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Cirque : les animaux malades de la piste

Publié le par Ricard Bruno

Mischa, 22 ans, dans son enclos chez les Poliakov, les Thénardier du dressage, dans le Perche, en 2019. Une photo diffusée par l’association pour la protection animale One Voice. En médaillon: Sous sa muselière, Mischa peut à peine respirer : la collerette cache la marque de la chaîne. One Voice, DR.

Mischa, 22 ans, dans son enclos chez les Poliakov, les Thénardier du dressage, dans le Perche, en 2019. Une photo diffusée par l’association pour la protection animale One Voice. En médaillon: Sous sa muselière, Mischa peut à peine respirer : la collerette cache la marque de la chaîne. One Voice, DR.

Le martyre de l’ours Mischa relance le débat sur l’interdiction des animaux sauvages dans les spectacles.

Sans vergogne, les Poliakov avaient appelé leur société de dressage et de spectacle Animal bien-être, histoire de rassurer le client. Dans leur domaine du Perche, Sacha et Dany élèvent trois ours bruns, un singe magot, des chameaux, des perroquets, des lamas et quelques dizaines d’animaux domestiques. Une cinquantaine de bêtes qu’ils louent à des cirques ou pour des expositions, des festivals, des anniversaires. « Trente ans de métier », se vantent-ils, et des shows « pleins d’humour, de complicité, de tendresse »… Ce n’est pas ainsi que les caractérisent plusieurs associations de protection animale.

Depuis 2004, la Fondation Brigitte Bardot, 30 millions d’amis, One Voice dénoncent les mauvais traitements qu’ils infligent à leurs bêtes. Puis, cette année, One Voice – qui milite pour le « droit absolu des animaux au respect » – révèle des images choquantes. Nina est l’un des auteurs des photos. Elle raconte, bouleversée : « Les trois ours vivaient dans une minuscule cellule en béton. Des ouvertures sans fenêtre, un toit en tôle ondulée. L’hiver, c’est glacé ; l’été, ils sont écrasés sous le cagnard. Des geôles moyenâgeuses, infectes, dans lesquelles les animaux reposent prostrés, à même le fumier, au milieu des rats. Leur nourriture : croquettes pour chiens, fruits et légumes pourris…

Lire aussi:Paris vote contre les spectacles d'animaux sauvages dans les cirques

Même les structures de transport n’étaient pas aux normes. Mina, une femelle singe magot, a été enfermée pendant six ans dans une cage de 50 centimètres carrés, au fond d’une camionnette. Elle est aujourd’hui dehors, dans un enclos insalubre. Un des chameaux est mort, personne ne sait pourquoi, et une biche a disparu… Quant aux ours Bony et Glasha, ils ont croupi entre 2007 et 2012 enfermés dans des camions, dans le noir. De véritables cachots… » Mais le pire, les Poliakov l’ont réservé à leur vedette, Mischa, un ours brun de 22 ans. Trop docile, l’animal a fait le tour de France des foires, des boîtes de nuit, des soirées dans les palaces. Exhibé en tutu rose sur un vélo ou avec un cigare entre les lèvres. Sur les vidéos, il apparaît épuisé, traînant les pattes jusqu’à chuter, l’air malheureux et craintif d’un clébard battu par son maître, mais ça fait rire le public. Il ne pèse plus que 160 kilos au lieu de 250, un collier en fer serre étroitement son cou décharné.

 

Lire aussi:Ce cirque remplace les animaux par des hologrammes

Pendant des mois, plusieurs plaintes et signalements sont déposés auprès des autorités. Inspections, mises en demeure, menaces… Sans effet. Muriel Arnal, présidente de One Voice, ne décolère pas : « La préfecture, qui ne cesse de nier les actes de maltraitance sur cet ours, est aussi responsable ! Pourquoi n’a-t-elle pas réagi durant toutes ces années ? » Début septembre, enfin, tout s’accélère. La préfecture de Loir-et-Cher ordonne de placer Mischa dans un zoo-refuge. Ce sera la Tanière, près de Chartres.

