Exposition Brigitte Bardot dans le "Figaro"
Figaro n°20 261 Cahier n°3 du 21 09 2009
Magnifique Interview de Brigitte Bardot sur deux pages, à ne manquer sous aucun prétexte!
Bruno Ricard
Brigitte Bardot, tout ou presque sur celle que Dieu créa, photographie, cinéma, fondation, action de protection animale, exposition, combat, etc.
Le magazine Studio Ciné Live nous présente son dernier hors-série présentant les légendes du cinéma, ces personnes, ces stars qui ont fait l’âge d’or du 7ème art…
20 portraits de stars, tel est le sommaire de ce hors-série, tiré de la rubrique Mythe Parade – qui fête ses 11 ans d’existence – de Studio Ciné Live.
20 étoiles, 20 personnalités, 20 « gueules » du cinéma. Elles ont fait la une de tant de magazines, tant d’affiches, tant d’émissions qui leur ont été consacrées. Des films qui sont
entrés dans le classement des plus grands de tous les temps. On vous les présente ici.
Marilyn Monroe, Paul Newman, Elizabeth Taylor, James Dean, Romy Schneider, Natalie Wood, Robert Redford, John Wayne, Sophia Loren, Marcello Mastroianni, Audrey Hepburn, Cary Grant, Lino Ventura, Jean Gabin, Greta Garbo, Marlon Brando, Brigitte Bardot, Charlie Chaplin, Humphrey Bogart, Fred Astaire.
Des étoiles, qui pour la plupart, se sont brûlées les ailes bien trop vite mais qui resteront à jamais gravées dans nos coeurs.
90 pages de biographies, filmographies et autres anecdotes succulentes qui vous fera traverser le temps et revenir au moment le plus fort du cinéma : celui du temps des légendes.
Et rien que pour cela, chapeau bas Studio Ciné Live : www.studiocinelive.com
Bruno Ricard(1/5)
MadameFigaro. – S’il vous fallait, aujourd’hui, à la veille de votre anniversaire, gratifier Brigitte Bardot d’un qualificatif particulier, quel serait-il ?
Brigitte Bardot. - « Révoltée ». Je suis une révoltée. Je suis toujours révoltée. Je suis révoltée contre les injustices permanentes qui règnent sur la terre, contre ces misères
humaines et animales que les dirigeants de notre pays ne parviennent pas à éradiquer.
Est-ce que, au moins, vous êtes heureuse ?
Comment voulez-vous l’être en sachant les horreurs qui se passent ! Je suis trop lucide pour être heureuse, bien trop lucide pour avoir jamais pu être heureuse. Parfois, un air de guitare me
rattrape, je trouve cela bien. Et je me sens bien. Mais cela ne dure pas. Il m’arrive, bien sûr, d’avoir des moments, des petits moments trop courts, de beauté et de rigolade, mais un grand
bonheur, le vrai bonheur, je ne l’ai jamais connu.
Vous avez quand même connu, récemment, un dernier grand bonheur…
Non.
Est-ce à dire que vous êtes habitée par des sentiments négatifs ?
Absolument pas. Bien au contraire. Je suis très occupée, et cela ne me laisse pas le temps de penser à des trucs négatifs. J’ai une force qui ne me quitte pas. C’est ma Fondation. Grâce à elle,
je me dis que j’ai fait et que je continue à faire quelque chose d’intelligent de ma vie, avec ma vie. Vous me voyez chez moi, patraque, avec mes cannes, mais je m’occupe – regardez la pile de
lettres et de dossiers sur ma table – à batailler pour faire en sorte que s’arrête la maltraitance à l’encontre des êtres vivants en général et des animaux en particulier.
C’est une occupation de chaque seconde ?
Et ce sera mon occupation jusqu’à mon dernier souffle. Et je me sers de mon nom pour me battre.
Elle a été l'idole de toute une génération et aujourd'hui ce sont les actrices de... la nouvelle génération qui ont tenu à lui rendre hommage. Qui n'a jamais rêvé de se glisser dans la peau de Brigitte Bardot dans ses grandes années ?
Dans le nouveau numéro de Madame Figaro qui sort demain, Christa Theret, Lolita Chammah, Sara Forestier ou encore Mélanie Thierry se sont prêtées à une séance de photo particulière censée reproduire une scène d'un film dans lequel jouait Brigitte Bardot. Et le résultat est magnifique. La jeune héroïne de LOL pense que B.B a permis aux actrices d'acquérir une "certaine liberté, dans la façon d'être et de parler". Quant à Mélanie Thierry qui la représente dans une scène du film En cas de malheur de Claude Autant-Lara dans lequel Brigitte Bardot partageait l'affiche avec le magnifique Jean Gabin, elle admire entre autre "ses choix de carrière".
