Londres. Harry Compton, un jeune homme charmant est amoureux de la jolie Penelope Lightfeather. Alors que celle-ci déjeune dans un restaurant, il y provoque un petit incident qui le met en retard à son bureau et conduit à son licenciement. Il se rend alors chez Bagda, un ami restaurateur, comme lui d'origine russe, et agent des services secrets soviétiques. Bagda lui confie une mission délicate : le vol d'un document ultra-secret chez Sir Réginald Dumfrey ...
Le scénariste parisien Paul et son épouse Camille rejoignent le réalisateurFritz Langen tournage pour le compte du producteur de cinéma américain Jeremy Prokosch, sur le plateau du filmUlysse(une adaptation de l’Odyssée) en chantier à lavilla MalaparteàCaprienItalie.
Il est proposé à Paul Javal de reprendre et de terminer le scénario du film, ce qu'il accepte, pour des raisons économiques. Durant le séjour, Paul Javal laisse le riche producteur seul avec Camille et encourage celle-ci à demeurer avec lui, alors qu'elle, intimidée, insiste pour rester auprès de Paul. Camille pense que son mari la laisse à la merci de Prokosch par faiblesse et pour ne pas froisser ce nouvel employeur. De là naissent des malentendus, la déchirure, lemépris, et la désagrégation du couple.
Le tournage débute ledans les studios deCinecittààRomepuis dans lavilla Malaparteà l'est deCapri, et dure 32 jours,« ce qui est supérieur aux habitudes godardiennes mais exceptionnellement modeste pour une production de cette envergure ».
La première version du film présentée enn'a pas du tout plu aux producteurs Carlo Ponti et Joe Levine ; en effet, la présence deBrigitte Bardotétant un atout majeur pour la production américaine, il était dès lors incompréhensible et inacceptable que le montage définitif de Godard ne comprît pas de scènes de nu de l'actrice française. Les producteurs exigent ainsi des scènes supplémentaires au début du film et au milieu, montrant Bardot et Piccoli faisant l'amour, puis vers la fin, entre Bardot et Palance.
« Ça a été un drame parce que Jean-Luc a été obligé de retourner un certain nombre de plans pour que les Américains finissent de payer le dernier versement et c'estAlain Leventqui les a tournés parce que moi j'étais sur un autre film à ce moment-là. Cela s'est passé complètement à la fin, c'est-à-dire qu'on avait fait l'étalonnage du film. On avait envoyé le film àSam Levineet ensuite il a dit : “Non, non, ça ne va pas, je veux voir le cul de Bardot”. »
Godard détourne la commande par le tournage ende la plus célèbre séquence du film (« Tu les aimes, mes fesses... Mes seins... Mes pieds... ? ») en masquant le corps de l'actrice par des filtres colorés (rouge, blanc et bleu,couleurs primairesqui reviendront sans cesse)5.
« Le véritableEt Dieu… créa la femme, c'estGodardqui l'a tourné, et cela s'appelleLe Mépris. Je ne cherche pas à démêler — et peu m'importe — si Godard a respecté ou non le roman deMoravia, ou siLoseyeût fabriqué un film plus moravien que Godard.Le Méprisque nous voyons, c'est du pur Godard, et, je m'empresse de le dire, de l'excellent Godard. Le prétexte, l'objet du film, plus que le roman italien, c'estBB. Ce queVadima imaginé dans son premier film, mais n'a plus été capable de réaliser, ce queLouis Mallea raté dansVie privée, Godard l'a réussi.Le Méprisest le film de Bardot, parce qu'il est le film de la femme telle que Godard la conçoit et telle que Bardot l'incarne. Si le phénomène Bardot doit représenter plus tard quelque chose dans l'histoire du cinéma, au même titre queGarboouDietrich, c'est dansLe Méprisqu'on le trouvera. Je ne sais dans quelles conditions le tournage a eu lieu ni si Bardot et Godard se sont bien entendus. Le résultat est là : il y a rarement eu entente aussi profonde (consciente ou non — consciente, je suppose, chez Godard) entre une actrice et son metteur en scène. »
Box-office
En dix semaines d'exploitation,Le Méprisreçoit un total de 235 000 spectateurs dans les salles françaises, se classant septième au box-office des films français de 1963, ce qui est un succès pour un film de Godard mais un échec commercial pour un film ayant en tête d'affiche Bardot pour laquelle le cachet atteint 250 millions de francs. Aux États-Unis, il bénéficie de ressorties régulières, notamment en1997(528 428 $de recettes cumulées) et en2008(153 141 $).
