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exposition brigitte bardot

Interview exclusive de Brigitte Bardot !

Publié le par Ricard Bruno



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Libre, sensuelle, insolente, consacrée en Marianne, canonisée par Vadim, Gainsbourg, Godard, Clouzot… Elle est la star absolue. Sex-symbol puis ambassadrice des animaux, ce trésor national qui fête ses 75 ans inspire toujours d’incandescentes passions. En cadeaux d’anniversaire : l’exposition-événement (1) à Boulogne-Billancourt et le livre de l’écrivain-journaliste Henry-Jean Servat (2), qui l’ a aussi débusquée le temps d’une conversation à… Saint-Tropez.

Paru le 17.09.2009 , par Henry-Jean Servat

(1/5)

MadameFigaro. – S’il vous fallait, aujourd’hui, à la veille de votre anniversaire, gratifier Brigitte Bardot d’un qualificatif particulier, quel serait-il ?
Brigitte Bardot. - « Révoltée ». Je suis une révoltée. Je suis toujours révoltée. Je suis révoltée contre les injustices permanentes qui règnent sur la terre, contre ces misères humaines et animales que les dirigeants de notre pays ne parviennent pas à éradiquer.

Est-ce que, au moins, vous êtes heureuse ?
Comment voulez-vous l’être en sachant les horreurs qui se passent ! Je suis trop lucide pour être heureuse, bien trop lucide pour avoir jamais pu être heureuse. Parfois, un air de guitare me rattrape, je trouve cela bien. Et je me sens bien. Mais cela ne dure pas. Il m’arrive, bien sûr, d’avoir des moments, des petits moments trop courts, de beauté et de rigolade, mais un grand bonheur, le vrai bonheur, je ne l’ai jamais connu.

Vous avez quand même connu, récemment, un dernier grand bonheur…
Non.

Est-ce à dire que vous êtes habitée par des sentiments négatifs ?
Absolument pas. Bien au contraire. Je suis très occupée, et cela ne me laisse pas le temps de penser à des trucs négatifs. J’ai une force qui ne me quitte pas. C’est ma Fondation. Grâce à elle, je me dis que j’ai fait et que je continue à faire quelque chose d’intelligent de ma vie, avec ma vie. Vous me voyez chez moi, patraque, avec mes cannes, mais je m’occupe – regardez la pile de lettres et de dossiers sur ma table – à batailler pour faire en sorte que s’arrête la maltraitance à l’encontre des êtres vivants en général et des animaux en particulier.

C’est une occupation de chaque seconde ?
Et ce sera mon occupation jusqu’à mon dernier souffle. Et je me sers de mon nom pour me battre.

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« Le public m'a toujours soutenue et aimée »

(2/5)

Vous êtes donc consciente de l’aide essentielle que vous a apportée le cinéma pour en arriver là ?
Bien sûr. Le cinéma m’a aidée à y arriver. Mais c’est ensuite l’amour des animaux qui m’a maintenue en vie. Souvent, je réalise que si je ne m’étais pas occupée d’animaux, je me serais foutue en l’air, comme l’ont fait et Marilyn et Romy.

Il y a encore et toujours des gens qui vous critiquent ?
Ça, je m’en fiche… pour ne pas dire autre chose. S’il y a des gens qui ne m’aiment pas ou qui se moquent, moi, je me sens responsable de milliers, de milliers de petites vies que je prends en charge. Et je sais que des milliers de gens, en France ou de par le monde, m’envoient leur force, car je reçois des lettres de partout – du Japon, du Brésil et de quantité d’autres pays. Cela me tient et cela m’empêche de tomber. Je peux même dire que cet amour des gens va en grandissant. Le public m’a toujours soutenue et aimée. Et j’en ai bien besoin, tellement j’ai été salie. Et tellement j’ai souffert d’un acharnement qui s’est exercé contre moi.

