lampe Bardot (750 euros), deux disques 25 cm dédicacés (2 400 euros) ou
le fameux buste de Marianne signé Aslan qui trône encore dans certaines mairies (1 100 euros)…
Une perte sévère pour cet admirateur qui depuis des années, recense à travers le monde tout ce qui a été publié, édité, ou fabriqué sur Brigitte Bardot. Chez lui c'est la caverne d'Ali Baba aux
milliers de trésors. Revues, disques, assiettes, tableaux jonchent le sol. Les étagères sont remplies d'objets hétéroclites et rares. Sa passion est si grande qu'il s'est même fait tatouer le
portrait et le nom de BB un peu partout. Jusque dans son cou où l'on peut lire « La Madrague ».
« J'ai bien tenté de lancer une procédure contre Akouna Production mais lorsque l'avocat m'a annoncé ses tarifs j'ai renoncé faute de moyens. De plus, selon la convention qui nous liait, les
livres d'or de l'exposition devaient m'être remis. J'attends encore !», enrage Bruno Ricard. À l'époque loué dans le programme des expositions de 2009 et 2010, il est aujourd'hui ignoré.
Musée à Saint-Tropez
Le pire c'est qu'il n'est pas le seul. Dans la cité corsaire aussi, certains voudraient passer à l'abordage. « Il n'y a pas un objet qui n'ait pas été restitué. D'ailleurs à Saint-Tropez je me
demande bien qui peut se plaindre. Personne n'a contribué !», répliquait dernièrement Tristan Duval, créateur d'Akouna Production, depuis " en déplacement à Tokyo ". Un témoignage local, preuve
à l'appui (lire par ailleurs), le contredit vertement.
De son côté Bruno Ricard continue à arpenter les brocantes, écumer les salles de vente aux enchères, et naviguer sur Internet à la recherche de nouvelles pièces. À l'horizon de ses projets, il
imagine, à quelques brasses de Saint-Tropez, un musée consacré à celle qu'un jour Dieu créa
pour qu'il l'ait dans la peau.
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