Enépigraphedu film, Jean-Luc Godard attribue àAndré Bazinla citation suivante :« Le cinéma substitue à notre regard un monde qui s'accorde à nos désirs. »Cette citation vient en fait d'un article deMichel Mourletintitulé « Sur un art ignoré » paru dans lesCahiers du cinémaen 1959.
La citation exacte est :« Le cinéma est un regard qui se substitue au nôtre pour nous donner un monde accordé à nos désirs. »
Contrairement à une idée couramment répandue, ce n'est pasJean-Luc Godardqui dit le générique envoix offau début du film.
Le film comprend des dialogues en français, anglais, italien et allemand.
Georges Deleruesigne ici une de ses partitions les plus connues, citée ou reprise dans plusieurs autres films, notammentCasinodeMartin Scorsese.
Pour l'Italie, la bande originale, totalement différente, est interprétée parPiero Piccioni, un des plus grands jazzmen italiens.
Lors de sa sortie,Le Méprisétait interdit aux moins de dix-huit ans.
La version duMéprisdiffusée surArtele, à 20h 50, omet une phrase importante du film. Lors de la séquence du visionnage des rushs (à 12 minutes 47 secondes),Fritz Lang, dans son propre rôle, s'adressant àJack Palance, dans celui du producteur, dit :« Jerry, don't forget. The gods have not created men. Man has created gods. »La traduction française, telle qu'elle est prononcée envoix offparGiorgia Moll, dans le rôle de Francesca l’assistante du producteur, alors que le plan fixe d'un buste en bronze d'Homèreest à l'image, a tout simplement été supprimée :« Ce n'est pas les dieux qui ont créé les hommes, mais les hommes qui ont créé les dieux. »Dans ce nouveau montage, ne subsistent de ces quelques secondes duplanfixe de la statue d'Homère, sur fond d'un ciel bleu, que les paroles prononcées juste avant celles de Francesca parMichel Piccoli(dans le rôle de Paul, le scénariste du film) :« Tiens, Homère. »
Initialement les deux rôles principaux étaient proposésàFrank SinatraetKim Novak. Suite au désistement de Sinatra, l’un des producteurs duLe Mépris, l’ItalienCarlo Ponti, proposa alors à la placeMarcello MastroiannietSophia Loren– qui était son épouse. Godard etGeorges de Beauregard, le producteur français du film retiennent finalement Michel Piccoli et Brigitte Bardot.
Le manuscrit du scénario
Le, le manuscrit autographe du scénario du film est vendu aux enchères au prix de 144 300 €. Il est acquis par la sociétéAristophil17et présenté auMusée des lettres et manuscritsà Paris18.
En, à l'occasion des cinquante ans de la sortie du film, lesÉditions des Saints Pèrespublient la reproduction de ce manuscrit à seulement 1 000 exemplaires. On y découvre une écriture enfantine, à l'encre bleue, portant peu de ratures.
Brigitte Bardot voue sa vie aux animaux si mal traités par les humains, que dire sur cet engagement hors normes envers les plus faibles, rien sauf un "énorme" coup de chapeau à cette femme d'exception, elle crée sa fondation éponyme, sauve par milliers des animaux sur toute la planète, ses équipes font un travail de dingue, les salariés ne rechignent pas à la tache dès lors qu'il faut secourir les plus faibles ils sont totalement investis, les bénévoles se dévouent corps et âme...
Simplement pour dire que je suis très fier de faire partie de ce bras armé de la protection animale.
