"Brigitte, c’est 95 % du travail photographique de mon père": Pierre-Laurent Dussart autour de l'exposition à Saint-Tropez
"Je ne voulais pas d’une exposition élitiste!", assène d’emblée Pierre-Laurent Dussart, en arpentant les quatre étages de la galerie tropézienne où il apparaît encadré, en culottes courtes avec son frère, auprès de B. B.
"En vérité, papa prenait très peu de photos de nous. Côté professionnel, il a bien photographié d’autres célébrités, mais au final, Brigitte constitue 95 % de son œuvre photographique. En même temps, c’était sa copine et la plus belle femme du monde, alors pourquoi aller chercher ailleurs d’autres muses?", interroge-t-il légitimement.
Dans le viseur des Nikon et Hasselblad du paternel, une Brigitte joueuse de guitare gipsy, sportive en ski nautique… Magie de la scénographie, ces objets d’époque paradent également aux murs de la galerie tropézienne.
"Tout jeune, je voulais jouer comme Chico et ses gypsies, alors Brigitte m’avait offert sa guitare dans les années 70. C’est bien celle que l’on voit sur la photo exposée ! Pareille pour le ski nautique sur lequel Brigitte évolue en baie des Canoubiers, devant La Madrague", précise Pierre-Laurent qui, enfant, logeait pour les vacances à La Petite Madrague, chez Brigitte, qu’il a même vue nager dans sa piscine avec le bébé phoque fraîchement sauvé sur la banquise.
"Il y a encore tant à explorer dans les photos de mon père"
"Il y a encore tant à explorer dans les photos de mon père. Rien qu’avec les animaux, je décompte près de mille images. Et puis, il y a toutes ces photos inexploitées à l’époque. Depuis, l’œil photographique et le statut de la star Bardot ont évolué. Donc une multitude de séries écartées autrefois sont à exhumer!", s’enthousiasme Pierre-Laurent.
Autant dire que cette première exposition en appelle d’autres, comme le confirme Guy Pieters, qui veut faire clignoter la signature "Dussart" dans le monde.
"La découverte de ces photos m’a procuré une grosse émotion. Un vibrant témoignage de ces temps extraordinaires, avec au centre la presqu’île de Saint-Tropez, lieu unique dans le monde avec un tel historique culturel. Alors oui, il s’agit bien de faire voyager tout cela hors de nos frontières!", s’enthousiasme le galeriste flamand.