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Cobayes. Le cri d'alarme de Brigitte Bardot

Publié le par Ricard Bruno

Ouf ! on va mieux respirer ! Plus de 90 % des substances chimiques en circulation depuis avant 1981 doivent subir dans les dix années à venir des tests pourdéterminer leur toxicité. Pour l'homme et pour l'environnement. C'est l'application du programme européen « Reach » (« Enregistrement, évaluation, autorisation et restriction »). Le problème, c'est que ces tests commandés par les industriels doivent obligatoirement être menés sur des animaux. L'enjeu est de mesurer la toxicité et l'écotoxicité de tous ces produits, la première pour ses effets sur l'homme, la deuxième pour ses effets sur tous les organismes de l'environnement.

Alors que la recherche utilise déjà chaque année plus de 12 millions de rongeurs et autres animaux dans les universités, les hôpitaux, les laboratoires, les écoles vétérinaires, dont plus de 2,3 millions seulement pour la France, la mise en application de Reach va grandement augmenter le recours à cette expérimentation. Le sacrifice pourrait dépasser les 50 millions d'animaux de laboratoire, d'après Thomas Hartung, un toxicologue dont les prévisions parues fin août dans la revue scientifique « Nature » alertent les militants de la cause animale.

« 54 millions ? ! Mais 10 millions d'animaux pour le programme Reach, ce serait déjà 10 de trop ! » déplore-t-on à la fondation Brigitte Bardot (lire son interview ci-dessous). « Il y a une alternative, c'est la culture de cellules humaines », propose un des porte-parole de l'ancienne actrice pour qui les «années d'insouciance» (thème de l'exposition qui lui est consacrée cet automne à Boulogne-Billancourt) ont fait place aux années de combat.

Pour Eric Thybaud, à l'établissement public Inéris, on ne peut prévoir le nombre d'animaux utilisés pour Reach, mais la recherche travaille «pour une moindre utilisation des animaux», dont on ne peut néanmoins pas se passer.

26 établissements en haute-garonne

Par son ampleur, ce programme réactive le débat sur l'utilisation des animaux. A l'école vétérinaire de Toulouse, Pierre-Louis Toutain approche le sujet prudemment, « C'est un sujet très sensible, prévient-il, mais je pense qu'on ne peut pas se passer des expérimentations… Ce qui est sûr, c'est qu'elles sont aujourd'hui très encadrées, et que nous respectons une éthique : dans nos protocoles menés avec les chats par exemple, ils sont rendus et adoptés par des familles en partenariat avec une association ».

L'expérimentation ne laisse plus la place aux trafics qui ont marqué la fin des années 80 dans notre région. Les directions des services vétérinaires délivrent les autorisations et veillent au bien-être animal… « Les locaux sont conçus et aménagés comme des 4 étoiles », a constaté Michel Toulze, chef de la protection des animaux pour la Haute-Garonne, département où 26 établissements publics ou privés mènent des expériences.

Le programme Reach fera encore parler de lui au chapitre économique puisqu'il pourrait approcher les 10 milliards d'€ supportés par l'industrie. Mais il suscite d'ores et déjà une autre question. Qui testait jusqu'alors tous les produits chimiques mis en œuvre dans les produits d'entretien, industriels ou agricoles avant 1981 ? Personne, ou plutôt tout le monde : animaux et humains, tous cobayes.


Des souris, des lapins...

Actuellement en France, l'expérimentation animale est obligatoire pour déterminer la toxicité des substances chimiques, des pesticides, des médicaments humains et vétérinaires.

Pour tester les substances chimiques et pesticides, les animaux le plus souvent utilisés sont les rongeurs, les rats, souris, cobayes; puis les lapins, poissons et/ou oiseaux. Pour les médicaments humains, les primates sont aussi utilisés, ainsi que les chiens (beagles en particulier;vivant en meute, on évite ainsi de les sociabiliser avec les hommes); pour les médicaments vétérinaires, en priorité les chiens, les primates, les chats, ces derniers en particulier pour la neurologie. A 90%, ce sont les rongeurs qui sont utilisés pour l'expérimentation. En cosmétologie, le recours à l'expérimentation est dorénavant interdit sur l'ensemble du territoire européen, toutefois...mais cela n'interdit pas d'expérimenter des substances sur la peau ( en dermatologie ). Les Anglais furent les premiers à ne plus utiliser les animaux pour les produits cosmétiques, la marque Body Shop avait fait de cette éthique un argument publicitaire.