Bruno Ricard
En haut, le refuge de Bazoches. Brigitte Bardot a créé sa fondation en 1986. Aujourd’hui, son association est appelée sur tous les fronts, dans des dizaines de paysFondation Brigitte Bardot
L’association créée il y a trente-quatre ans par Brigitte Bardot s’est démultipliée en trois centres qui hébergent au total quelque 6 000 animaux traumatisés, des félins, des bovins, des exotiques... Malgré les alertes, les horreurs persistent. Dans toute la France, les employés s’épuisent à tenter de sauver ces pauvres bêtes. Il y a maintenant de « nouveaux animaux de compagnie » et d’autres sadismes. A se demander qui sont les sauvages...
«Nous avons un superbe matou à vous donner. » Un chat ! Un de plus. Comme si les trois refuges de la Fondation Brigitte Bardot (FBB) en manquaient. Le généreux donateur dit vouloir s’en séparer parce que... Pourquoi au fait ? Ah oui : le fâcheux « fait ses griffes sur le canapé » ! Respirer un bon coup, réfréner son envie de hurler dans le combiné ses quatre vérités à l’irresponsable qui se débarrasse, pardon fait un don, de son animal.
A peine raccroché, le téléphone vrille à nouveau. Et pour des causes qui donnent envie de se mettre en quatre. Une dame, voisine d’un monsieur âgé qui vient d’être transporté dans un hôpital parisien, informe qu’une minette de 6 ans est restée orpheline. Elle la nourrit bien sûr, mais ce n’est pas l’idéal. Puis c’est un jeune homme, qui ne sait que faire du chien de ses parents décédés la semaine passée dans un accident de la circulation. Ensuite, c’est une trentenaire cancéreuse qui aimerait savoir si l’on peut recueillir son siamois de 9 ans pendant son hospitalisation, et après... dans le pire des cas. Enfin, c’est le responsable d’un centre d’hébergement qui appelle pour un SDF, trop bronchiteux pour rester dehors, mais qui ne peut y être admis avec ses chiens... Tout ce petit monde à quatre pattes, choyé jusqu’alors, va se retrouver avec d’autres orphelins, dépaysé forcément, mais nourri, protégé, dans un environnement respectueux.
D’aucuns diront même luxueux. Prenons Bazoches-sur-Guyonne, dans les Yvelines, le refuge le plus proche de Paris. Dans ce qui fut la propriété de Brigitte Bardot – un coup de cœur acquis en 1960, cédé à la fondation en 2006 –, le moindre recoin a des airs de paradis. Chatteries chauffées et spacieuses, allées et pelouses de promenade pour se dégourdir les pattes, plans d’eau, infirmerie, arbres à chats, distractions pour les chiens, personnel aux petits soins. Le 5 octobre dernier, amis des animaux, journalistes, célébrités – Arielle Dombasle, Aymeric Caron, Raphaël Mezrahi, Dave, Yann Arthus-Bertrand, ou encore Max Guazzini qui vient d’offrir sa centaine de disques d’or au profit de la fondation – étaient invités à découvrir ces nouvelles installations. Tous étaient chargés de faire savoir que le refuge est désormais ouvert chaque samedi au public Un dispositif voulu par Ghyslaine Calmels-Bock, directrice générale de la fondation, pour faciliter l’adoption. Ce n’est pas parce qu’ils sont bien traités que les 200 félins et autres animaux de Bazoches n’ont pas besoin d’une famille. Il y a des chats qui attendent, on le sent bien, une maison rien qu’à eux. Parce qu’un chat préférera toujours partager votre quotidien d’humain, « dédaignant à votre profit la compagnie des siens », selon les mots de Théophile Gautier.
La directrice délaisse deux secondes le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education, Gabriel Attal, pour venir nous glisser deux mots : « Dites-le bien qu’on a besoin de caresseurs ! » On va le dire, promis. Oyez, oyez bonnes gens, si le cœur vous en dit et si vos pas vous conduisent vers Bazoches-sur-Guyonne, ou vers la Mare Auzou, le premier refuge de la fondation près de Bernay dans l’Eure – refuge qualifié de « quatre étoiles » par la Cour des comptes – ou vers le petit dernier, Montpon-Ménestérol, en Dordogne, sachez qu’il y a de la tendresse à distribuer et à recevoir. Les employés de la fondation ne l’oublient pas ; il faut les voir, tee-shirts et pantalons bleus siglés, entre deux remplissages d’écuelles de croquettes, brosser l’un, gratter le cou de l’autre, mais ils ne sont pas Shiva. Les humains s’enthousiasment pour un nouveau jouet et le jettent une fois lassés.