Vous avez quand même pris des positions radicales et excessives…
Peut-être. Mais je n’ai jamais pris de positions politiques. Je n’ai jamais fait partie d’un parti. Moi, je ne suis que d’un seul parti, celui des animaux, des animaux martyrisés, méprisés, battus, torturés. Je déteste les gens qui maltraitent les animaux. Qui les mangent et qui ne sont même pas foutus de respecter ce qu’ils vont avaler et qu’ils vont se mettre dans le corps. Lorsque j’étais jeune et belle – je n’avais même pas 28 ans en 1962, je suis allée à la télévision pour protester contre les conditions d’abattage des animaux de boucherie. Vingt-sept années plus tard, on pratique toujours en France un abattage rituel qui est le même qu’au Moyen Âge, aussi barbare et aussi cruel. Et je ne comprends pas que les dirigeants de mon pays ne parviennent pas à imposer un étourdissement préalable à ces malheureux animaux égorgés avant une longue et lente agonie.
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« Je sais que mon combat est juste »

(3/5)

Sur cette histoire-là, vous êtes montée au créneau avec véhémence et violence !
Parce que vous ne croyez pas qu’il s’agit là d’un traitement inhumain, véhément et violent ? Je sais que mon combat est juste, et, malheureusement pour moi et heureusement pour les animaux, je dis ce dont j’ai envie et ce qu’il faut dire, avec mon intégrité et ma franchise. Clairement, ce genre de tuerie m’écœure.

Vous vivez au milieu d’horreurs difficilement racontables…
Je passe mon temps, à travers ce que je lis, ce que je vois, ce que j’entends, à vivre dans la douleur, dans le sang, dans la mort. Je finis par en être lasse et écœurée, je viens de vous le dire, et mes nerfs parfois craquent. Je ne supporte pas que les êtres humains, soi-disant mes semblables, se foutent de la souffrance animale.

Est-ce à dire que vous vous désintéressez des misères humaines ?
Je sais qu’il y a des imbéciles qui ne comprennent rien et qui me le reprochent, comme si les gens avaient un cœur pour aimer les animaux et un cœur pour aimer les hommes. J’aime tout ce qui vit et tout ce qui souffre. J’ai choisi mon combat, et je n’empêche personne de choisir le sien, différent du mien. Donc, à chacun son combat.

Étiez-vous consciente, au temps de votre gloire cinématographique, de ce que vous viviez et que vous deviendriez, plus tard, une femme engagée dans de tels combats ?
J’aimais déjà les animaux, puisque, gamine, je voulais vivre dans une ferme, entourée d’animaux sauvés de la maladie et de la mort. Cela m’a toujours occupée et préoccupée. Ensuite, pour ce qui était de mon avenir, je n’étais consciente de rien du tout. Je faisais ce que j’avais envie de faire, j’étais ce que j’avais envie d’être. Je ne faisais pas les choses exprès. Mais je savais que je voulais faire quelque chose de ma vie, ne pas me contenter de réussir dans la vie mais, surtout, réussir ma vie.

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« Je ne suis pas comédienne pour un rond »

(4/5)

En attendant cette réussite de vie, pourquoi cette gloire est tombée sur vous et pas sur une autre fille ?
Je ne me suis jamais posé la question. La chance ou le destin ont fait que, à un certain moment, j’ai été ce que j’ai été au moment où il fallait l’être et où je ne le cherchais pas. C’est tout. Je n’avais rien demandé. Je ne cherchais pas à obtenir la gloire à tout prix.

Quand vous pensez à cette époque de votre vie, éprouvez-vous des remords ou des regrets ?
Je ne pense pas beaucoup à cette période et je ne m’occupe pas du passé. Je suis plus tournée vers l’avenir… si, quand on a bientôt 75 ans, on peut encore se tourner vers l’avenir. Je ne me pose donc pas trop de questions au sujet d’histoires anciennes. Je ne m’en posais pas hier, et je m’en pose encore moins aujourd’hui. Mais je sais, avec certitude, que je n’ai pas à rougir de ce que j’ai fait. Mon grand-père disait : « Vos actes vous suivent ! » Eh bien, ils me suivent, et je conserve un grand sens du bien. Tout ce que je dis ou fais n’existe qu’en fonction de la cause animale. Je pense n’avoir jamais rien fait d’autre.

Quel regard portez-vous sur votre passé de comédienne ?
Je n’étais pas comédienne. Je ne suis pas comédienne pour un rond. Je jouais simplement ce qu’on me demandait d’interpréter. Et je souhaitais bien le faire. Je donnais donc le meilleur de moi-même, parfois jusqu’à l’épuisement physique et moral, et c’est bien pour ça que j’ai tenté de me foutre en l’air après avoir tourné La Vérité.

