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LETTRE OUVERTE : L’EXTENSION D’UN ÉLEVAGE PORCIN PROVOQUE LA COLÈRE DE BRIGITTE BARDOT !

Publié le par Ricard Bruno

LETTRE OUVERTE : L’EXTENSION D’UN ÉLEVAGE PORCIN PROVOQUE LA COLÈRE DE BRIGITTE BARDOT !
L’extension d’un élevage porcin provoque la colère de Brigitte Bardot qui interpelle le Préfet du Pas-de-Calais « ces élevages nous plongent dans la honte, on ne peut accepter de faire subir cette infamie à des êtres sensibles, plus intelligents que nombre d’humains dépourvus… d’humanité et de compassion » :

Paris, le 8 juin 2021

Monsieur le Préfet,


L’extension d’un élevage de porcs à Robecq, multipliant par trois le nombre d’animaux détenus en bâtiment sur caillebotis, soulève le cœur, l’indignation et la colère des défenseurs des animaux, de l’environnement et des habitants de cette commune rurale.
Comment peut-on trouver normal d’enfermer des milliers de cochons dans des bâtiments industriels où ils ne peuvent exprimer leur comportement naturel ? Animaux mutilés, castrés à vif, confinés dans un environnement hostile et carcéral.
Ces élevages nous plongent dans la honte, on ne peut accepter de faire subir cette infamie à des êtres sensibles, plus intelligents que nombre d’humains dépourvus… d’humanité et de compassion.
Monsieur le Préfet, ne prenez pas exemple sur les élevages intensifs de Bretagne dont les conséquences sur la nature sont désastreuses, en plus de l’être sur la condition animale. Cette «ferme-usine» scandalise, vous devez entendre les arguments du collectif« Respire», que je soutiens, et agir en conséquence.
Je compte sur vous pour stopper cette escalade vers le toujours plus intensif, le toujours plus polluant, le toujours plus de souffrances et détresses animales.
Monsieur le Préfet, donnez un exemple d’humanité dans ce monde déshumanisé, je place mon espoir en vous.

 

Brigitte Bardot
                                                                                       
 Présidente 

ENSEMBLE, EXIGEONS LA FIN DE LA MALTRAITANCE ANIMALE !

Pétition officielle 100% sécurisée, lancée par la Fondation Brigitte Bardot 

Source : Fondation Brigitte Bardot

Pendant 4 jours, un petit chien a attendu son propriétaire qui s’est suicidé en sautant d’un pont

Publié le par Ricard Bruno

Pendant 4 jours, un petit chien a attendu son propriétaire qui s’est suicidé en sautant d’un pont

La vidéo et les photos du chien ont ému les gens sur les réseaux sociaux, qui ne pensaient pas qu’un animal puisse autant aimer son maître.

Dès que les images ont été postées sur les réseaux sociaux, des milliers de personnes ont eu beaucoup de compassion pour le jeune chien, qui attendait sur le pont le moment où son propriétaire réapparaîtrait.

 

Il y a encore des gens qui n’y croient pas, mais les animaux sont tout autant capables d’aimer que les humains. Leur affection, leur dévotion et leur loyauté sont grandes.

Quand certains animaux aiment, ils sont capables de donner le meilleur d’eux-mêmes, c’est l’amour qui les anime, ainsi que le désir d’être près de la personne qu’ils aiment. Les chiens n’aiment pas par intérêt, ni pour l’apparence d’une personne, ils sont capables de voir avec le cœur, de comprendre les sentiments de leur propriétaire .

Selon un article du Daily Mail, un chien fidèle a passé quatre jours à attendre le retour de son propriétaire sur un pont.

Les récits de personnes qui ont suivi l’affaire en Chine montrent que le maître de l’animal s’est suicidé en sautant de ce pont, et le pauvre chien a été témoin de la scène, mais est resté près de la barrière pendant quatre longues journées.

 

Chaque fois que des personnes tentaient de le secourir, il s’enfuyait et retournait à l’endroit exact où il se trouvait, près de la barrière. Le fidèle animal de compagnie était assis sur le trottoir du pont Yangtze à Wuhan, d’où son propriétaire se serait jeté. La vidéo et les photos du chien ont ému les gens sur les réseaux sociaux, qui n’en revenaient pas de voir à quel point il aimait son maître.