Les bénévoles sont plus que bienvenus. Hormis la centaine de salariés, la FBB a toujours compté sur ces 600 anonymes qui sont ses yeux et ses oreilles. C’est eux, dans un premier temps, qui vont vérifier chez l’habitant telle ou telle maltraitance signalée et la font remonter au siège, rue Vineuse à Paris (XVIe). Un labrador laissé grelottant des jours et des nuits entières sur un balcon, un cheval dont on ne voit plus que les os, quatre chats qui miaulent à la mort, enfermés dans un appartement qui lui vaut d’être appelée sans cesse en recours. Pour tout et parfois pour l’impensable. Il y a des jours pires que d’autres. Il n’y a pas que les animaux traumatisés qui ont du mal à regarder les humains dans les yeux, il y a aussi les animaliers de la FBB, à force de réparer l’innommable. Comment oublier par exemple, la semaine dernière, ce cas de zoophilie dénoncé et filmé par le voisinage ?
A Chartres, récemment, on a recueilli 250 chats enfermés dans un pavillon !
Plus que les appels individuels au standard, c’est généralement la police et la justice qui demandent l’aide de la fondation. Un avis d’expulsion, des chats à prendre en charge ? Hop, les voitures de la FBB partent. « Il n’y a pas longtemps encore, on est arrivés avec une dizaine de cages chez un particulier, se souvient Isabelle, l’une des coursières itinérantes. Une odeur épouvantable nous a cueillis dès l’entrée. A l’intérieur du studio, des montagnes de déchets du sol au plafond, et une trentaine de chats qui survivaient à côté de congénères morts. Il a fallu chercher de nouvelles cages, épucer chaque félin avant de les accueillir à Bazoches... » Le locataire atteint du syndrome de Diogène était un récidiviste. Il y a les dérangés du bulbe, mais aussi les cœurs d’artichaut. « On a pitié d’un chat ou d’un chien errant, on l’emmène chez soi, on le nourrit, nous confirme Ghyslaine Calmels-Bock. On en recueille un autre, un autre encore. Ce petit monde se reproduit allègrement et voilà comment des gens qui les aiment ou croient les aimer perdent peu à peu pied. A Chartres, récemment, on a recueilli 250 chats enfermés dans un pavillon ! »
Irresponsabilité humaine. La loi limite la possession de chiens à 9 par habitation mais ne dit rien pour les chats. Et s’il n’y avait que les toutous et les minous. Mais les « jouets » qu’on dédaigne, il y en a plein les refuges. « Je sais, vous n’allez pas être content, souffle un trentenaire au téléphone, mais on m’a offert deux cochons nains, Roméo et Juliette, pour mon enterrement de vie de célibataire. Je ne sais pas quoi en faire. » Tiens donc. Même scénario avec les Nac, si improprement appelés « nouveaux animaux de compagnie » alors qu’ils n’ont rien à faire dans un appartement. « On recueillait deux ou trois furets il y a trois ans, maintenant on en a des dizaines », atteste Emmanuelle, la responsable du refuge de la Mare Auzou. Oui, un furet, ça peut mordre et émettre des odeurs pas toujours fleuries. Il fallait y penser avant. Cette phrase, on ne l’a jamais entendue prononcer à la FBB. Pas le temps de récriminer ou de soupirer. Trop à faire. Sur tellement de fronts. En déposant les statuts de sa fondation, en 1986, Brigitte Bardot aurait-elle pu imaginer, elle qui pensait surtout alerter les responsables politiques de la planète, qu’un jour elle en viendrait à recueillir des quantités d’animaux, dont plus de 2 000 moutons, près de 1 000 bovins, plus de 900 équidés, pas loin de 600 chèvres et près de 220 cochons ? Une arche de Noé qu’il faut bien dispatcher un peu partout, les trois refuges n’y suffisant pas. Ce qui signifie recourir à des pensions privées – une vingtaine dûment choisies et rémunérées par la FBB.