Précisément, quand vous voyez vos films, que pensez-vous de la fille sur l’écran ?
D’abord, je ne regarde pas mes films. Je ne veux pas les regarder, ou alors, si je les vois, c’est par hasard. Cela ne me fait pas plaisir, j’ai peu de goût pour la nostalgie et pour les souvenirs, c’est trop négatif. De toute façon, je ne me souviens plus des histoires.


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« Les Années insouciance »

(5/5)

Il y a quand même actuellement un motif de bonheur ou de satisfaction avec cette exposition qui vous est consacrée et qui restera pendant quatre mois à Boulogne-Billancourt avant qu’elle fasse le tour du monde…
Je ne dirais pas qu’il s’agit de bonheur ou de satisfaction, mais de fierté. Je suis, en effet, très fière de cette exposition que j’ai approuvée, mais que je n’ai pas sollicitée. Pareil hommage n’est arrivé à personne.

Vous pouvez le dire. À personne. Pas même à Marilyn…
J’ai connu, ces temps derniers, une assez longue traversée du désert au long de laquelle j’ai été boycottée et maltraitée. Et je pense que c’était une injustice de m’avoir ainsi mise au ban de tout. S’il y a donc, aujourd’hui, une autre façon de me reconsidérer, tant mieux. Et je ne vais pas m’en plaindre. Car la reconnaissance et la renaissance qu’implique cette exposition, d’une certaine manière – je le dis sans aucune prétention –, je les mérite.

Cette exposition s’appelle Les Années insouciance, mais elle aurait pu s’appeler « Les Années scandaleuses ». Comment réagissez-vous, des décennies plus tard, au qualificatif de « scandaleuse » dont vous avez été et restez affublée ?
J’ai simplement été ce que j’avais envie d’être. C’est-à-dire être moi, franche, claire, nette. Je n’étais pas « scandaleuse ». Je n’étais que naturelle et vraie. C’est pourquoi je peux vous annoncer que la visite de cette exposition me fera fondre en larmes – pourquoi le cacher ?

On constatera, en visitant cette exposition, que vous avez passé votre vie à aller contre le qu’en-dira-t-on et, en fait, à changer la société. Vous êtes maintenant un précis d’histoire de France et un manuel de sociologie à vous toute seule, plus que n’importe quelle actrice ou n’importe quel autre politicien…
Si j’ai chamboulé les codes de la société, si j’ai bousculé les choses et les gens, si je suis allée à l’encontre des règles établies par les bien-pensants, cela ne faisait pas partie de ce que j’avais envie de faire. C’était dans l’air du temps. Je n’ai jamais fait semblant. Je ne regrette rien. J’ai été là. Je le suis encore. Et si donc, aujourd’hui, se profile pour moi une sorte de retour ou de recours en grâce, tant mieux.

(1) Brigitte Bardot, les années « insouciance », du 28 septembre 2009 au 31 janvier 2010, MA 30-Espace Landowski à Boulogne-Billancourt. Henry-Jean Servat est le commissaire d’exposition.
Rens. sur www.expobrigittebardot.com.

(2) Brigitte Bardot, la légende (éd. Hors-Collection).

Source : http://madame.lefigaro.fr/culture/enquetes/618-brigitte-bardot-bardot


Bruno Ricard


















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Brigitte Bardot dans madame Figaro le 19 09 2009! à ne pas rater!

Publié le par Ricard Bruno

Quand Mélanie Thierry et Christa Theret ont quelque chose de... Bardot ! C'est beau !

Elle a été l'idole de toute une génération et aujourd'hui ce sont les actrices de... la nouvelle génération qui ont tenu à lui rendre hommage. Qui n'a jamais rêvé de se glisser dans la peau de Brigitte Bardot dans ses grandes années ?

Photos/Vidéos liées

 
Quand Mélanie Thierry et Christa Theret ont quelque chose de... Bardot ! C'est beau !