Cette personne a voulu l’emmener chez lui, mais dès qu’il a tenté de l’attraper, il s’est enfui, montrant une fois de plus qu’il refusait de partir sans son propriétaire.

Le directeur de l’Association de protection des animaux de Wuhan, Du Fan, est tombé sur la publication de Xu sur les réseaux sociaux et a décidé de commencer à chercher l’animal, avec des bénévoles locaux.

Les agents de pont ont été invités à vérifier ce qui s’était exactement passé le soir du suicide, car il faisait très sombre et les images prises par les caméras de sécurité ne révélaient presque rien.

 

Ils ont simplement vu que le propriétaire du chien avait sauté. M. Du et des bénévoles sont partis à la recherche de l’animal, qui n’a plus été vu à cet endroit. Les bénévoles espèrent le retrouver pour lui trouver une nouvelle famille

 

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Brigitte Bardot en photos...

Publié le par Ricard Bruno

Brigitte Bardot en photos...
Brigitte Bardot en photos...
Brigitte Bardot en photos...
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Insolite : une Sarthoise retrouve son chat en Haute-Savoie... onze ans après sa disparition

Publié le par Ricard Bruno

En février 2010, Alicia Desmons avait perdu son chat, Angie, lorsqu'elle habitait à Desingy en Haute-Savoie. La boule de poils, très affaiblie, a été retrouvée et identifiée dimanche 30 mai. Sa maîtresse n'a pas hésité à faire 18h de route pour la ramener chez elle, en Sarthe.

Alicia a finalement ramené Angie en Sarthe, onze ans après leur séparation en Haute-Savoie - Alicia Desmons

Alicia a finalement ramené Angie en Sarthe, onze ans après leur séparation en Haute-Savoie - Alicia Desmons

C'est un cadeau de fête des mères pour le moins inattendu, publié sur les réseaux sociaux et repéré par Le Dauphiné Libéré. Dimanche 30 mai, alors qu'elle est à la plage en famille, Alicia Desmons reçoit un coup de fil qui la ramène onze ans en arrière. "Un vétérinaire de Seyssel, en Haute-Savoie, près de là où j'habitais il y a quelques années, me dit qu'il a une petite minette de 14 ans avec lui. J'ai immédiatement pensé à Angie", raconte la mère de famille désormais installée à Tresson près du Grand Lucé. Angie, c'est sa chatte, perdue en février 2010. "J'ai pleuré, j'étais sidéré, j'avais les mains qui tremblaient en écoutant le vétérinaire".

 

Au bout du fil, Cyril Armand, vétérinaire à la Clinique vétérinaire du Mont des Princes. "J'ai été contacté par un couple qui a trouvé _un chat très affaibli, qui pesait moins de trois kilos_, souffrant d'une inflammation à la bouche. Grâce à l'identification électronique, j'ai finalement pu trouver les coordonnées d'Alicia", explique-t-il, avant d'ajouter "je lui ai proposé de la soigner quelques temps pour qu'elle puisse s'organiser pour venir jusqu'à la clinique. Je ne pensais pas qu'elle serait là si vite...". 

Dix-huit heures de route pour les retrouvailles

Effectivement, Alicia ne perd pas de temps. Après des discussions avec son mari, elle prend la route depuis la Sarthe "à trois heures du matin. Après m'être un petit peu perdue, je n'ai pu arriver devant la clinique qu'à 14h30". Après onze ans, les retrouvailles sont remplies d'émotion : "_les gens devant la clinique connaissaient l'histoire, ils m'ont laissée passer devant. Dès que j'ai ouvert la cage, elle s'est mise à ronronner très fort, elle s'est levée alors qu'elle était très faible. J'ai tremblé, j'ai pleuré tout ce que je pouvais_". 

L'émotion est aussi largement partagée par l'équipe vétérinaire. "On est plutôt habitué à annoncer de mauvaises nouvelles alors la voir retrouver sa petite minette, c'était très émouvant pour nous", reconnaît Cyril Armand, d'autant que désormais "un lien s'est créé, Alicia nous envoie des photos d'Angie dans sa nouvelle maison". 

L'état de santé d'Angie toujours surveillé par les vétérinaires

Angie n'a d'ailleurs pas eu besoin de beaucoup de temps pour s'acclimater. "C'est fou, à l'époque elle avait l'habitude de s'installer au pied du lit, ce qu'elle fait encore maintenant", s'amuse Alicia, "_elle n'a pas peur des enfants alors qu'elle ne les connaît pas_. J'avais un bébé en 2010 quand elle était avec moi, aujourd'hui j'en ai six et le fameux bébé il a douze ans..."

