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Brigitte Bardot : "Les animaux influencent ma vie"
Militant pour la protection des animaux depuis déjà plus de quarante ans, l'ex star de cinéma évoque ses liens d'affection avec ceux qui l'entourent.
Possédiez-vous un animal quand vous étiez enfant ?
Je suis née avec ! Les premiers animaux de ma vie ont été ma petite sœur Mijanou et mon ours en peluche Murdoch.
Quels étaient vos héros animaliers ?
J’étais fascinée par Blanche-Neige et tous les petits animaux qui vivaient autour d’elle.
Etes-vous plutôt chat ou chien ?
Les deux ! Tous les animaux sont mes amis. Mais les chiens en particulier, sont très proches de moi.
Êtes-vous végétarienne ?
Oui, depuis que j’ai vu l’horreur des abattoirs il y a des années. Je ne voulais plus digérer l’agonie, comme l’a si bien dit Marguerite Yourcenar.
Quels animaux vivent aujourd'hui avec vous ?
Chats, chiens, jument, âne, ponette, cochons, poules, oies, canards, chèvres, moutons, pigeons… auxquels j'ajouterai une petite souris que j’ai sauvée de la noyade et apprivoisée. Mes chiens et chats vivent dans mon lit, tandis que mes animaux de ferme s’épanouissent en liberté dans un immense enclos où ils ont des écuries et des étables pour s’abriter. Chacun va où il veut. Les poules, les canards et les oies ont d’immenses bassins pour le jour et des petites maisons pour la nuit.
Pouvez-vous nous raconter leur histoire ?
J’ai dix chèvres coquines sauvées de mauvais traitements. Riquiqui est née chez moi. Sa maman, Gipsy, était enceinte quand je l’ai adoptée. Mes brebis ont échappées à l’abattoir. Elles se méfient toujours de l’être humain, même si Bigoudi vient me manger dans la main. J’ai aussi dix moutons qui m’apaisent et des cochons rigolos comme tout. Un gros rose bonbon et six noirs qui courent partout : Rillette, Marcel, Pipo… Il y a en plus Mystie, ma jument qui a été torturée, Candy ma vieille ponette sortie de l’abattoir qui a remplacé Ficelle, morte très vieille, et le doyen, mon âne Bonhomme qui n’a plus d’âge mais reste magnifique et si gentil.
Au cours de votre carrière d'actrice, y avait-il des animaux sur les tournages?
Heureuse coïncidence, il y en a eu dans tous mes films ! Certains m'ont beaucoup marquée. C'est le cas de Colinette, la petite chèvre du film Colinot Trousse-Chemise, qui devait finir en barbecue. Je l’ai achetée et ramenée à l’hôtel. Elle a finalement vécu jusqu’à l’âge de 15 ans, heureuse et moi aussi !
Si vous étiez un animal sauvage, lequel seriez-vous ?
Moi.
D'où vient votre sensibilité à la condition animale?
De leurs infâmes et désespérantes conditions de vie et de mort, et du mépris dont ils sont victimes. "Une vie ne vaut rien, mais rien ne vaut une vie", disait Malraux...
Votre périple auprès des bébés phoques a-t-il été un moment clé de votre vie ?
Oh oui ! Ça a été très dur mais ça a changé ma vie. C'est à partir de là que j'ai été considérée comme la fée des animaux. C'est un rude travail qui exige une volonté de fer. Les animaux influencent toute ma vie. Ils me donnent le courage, l’exemple, une philosophie et la rage de vaincre.
Parlez-nous des missions de la Fondation Bardot...
Ma Fondation soutient des programmes de protection d’animaux sauvages ou domestiques dans une soixantaine de pays. En France, nous travaillons à faire abolir la corrida, à rendre obligatoire l’étourdissement des animaux avant l’abattage ou à organiser l’accueil des animaux sauvages issus de cirques.
Quelles avancées avez-vous obtenues ?