Lorsqu’un éleveur se suicide ou sombre en dépression, les autorités sont bien contentes de trouver la fondation pour s’occuper des vaches
Quand, chaque année, le jour de l’Aïd el-Kébir, ses salariés, en présence de forces de police conséquentes, déboulent dans les abattoirs clandestins, ce n’est pas pour sauver deux moutons : des centaines échappent au massacre. Même chose pour le cheptel bovin. Lorsqu’un éleveur se suicide ou sombre en dépression, les autorités sont bien contentes de trouver la fondation pour s’occuper des vaches. « Au début, note Romy Turpin, responsable juridique, nous allions au secours des chiens et chats, et puis, un jour, les services véto nous ont appelés parce qu’ils venaient de saisir plus de 2 000 vaches affamées, et nous avons accepté d’en prendre 200... Nous avons dû nous adapter. Même chose pour les poulets et les lapins quand on nous a signalé qu’on les livrait vivants pour nourrir des pitbulls... » La suite : des enclos spécifiques, des pourparlers avec des pensions, des formations régulières pour savoir comment appréhender un cheval maltraité ou transporter des daims blessés. « Nous sommes toujours en mouvement. » Résultat, les vétérinaires viennent, intéressés, voir les vaches de la fondation. « Comme nous ne recourons jamais à l’euthanasie, sauf en cas de souffrance intolérable, poursuit Romy, chez nous un bovin peut vivre vingt ans et plus, alors ils découvrent les pathologies des vaches vieillissantes ! Même chose pour les cochons. » Chacune, chacun a un nom. De Patte Folle à Pelochon, de Willy le Borgne à Mitsy : chat, chien, poule, bouc, poney... tous jouent leur partition au royaume des rescapés. Heureux, malgré tout. Il y a tellement pire.
Nous ne valons guère mieux que ceux qui confinent des ours dans des cages à l’autre bout de l’Europe
Depuis son bureau ou dans les couloirs de l’Assemblée nationale ou des ministères, Christophe Marie, porte-parole de la fondation, plaide le sort de congénères moins chanceux. Les poussins broyés : « Je pense qu’on va y arriver » ; les oies au foie hépatique : « Là, ça va être plus dur, de vieilles résistances » ; les animaux sauvages exploités dans les cirques : « Nous avons prévu des sanctuaires pour les accueillir, dans le Limousin et au Portugal, où se trouvent déjà des éléphants » ; les élevages d’animaux pour leur fourrure : « La France n’en a plus que cinq au lieu du double il y a une décennie. Mais les Pays-Bas, pour qui c’est une vraie activité économique, viennent de s’engager à fermer leurs 150 élevages en dix ans » ; le scandale des animaleries de quartier qui favorisent l’achat impulsif d’animaux mal sevrés, sources de problèmes plus tard, et donc d’abandon : « D’autres pays européens les ont interdites. Il serait temps que la France prenne des dispositions courageuses. Même chose à l’égard des réseaux sociaux, parce que maintenant la mode, c’est de filmer un animal qu’on jette contre un mur ou qu’on traîne derrière une voiture ! » On pourrait parler aussi de nos élevages de lapins dans des conditions indignes, preuve que nous ne valons guère mieux que ceux qui confinent des ours dans des cages à l’autre bout de l’Europe...