100000 substances chimiques

Dans notre vie quotidienne, nous sommes entourés par plus de 100000 susbstances chimiques qui peuvent émettre des composants dangereux dans l'atmosphère. UFC-Que choisir a mené des études montrant que des produits courants comme des désodorisants, nettoyants, tapis synthétiques, meubles, vernis, et plus récemment colles de moquette, émettent des composés organiques volatils nocifs.


Au cancéropôle aussi

Premier département de la région en matière de recherche, et donc d'expérimentation, la Haute-Garonne compte 26 établissements autorisés par l'Etat (direction départementale des services vétérinaires) à pratiquer des expériences «sur animaux vertébrés vivants». La liste n'est pas rendue publique, pour éviter les actions des militants de la cause animale. Y figurent notamment l'école vétérinaire, les universités, des laboratoires, le cancéropôle en cours d'achèvement.

Les expériences ne concernent pas toujours les médicaments. «Dans certains cas, il s'agit seulement de faire ingérer des compléments nutritionnels et mesurer l'incidence sur la prise de poids», indique M.Toulze à la DDSV, qui remarque que la plupart des chercheurs «prennent en compte le facteur souffrance animale et mettent en œuvre des techniques pour la diminuer, voire la supprimer.»


«Je préfère sauver un enfant qu'une souris»

Eric Thybaut, responsable « Danger et impact sur le vivant » à l'Institut national de l'environnement industriel et des risques, l'Inéris.

DDD. Pourquoi l'expérimentation animale ?

E.Th. C'est la loi, elle est obligatoire pour déterminer la toxicité des substances chimiques, des pesticides et des médicaments.

DDD : Qui est concerné par Reach ?

E.Th. Les substances chimiques « existantes », en circulation avant 1981, soit 90 % du total. Environ 125 000 substances.

DDD : 10 ou 50 millions d'animaux pour mesurer leur toxicité ?

E.Th. On a dix ans devant nous, je suis incapable de prédire l'avenir, mais tout est fait pour réduire l'utilisation des animaux, de mieux utiliser les résultats, par d'autres types de calcul, par des cultures in vitro et par analogie. On mutualisera les résultats par les familles de produits chimiques. Mais il n'est pas possible aujourd'hui de se passer totalement de l'expérimentation animale...Et je préfère sauver un enfant qu'une souris.

DDD : On n'utilise plus les animaux en cosmétique ?

E.Th. Sur le territoire européen non, on n'en a plus le droit et les résultats d'expériences menées ailleurs ne sont pas recevables.

Eric Thybaut


Brigitte Bardot est effrayée

La Dépêche du dimanche : « Reach » prévoit une augmentation de l'expérimentation animale pour tester les produits chimiques commercialisés avant 1981. Ces tests qui concerneraient de 10 à 50 millions d'animaux. Quelle est votre réaction ?

Brigitte BARDOT : Je suis effrayée et scandalisée à la fois. C'est un coup de poignard dans le dos car ma Fondation avait travaillé, avec la Commission et le Parlement européen, à privilégier le recours aux méthodes substitutives à l'expérimentation animale dans le cadre du programme Reach. Or, les 54 millions de victimes estimées sur dix ans s'ajoutent aux plus de 12 millions d'animaux déjà sacrifiés chaque année dans les laboratoires européens. Comble de l'horreur, la France est le pays européen où le plus grand nombre d'animaux est sacrifié.

DDD. Les tests sur les animaux ont été réalisés pour mettre au point des produits cosmétiques, des solutions agricoles, des médicaments. Dans ce dernier cas, ne sont-ils pas justifiés ?

BB. Non, aucune expérimentation animale ne peut être justifiée. D'un point de vue éthique, l'homme n'a pas le droit moral d'exploiter et de considérer les autres espèces animales, l'ensemble des êtres sensibles, comme de simples outils de recherche ou de consommation. D'autre part, aucune espèce animale n'est le modèle biologique d'une autre, il est donc totalement fantaisiste, ridicule, d'expérimenter une substance sur une souris, un chat ou même un singe puisque chaque espèce réagit différemment...