Brigitte Bardot, à qui une exposition rendra hommage du 28 septembre au 31 janvier 2010, à Boulogne Billancourt, se livre à Henry-Jean Servat, le comissaire de l'exposition, dans les colonnes de Madame Figaro. Toujours aussi "révoltée" à 75 ans, elle s'exprime sur ses "années d'insouciance" avec l'honnêteté qu'on lui connaît : "J'ai été simplement ce que j'avais envie d'être. C'est-à-dire être moi, franche, claire, nette. (...) Je n'étais que naturelle et vraie. (...) Je n'ai jamais semblant. Je ne regrette rien."
De Laetitia Casta, qui l'incarne dans le biopic de Serge Gainsbourg, à Mélanie Thierry et Christa Theret, espérons que toutes les actrices qui tentent un temps soit peu de lui ressembler aient ce même tempérament signé... B.B.
Retrouvez l'intégralité des propos de Brigitte Bardot et les photos des autres actrices dès demain dans Madame Figaro.
Source : http://fr.news.yahoo.com/51/20090918/ten-quand-mlanie-thierry-et-christa-ther-0111c6b.html
*Stress, ennui et souffrance, voilà le quotidien des animaux en captivité
La place de l'animal sauvage n'est ni sur une piste,
ni dans un zoo ni en cage chez vous !
Laissons l'animal dans son habitat naturel !
Bruno Ricard *(extrait du site de la fondation Brigitte Bardot)
Depuis sa création, la FBB se bat contre la captivité des animaux. L’animal a le droit de vivre en liberté dans un habitat naturel adapté à ses besoins physiologiques.
LE CIRQUE
Enfermé les trois-quarts de sa vie dans une cage étroite, souvent brutalisé par les dresseurs, l'animal ne sort que pour exécuter des numéros contre nature. Bien que les gens du cirque
affirment haut et fort que leurs animaux sont heureux, on ne peut que constater la détresse dans laquelle se trouvent ces animaux qui adoptent rapidement des comportements pathologiques et
stéréotypés.
Parallèlement à son
travail d’enquête (la FBB se porte partie civile et fait retirer des animaux qui sont maintenus dans des conditions de vie lamentables), la Fondation sensibilise l’opinion publique sur la
réelle situation des animaux de cirque.
Ainsi en 2003, nous avons mené dans toute la France une grande campagne contre l'exploitation des animaux de cirque. VIVE LE CIRQUE SANS ANIMAUX !
Ce que vous pouvez faire :
N'emmenez pas vos enfants dans les cirques utilisant des animaux.
Préférez les cirques qui développent leur art en inventant de nouveaux numéros de jongleurs, de trapézistes et de clowns… Par ailleurs, vous pouvez signer notre pétition (lien) réclamant
l'interdiction progressive de l'utilisation des animaux sauvages dans les cirques, l'interdiction de la reproduction en captivité des animaux, le renforcement des contrôles et l'instauration
d'un plan de route obligatoire.
LES ZOOS
Il suffit de visiter la plupart des zoos français pour voir dans les yeux des animaux qui y sont enfermés la détresse et la résignation.
Des fauves qui "tournent" dans leurs cages, des gorilles inexpressifs et résignés, voilà ce que l'on peut constater dans ces lieux carcéraux.
Si les zoos se veulent éducatifs, ils ne font que reproduire de manière caricaturale le monde sauvage en exploitant des animaux qui n'ont rien à faire sous notre climat. Pis, certains, peu
scrupuleux, n'en prennent pas soin.
L'étroitesse des enclos, l'inadéquation des conditions de vie avec leurs besoins physiologiques (l'habitat naturel d'un ours ou d'un fauve est de plusieurs dizaines d'hectares…), sont autant de
facteurs qui participent au développement de comportements stéréotypés et pathologiques.
LA MODE DES " Nouveaux Animaux de Compagnie" (NAC)
Depuis une dizaine d'années, s'est développée en France la mode des nouveaux animaux de compagnie. Serpents, chiens de prairie, autant d'animaux sauvages qui nécessitent des soins spécifiques
et n'ont rien à faire chez des particuliers.
Ces animaux exotiques ont en effet des besoins physiologiques très spécifiques auxquels leurs acquéreurs ne peuvent répondre.