Dans les bureaux de la fondation, alors qu’Oscar, l’un des 26 matous privilégiés qui partagent la vie des salariés, ronronne sur la photocopieuse, les bipèdes, eux, travaillent. Les uns chiffrent le coût des pensions de chaque vache, cheval ou cochon pour savoir combien on peut en accueillir jusqu’à leur mort, les autres s’occupent de gérer les legs de donateurs décédés – plus de 100 par an –, allant jusqu’à organiser leurs obsèques tant la solitude n’est pas qu’une expérience animale. Des contentieux de maltraitance sont passés au crible : 160 actions en justice par an. Les dossiers de sauvetages d’animaux sont suivis jour après jour, des éléphants de Thaïlande aux chiens de Chine. Présente dans soixante-dix pays, la fondation finance aussi la stérilisation des chats et des chiens. Et chez nous ? La FBB aide les maître nécessiteux qui ne peuvent pas payer l’opération. Une goutte d’eau. Elle souhaiterait que le gouvernement et les services vétérinaires procèdent à de vastes campagnes de stérilisation des chats errants.
Education, responsabilisation, lois plus contraignantes : encore beaucoup à espérer, beaucoup à défendre, rien qu’au niveau européen, et le Brexit avec l’absence des députés britanniques, plus évolués sur ces questions, ne va rien arranger. De quoi avoir un petit coup de mou, non ? « Non, modère Christophe Marie, parce qu’on constate des avancées, des prises de conscience. Les dernières dénonciations d’abus dans les abattages y ont sans doute contribué. Il faut croire que les mentalités sont prêtes. Les vidéos chocs diffusées autrefois par Brigitte Bardot datent de trente ou quarante ans... Brigitte, elle, vous répondrait peut-être l’inverse, écœurée par toutes ces cruautés, impatiente que les choses progressent... Mais cette fureur, cette façon de s’insurger lui ont toujours servi de moteur. » Un sacré moteur. Trente ans qu’il vrombit. Notre « Pétroleuse » préférée peut être fière du chemin parcouru.
Le, à 17 heures, l’équipe du filmLe Méprisarrive àCapripour tourner les scènes extérieures. L’arrivée, sur l’île, deBrigitte Bardot, la « fille la plus photographiée du monde » (sic) et de son metteur en scèneJean-Luc Godard, l’un des principaux porte-drapeaux de laNouvelle Vague, s’accompagne d’une horde depaparazziqui les piste depuisRome. Les rochers qui surplombent lavilla Malaparte, lieu du tournage, sont truffés de photographes bardés de leur attirail, notamment de leurs monstrueuxtéléobjectifsde l’époque (300 mm) permettant d’obtenir, à 50 mètres, le cliché en pied d’un personnage. Ils mitraillent Bardot sans relâche, en bikini, caressant un chien, jouant ou rigolant avecPiccolijusqu’à ce qu’elle les aperçoive, ce qui ne la fait plus du tout rire. Elle se drape alors dans un peignoir et dans sa dignité. Godard essaie de négocier, avec l’intervention descarabinieri, le départ des paparazzi, en vain. La querelle se poursuit durant tout le tournage allant même jusqu’à un accrochage entre trois paparazzi et l'entourage de Bardot à la sortie d’un restaurant.Michel Piccoli,Jean Lescotet Davide Tonelli commentent ces affrontements qui engendrèrent ce document historique.
Point de vue de la critique
Bernard Genin :« Mai1963, àCapri,Jean-Luc Godardcommence le tournage duMéprisdont la vedette estBrigitte Bardot. Nous sommes en pleine « bardolâtrie » et, bien que située sur un rocher entouré par la mer, lavilla Malaparte, où travaille l’équipe, est cernée par les paparazzi. Le terme est né trois ans plus tôt dansLa Dolce Vita, oùFelliniappelait « paparazzo » un photographe trop indiscret.Jacques Rozier, à qui on avait demandé un reportage sur la rencontre Bardot-Godard, eut l’idée d’appliquer aux paparazzi leurs propres méthodes. D’où ce passionnant document sur les coulisses d’un film devenu mythique. Et surtout, sur la naissance d’une profession nouvelle, plus proche de celle de charognard que du journalisme… »
Si l'on connait tous l'iconique BB, on se souvient moins de sa soeur, Mijanou Bardot, qui a pourtant elle aussi enflammé les plateaux de cinéma dans les années 1960. On vous en dit plus sur cette ancienne comédienne reconvertie.