DDD. Quelle alternative ?

BB. Ma Fondation a cofinancé un test cellulaire, réalisé sur cellules humaines, qui prédit à 82 % les effets toxiques sur l'espèce humaine, contre 65 % lorsque la souris est prise pour « modèle » et 61 % lorsqu'il s'agit du rat. Il faut absolument se donner les moyens de développer ces méthodes alternatives et mettre un terme définitif à l'expérimentation animale qui symbolise aujourd'hui la préhistoire de la recherche, une science sans conscience dont nous ne voulons plus.

DDD. A-t-on atteint des sommets en tuant des souris pour le botox ?

BB. Les sommets sont atteints depuis bien longtemps mais l'homme peut toujours aller plus loin dans l'ignominie. Des milliers de souris sont tuées par injections de toxine botulique. Tous ces animaux morts, dans des souffrances ignobles, pour permettre à certains de cacher quelques rides qui finiront par revenir de toute façon…

DDD. Qu'attendez-vous des citoyens et des pouvoirs publics ?

BB. Les pouvoirs publics doivent remettre en cause le principe de l'expérimentation animale en soutenant les chercheurs qui travaillent au développement de nouvelles méthodes. J'attends aussi qu'ils reconnaissent un droit d'objection de conscience à l'expérimentation animale comme cela existe dans plusieurs pays européens. Ma Fondation a travaillé à la rédaction d'une proposition de loi, enregistrée à l'Assemblée Nationale, il est temps aujourd'hui d'adopter ce texte. Je lance d'ailleurs un appel aux étudiants pour qu'ils refusent de participer aux expérimentations et même aux dissections inutiles pratiquées dans les établissements scolaires. Nous avons mis une pétition en ligne (www.fondationbrigittebardot.fr), il est important de la signer et de la diffuser.

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2009/09/13/671856-Toujours-plus-de-cobayes.html
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Le Saint Tropez et exposition "Brigitte Bardot" à Boulogne Billancourt!

Publié le par Ricard Bruno



Bruno Ricard
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"Henri Jean Servat" commissaire de l'exposition Brigitte Bardot

Publié le par Ricard Bruno


Livre de l'exposition "Brigitte Bardot, la légende" par Henry Jean Servat aux éditions "Hors collection"
176 pages de pur bonheur, découvrez ou redécouvrez à travers ce livre la légende à deux lettre...BB 
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Exposition Brigitte Bardot :"Le Bavar" De Saint Tropez à Boulogne Billancourt

Publié le par Ricard Bruno

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Expositipon Brigitte Bardot dans HDS mag n°7 de septembre octobre 2009

Publié le par Ricard Bruno

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citizen n°11 été 2009 : Magnique reportage sur BB !

Publié le par Ricard Bruno

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Des battues provoquent l'ire de Bardot

Publié le par Ricard Bruno

Face à la prolifération des sangliers dans la plaine des Salins où "une tonne de raisins" aurait été mangée par les porcs sauvages, le maire de Saint-Tropez (Var) a autorisé les chasseurs à des battues, ce qui a provoqué mardi l'ire de Brigitte Bardot. "Non ! Non ! Non ! Vous n'avez pas le droit humainement d'autoriser une destruction massive de sangliers dans le quartier résidentiel des Salins à Saint-Tropez", écrit l'actrice dans une lettre ouverte au maire dont l'AFP a obtenu copie.

Dans ce courrier, tout en rappelant que "Saint-Tropez est aussi mon village d'adoption depuis plus de 50 ans", Brigitte Bardot estime que le maire, Jean-Pierre Tuveri, "se fait manipuler par les chasseurs" et qu'il est "à mettre dans le même panier que tous les anciens ministres de l'Agriculture, de l'Ecologie, incapables, sans coeur et sans couille".
"Ce que vous faites est scandaleux, flinguer, tuer, massacrer, exterminer, semer la mort comme à la guerre, une guerre de lâches contre de pauvres animaux qui, lorsqu'on les connaît, s'apparentent à des chiens, des animaux que j'aime, que je respecte et que je protège comme tous les autres", poursuit-elle.