Ainsi, lorsqu'ils constatent que l'animal a souillé leur maison ou devient agressif, ils décident de l'abandonner, soit dans la nature (l'animal "domestiqué" ne survivra pas ou bien mettra en
péril l'écosystème français, comme ce fut le cas avec les tortues de Floride), soit à une association de protection animale débordée par le nombre de nouveaux arrivants. A noter que le furet
est considéré comme un NAC mais ce n'est pas un animal sauvage car issu d'un croisement volantaire entre différentes espèces(putois,fouine,vison).
Ce que vous pouvez faire :
N'achetez jamais un animal sauvage exotique (oiseau, reptile, mammifère…) ! Ne cédez pas à l'effet de mode actuel car aquérir ces animaux signifie cautionner la mort de milliers d'autres,
décédés lors de leur capture dans leur habitat naturel.
Par ailleurs, même les animaux nés en France requièrent des soins spécifiques et, pour certains, de grands espaces que vous ne pourrez jamais leur offrir…
Stress, ennui et souffrance, voilà le quotidien des animaux en captivité
La place de l'animal sauvage n'est ni sur une piste,
ni dans un zoo ni en cage chez vous !
Laissons l'animal dans son habitat naturel !
BB a 75 ans |
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A la fin de sa vie, Marlène Dietrich ne sortait plus qu’à la tombée du jour. Après qu’elle eut quitté les plateaux de cinéma, personne n’a plus vu la divine Greta Garbo, vivant recluse et fuyant les miroirs.
Brigitte Bardot, on la voit encore, plein champ. Vernir son icône ne l’intéresse pas. Elle existe, parle haut et clair quand elle a quelque chose à dire, avec des mots souvent très verts et parfois intolérants, et se montre si cela lui chante.
A chacune de ses apparitions, à chacun de ses anniversaires, BB quinquagénaire, BB septuagénaire, les gazettes s’agitent et dévoilent l’avancée des rides sur son visage, l’orage fou de ses cheveux gris et l’outrage du temps qui craquelle sans pitié sa chair autrefois si désirable. Elle s’en moque avec la même moue qu’elle avait quand on lui disait qu’elle était belle, admirable, irrésistible.
Mais pourquoi ne pas accepter un petit lifting, comme tant d’autres beautés flétries? «Jamais! Je suis un être vivant, j’aime gesticuler, bouger les mains. Les mains, on ne peut pas les lifter, pas les cacher. Elles trahiront toujours mon âge. Je vis très bien avec mes rides, elles m’appartiennent. J’en connais, des femmes liftées. Elles n’ont pas l’air plus jeunes, mais elles ont l’air plus ridicules.» Ou se faire opérer de cette double arthrose des hanches qui gagne du terrain et l’oblige à se déplacer avec des béquilles, à coups d’antidouleurs? «J’ai la trouille. Mon opération des hanches et mon traitement contre le cancer du sein m’ont suffi. Et nous, les femmes, devons apprendre à vivre avec notre âge.»
Affaire classée et qui ne fera qu’empirer. Alors il faut vieillir avec Brigitte Bardot et la regarder encore. Continuer à l’aimer ainsi, en BB du XXIe siècle. Sans que cette réalité d’aujourd’hui n’efface la danseuse de mambo d’Et Dieu créa la femme (1956), la sauvageonne couchée sur le ventre du Mépris (1963) ou l’énergique cowgirl des Pétroleuses (1971). Et aussi la fille au naturel hallucinant qui dansait sur les tables dans la rédaction de Paris Match, que les journalistes allaient faire rire au café du coin, puis qui s’endormait blottie dans un canapé. La petite sœur, la fiancée sans complexe d’une France un peu cul-bénit, qui s’effarouchait d’une peau laiteuse derrière un manteau clair ou d’une fesse sur une plage cannoise.
BB, au début, fut la chose de son premier mari, Roger Vadim, metteur en scène fou amoureux des femmes. Elle en sourit: «La Brigitte Bardot d’autrefois n’existait pas, elle portait un appareil dentaire et des lunettes. Vadim a transformé en cygne un vilain petit canard. Il a fait teindre mes cheveux, car je ne suis pas blonde au naturel. Il m’a forcée à porter des bikinis trop petits et il m’a fait poser.»
Suivirent plus de 80 chansons, des images de Harley Davidson et de Sous le soleil exactement, une langueur, une fraîcheur qui collait à son époque. Et 48 films jusqu’à ce qu’elle plaque le cinéma d’un coup, en 1973. «Je m’en souviens bien. Je tournais dans le Périgord L’histoire très bonne et très joyeuse de Colinot Trousse-Chemise. Entre deux scènes, je me suis vue, passant devant une glace, chapeautée d’un hennin et costumée en châtelaine moyenâgeuse. Je me suis trouvée tellement cruche. Le cinéma me gonflait depuis longtemps déjà et, en une seconde, j’ai décidé d’arrêter. J’ai fini le film, mais j’ai dit à mon agent que je ne voulais plus jamais faire de cinéma et que je ne voulais plus jamais lire un scénario.»