Au refuge la Tanière, près de Chartres, à l’arrivée de Mischa en septembre.
Au refuge la Tanière, près de Chartres, à l’arrivée de Mischa en septembre.© DR

 

A son arrivée, Mischa n’est que plaies et souffrance. Crocs infectés, dessous des pattes en sang, marques de coups des fesses au museau. Des années de chaîne ont écrasé sa trachée. La rouille, léchée sur les barreaux de sa cage, a provoqué le cancer qui lui ronge les poumons. Des vers longs de plusieurs centimètres ont envahi ses entrailles, le dévorant vivant. Certains s’échappent de ses naseaux. Sa respiration est celle d’un mourant.

Pendant deux mois, raconte Patrick, nous avons tout tenté pour sauver Mischa. Mais il était trop tard

Le samedi 14 septembre, l’animal est pris en charge par Patrick Violas, fondateur de la Tanière. « Notre mission, explique Patrick, est de récupérer des animaux en difficulté ou saisis par les autorités dans des zoos, des cirques, chez des particuliers ou dans des laboratoires en France et en Europe, de les soigner et de leur offrir une retraite paisible, ici ou ailleurs. Nous avons environ 450 animaux : des fauves, des otaries, des perroquets, des cochons… » Il travaille avec Florence Ollivet-Courtois, vétérinaire spécialiste de la faune sauvage, et ses équipes. « Pendant deux mois, raconte Patrick, nous avons tout tenté pour sauver Mischa. Mais il était trop tard. Il était trop faible. Jamais nous n’avions récupéré un animal dans un état aussi catastrophique. Le 12 novembre, il ne s’est pas réveillé d’une anesthésie générale… »

Un animal martyr qui ne serait pas mort pour rien, se console Patrick. Car Bony et Glasha, les deux autres ours des Poliakov, ont aussi rejoint des refuges. « Les cas de violence volontaire sont rares. La maltraitance relève plus souvent de la maladresse. De l’ignorance, également. En général, les gens du cirque s’occupent bien de leurs animaux et les aiment », explique Patrick. Lui aussi se demande comment la préfecture a pu laisser aux Poliakov leurs animaux, et même comment ils peuvent encore exercer le métier de dresseurs !

Dans les années 2000. Thierry et Sandrine emmènent leur tigre dans la salle où ils se produisent, à Francfort… dont Rambo raffole des saucisses !
Dans les années 2000. Thierry et Sandrine emmènent leur tigre dans la salle où ils se produisent, à Francfort… dont Rambo raffole des saucisses !© Eric Hadj / Paris Match

Si quelqu’un est scandalisé par cette histoire, c’est bien les Bouglione, nés dans une des plus illustres familles circassiennes françaises. Pendant plus de vingt ans, Thierry et Sandrine ont ébloui les spectateurs avec leurs fauves. Ils parlent avec franchise de leurs « six enfants : deux tigres, deux panthères, un garçon et une fille, tous très câlins » ! Sandrine confie : « Nous avons élevé nos tigres, Rambo et Indiana, et nos deux panthères, Bagheera et Tharan, au biberon. Nous les avons chéris comme des membres de notre famille. Ils vivaient avec nous, on les promenait. Au réveil, nos premières pensées étaient pour eux, et chaque 31 décembre à minuit, nous étions dans leur enclos pour célébrer la nouvelle année… Les fauves avaient une confiance en nous exceptionnelle. »

Au début des années 2000, Sandrine et Rambo après un spectacle à Hanovre.
Au début des années 2000, Sandrine et Rambo après un spectacle à Hanovre.© DR

Et Thierry de renchérir : « Nos tigres ont vécu plus de vingt ans… C’est plus que dans la nature. Quant à Bagheera, elle s’est éteinte à 28 ans, un record de longévité ! Lorsqu’ils sont morts, nous étions dévastés, incapables de continuer le spectacle. Nous n’avons aucun regret, et encore moins de remords – car, même si cela déplaît, nos animaux ont été heureux ! Alors c’est dur, aujourd’hui, d’entendre ce qu’on entend. Il y a beaucoup de polémiques, le dialogue avec les militants associatifs est compliqué… Nous vivons mal leurs accusations, même si nous entendons certains de leurs arguments. » Les Bouglione rappellent que la plupart de leurs clients posent la question avant de réserver : est-ce qu’il y a des fauves ? « Il faudrait peut-être mieux contrôler qu’interdire », dit encore Thierry.

