Dans l’Eure, la Fondation Brigitte-Bardot mise sur l’adoption des animaux en ligne
Le refuge de la Mare-Auzou de Saint-Aubin-le-Guichard n'ouvrira pas au public, c'est donc en ligne (dans un premier temps) qu'il faudra chercher son bonheur.
« Nous ne voulons pas risquer qu’un animal soit adopté pour permettre au maître d’aller se promener ! » La Fondation Brigitte-Bardot est plus vigilante encore en cette période de crise.
L’association qui recueille les animaux maltraités ou abandonnés dans son refuge de la Mare-Auzou à Saint-Aubin-le-Guichard (près de Bernay, dans l’Eure) ne compte pas assouplir son protocole d’adoption, mis en place pour s’assurer que les animaux adoptés continuent une vie dans des conditions optimales.
« Il est hors de question que nos petits protégés, qui ont connu l’abandon ou la maltraitance, y soient de nouveau confrontés », argumente Bruno Jacquelin, responsable communication. « Habituellement, nous diligentons une enquête à l’aide d’un formulaire. Il y a même une visite après adoption. Nous étudions la possibilité d’adapter ce dispositif. »
L’accent est mis sur le bien-être animal, pas question donc d’accélérer les procédures pour désengorger les refuges déjà saturés.
Malgré la pression, la fondation n’organise pas de portes ouvertes ni à la Mare-Auzou ni ailleurs. « Rester ouvert au public nécessiterait du personnel en plus pour l’accueillir, nous ne le souhaitons pas pour notre cas », indique-t-elle.
C’est donc en ligne qu’il faudra chercher son bonheur. Justement, le site fondationbrigittebardot.fr met à disposition un pavé adoption qui propose toutes les catégories. Mâles, femelles, âges… Au compteur : 302 chiens et 391 chats qui attendent un foyer. Toutes les photos sont disponibles, reste à prendre rendez-vous, pour les candidats qui ont craqué pour un compagnon à quatre pattes.
"Les préparations et distributions des repas des animaux sont faites par alternance en fonction de la zone géographique où ils se situent. Les équipes ne se croisent pas, leurs outils de travail et de sécurité (talkies-walkies) sont désinfectés chaque jour et remis individuellement par un responsable Covid nommé dans chaque refuge. Les horaires des équipes de nettoyage ont été aussi modifiés afin d’éviter tout croisement. Les repas des animaux (avec beaucoup de régimes spécifiques pour nos petits protégés) sont préparés dans la cuisine par des salariés qui se relaient. "
Y a-t-il une hausse des abandons ? Pour l’heure, difficile de quantifier. « Nous avons déjà dû prendre en charge des animaux de personnes malades, hospitalisées ou malheureusement décédées et aussi ceux de personnes incarcérées », relate Bruno Jacquelin.
Pour éviter un afflux trop important, les responsables en appellent à l’entraide « entre famille, voisins, amis et collègues pour trouver des solutions de garde, provisoires ou pérennes. »
La fondation redoute surtout les abandons liés à une crainte de contamination. « Nous ne cessons de diffuser le message : les animaux ne peuvent pas contaminer les humains. »