Elle l’a pris comme une libération, elle n’était pas Signoret ou Deneuve. A son avis, cette décision a sauvé sa peau. «J’ai réalisé, au long des jours qui suivirent la mort de Romy (ndlr: l’actrice Romy Schneider, décédée en 1982), qu’en arrêtant le cinéma, j’avais préservé ma vie. Si je suis là, aujourd’hui, c’est que j’ai su quitter le cinéma à temps et prendre du recul.»
Bardot, c’est aussi l’amour. Les hommes qui passent. Comptabilisons? «Si je calcule, j’ai eu 17 hommes, dont mes quatre mariages.» Le premier époux fut décisif: elle a 15 ans quand elle rencontre Vadim, lui 19. Ils attendent impatiemment sa majorité pour se marier, en 1952. Perturbés par l’idolâtrie soudaine vouée à BB, ils divorcent en 1957. Ils resteront amis jusqu’à la mort de Vadim, en 2000.
Puis Jacques Charrier, jeune acteur que BB impose dans Babette s’en va-t-en guerre. Ils se marient à la fin du tournage, divorcent en 1963. La garde de leur enfant échoit à Charrier, qui quitte le cinéma en 1970. La relation se détériore jusqu’à la brouille finale: il intente un procès à Bardot après la parution de sa biographie.
Et le millionnaire allemand Gunther Sachs, rencontré en 1966. Follement épris et chevaleresque à souhait, il fait déverser cent douzaines de roses par hélicoptère sur sa propriété de la Madrague. Ils se marient à Las Vegas, en huit minutes. Se quittent tout aussi vite et divorcent en 1969. Pour célébrer les dix ans de leur séparation, il lui offre un immense diamant.
Et celui d’aujourd’hui, moins glamour: Bernard d’Ormale. Rencontré en juin 1992, épousé en août. Proche de Jean-Marie Le Pen, sympathisant des idées d’extrême droite, cet industriel a travaillé dans le bureau du Front national de Nice. Il soutient ardemment son épouse dans son combat pour les animaux. «Il sera mon mari pour le reste de ma vie», jure-t-elle.
D’Ormale, aux antipodes de Serge Gainsbourg: en octobre 1967, leur liaison est aussi brève qu’intense. Dans une fièvre amoureuse et créatrice, il lui écrit huit chansons mythiques, dont Harley Davidson et Comic Strip, et fait exploser sa carrière musicale. «Bardot est la Rolls de ma vie. Cette fille m’a marqué au fer rouge», écrira-t-il.
Elle a un seul enfant, Nicolas, fils de Jacques Charrier, né en 1960 après une grossesse de cauchemar. «Les deux premiers mois, j’ai pensé avorter. Mes parents m’en ont empêchée. Puis je suis restée enfermée deux mois au septième étage, chez moi, rue Paul-Doumer, cernée par 200 journalistes qui planquaient. Les volets fermés, avec mon gros ventre, j’ai tourné en rond sous la menace de téléobjectifs sortant de toutes les chambres de bonne, louées depuis des semaines. » Il en est resté des traces profondes, elle n’a jamais été une bonne mère. «Je n’ai jamais ressenti le moindre sentiment maternel. Après la naissance, je suis devenue dépressive. J’ai même tenté de me suicider.»
Elle ne voit plus ce fils, qui a épousé une fille de diplomate et vit en Norvège. Ne connaît même pas ses deux petites-filles, âgées de 17 et 21 ans. Dit le prendre avec indifférence. «Les liens du sang ne m’intéressent pas.»
Il reste les animaux, fidèles, et pour lesquels elle a tout vendu en 1986 pour créer sa fondation. Déjà dans les années 80, les visiteurs de sa maison tombaient sur ses vingt chats, ses huit chiens, son âne. Les bêtes lui ont donné une raison de continuer à vivre. Elle s’est battue pour eux. Avec des grandes joies, comme celle d’avoir gagné cette année une bataille de trente-deux ans pour empêcher la chasse aux phoques. Avec quelques dérives ignobles comme quand elle est condamnée pour la cinquième fois en onze ans pour «incitation à la haine raciale» à la suite de propos sur les musulmans. Au sujet de la fête de l’Aïd el-Kebir, elle a écrit: «Il y en a marre d’être menés par le bout du nez par toute cette population qui nous détruit, détruit notre pays en imposant ses actes.»
Oui, vieillir avec BB, bon an mal an.