Depuis le début du confinement, les contacts avec autrui sont très limités. Et pour ceux qui n'ont ni Internet ni téléphone, c'est un réel parcours du combattant ! Brigitte Bardot, qui vit depuis un mois en complète autarcie dans l'une de ses maisons de Saint-Tropez,s'est livrée sur le sujet dimanche 12 avril 2020 dans leJournal du Dimanche."Je ne comprends pas pourquoi La Poste s’est mise quasiment à l’arrêt,a-t-elle déclaré. "Je ne reçois plus que quatre lettres, trois fois par semaine." Un coup dur pour l'actrice qui n'a pas d'autre moyen pour communiquer avec son fils vivant en Norvège, ni avec sa soeur, expatriée à Los Angeles.
Très viteMarie-Jeanne Bardotmet fin à sa carrière d'actrice
Très jeune,Marie-Jeanne Bardot, dite Mijanou, a, comme sa grande soeur, été attirée par le cinéma.En 1938, alors qu'elle était âgée de 18 ans à peine, elle fait ses débuts dans le film de Ralph Habib,Club des femmes.Elle y campe le rôle de Micheline, au côté d'un Jean-Louis Trintignant qui joue déjà les grands séducteurs. Mijanou enchaîne ensuite les rôles, travaillant avec de grandes figures de la Nouvelle Vague.Le rôle le plus marquant de sa carrière restera celui de Carole, dans le film d'Eric Rohmer,La collectionneuse.Un tournage que la jeune femme n'est pas près d'oublier ! En effet,c'est là qu'elle y a rencontré son mari, le comédien Patrick Bauchau.Ensemble, ils ont eu une fille, Camille.
Longtemps abonné aux seconds rôles, Patrick Bauchau s'est fait connaître du grand public grâce à la série américaineLe Caméléon, diffusée surM6dans la fin des années 1990. En 1970, Mijanou Bardot tourne son dernier film etmet fin à sa carrière d'actrice."J'ai toujours été timide face aux caméras etj'ai décidé assez vite d'arrêter le cinéma car je me sentais mal sur les plateaux : j'avais l'impression de n'avoir rien fait de mes journées", a-t-elle déclaré en 2009 à nos confrères deSoir Magazine.Depuis,Mijanou s'est reconvertie dans la création de meuble, et a monté sa propre entreprise spécialisée dans les lits mezzanines:Espace Loggia.Elle continue également de lutter pour une cause qui lui tient particulièrement à coeur et qu'elle partage avec sa soeur : la défense des animaux.
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Après un héritage, une jeune femme riche tombe amoureuse de Renaud. Elle va le sauver du suicide et acceptera toutes ses humiliations et ses infidélités.
Jill, jolie jeune femme de la bourgeoisiegenevoise, travaille la danse et tombe secrètement amoureuse de Fabio, le mari de sa meilleure amie, Carla. Fabio est éditeur, homme de lettres et de théâtre. Pour fuir cet amour impossible, Jill se rend à Paris où de danseuse elle devienttop modelpuis actrice etsex symbol. Harcelée par les paparazzi et le public, adorée puis honnie, elle n'a plus de vie privée. En dépression, elle se réfugie àGenèveoù elle retrouve Fabio, il tombe amoureux de Jill, ils partagent alors des moments heureux. Fabio monte une pièce aufestival de Spolèteoù elle le rejoint, attirant à nouveau la foule et les journalistes. Traquée, elle ne quitte plus sa chambre. Le soir de la première, elle monte sur le toit du palais pour voir la pièce, un photographe la repère, le flash aveugle Jill qui glisse et tombe du toit. Dans sa chute les traits de son visage apparaissent détendus et presque heureux.
Lauzun : leduc de Lauzunest amoureux de la délicieuseMme de Monaco. Louis XIV a jeté les yeux sur elle. Un soir il charge son fidèle Champagne de lui amener la dame, d'ailleurs consentante, dans son « privé ». Lauzun revient à temps et empêche le roi de satisfaire son désir pourMme de Monaco.
Jenny de Lacour : vers 1880, une demi-mondaine de grande classe, Jenny, est éprise d'un jeune homme séduisant, René, beaucoup plus jeune qu'elle. Craignant de le perdre, elle combine un odieux stratagème. René est vitriolé par un homme à sa solde. Aveugle, son amant lui restera. L'intervention d'un commissaire de police déjoue le plan de Jenny.