Dans le nouveau numéro de Madame Figaro qui sort demain, Christa Theret, Lolita Chammah, Sara Forestier ou encore Mélanie Thierry se sont prêtées à une séance de photo particulière censée reproduire une scène d'un film dans lequel jouait Brigitte Bardot. Et le résultat est magnifique. La jeune héroïne de LOL pense que B.B a permis aux actrices d'acquérir une "certaine liberté, dans la façon d'être et de parler". Quant à Mélanie Thierry qui la représente dans une scène du film En cas de malheur de Claude Autant-Lara dans lequel Brigitte Bardot partageait l'affiche avec le magnifique Jean Gabin, elle admire entre autre "ses choix de carrière".

Brigitte Bardot, à qui une exposition rendra hommage du 28 septembre au 31 janvier 2010, à Boulogne Billancourt, se livre à Henry-Jean Servat, le comissaire de l'exposition, dans les colonnes de Madame Figaro. Toujours aussi "révoltée" à 75 ans, elle s'exprime sur ses "années d'insouciance" avec l'honnêteté qu'on lui connaît : "J'ai été simplement ce que j'avais envie d'être. C'est-à-dire être moi, franche, claire, nette. (...) Je n'étais que naturelle et vraie. (...) Je n'ai jamais semblant. Je ne regrette rien."

De Laetitia Casta, qui l'incarne dans le biopic de Serge Gainsbourg, à Mélanie Thierry et Christa Theret, espérons que toutes les actrices qui tentent un temps soit peu de lui ressembler aient ce même tempérament signé... B.B.

Retrouvez l'intégralité des propos de Brigitte Bardot et les photos des autres actrices dès demain dans Madame Figaro.

Source : http://fr.news.yahoo.com/51/20090918/ten-quand-mlanie-thierry-et-christa-ther-0111c6b.html
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Exposition Brigitte Bardot: nature jusqu’au bout

Publié le par Ricard Bruno

BB a 75 ans
     
Brigitte Bardot: nature jusqu’au bout

Sexe-symbole absolu du cinéma français, BB aura 75 ans le 28 septembre. Une exposition de 1000 m2 va célébrer le mythe, à Paris. La star, elle, ne vit plus que pour défendre les animaux. Férocement authentique, elle refuse tout lifting ou toute opération, contrairement à certaines autres grandes actrices. Poignant.

A la fin de sa vie, Marlène Dietrich ne sortait plus qu’à la tombée du jour. Après qu’elle eut quitté les plateaux de cinéma, personne n’a plus vu la divine Greta Garbo, vivant recluse et fuyant les miroirs.

Brigitte Bardot, on la voit encore, plein champ. Vernir son icône ne l’intéresse pas. Elle existe, parle haut et clair quand elle a quelque chose à dire, avec des mots souvent très verts et parfois intolérants, et se montre si cela lui chante.

A chacune de ses apparitions, à chacun de ses anniversaires, BB quinquagénaire, BB septuagénaire, les gazettes s’agitent et dévoilent l’avancée des rides sur son visage, l’orage fou de ses cheveux gris et l’outrage du temps qui craquelle sans pitié sa chair autrefois si désirable. Elle s’en moque avec la même moue qu’elle avait quand on lui disait qu’elle était belle, admirable, irrésistible.

Le mambo et la cow-girl

Mais pourquoi ne pas accepter un petit lifting, comme tant d’autres beautés flétries? «Jamais! Je suis un être vivant, j’aime gesticuler, bouger les mains. Les mains, on ne peut pas les lifter, pas les cacher. Elles trahiront toujours mon âge. Je vis très bien avec mes rides, elles m’appartiennent. J’en connais, des femmes liftées. Elles n’ont pas l’air plus jeunes, mais elles ont l’air plus ridicules.» Ou se faire opérer de cette double arthrose des hanches qui gagne du terrain et l’oblige à se déplacer avec des béquilles, à coups d’antidouleurs? «J’ai la trouille. Mon opération des hanches et mon traitement contre le cancer du sein m’ont suffi. Et nous, les femmes, devons apprendre à vivre avec notre âge.»