Des milliers d’animaux sont placés à vie sous la protection de ma Fondation. Nous avons sauvé plus de 3.000 moutons saisis sur des sites clandestins d’abattage, et 350.000 phoques sont épargnés chaque année. Nous avons aussi activement contribué à l’élaboration et à l’adoption de la loi interdisant le commerce des chiens et chats en animalerie, l’élevage de visons pour la fourrure, l’exploitation des animaux sauvages dans les cirques et des dauphins en bassin.
Pensez-vous que les mentalités changent ?
Le changement le plus profond est celui de notre rapport à l’animal. Quand j’ai débuté ce combat en 1962, j’ai été prise pour une folle. Mais je n’ai rien lâché. Aujourd’hui ce combat est une évidence pour les nouvelles générations. C’est notre plus belle victoire !
Près d’Yvetot, des bovins saisis chez un ancien candidat de l’Amour est dans le pré
Les services de l’État avec l’appui de la fondation Brigitte Bardot ont engagé, vendredi 10 mars 2023, une opération de retrait de bovins dans un élevage en raison « de manquements sérieux aux règles de la protection animale ».
C’est une opération importante de retrait de bovins et de contrôle sanitaire qui a été menée vendredi 10 mars 2023 dans le territoire de la commune de Vatteville-la-Rue. Engageant divers services de l’État, cette opération judiciaire a été placée sous la conduite opérationnelle du procureur de la République du tribunal judiciaire de Rouen et mobilise les services vétérinaires de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) et la gendarmerie, avec l’appui de la fondation Brigitte-Bardot.
En amont de cette opération de retrait des bovins, des contrôles administratifs menés sur l’exploitation le 7 mars 2023 sous le pilotage technique des services vétérinaires départementaux avaient révélé un grand nombre de manquements sérieux aux règles de la protection animale, susceptibles de constituer des infractions.
Ces services ont constaté que « les conditions de vie et de détention des bovins présents sur l’exploitation sont incompatibles avec les besoins physiologiques de leur espèce (défaut d’abreuvement, manque caractérisé d’alimentation de qualité). Cette insuffisance d’apport en aliment a pour conséquence un phénomène de compétition entre les animaux qui présentaient pour certains des pathologies démontrant une absence de soins évidente », précise le communiqué de presse publié par la préfecture de Seine-Maritime. Les services vétérinaires ont ainsi été contraints de procéder à l’euthanasie d’un bovin en situation de grande souffrance et de nombreux cadavres ont été retrouvés dans l’exploitation.
L’éleveur avait pourtant été régulièrement mis en demeure depuis le début de l’année 2020 avec des opérations de contrôles réguliers quant à l’état sanitaire du cheptel, sans amélioration. Les constats du 7 mars ont donc fait l’objet d’une dénonciation officielle au procureur de la République.
Selon nos informations, l’éleveur visé par cette vaste opération de retrait de ses animaux a été en 2020 l’un des candidats de l’émission télévisée L’Amour est dans le pré. Localement, les habitants de la presqu’île ont pu régulièrement constater la présence de vaches, issues de l’exploitation, en divagation. Les animaux saisis seront accueillis dans une ou plusieurs fermes faisant office de refuge où ils seront individuellement examinés, traités, testés contre les maladies avant d’être placés chez des éleveurs partenaires de la fondation Brigitte-Bardot.
Après cette saisie des animaux, il restera à évaluer le nombre précis d’animaux présents sur cette exploitation de 150 hectares, à procéder à un examen approfondi de leur état de santé et de leurs conditions d’élevage, à poursuivre avec les vétérinaires sanitaires les opérations administratives relatives à la prophylaxie, afin de détecter d’éventuelles maladies animales. Par ailleurs, un contrôle approfondi de l’atelier de transformation de la viande à la ferme situé sur le site sera effectué par les services vétérinaires.