Angie n'a pas pu rester très longtemps en compagnie de son ancienne (et nouvelle) famille. Très amaigrie, elle reprend désormais des forces à la clinique vétérinaire de Thorigné-sur-Dué, à qui la clinique haut-savoyarde a transmis le dossier. 

 

Source de l'article : Cliquez ICI

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Livre "Vérité BB" Interview de Pascal Louvrier à Sud Radio...

Publié le par Ricard Bruno

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Un chasseur à courre de l’Oise condamné pour l’agression d’un promeneur en forêt de Chantilly

Publié le par Ricard Bruno

L’altercation a eu lieu lors d’une chasse, en 2019. Jean-Baptiste A. a été condamné jeudi pour s’en être pris physiquement à un homme qu’il avait dans un premier temps désigné comme son agresseur.

Les faits remontent à 2019. Les chasseurs avaient dans un premier temps désigné l'homme comme l'agresseur. L'enquête lui a finalement reconnu le statut de victime.

Les faits remontent à 2019. Les chasseurs avaient dans un premier temps désigné l'homme comme l'agresseur. L'enquête lui a finalement reconnu le statut de victime.

L’audience n’a pas encore véritablement commencé que la présidente du tribunal correctionnel de Senlis prévient l’assemblée. « J’entends que les débats se déroulent dans le calme, ce n’est pas le procès de la chasse à courre qui va se dérouler aujourd’hui. » C’est dans un contexte forcément explosif que s’est tenu, ce jeudi, le jugement d’un ancien membre d’un équipage de vénerie accusé d’avoir violenté un promeneur en 2019.

Il s’agit de l’un des nombreux épisodes de tensions qui ont animé le département ces dernières années, entre partisans de la chasse et leurs détracteurs. Des membres de l’association Abolissons la Vénerie (AVA) était d’ailleurs présents à l’audience, qui s’est déroulée dans le calme. Le prévenu, Jean-Baptiste A., un homme d’une quarantaine d’années habitant le Sud Oise, a été condamné à verser 1000 euros à sa victime.

Roué de coups ou simplement maintenu au sol ?

Ce mardi 10 décembre 2019, Adrien* se promène dans la forêt de Chantilly quand il entend arriver un équipage de chasse à courre. Selon lui, il se met alors au milieu du chemin, bras écarté, avec le bâton qu’il tenait en main jusque-là, pour qu’ils s’arrêtent. Son bâton heurte alors plusieurs chevaux, dont l’un qui s’emballe, projetant violemment son cavalier au sol avant de sauver. Il est retrouvé plus tard, à Lamorlaye.

Alors qu’il regagne sa voiture, Adrien est rattrapé par Jean-Baptiste A. et de là, deux versions s’opposent. Pour le premier, il est plaqué au sol et roué de coups. Il lui sera d’ailleurs diagnostiqué de multiples ecchymoses ainsi qu’une côte fêlée. Le second, qui nie les violences, assure avoir simplement voulu le retenir, sur ordre d’un membre de l’équipage Rallye Trois Forêts, avant l’arrivée des gendarmes.

Car pour les veneurs, Adrien s’est bel et bien acharné sur les chevaux. Lui qui travaille dans le monde hippique l’assure, il n’avait aucune intention de faire du mal aux animaux. Néanmoins, lorsque la gendarmerie arrive, il est menotté et placé en garde à vue. Mais durant l’enquête, les militaires sont intrigués.

« Qui êtes-vous pour vous permettre d’immobiliser quelqu’un de la sorte ? »

« Devant l’absence d’éléments à charge dans la procédure, le mis en cause ressortait d’avantage comme une victime, a assuré la procureure, qui n’a pas manqué de sermonner le prévenu. Qui êtes-vous pour vous permettre d’immobiliser quelqu’un de la sorte ? N’aviez-vous pas d’autres solutions ? » La question se posait en constatant l’allure frêle de la victime face aux 95 kg de son agresseur.