Affaire classée et qui ne fera qu’empirer. Alors il faut vieillir avec Brigitte Bardot et la regarder encore. Continuer à l’aimer ainsi, en BB du XXIe siècle. Sans que cette réalité d’aujourd’hui n’efface la danseuse de mambo d’Et Dieu créa la femme (1956), la sauvageonne couchée sur le ventre du Mépris (1963) ou l’énergique cowgirl des Pétroleuses (1971). Et aussi la fille au naturel hallucinant qui dansait sur les tables dans la rédaction de Paris Match, que les journalistes allaient faire rire au café du coin, puis qui s’endormait blottie dans un canapé. La petite sœur, la fiancée sans complexe d’une France un peu cul-bénit, qui s’effarouchait d’une peau laiteuse derrière un manteau clair ou d’une fesse sur une plage cannoise.

BB, au début, fut la chose de son premier mari, Roger Vadim, metteur en scène fou amoureux des femmes. Elle en sourit: «La Brigitte Bardot d’autrefois n’existait pas, elle portait un appareil dentaire et des lunettes. Vadim a transformé en cygne un vilain petit canard. Il a fait teindre mes cheveux, car je ne suis pas blonde au naturel. Il m’a forcée à porter des bikinis trop petits et il m’a fait poser.»

Fini le cinéma

Suivirent plus de 80 chansons, des images de Harley Davidson et de Sous le soleil exactement, une langueur, une fraîcheur qui collait à son époque. Et 48 films jusqu’à ce qu’elle plaque le cinéma d’un coup, en 1973. «Je m’en souviens bien. Je tournais dans le Périgord L’histoire très bonne et très joyeuse de Colinot Trousse-Chemise. Entre deux scènes, je me suis vue, passant devant une glace, chapeautée d’un hennin et costumée en châtelaine moyenâgeuse. Je me suis trouvée tellement cruche. Le cinéma me gonflait depuis longtemps déjà et, en une seconde, j’ai décidé d’arrêter. J’ai fini le film, mais j’ai dit à mon agent que je ne voulais plus jamais faire de cinéma et que je ne voulais plus jamais lire un scénario.»

Elle l’a pris comme une libération, elle n’était pas Signoret ou Deneuve. A son avis, cette décision a sauvé sa peau. «J’ai réalisé, au long des jours qui suivirent la mort de Romy (ndlr: l’actrice Romy Schneider, décédée en 1982), qu’en arrêtant le cinéma, j’avais préservé ma vie. Si je suis là, aujourd’hui, c’est que j’ai su quitter le cinéma à temps et prendre du recul.»

Bardot, c’est aussi l’amour. Les hommes qui passent. Comptabilisons? «Si je calcule, j’ai eu 17 hommes, dont mes quatre mariages.» Le premier époux fut décisif: elle a 15 ans quand elle rencontre Vadim, lui 19. Ils attendent impatiemment sa majorité pour se marier, en 1952. Perturbés par l’idolâtrie soudaine vouée à BB, ils divorcent en 1957. Ils resteront amis jusqu’à la mort de Vadim, en 2000.

Des roses sur la Madrague

Puis Jacques Charrier, jeune acteur que BB impose dans Babette s’en va-t-en guerre. Ils se marient à la fin du tournage, divorcent en 1963. La garde de leur enfant échoit à Charrier, qui quitte le cinéma en 1970. La relation se détériore jusqu’à la brouille finale: il intente un procès à Bardot après la parution de sa biographie.

Et le millionnaire allemand Gunther Sachs, rencontré en 1966. Follement épris et chevaleresque à souhait, il fait déverser cent douzaines de roses par hélicoptère sur sa propriété de la Madrague. Ils se marient à Las Vegas, en huit minutes. Se quittent tout aussi vite et divorcent en 1969. Pour célébrer les dix ans de leur séparation, il lui offre un immense diamant.

Et celui d’aujourd’hui, moins glamour: Bernard d’Ormale. Rencontré en juin 1992, épousé en août. Proche de Jean-Marie Le Pen, sympathisant des idées d’extrême droite, cet industriel a travaillé dans le bureau du Front national de Nice. Il soutient ardemment son épouse dans son combat pour les animaux. «Il sera mon mari pour le reste de ma vie», jure-t-elle.

D’Ormale, aux antipodes de Serge Gainsbourg: en octobre 1967, leur liaison est aussi brève qu’intense. Dans une fièvre amoureuse et créatrice, il lui écrit huit chansons mythiques, dont Harley Davidson et Comic Strip, et fait exploser sa carrière musicale. «Bardot est la Rolls de ma vie. Cette fille m’a marqué au fer rouge», écrira-t-il.