La mairie de Saint-Tropez a indiqué à l'AFP que "le maire avait pris un arrêté pour répondre aux préoccupations des viticulteurs dont les récoltes sont ravagées par les sangliers, mais aussi des riverains qui subissent des nuisances par la divagation des animaux". "Cet arrêté qui autorise des battues les lundis et les jeudis a été pris après la saison estivale, en concertation avec la société de chasse", a-t-on ajouté.

Source : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/09/08/01011-20090908FILWWW00503-des-battues-provoquent-l-ire-de-bardot.php

B R A VO! Brigitte pour votre courage à dénoncer ces pratiques scandaleuses ! : "La chasse et les chasseurs au musée"
Bruno ricard
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L'express : Exposition Brigitte Bardot...

Publié le par Ricard Bruno

Le plus  : Laissez vos commentaires en bas de l'article sur le site de l'express.
Bruno Ricard

MYTHE

Brigitte Bardot : 75 ans et une expo

À la fois sex-symbol intemporel et icône d'une époque, BB souffle sa soixante-quinzième bougie et inaugure "sa" toute première exposition. C'est à Boulogne-Billancourt, du 29 septembre au 31 janvier 2010.

Brigitte Bardot : 75 ans et une expo

"Ce qui comptait pour elle, ce n'était pas d'avoir du succès ou de devenir une grande actrice, mais que tout le monde soit toujours follement amoureux d'elle." Ainsi fut-il pour toute une génération. Et pour Roger Vadim, à qui l'on doit cette analyse. Il la découvre à 16 ans, l'épouse à 18, lui fait jouer Et Dieu créa la femme à 22. Bardot devenait BB. La suite ? Chacun la connaît, plus ou moins, mais forcément un peu. L'exposition organisée par la ville de Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine, est l'occasion de (re-)découvrir la naissance de ce mythe.

BB, c'est une carrière riche de 48 films et de plus de 80 chansons qui riment avec Nouvelle Vague et yéyés, pour devenir le fantasme des années 1950 et 1960. On pense à Godard, Louis Malle, Delville, on entend Delon, Jean-Louis Trintignant, on revoit à ses côtés Jeanne Moreau et Gérard Philipe. BB, c'est encore la Gainsbourg-mania avec Je t'aime moi non plus , Harley Davidson ou Bonnie and Clyde. C'est aussi le souvenir d'un Saint-Tropez qui n'existe plus, ce petit village de Provence aux plages abandonnées qui fleuraient bon les coquillages et crustacés... D'aucuns y mouillaient l'ancre de leurs yachts plaqué or, BB y nichait sa Fondation . Après s'être détournée des hommes et du septième art, Bardot s'en est allée à son unique amour : les animaux. Lutte pour la sauvegarde des bébés phoques, anti-chasse, anti-abattoirs, on ne compte plus les coups de gueule de l'ex-égérie devenue femme du troisième âge, sans fards ni botox mais à béquilles et pestant, hélas, contre les homos, les musulmans et tout ce qui dépasse d'un plafond décidément bien bas.

Il n'empêche. Bardot appartient désormais au rêve. Sérigraphiée par Andy Warhol, sculptée en Marianne pour orner le bureau de monsieur le maire, des documentaires, photos, publicités, s'organisent le long d'un parcours chronologique où des "alcôves thématiques" reconstituent les atmosphères des épisodes les plus fameux de son existence. L'espace Landowski se pare de BB, tous azimuts et jusqu'à fin janvier.


Exposition Brigitte Bardot, les années "insouciance" , du 29 septembre 2009 au 31 janvier 2010, au MA30-Espace Landowski à Boulogne-Billancourt. Horaires : Du mardi au dimanche de 11 h 00 à 18 h 00. Tarifs : de 8 à 11 euros.

Source : http://www.lepoint.fr/actualites-exposition/2009-09-08/mythe-brigitte-bardot-75-ans-et-une-expo/1039/0/375126
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Rares photos de Brigitte Bardot en Charlie Chaplin

Publié le par Ricard Bruno




Brigitte Bardot en Charlie Chaplin
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