Pour l’avocat qui intervenait en défense de Jean-Baptiste A., il y a deux poids, deux mesures. « Le cavalier qui a chuté a eu 45 jours d’ITT mais ce n’est pas cette affaire qu’a décidé de juger le parquet de Senlis, s’est-il époumoné. Les anti-chasses multiplient les agressions, les signalements sont nombreux et pourtant, ils ne donnent jamais rien. »

Forcément, le point de vue d’Ava n’est pas le même. « La justice reconnaît enfin au promeneur le statut de victime, d’une agression mais aussi d’une machination éhontée de la part des chasseurs à courre dont aucune des accusations mensongères n’ont finalement été retenues par l’enquête », se réjouit le collectif, dans un communiqué.

Source de l'article : Cliquez ICI

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Proposition de loi contre la maltraitance animale ! Bougez vous il faut VOTER !

Publié le par Ricard Bruno

Proposition de loi contre la maltraitance animale ! Bougez vous il faut VOTER !

ENSEMBLE, EXIGEONS LA FIN DE MALTRAITANCE ANIMALE !

Face à l’inertie du Sénat, qui n’entend manifestement pas examiner la PPL Animaux pour l’instant, la Fondation Brigitte Bardot lance un grand mouvement citoyen afin d’exiger que ce texte poursuive son chemin. Le 29 janvier 2021, l’Assemblée nationale a en effet adopté cette ambitieuse proposition de loi « visant à renforcer la lutte contre la maltraitance animale ». À l’heure actuelle, aucune date n’a été retenue pour débattre de ce texte au Sénat d’une importance pourtant capitale pour le bien-être animal.

Attendue par une majorité de Français, l’amélioration de la condition animale ne peut plus attendre. Cette proposition de loi déposée par les députés de la majorité La République En Marche vise entre autres à renforcer les peines pour maltraitance envers les animaux, lutter contre les abandons, interdire l’exploitation d’animaux sauvages dans les cirques itinérants, proscrire les élevages de visons et condamner la détention des cétacés en captivité.

Courant mai, l’appel de 30 parlementaires et 43 ONG, dont la Fondation Brigitte Bardot, à destination du gouvernement dans une lettre ouverte publiée dans les médias est pour l’instant resté sans réponse. Malgré cette mobilisation collective, le gouvernement, qui s’est pourtant engagé à plusieurs reprises à accorder une meilleure protection aux animaux, ne semble pas enclin à inscrire le texte à l’ordre du jour du Sénat sur les semaines qui lui sont réservées.

Face à ce silence du Sénat et du Gouvernement, la Fondation Brigitte Bardot a décidé de saisir les moyens citoyens à sa disposition en lançant une pétition officielle sur le site du Sénat. Par le biais de cette pétition, nous demandons que la Conférence des Présidents du Sénat convienne d’une date pour l’examen de la proposition de loi, afin qu’elle puisse enfin être votée.

Si 100 000 signatures sont récoltées, les sénateurs devront se saisir de cette proposition de loi !

Cette pétition officielle et 100% sécurisée a pour vocation d’interpeller les sénateurs. Si la jauge est remplie avant l’échéance, les sénateurs seront dans l’obligation d’y répondre !

ENSEMBLE, EXIGEONS LA FIN DE LA MALTRAITANCE ANIMALE AU PLUS VITE !

 

 

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Le Conseil d'Etat épingle le gouvernement sur les poules en cages

Publié le par Ricard Bruno

Dans le cadre de la loi Egalim en 2018, avait été décidée l'interdiction de toute nouvelle installation de poules en cages. Mais le gouvernement refusait de prendre un décret d'application. ©L214

Dans le cadre de la loi Egalim en 2018, avait été décidée l'interdiction de toute nouvelle installation de poules en cages. Mais le gouvernement refusait de prendre un décret d'application. ©L214

Le Conseil d’État a donné six mois au gouvernement pour publier les modalités d'application de l'interdiction de nouveaux bâtiments pour poules pondeuses en cages, selon une loi de 2018. Le recours avait été déposé par l'association CIWF – partenaire de la Fondation 30 Millions d'Amis – qui s'est félicitée de cette « victoire totale ».

"Cela fait déjà 2 ans et demi que cette disposition peut être contournée, il est temps que la volonté du législateur soit respectée et que le moratoire sur les cages pour les poules pondeuses s'applique pleinement", a réagi l'association CIWF (Compassion in World Farming) dans un communiqué (27/05/2021).