Quatre équidés sauvés par la Fondation Brigitte Bardot à une foire chevaline dans le Cantal
Les militants de la Fondation Brigitte Bardot ont acheté quatre équidés lors de la foire chevaline de Maurs, ce jeudi 2 mars. Pour ces chanceux, direction l’Arche BB, qui prend actuellement en charge plus de 9.000 animaux au sein de ses quatre refuges et ses structures partenaires.
Brigitte Bardot, ancienne actrice et infatigable militante de la cause animale, souhaitait que les membres de la Fondation Bardot, présents à Maurs ce jeudi 2 mars, rachètent tous les chevaux présents à la foire.
« Mais il est malheureusement impossible de tous les sauver », confiait Christophe Marie, directeur-adjoint et porte-parole de la Fondation, rencontré sur place. Malgré tout, son équipe a pu sauver de l’abattoir, « une ânesse dans un mauvais état, deux juments maigres et une ponette dans un état de maigreur également. »
Pour ces chanceux, direction l’Arche BB, qui prend actuellement en charge plus de 9.000 animaux au sein de ses quatre refuges et ses structures partenaires.
"Est-ce qu’on a encore besoin de voir un tigre sauter dans un cercle?", interpelle la Fondation Brigitte Bardot
De One Voice à la FBB, on prône l’urgence à ne plus l’utiliser d’animaux sauvages dans les cirques, afin de mettre un terme aux maltraitances et à leur souffrance.
"Même s’il y a de la maltraitance dans d’autres cirques, celui de la famille Zavatta-Muller, c’est le pire", dénonce Muriel Arnal, présidente One Voice qui suit de près le cas de Jumbo, cet hippopotame présenté comme le plus gros d’Europe par les circassiens. "Privé de tous ses instincts sauvages, il endure une telle souffrance, déplore-t-elle. On voit également qu’il a mal aux dents à en devenir fou. Alors qu’il devrait passer, entouré de ses congénères, 16 heures dans l’eau pour soulager ses pattes et se protéger du soleil".
Fin octobre, l’association de protection de tous les êtres vivants a une nouvelle fois attaqué le cirque Muller-Zavatta en justice en déposant une plainte pour "mauvais traitements et exploitation irrégulière", auprès du parquet de Draguignan. Mais pour Muriel Arnal, au-delà de ce cas précis, aucun tigre, lion, éléphant ou zèbre ne devrait avoir leur place sous un chapiteau, ni encore moins dans une cage.
Depuis 2021, une loi concernant les cirques itinérants prévoit l’arrêt de la reproduction des animaux sauvages au 1er décembre 2023 et l’interdiction de leur détention d’ici 2028. Pas suffisant, pour la présidente de One Voice. "Il y a une vraie urgence à agir, insiste celle qui mène le combat depuis 24 ans. Des refuges comme La Tanière en France ou des sanctuaires en Afrique sont prêts à les accueillir. D’autres pays européens sont en avance sur nous." Celle-ci ne veut pas non plus enfoncer les cirques, notamment les plus petits: "Il faut les aider à se reconvertir". 35 millions d’euros d’aides de l’État devraient y être consacrés.
Des mentalités qui évoluent
"Les mentalités ont évolué, ajoute Muriel Arnal. Aujourd’hui, la grande majorité du public ne veut plus voir d’animaux sauvages dans les cirques, dont deux tiers n’en utilisent plus. Les gens ont compris qu’ils souffrent, sans parler de la cruauté du dressage. Après, il y aura toujours un petit pourcentage qu’on n’arrivera pas à convaincre."
Même état d’esprit du côté de la Fondation Brigitte Bardot pour qui la présence d’animaux sauvages dans les cirques pose "de vraies questions d’éthique". "Est-ce que la société a encore besoin de voir un tigre sauter dans un cercle et de se divertir avec leur souffrance?", fustige Lorène Jacquet. La responsable campagnes et plaidoyers de cette fondation redoute également une mauvaise application de la loi de 2021.
Mi-février, la FBB, comme trois autres associations et quarante-quatre députés, a donc cosigné un courrier
CAMPAGNE CHASSE : EN ATTAQUANT LA FBB, LES CHASSEURS SE SONT TIRÉ UNE BALLE DANS LE PIED !