Environ 2 000 bêtes – des ours, des fauves, des éléphants, des hippopotames, tous nés en captivité – seraient exploitées sur le territoire

La réglementation sur la détention des animaux et leur exploitation existe déjà. Et elle est stricte. Elle définit par exemple la durée des séjours à l’extérieur pour les fauves (quatre heures par jour), la taille des bassins, des cages… Dans l’arrêté du 18 mars 2011, 44 articles détaillent les exigences minimales d’hébergement pour les 400 cirques recensés en France. Aux autorités de les faire respecter et de punir les contrevenants. Militants animalistes et gens du cirque sont d’accord sur une chose : les contrôles des préfectures sont rares et légers. Bruno Kupfer, vétérinaire chargé du cirque Bouglione, ajoute : « N’en déplaise à certains, les grands cirques se préoccupent du bien-être de leurs animaux. Mais les plus petites structures n’ont pas toujours les ressources financières pour le faire. » Quitte, parfois, à augmenter leurs revenus grâce au trafic de lionceaux et de tigrons, vendus sous le manteau dans des cités… Le trafic d’animaux est le troisième plus lucratif après celui des drogues et des armes.

Depuis des années, les associations réclament l’interdiction définitive des bêtes sauvages dans les spectacles, fixes comme itinérants. Environ 2 000 bêtes – des ours, des fauves, des éléphants, des hippopotames, tous nés en captivité – seraient exploitées sur le territoire. Un chiffre noir, impossible à vérifier, que dénoncent aussi les militants. Amandine Sanvisens, cofondatrice de Paris Animaux Zoopolis, demande au ministère de l’Ecologie « un recensement détaillé de chaque espèce et un calendrier précis des mesures pour en finir avec les animaux sauvages dans les cirques. Idéalement, d’ici deux ans pour ceux à faible effectif, comme les hippopotames qui doivent être placés dans des refuges, et d’ici six ans pour les fauves et primates. Les gens n’aiment plus voir des tigres, rendus fous par le stress, tourner en rond dans leur cage. » Selon un sondage réalisé par plusieurs ONG, 56 % des personnes interrogées affirment que « l’avenir des cirques, c’est sans les animaux », même si 49 % jugent qu’ils sont bien traités. Une chose est sûre, ce sont les dompteurs qui vont rejoindre les espèces… en voie de disparition.

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Brigitte Bardot "La cause animale est un sacerdoce"

Publié le par Ricard Bruno

Brigitte Bardot et Ghyslaine Calmels-Bock (à gauche) entourées de l’équipe de la Fondation.

Brigitte Bardot et Ghyslaine Calmels-Bock (à gauche) entourées de l’équipe de la Fondation.

Créée en 1986, la Fondation Brigitte Bardot consacre 83% de son budget à la protection des animaux et œuvre partout dans le monde. Entretien avec sa Directrice générale, Ghyslaine Calmels-Bock.

Paris Match :Vous dirigez la Fondation Brigitte Bardot depuis 1994. Quel regard portez-vous sur l’évolution de la cause animale en France ?
Ghyslaine Calmels-Bock. Elle est comme la mode avec des tendances qui vont et viennent. On vit dans une société qui a accès à tout, avec beaucoup de caprices… Lorsque l’on montre des images cruelles, les gens sont choqués puis oublient vite. Il y a 20 ans, seules les personnes aisées portaient de la fourrure. Aujourd’hui, tout le monde y a accès, elle borde même les capuches des enfants. Alors que nous révélons la face cachée de la viande de kangourou à travers une vidéo et que nous demandons la fin de son importation et de son commerce, la grande distribution continue d’en proposer sur ses étals. On vend aussi du crocodile, du zèbre… On vit dans un monde de fous ! Mais je reste confiante. A force de montrer ce qu’il y a en amont de notre consommation, les mentalités évoluent. Si la cause animale est enfin entrée dans le débat sociétal, le combat sera encore long. Quand on discute avec des politiciens, ils promettent de faire bouger les lignes, mais autorisent en parallèle la construction d’usines aux mille vaches…