Interdiction de toute nouvelle installation de poules en cages

En 2018, dans le cadre de la loi Egalim sur l'alimentation visant à offrir une meilleure rémunération aux agriculteurs et une alimentation plus saine aux Français, avait été décidée en matière de bien-être animal l'interdiction de toute nouvelle installation de poules en cages. L'article concerné, L214-11 du code rural et de la pêche maritime, stipule que "la mise en production de tout bâtiment nouveau ou réaménagé d'élevage de poules pondeuses élevées en cages est interdite".

Or selon l'arrêt du Conseil d'Etat, les dispositions portant sur la notion de "bâtiment réaménagé" doivent être précisées dans un décret d'application, comme prévu dans la loi.

Par ailleurs, l'institution note qu'il s'est écoulé déjà "plus de deux ans et demi depuis l'entrée en vigueur de la loi du 30 octobre 2018". Elle estime donc que l'assocition CIWF France "est fondée à soutenir que la décision du Premier ministre refusant de prendre le décret d'application (...) est illégale et doit être annulée". Elle donne six mois au gouvernement pour prendre le décret prévu, sous peine d'une astreinte de 200 euros par jour.

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Espèce rare et menacée, un Gypaète barbu tué par une éolienne

Publié le par Ricard Bruno

Un an après avoir été relâché dans la nature en France, le jeune Gypaète est mort percuté par les pâles d’une éolienne aux Pays-Bas

Un an après avoir été relâché dans la nature en France, le jeune Gypaète est mort percuté par les pâles d’une éolienne aux Pays-Bas

Relâché dans le sud de la France en mai 2020, un Gypaète barbu est mort percuté par une éolienne… aux Pays-Bas. Il s’agit du premier cas déclaré de mortalité de cette cause pour l’espèce en Europe. La Fondation 30 Millions d’Amis partage le cri d’alarme de la LPO et dénonce l’inaction des exploitants éoliens pour protéger la biodiversité.

Les ailes brisées ! Un an – presque jour pour jour – après avoir été relâché dans la nature en France, Angèle, un jeune vautour mâle, est mort percuté par les pâles d’une éolienne aux Pays-Bas (26/05/2021). Réintroduit dans la Drôme par l’association Vautours en Baronnies, l’animal portait en lui l’espoir de la survie de son espèce. Surnommé « casseur d’os » en raison de ses us alimentaires, le Gypaète barbu (Gypaetus barbatus) bénéficie en effet du programme européen LIFE Gypconnect visant à reconnecter les populations pyrénéenne et alpine de ce vautour charognard, longtemps persécuté par l’Homme au point de disparaître totalement d’Europe au XXe siècle.

Un périple fatal

Mais pourquoi le jeune vautour s’est-il aventuré aussi loin du lieu où il avait été relâché sous la surveillance attentive des chercheurs et des bénévoles associatifs ? « Angèle était dans sa "phase d’erratisme", c’est-à-dire d’exploration sur de longues distances avant de se fixer sur son territoire définitif [correspondant souvent au lieu du lâcher initial, NDLR], répond Pascal Orabi, coordinateur du projet LIFE Gypconnect à la LPO, joint par 30millionsdamis.fr. Lorsque l’oiseau – équipé d’une balise GPS – entre sur le territoire étranger, nous prenons contact avec des personnes sur-place. » Ce fut le cas pour le jeune vautour qui, une fois franchie la frontière néerlandaise, a été suivi de près par la Fondation pour la Conservation des Vautours (VCF), partenaire du projet de réintroduction.

La probabilité de mortalité de Gypaètes à cause des éoliennes ne peut qu’augmenter.
Pascal Orabi, LPO

Averti que l’animal s’approchait dangereusement d’un parc éolien, le président de l’antenne hollandaise de la VCF tente immédiatement de prévenir les gestionnaires pour leur demander d’arrêter leurs turbines le temps que le vautour s’éloigne. « Le lendemain, Angèle est mort. Nous ne savons pas avec certitude si ce sont bien les exploitants du parc éolien concerné qui ont été prévenus. Ce que l’on sait, c’est que ça n’a pas marché », regrette Pascal Orabi de la LPO. Si le drame a cette fois-ci eu lieu hors des frontières hexagonales, le responsable de mission prévient : « Globalement, le gisement éolien en France correspond à la présence des vautours. Pour l’instant, on est sur des populations en cours de réintroduction avec peu d’individus, ce qui explique le faible risque de mortalité. La probabilité ne peut donc qu’augmenter dans les années à venir ! »

Des systèmes de prévention défaillants ?