Début 2021, à la sortie du confinement, la FBB lance une campagne d’affichage de 1500 panneaux sur l’ensemble du territoire pour dénoncer les dangers de la chasse.
Cette campagne remporte un large succès dans les médias, mais aussi auprès des Français. Elle révèle les résultats d’un sondage IFOP de mars 2021 : 71 % des Français ne se sentent pas en sécurité lorsqu’ils se promènent dans la nature en période de chasse.
La réplique des chasseurs se fait par voie d’avocats, notamment pour demander le retrait des affiches de la Fondation.
Depuis, la FBB a gagné tous les procès intentés par les chasseurs.
Sarthe. Abandonnés dans un logement, deux chats retrouvés dans un piètre état
Il y a quelques jours, à Sillé-le-Guillaume (Sarthe), deux chats ont été retrouvés dans un logement vide. Explications.
C’est une histoire à peine croyable. La scène se déroule rue du 11 Novembre à Sillé-le-Guillaume (Sarthe). Un commissaire de justice rentre alors dans les lieux accompagnés du maire de la commune, Gérard Galpin, qui intervient dans le cadre de la police du maire.
Lorsqu’ils pénètrent dans le logement, les deux hommes découvrent une habitation pas totalement inoccupée… puisque deux chats, très maigres, se trouvent devant eux. Selon certains témoignages, les occupants ne seraient plus passés dans l’appartement depuis la période des fêtes de fin d’année.
Intervention de la Fondation Brigitte Bardot
Selon nos sources, le commissaire de justice, seul habilité à entrer dans le logement, aurait alors nourri les animaux avec des croquettes fournies par le voisinage.
Aucun refuge du secteur ne pouvant accueillir les chats, c’est la Fondation Brigitte Bardot qui est contactée. « Nous sommes intervenus aujourd’hui ( ndlr : vendredi 3 février). Nous avons récupéré un chat blanc, mais pour l’instant nous n’avons pas retrouvé le 2ème chat », informe-t-on du côté du service juridique de la Fondation. Visiblement le deuxième chat aurait pu s’enfuir par une ouverture.
Toulouse : Un chasseur condamné à quatre mois de prison avec sursis pour avoir abattu un chien errant
CRUAUTÉ Après une soirée arrosée, cet habitant d’un village du sud de Toulouse avait tué une chienne de deux balles qui errait non loin du domicile d’un de ses amis
« Je n’ai pas réfléchi », a reconnu à la barre du tribunal correctionnel de Toulouse un chasseur de 31 ans. Ce mercredi, il a été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour avoir tué un chien errant le 18 novembre dernier. Il a aussi écopé d’une interdiction définitive de posséder un animal de compagnie et doit indemniser cinq associations de défense des animaux.
Il était près de 3 heures du matin, cette nuit-là, lorsque l’homme est rentré en compagnie d’un ami d’une soirée bien arrosée à Rieux-Volvestre, au sud de Toulouse. Alors qu’ils se garaient devant le domicile de l’un d’eux, un berger malinois qui ne leur appartenait pas a sauté dans l’habitacle de la voiture.
Le conducteur furieux est allé chercher son propre chien et son ami s’est rendu chez lui, non loin de là, pour aller récupérer son fusil de chasse. C’est à son retour qu’il a visé l’animal et l’a abattu de deux balles.
Peine « juste » selon les défenseurs de la cause animale
« J’ai eu peur (…) il voulait me mordre », s’est-il défendu devant les juges, expliquant qu’il regrettait son geste. Ces derniers l’ont reconnu coupable de sévices graves envers un animal domestique ayant entraîné la mort, et sont allés au-delà des réquisitions du représentant du parquet.
La chienne abattue « n’était pas agressive » a témoigné de son côté son ancien propriétaire. Pour Me Olivier Vercellone, avocat de 30 millions d’amis et de la fondation Brigitte Bardot, la peine prononcée « est juste ».