Lutte contre la maltraitance, les abandons, la corrida, la chasse, la vivisection, l’abattage rituel, procès pour actes de cruauté, campagnes de stérilisation des chats errants… : en France comme à l’étranger, la Fondation oeuvre sur tous les fronts et ses actions se réalisent grâce à la générosité de ses 70 000 bienfaiteurs. L’ampleur de la tâche semble si abyssale…
La Fondation a une réelle spécificité : ses actions ne reposent pas que sur les dons, mais sur les legs. Nous avons actuellement plus de 4000 dossiers d’intention, nous faisons preuve d’une extrême rigueur sur leur traitement. On est inflexibles quant au respect des dernières volontés. Le revers, c’est que nous sommes face à une véritable détresse humaine. Beaucoup de gens sont seuls ou fâchés avec leur famille. Ils sont prêts à léguer leur vie à la protection animale. Nous connaissons ces personnes depuis bien avant leur décès et il nous faut parfois organiser leurs obsèques. Moralement, c’est très difficile. Nous nous occupons également de personnes isolées avec leurs animaux. On ne peut pas se permettre de leur tourner le dos et nous n’attendons rien en retour. C’est Brigitte Bardot qui est à l’origine de cette générosité. Elle a instauré une grande rigueur et nous suivons son exigence. Brigitte a tout donné pour les animaux et continue de le faire, sa Fondation se doit d’être à son image. Nous venons d’ailleurs de recevoir le satisfecit de la Cour des comptes.

La Fondation durera éternellement

Elle mentionne également votre havre de paix de la Mare Auzou comme « refuge 4 étoiles ».
Après 18 mois de contrôles sur 4 années d’expertises comptables, la Cour des comptes a constaté que les dépenses engagées sont conformes aux objectifs : 83% de notre budget(21 millions d’euros en 2019 ndlr)est dédié à la protection des animaux, et elle n’a émis que deux réserves de forme. C’est une grande fierté pour les 120 salariés et les plus de 500 bénévoles de la Fondation. Il s’agit d’un travail d’équipe mené par des gens extrêmement motivés. Lorsque je suis arrivée, il n’y avait que 8 salariés. Parce que nos missions sont ambitieuses, j’ai voulu donner à la Fondation une crédibilité et une technicité avec des personnes spécialisées dans chaque domaine. Il y a parmi nous des biologistes, moi-même je viens du monde de la bourse et des banques d’affaires. Mais pour nous tous, la cause animale est un sacerdoce.

Quel sera l’avenir de la Fondation après Brigitte Bardot ?
Brigitte est une femme excessivement intelligente, un roc aussi. Elle a inspiré la protection animale en France et dans le monde entier, sa fondation porte son ADN. Elle a pris ses dispositions et a tout mis en place pour assurer la pérennité de sa Fondation reconnue d’utilité publique. Brigitte s’appuie sur son conseil d’administration et ses équipes. J’ai une entière confiance : à l’image de notre star mondiale, la Fondation durera éternellement.

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Jean Pieuchot, l'homme aux 114 films

Publié le par Ricard Bruno

Jean Pieuchot, l'homme aux 114 films

De son propre aveu, son nom est inscrit au générique de 114 films. À 98 ans, l’ancien régisseur Jean Pieuchot est une encyclopédie du cinéma français. Il a côtoyé Fernandel, Gabin, Dietrich, Bourvil, Morgan, Bardot, Belmondo, Delon… Retiré à Saint-Malo depuis 1995, il déroule à l'envi la bobine de sa vie consacrée au septième art.

Il voulait devenir professeur de dessin en entrant aux Beaux-Arts à Paris, en 1940. Le sort a en décidé autrement. Adieu les salles de cours, bonjour les plateaux de tournage ! Pour cela, Jean Pieuchot devra échapper au STO (Service du travail obligatoire) imposé par l’occupant allemand. Un certificat de complaisance fera l’affaire. Il se retrouve à l’IDHEC (Institut des hautes études cinématographiques). Reçu après trois ans d’études, il décroche son diplôme, mais pas de boulot.