En janvier de l’année précédente, c’est une aile de Vautour moine (Aegypius monachus) qui avait été retrouvée au pied des éoliennes du parc de Bernagues, dans l’Hérault (14/01/2020). L’appareil était pourtant équipé d’un « dispositif de détection et d’effarouchement ». « Au Portugal, on fait appel à des radars pour détecter des vols d’oiseaux et mettre au repos les éoliennes à proximité, ce qui est très efficace. Tandis qu’en France, on installe des systèmes qui, la plupart du temps, ne sont pas opérationnels, n’ayant même pas dépassé le stade de recherche et développement ! », s’indigne le coordinnateur de Gypconnect à la LPO. Pire, les risques posés par les parcs éoliens aux oiseaux d’espèces menacées seraient délibérément niés... avant même la construction des infrastructures.

« Lors de l’implantation des parcs éoliens, les mesures préventives peuvent porter sur la disposition et l’espacement entre les éoliennes, et surtout, sur l’analyse cartographique des zones de présence des oiseaux », explique Pascal Orabi. Or, bien qu’ils soient tenus de demander une dérogation au titre des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) avant de s’installer, les futurs exploitants ignoreraient trop souvent cette exigence légale. Le chargé de mission à la LPO dénonce également un « conflit d’intérêts » : « Dans l’Aude par exemple, les porteurs de projets prospectent les communes pour implanter leurs éoliennes. Aux maires – qui sont souvent propriétaires terriens – les prospecteurs disent : "si vous avez mis des placettes d’équarrissage [zones où les éleveurs déposent les carcasses d’animaux morts naturellement afin de favoriser la survie des vautours, NDLR], on n’installera pas d’éoliennes et vous perdrez les revenus". »

Un « bras de fer » avec les exploitants d’éoliennes

S’ensuivraient des relations d’autant plus tendues avec les associations : « Alors que sur le réseau électrique, l’entreprise Enedis [distributeur d’électricité en France, NDLR] se mobilise rapidement pour sécuriser la ligne lorsque nous signalons un danger pour l’avifaune, les exploitants éoliens, eux, nous opposent une fin de non recevoir. Impossible de discuter avec eux... C’est un vrai bras de fer ! », dénonce le responsable du programme Gypconnect, assurant que si un Gypaète barbu venait à mourir à cause d’une éolienne sur le territoire français, une plainte serait alors déposée pour « destruction d’espèce protégée ». Un délit sanctionné d’une peine de 2 ans de prison et 150.000 euros d’amende selon l’article L 415-3 du code de l’Environnement.

La lutte contre le changement climatique ne se fera pas sur le dos de la biodiversité.
Allain Bougrain Dubourg, Président de la LPO

Toutefois, pour tenter de prévenir de futurs drames, la LPO a réalisé des cartographies répertoriant à la fois les zones de présence d’espèces vulnérables ainsi que les parcs éoliens existants ou en projet. Des documents transmis à l’administration ainsi qu’aux exploitants. « Ils ne pourront pas dire qu’ils n’étaient pas informés, conclut Pascal Orabi. C’est très bien de développer les énergies renouvelables, mais pas n’importe comment. » « Porté par des ambitions louables en matière de transition écologique, le gouvernement mène aujourd'hui une politique très incitative en faveur de l'énergie éolienne sans respecter ses propres engagements internationaux en matière de biodiversité, confirme Allain Bougrain Dubourg, Président de la LPO. La lutte contre le changement climatique ne se fera pas sur le dos de la biodiversité. Il est temps d'arrêter le développement des parcs photovoltaïques plein champs et des parcs éoliens dans les zones européennes Natura 2000 classées pour protéger notamment les oiseaux et les chauves-souris ».

Sur la centaine d’espèces – principalement des oiseaux et des chauves-souris – retrouvées au pied des éoliennes, 75 % sont officiellement protégées, selon la LPO (rapport « Climat et biodiversité », ORÉE, 2017). Les oiseaux migrateurs représenteraient 60 % des cadavres récupérés. Des chiffres à considérer avec prudence, car basés sur les déclarations des exploitants d’éoliennes eux-mêmes, mais qui devraient néanmoins nous inciter à (ré)agir face à ce fléau en pleine expansion : au cours des deux dernières décennies, l’énergie éolienne a été l’une des technologies de production d’énergie qui a connu la plus forte croissance, selon une étude synthétisée par la Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité (FRB, 2019).

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