Elle a un seul enfant, Nicolas, fils de Jacques Charrier, né en 1960 après une grossesse de cauchemar. «Les deux premiers mois, j’ai pensé avorter. Mes parents m’en ont empêchée. Puis je suis restée enfermée deux mois au septième étage, chez moi, rue Paul-Doumer, cernée par 200 journalistes qui planquaient. Les volets fermés, avec mon gros ventre, j’ai tourné en rond sous la menace de téléobjectifs sortant de toutes les chambres de bonne, louées depuis des semaines. » Il en est resté des traces profondes, elle n’a jamais été une bonne mère. «Je n’ai jamais ressenti le moindre sentiment maternel. Après la naissance, je suis devenue dépressive. J’ai même tenté de me suicider.»

Elle ne voit plus ce fils, qui a épousé une fille de diplomate et vit en Norvège. Ne connaît même pas ses deux petites-filles, âgées de 17 et 21 ans. Dit le prendre avec indifférence. «Les liens du sang ne m’intéressent pas.»

Les animaux d’abord

Il reste les animaux, fidèles, et pour lesquels elle a tout vendu en 1986 pour créer sa fondation. Déjà dans les années 80, les visiteurs de sa maison tombaient sur ses vingt chats, ses huit chiens, son âne. Les bêtes lui ont donné une raison de continuer à vivre. Elle s’est battue pour eux. Avec des grandes joies, comme celle d’avoir gagné cette année une bataille de trente-deux ans pour empêcher la chasse aux phoques. Avec quelques dérives ignobles comme quand elle est condamnée pour la cinquième fois en onze ans pour «incitation à la haine raciale» à la suite de propos sur les musulmans. Au sujet de la fête de l’Aïd el-Kebir, elle a écrit: «Il y en a marre d’être menés par le bout du nez par toute cette population qui nous détruit, détruit notre pays en imposant ses actes.»

Oui, vieillir avec BB, bon an mal an.

L'expo «Brigitte Bardot, les années insouciance» a lieu du 29 septembre 2009 au 31 janvier 2010, à Boulogne-Billancourt. Infos: www.expobrigittebardot.com

Source : http://www.illustre.ch/brigitte_bardot_nature_bout_2570_.html
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"Henri Jean Servat" commissaire de l'exposition Brigitte Bardot

Publié le par Ricard Bruno


Livre de l'exposition "Brigitte Bardot, la légende" par Henry Jean Servat aux éditions "Hors collection"
176 pages de pur bonheur, découvrez ou redécouvrez à travers ce livre la légende à deux lettre...BB 
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Exposition Brigitte Bardot :"Le Bavar" De Saint Tropez à Boulogne Billancourt

Publié le par Ricard Bruno

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L'express : Exposition Brigitte Bardot...

Publié le par Ricard Bruno

Le plus  : Laissez vos commentaires en bas de l'article sur le site de l'express.
Bruno Ricard

MYTHE

Brigitte Bardot : 75 ans et une expo

À la fois sex-symbol intemporel et icône d'une époque, BB souffle sa soixante-quinzième bougie et inaugure "sa" toute première exposition. C'est à Boulogne-Billancourt, du 29 septembre au 31 janvier 2010.

Brigitte Bardot : 75 ans et une expo

"Ce qui comptait pour elle, ce n'était pas d'avoir du succès ou de devenir une grande actrice, mais que tout le monde soit toujours follement amoureux d'elle." Ainsi fut-il pour toute une génération. Et pour Roger Vadim, à qui l'on doit cette analyse. Il la découvre à 16 ans, l'épouse à 18, lui fait jouer Et Dieu créa la femme à 22. Bardot devenait BB. La suite ? Chacun la connaît, plus ou moins, mais forcément un peu. L'exposition organisée par la ville de Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine, est l'occasion de (re-)découvrir la naissance de ce mythe.