Amoureux "En effeuillant la marguerite"

Le jeune homme a de l’audace et parvient à s’introduire sur les plateaux de cinéma. Il sait se rendre indispensable et devient homme à tout faire en donnant un coup de main à la comptabilité ou au metteur en scène. « Mon premier film, c’était en 1949, "La veuve et l’innocent" d’André Cerf, avec pour acteurs principaux Saturnin Fabre et Jean Desailly, rapporte Jean Pieuchot. J’étais régisseur adjoint. Cela s’est bien passé ». Sa carrière est lancée et ne s’arrêtera pas de sitôt. Denys de la Patellière l’engage, puis c’est Marc Allégret. Lors du tournage du film "En effeuillant la marguerite", il tombe amoureux... de sa future femme, Josette Sinclair, une comédienne devenue secrétaire de production.

Gina Lollobrigida m’a fait du rentre-dedans

Les femmes, les plus belles, il en rencontrera beaucoup sur son chemin. Brigitte Bardot, par exemple. « Ah ! Elle était jolie, confie le nonagénaire, les yeux gourmands. Un jour qu’on tournait en Espagne, elle me dit : "Quand est-ce qu’on quitte ce pays de cons ?". Alors, je lui ai fait visiter Tolède mais elle n’avait pas trop l’air de s’intéresser à ce que je lui montrais. Ensuite, je l’ai accompagnée en Corse. Dans "Le Corniaud" de Gérard Oury, j’ai eu un faible pour Beba Loncar, celle qui joue Ursula, l’auto-stoppeuse que Bourvil prend dans sa voiture. Et puis Gina Lollobrigida qui m’a fait du rentre-dedans ». Il a aussi vu tourner Michèle Morgan, « une femme cultivée, jolie et gentille ». « Un jour, elle m’a dit que toutes les femmes qui ont tourné avec Gabin sont devenues folles de lui ».

Avec Gabin, « Chacun paye sa part »

Jean Pieuchot est tour à tour régisseur et directeur de production. Son travail : dépouiller le scénario, décor après décor, noter les scènes à tourner… « C’est en fait celui à qui on peut demander n’importe quoi et qui doit le fournir », résume l’homme de cinéma. Un jour, il doit dénicher à l’improviste des fourreurs yiddish et deux acteurs introuvables pour sauver un film de Marcel Camus. René Clair le fait promouvoir régisseur général et directeur de production pour son film "Les Grandes manœuvres" où joue Gérard Philippe. « Il était gentil », se souvient Jean Pieuchot qui garde encore en tête des repas partagés avec Fernandel (plutôt froid), avec Jean Gabin qu’il tutoyait. « Il disait : "Chacun paye sa part parce qu’après je ne saurai pas qui a invité l’autre". Il me parlait de la Grande. C’était Marlène Dietrich un jour qu’on était chez Bocuse avec Sofia Loren et André Cayatte invités par le maire de Lyon ».

Couscous et poire avec Delon

Les souvenirs émergent peu à peu. Plus lointains comme la rencontre pour "Porte des Lilas" avec Georges Brassens et Pierre Brasseur. « On était les trois larrons ». Avec Martine Carol lui avouant avoir « peur » de René Clair. Il se souvient de Bourvil qui « savait son texte et n’était pas emmerdant ». De Delon avec qui il partageait le couscous et la poire Williams. Avec Melville, le courant passait moins bien : « Il n’était pas facile, mais il a fait de beaux films ». Sa carrière s’est arrêtée au milieu des années 90. À l’époque du "Père Noël est une ordure". Dans son appartement de l’Intra-muros à Saint-Malo, le vieil homme, malgré des yeux fatigués et une oreille paresseuse, aime visionner sur son poste de télévision "Les enfants du paradis" de Marcel Carné ou encore "Un singe en hiver" d’Henri Verneuil. Lui-même a réalisé trois courts-métrages sur Paris, Guy de Maupassant et Jules Renard. Jean Pieuchot a raconté sa vie professionnelle dans un livre sobrement intitulé "Régisseur de cinéma" (Dualpha éditions).

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Brigitte Bardot film "Une ravissante idiote"...nouvelles rentrées dans mes collections sur BB...

Publié le par Ricard Bruno

Brigitte Bardot film "Une ravissante idiote"...

Nouvelles rentrées dans mes collections sur BB...

