Oise. Brigitte Bardot s'indigne de l'abattage de 3.000 renards dans une lettre ouverte
Ce mercredi, la Fondation Brigitte Bardot a adressé une lettre ouverte à la préfète de l'Oise. La présidente se dit "scandalisée" par l'arrêté prévoyant l'abattage de 3000 renards.
Brigitte Bardot se dit « scandalisée » par l’arrêté publié par la préfecture de l’Oise, dans une lettre ouverte publiée mercredi 18 août 2021. (Illustration
« Cet arrêté est une honte » lâche Brigitte Bardot. Ce mercredi 18 août 2021, la Fondation partage un courrier à l’attention de Corinne Orzechowski, lui demandant de faire marche arrière.
Une semaine plus tôt, la préfète lançait une consultation publique pour l’abattage de 3.000 renards dans le département, d’ici mars 2021. Si cette dernière avait déjà fait réagir les associations et les citoyens – qui s’expriment dans une pétition à plus de 40.000 signatures, c’est au tour de Brigitte Bardot de prendre la défense des bêtes.
« La pression des chasseurs »
« Ces animaux sont une richesse pour la biodiversité et de précieux alliés pour les agriculteurs, écrit Brigitte Bardot, votre arrêté assassin n’est qu’une soumission au lobby de la chasse. »
Pour la préfecture, si l’abattage de ces 3.000 animaux permettrait de réguler leur population et de réduire le risque sanitaire qu’ils représentent pour l’homme et les autres espèces domestiques, la présidente de la Fondation parle d’arguments « ridicules ».
« La Terre ne connaît qu’une espèce nuisible et destructrice, c’est la nôtre ! Le renard doit être protégé et non exterminé car il assure un équilibre naturel » défend Brigitte Bardot, avant de conclure : « j’ose croire que vous ferez preuve de bon sens et que vous déchirerez votre arrêté imbécile. »
Une polémique estivale
Cette nouvelle prise de position ravive la polémique entre la préfecture de l’Oise et les associations de défense des animaux.
La semaine passée, alors que la préfecture lançait sa consultation publique, l’association Agir pour le vivant et les espèces sauvages (AVES) relevait qu’un premier arrêté avait été publié le 23 juillet dernier. Mais ce dernier était simplement affiché en mairie, sans consultation publique – ce qui est obligatoire. Il concernait huit secteurs de l’Oise, pour l’abattage de 1.370 animaux. Cette première version de l’arrêté a donc été retirée puis réécrite.