BB, c'est une carrière riche de 48 films et de plus de 80 chansons qui riment avec Nouvelle Vague et yéyés, pour devenir le fantasme des années 1950 et 1960. On pense à Godard, Louis Malle, Delville, on entend Delon, Jean-Louis Trintignant, on revoit à ses côtés Jeanne Moreau et Gérard Philipe. BB, c'est encore la Gainsbourg-mania avec Je t'aime moi non plus , Harley Davidson ou Bonnie and Clyde. C'est aussi le souvenir d'un Saint-Tropez qui n'existe plus, ce petit village de Provence aux plages abandonnées qui fleuraient bon les coquillages et crustacés... D'aucuns y mouillaient l'ancre de leurs yachts plaqué or, BB y nichait sa Fondation . Après s'être détournée des hommes et du septième art, Bardot s'en est allée à son unique amour : les animaux. Lutte pour la sauvegarde des bébés phoques, anti-chasse, anti-abattoirs, on ne compte plus les coups de gueule de l'ex-égérie devenue femme du troisième âge, sans fards ni botox mais à béquilles et pestant, hélas, contre les homos, les musulmans et tout ce qui dépasse d'un plafond décidément bien bas.

Il n'empêche. Bardot appartient désormais au rêve. Sérigraphiée par Andy Warhol, sculptée en Marianne pour orner le bureau de monsieur le maire, des documentaires, photos, publicités, s'organisent le long d'un parcours chronologique où des "alcôves thématiques" reconstituent les atmosphères des épisodes les plus fameux de son existence. L'espace Landowski se pare de BB, tous azimuts et jusqu'à fin janvier.


Exposition Brigitte Bardot, les années "insouciance" , du 29 septembre 2009 au 31 janvier 2010, au MA30-Espace Landowski à Boulogne-Billancourt. Horaires : Du mardi au dimanche de 11 h 00 à 18 h 00. Tarifs : de 8 à 11 euros.

Source : http://www.lepoint.fr/actualites-exposition/2009-09-08/mythe-brigitte-bardot-75-ans-et-une-expo/1039/0/375126
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Brigitte Bardot, les années "insouciance"

Publié le par Ricard Bruno

Genre : Musée

L'exposition invite à un voyage dans la carrière de l'actrice mais aussi dans les multiples modes qu'elle a pu lancer, dans des reconstitutions de ses films majeurs, dans le design de l'époque à travers le regard des grands artistes dont elle fut la muse : Andy Warhol, Van Dongen, Richard Avedon, Robert Doisneau, Sam Levin, Arman, Aslan, Saura, Paco Rabanne, etc. Cette manifestation est également accompagnée d'une programmation spécifique au cinéma d'art et d'essai Landowski.

 

 

Infos pratiques

Programmé dans 1 salle.

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A la une du figaro du 24 08 2009 : Exposition Brigitte Bardot

Publié le par Ricard Bruno



Le Figaro n°20237 du lundi 24 08 2009

Bruno Ricard
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UNE EXPOSITION POUR BRIGITTE BARDOT...

Publié le par Ricard Bruno

Un GRAND MERCI à mes amis de Radio Nostalgie :
Bruno Ricard

Tout commence avec trois hommes, Pascal Fournier, maire-adjoint à la culture, Bruno Ricard, un collectionneur et enfin Jean-Marc Phillipe un cinéaste. De ce trio germe une idée. Créer une exposition sur Brigitte Bardot, qui s’exposera à compter de septembre à Boulogne Billancourt.

L’exposition « Brigitte Bardot, les années insouciance » se déroulera du 29 septembre 2009 au 31 janvier 2010, 0 Boulogne Billancourts (92) au MA 30 de l’Espace Landowski, un rendez-vous incontournable pour tous les fans de l’ancienne star.
 
Tout sera passé en revue, son incroyable carrière internationale, l’influence que l’interprète de « La Madrague » a pu avoir. De la mode à la musique en passant par l’image même de la femme qu’elle a pu transformer.

Seront notamment exposés des clichés de Sam Lévin, Robert Doisneau, Dussart ou encore Izis. Des tableaux d’Andy Warhol et des robes de Paco Rabanne ou encore Christian Dior viendront agrémenter l’exposition.

Un voyage dans un passée glorieux….

MA 30 -Espace Landowski - 28 avenue Morizet - 92100 Boulogne- Billancourt
M° Marcel Sembat ou Boulogne Jean-Jaurès / Parking Hôtel de Ville

Source : http://www.nostalgie.fr/cine-dvd-425/actu-cine-461/article/231427-une-exposition-pour-brigitte-bardot.html
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