Bruno Ricard 

Brigitte Bardot film "Une ravissante idiote"...nouvelles rentrées dans mes collections sur BB...
Brigitte Bardot film "Une ravissante idiote"...nouvelles rentrées dans mes collections sur BB...
Brigitte Bardot film "Une ravissante idiote"...nouvelles rentrées dans mes collections sur BB...
Brigitte Bardot film "Une ravissante idiote"...nouvelles rentrées dans mes collections sur BB...
Brigitte Bardot film "Une ravissante idiote"...nouvelles rentrées dans mes collections sur BB...
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Vincent Niclo raconte sa rencontre "géniale" avec Brigitte Bardot

Publié le par Ricard Bruno

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28 novembre 1956 : et Bardot libéra les femmes

Publié le par Ricard Bruno

28 novembre 1956 : et Bardot libéra les femmes

Le générique a mal vieilli. Avec ses noms d'acteurs tapés à la machine sur un fond brunâtre, il est long et déprimant. Les premiers plans s'éternisent sur une nature morte. Pour voir un peu de vie, il faut se contenter d'une voiture qui se gare et d'un homme au pas lent. Mais ensuite surgit Brigitte. Ses pieds, tout d'abord. Puis sa silhouette, profilée, dénudée. Dès la troisième minute, le film est légendaire. Ce n'est pas encore un succès, mais c'est déjà un scandale.

Ce film, c'est d'abord une histoire d'amour. Entre le réalisateur Roger Vadim et l'actrice Brigitte Bardot. En 1952, ils se marient. Il a 24 ans, elle en a 16. Quatre ans plus tard, il veut la mettre en scène. Le décor sera Saint-Tropez, village déjà prisé mais pas encore mondain. C'est là que déambule Juliette, sublime beauté qui ne parvient pas à se décider entre trois hommes conquis. Eprise de liberté, la jeune femme refuse de se marier. " J'aime trop m'amuser. " L'intrigue ? Passable. Le scénario ? Inconstant. Les seconds rôles ? Décevants. A beaucoup d'égards, le film n'a rien de mémorable. En cette fin d'automne parisien, les spectateurs ne se hâtent d'ailleurs que lentement pour le découvrir. Mais progressivement, quelque chose se passe. Comme une rumeur, le parfum d'un scandale. Il apparaît bientôt que le mambo de Bardot n'est pas une danse ordinaire. Que sa liberté est révolutionnaire. Que sa figure est héroïque. Que, par sa manière d'être, l'actrice annonce un changement d'ère. " Dans la littérature et les films d'avant-guerre, on l'aurait assimilée à une prostituée, détaillera Vadim. Dans ce film, c'est une très jeune femme, généreuse, parfois désaxée, et finalement insaisissable, qui n'a d'autre excuse que sa générosité. "

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Ses adversaires ne s'y trompent pas. En France comme en Grande-Bretagne, des scènes sont censurées. Dans certains Etats américains, on réclame l'interdiction de la fiction. Sacralité du mariage, relations incestueuses... Sans tabou, des dogmes sont brisés. Dans certains milieux religieux, les censeurs s'empressent de condamner ce film " satanique ". Mais, comme " toute publicité est une bonne publicité ", la machine est lancée. Quatre millions de Français visionnent Et Dieu créa la femme. Deux fois plus d'Américains s'en vont admirer Bardot. Tandis que les hommes fantasment, les femmes l'imitent. Elles se coiffent comme BB, s'habillent comme elle... Et nourrissent le secret espoir de pouvoir vivre comme elle.

Bardot est devenue une star. Si elle perd Roger Vadim dans le tourbillon du succès, elle le remplace par son partenaire de plateau, Jean-Louis Trintignant. A l'heure où Simone de Beauvoir théorise la libération de la femme par des mots, Bardot l'illustre follement à l'écran. Pourtant, l'actrice refusera toujours le rôle qu'on essaiera de lui faire jouer. La condition féminine ? " Je m'en fous ", déclara-t-elle encore récemment. Croyant voir dans la lutte pour la condition animale un combat d'une tout autre importance.

