Chevaux camarguais aux enchères de Vierzon...
A t-elle bien fait de prévenir ? Didier, le gardian, le savait que Quinquet de l’île, qu’il avait choyé depuis sa naissance, était l’un des plus beaux de l’Île Braguard. Mais il n’a pas l’argent ni de terre pour lui.
Alors forcément, les enchères sont montées. Bien plus que pour les autres. Mais Stéphanie et la famille du propriétaire n’ont pas lâché. Elles savent bien que le travail qu’a fait Didier durant toutes ces années méritait bien ça. 3.500 euros. Plus un terrain, trouvé dans la campagne vierzonnaise. Le prix à payer pour rendre le chômage de Didier moins difficile.
Dans l’écurie, Didier a mis du temps à se remettre de ses émotions. D’autant que c’était lui qui amenait les chevaux devant le public.
C’est lui qui s’est toujours occupé des 40 chevaux de Camargue mis aux enchères samedi (*). Avec la médiatisation qui a été faite, 1.000 personnes ont tenté de ne pas repartir le van vide. Résultat : alors que les chevaux avaient quasiment tous été mis à prix à 300 euros pour leur éviter à coup sûr la boucherie, la plupart ont largement dépassé les 1.000 euros, cinq ont franchi la barre des 2.000, deux ont dépassé les 3.000 et un étalon s’est vendu à 4.000…
Parmi les acheteurs, un représentant pour Michel Drucker, et l’association Brigitte Bardot. Cette dernière en a pris trois, qui se sont moins bien vendus que les autres. Plusieurs vierzonnais aussi ont eu le dernier mot. Quant à l’île Braguard, elle pourrait bien accueillir un centre équestre bientôt.