Agnès Bernauer : en Bavière, auxve siècle, le ducAlbert de Wittelsbach, héritier du trône, s'est épris de la ravissante Agnès. Il l'épouse secrètement bien que son père s'oppose à ce mariage... Albert prend les armes contre lui, mais Agnès est enlevée. Condamnée à mort pour sorcellerie, la jeune femme est jetée dans le Loch, une pierre au cou. Albert se précipite pour la sauver. Il est emporté avec elle par le courant. Dialogues deJacques Prévert.
Les Comédiennes : comédienne célèbre et adulée,Mademoiselle Raucourtse voit supplantée parMademoiselle Duchesnoisen 1804. Sa colère est d'autant plus violente que son amant, le baron de Jonchère a succombé aux charmes de sa rivale. Mademoiselle Raucourt crée de toutes pièces une nouvelle tragédienne qui deviendra la célèbreMademoiselle George. Cette dernière obtient un triomphe.
Le gouvernement a répondu à l’appel de la SPA et de nombreuses personnalités qui demandaient depuis plusieurs jours la reprise des adoptions d’animaux.
À partir de jeudi 16 avril, les personnes souhaitant adoptés un animal dans un refuge seront autorisées à le faire malgré le confinement. Photo d’illustration
À partir de jeudi 16 avril, «une tolérance sera accordée» dans les déplacements malgré le confinement pour les personnes souhaitant adopter un animal en refuge, commel'avait demandé la SPA, a annoncé ce samedi le ministère de l'Intérieur.
Nos animaux de compagnie ne doivent pas être des « victimes collatérales » du #COVID19 : alerté par la SPA sur les risques de saturation de ses locaux, le Gouvernement accorde à partir de jeudi une tolérance concernant les déplacements pour l’adoption d’animaux en refuge.
Lundi dernier, la Société Protectrice des Animaux, qui a fermé ses portes au public à cause de l'épidémie, avait réclamé au gouvernement une dérogation pour que les gens puissent venir adopter les pensionnaires de ses 62 refuges, bientôt saturés. «Afin de remédier à cette situation, sur proposition de la cellule interministérielle de crise, il a été décidé qu'une tolérance sera accordée concernant les déplacements pour l'adoption d'animaux en refuge», annonce dans un communiqué le ministère de l'Intérieur.
L’animal devra être choisi en amont sur le site de la SPA
Des «règles strictes» devront toutefois être respectées, selon Beauvau :l'animal devra être choisi en amont sur le site internet de la SPA, un rendez-vous précis sera fixé et le refuge de la SPA concerné émettra une attestation dématérialisée comportant l'horaire du rendez-vous. En se rendant au rendez-vous, le candidat à l'adoption devra se déplacer seul et être muni, en plus de l'attestation délivrée par la SPA, d'uneattestation de déplacement dérogatoirepour «motif familial impérieux».
«Pleinement engagé pour la cause du bien-être animal, le Gouvernement a entendu l'appel de la SPA et nous avons eu à cœur, immédiatement, de trouver une solution responsable», a déclaré Christophe Castaner. «Elle va permettre le respect des règles sanitaires et de sauver la vie de nombreux animaux», selon le ministre de l'Intérieur.
Après trois semaines de confinement, «on compte 5000 animaux dans nos refuges pour une capacité de 6800. Il nous reste 1800 places ce qui correspond à 15 jours d'activité», alertait lundi Jacques-Charles Fombonne, le président de la SPA. «Nous allons avoir des milliers d’animaux qui seront recueillis par la fourrière, que nous ne pourrons pas héberger et quiseront euthanasiés», avait encore averti Jacques-Charles Fombonne.
Mercredi, Manuela Lopez, Brigitte Bardot, Laurence Boccolini, Valérie Damidot, Michel Drucker et bien d’autres personnalités avaientsigné une lettre ouvertequi demandait au président de la République la reprise des adoptions d’animaux au plus vite.