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Des artistes Palois vont danser pour les animaux ce samedi

Publié le par Ricard Bruno

L’association Siembra Dances organise ce samedi 30 novembre un gala au profit de la cause animale au Hogar espagnol (3 rue Marcel Barthe). Tous les danseurs palois et de la région sont conviés à participer à ce premier Gala’Nimaux où « l’on pourra partager plaisir de la danse et amour des animaux ». La totalité des recettes de cette première édition seront remises à la Fondation Brigitte Bardot. Au programme de la journée : 8 heures de stages de danses (de14h à 18h) dédiés à la salsa, bachata, kizomba, reggaeton pour débutants et avancés. Puis un grand gala à 20h30 avec de nombreux invités. Enfin, une grande soirée clôturera cette action caritative (22h30–2h)

Source de l'article : Cliquez ICI 

La totalité des recettes sera remise à la Fondation Brigitte Bardot. Crédit photo : Archives Sylvie Agostini

La totalité des recettes sera remise à la Fondation Brigitte Bardot. Crédit photo : Archives Sylvie Agostini

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La colère de Brigitte Bardot contre les patrons des Carrefour, Auchan et Cora qui vendent de la viande de Kangourou !

Publié le par Ricard Bruno

La colère de Brigitte Bardot contre les patrons des Carrefour, Auchan et Cora qui vendent de la viande de Kangourou !
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"Le Mépris", ce qu'il faut savoir sur le film culte avec Brigitte Bardot

Publié le par Ricard Bruno

France 5 a diffusé ce soir le film culte de Jean-Luc Godard adapté du roman d’Alberto Moravia. Un drame moderne sur fond de tragédie antique, porté par Brigitte Bardot, Michel Piccoli et par la sublime bande originale de Georges Delerue, dans le somptueux décor de la villa Malaparte.

« Le cinéma, disait André Bazin, substitue à notre regard un monde qui s’accorde à nos désirs. Le mépris est l’histoire de ce monde.» C’est par cette phrase qu’est introduite la première scène du Mépris, diffusé ce soir sur France 5.

« Et mes fesses, tu les aimes mes fesses ? »

Plus de cinquante ans après sa sortie, il reste l’un des films clés de l’oeuvre de Jean-Luc Godard et sans doute le rôle le plus marquant de la carrière de Brigitte Bardot. Tous les éléments étaient réunis pour en faire un film culte, détaillés dans sa célèbre bande annonce : « La femme, l’homme, l’Italie, le cinéma, avec Brigitte Bardot et Michel Piccoli, l’Afla Romeo, la statue grecque, le revolver, (…) la gifle, la chambre à coucher, le baiser… ». Le Mépris raconte l’effondrement du couple formé par Paul (Michel Piccoli), un scénariste chargé de terminer l’écriture d’une adaptation d’Ulysse préparée par le réalisateur Fritz Lang (dans son propre rôle), et de sa femme Camille (Brigitte Bardot). Lorsque Paul pousse cette dernière à monter seule à bord de la voiture d’un acteur le temps d’un trajet, Camille y voit une preuve que son mari cherche à faire d’elle un objet de désir pour vanter son égo. Et le mépris s’installe. Un film qui parle d’amour et de malentendu, mais également de cinéma et d’image, où Bardot et Piccoli ont bien failli ne jamais apparaître. Frank Sinatra et Kim Novak étaient en effet pressentis pour jouer Paul et Camille. Après un désistement de Sinatra, Carlo Ponti, l’un des producteurs du film, propose Marcello Mastroianni ainsi que Sophia Loren, avec qui il est marié. Ce sont finalement les acteurs français qui assureront les rôles de ce film à grand budget (dont le cachet de Brigitte Bardot représentait quasiment la moitié), une co-production internationale qui va avec son lot de contraintes : une fois le montage du film terminé, le producteur Sam Levine aurait sommé Jean-Luc Godard d’y ajouter des scènes de nu, déclarant « Non, non, ça ne va pas, je veux voir le cul de Bardot. », pour attirer le public. Une injonction qui donnera lieu à la réplique la plus célèbre du film, la fameuse « Et mes fesses, tu les aimes mes fesses ? » Une histoire moderne sur fond de tragédie grecque, portée par la froideur de Bardot, le décor sublime de la villa Malaparte et la bande originale signée Georges Delerue, à redécouvrir ce soir.

Le mépris de Jean-Luc Godard, ce soir à 20h50 sur France 5

 

Les plus beaux clichés de Brigitte Bardot dans "Le Mépris"

"Le Mépris", ce qu'il faut savoir sur le film culte avec Brigitte Bardot
"Le Mépris", ce qu'il faut savoir sur le film culte avec Brigitte Bardot
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