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Les animaux, ces victimes oubliées de la guerre
Depuis le début de la guerre en Ukraine, plus de 2,5 millions de personnes ont déjà quitté le territoire. Sur les réseaux sociaux, les images de civils en fuite accompagnés de leurs animaux de compagnie émeuvent. Les uns les portent dans leurs bras, d’autres les mettent dans leur sac à dos ou encore dans des caisses de transports. Mais certains se voient pourtant contraints d’abandonner, malgré eux, leur fidèle compagnon : « Parfois les animaux sont refusés par les contrôleurs dans les trains ou les bus, alors ils les laissent. » explique Malik Przemyslaw, qui travaille dans une association polonaise.
Face à cette détresse, des initiatives bénévoles voient le jour. Leonid et Valentina Stoynov, deux vétérinaires ukrainiens, ont fait le choix de rester dans leur clinique située à Odessa, afin d’y accueillir les animaux abandonnés ou blessés. « Il s’agit d’un semi sous-sol avec des murs d’un mètre de haut. Les fenêtres de la façade sont complètement barricadées », expliquent-ils. Tous les animaux y sont acceptés, bien que le couple conseille aux Ukrainiens d’emporter ces derniers avec eux dans la mesure du possible.
Solidarité européenne
Des citoyens des quatre coins d’Europe ont eux aussi tenu à apporter leur aide. Kim Grangenette, un Luxembourgeois passionné d’équitation, a par exemple rejoint l’Ukraine à bord de son camion rempli de vivres pour venir en aide aux propriétaires de chevaux.
Les refuges et associations s’organisent également pour aider les maîtres et leurs animaux. En France, la Fondation 30 Millions d’Amis a par exemple débloqué une aide financière d’urgence, tandis que la Fondation Brigitte Bardot apporte principalement de l’aide alimentaire. La fondation allemande PETA n’a pas hésité à se mettre en danger, se rendant plusieurs fois en Ukraine pour sortir les animaux du pays. 300 animaux ont grâce à elle été mis à l’abri. En Belgique, la Fondation Prince Laurent a quant à elle fait savoir que ses six dispensaires se rendraient accessibles aux animaux des réfugiés ukrainiens.
« De nombreux propriétaires, refuges et sanctuaires refusent d’évacuer et de laisser leurs compagnons derrière eux. Cela les met tous en danger. C’est notre travail de nous concentrer sur les animaux, car nous savons qu’en les aidant, nous aidons aussi les humains », explique Shannon Walajtys, la directrice du programme « Secours d’urgence lors de catastrophes » à l’IFAW, avant d’ajouter « Les animaux sont souvent les victimes oubliées des conflits et des guerres ».
Plusieurs États, notamment la Belgique, la Pologne, la Hongrie et la Roumanie ont assoupli leur législation, afin de pouvoir accueillir les réfugiés et leurs animaux, même quand ceux-ci ne disposent pas de papiers d’identification.
Quelques pistes pour apporter également votre aide aux animaux ainsi qu’à leur maître :
- La cagnotte lancée par l’association YouCare permet d’envoyer des camions remplis de croquettes, vivres et couvertures à la frontière entre la Pologne et l’Ukraine.
- La cagnotte lancée par Leonid et Valentina Stoynov permet d’aider le couple de vétérinaires resté en Ukraine à soigner les animaux blessés ou abandonnés.
- La cagnotte lancée par l’association roumaine « Save the Dogs » permet de fournir une assistance d’urgence aux animaux qui arrivent en Roumanie.
- La cagnotte lancée par l’association AVA qui s’engage à reverser une partie des dons à plusieurs associations ukrainiennes, ainsi qu’aux refuges polonais et roumains qui accueillent des animaux d’Ukraine.
- Certaines associations comme United Help Ukraine, Nova Ukraine, People in Need, la Croix-Rouge, l’UNICEF ou Amnesty International envoient des dons matériels en Ukraine ou aux frontières.
- De nombreux groupes Facebook comme « Soutien : Ukraine face à la guerre » existent pour venir en aide aux Ukrainiens ainsi qu’à leurs animaux.
Rouen : Un vétérinaire condamné pour des violences sur des chiens
ANIMAUX Un vétérinaire a été condamné par la cour d’appel de Rouen (Seine-Maritime) pour avoir battu deux chiens dans la cour de son cabinet...
Dans la vidéo, diffusée sur les réseaux sociaux en février 2020, on le voyait frapper à coups de pied et jeter en l’air Jack, un petit Jack Russell blanc, le coinçant derrière une poubelle. Les images, glaçantes, avaient été captées par une voisine du cabinet de ce vétérinaire de l’Eure, dans la commune de Vironvay, près de Louviers. L’association Stéphane Lamart pour la défense des animaux avait pris le relais. Deux ans plus tard, la justice est passée aussi. Poursuivi dans un premier temps devant le tribunal correction d’Evreux, le praticien avait été relaxé, il y a un an. Mais ce mercredi, il a été condamné, rapporte France 3 Normandie.
La procureure de la République, qui demandait six mois de prison avec sursis et une interdiction d’exercer pendant cinq ans, avait rapidement fait appel du jugement. La cour d’appel de Rouen (Seine-Maritime) l’a reconnu coupable, « mais il peut toujours exercer », relève Paris Normandie. Il devra s’acquitter d’une amende de 5.000 euros, plus des dommages et intérêts à chacune des trois parties civiles (l’association Stéphane Lamart, la fondation Brigitte Bardot et l’ordre des vétérinaires de France). Pas de prison avec sursis, ni de mise à l’arrêt de son activité professionnelle.
« Les méthodes qui étaient les siennes n’étaient plus acceptables »
Devant le tribunal, le vétérinaire devait répondre de violences contre deux chiens : Jack mais aussi Don Corleone (un American Staff). La cour d’appel a reconnu les « sévices » à l’encontre de Jack, raison de la condamnation, mais requalifié les faits concernant Don Corleone en simple « maltraitance », c’est-à-dire une contravention de quatrième classe, détaille Actu.fr.
« Le but était de rééduquer ces chiens pour qu’ils respectent une hiérarchie et qu’ils ne mettent personne en danger. Ils étaient violents et agressifs envers les autres animaux. Les cris de douleur que l’on entend sur la vidéo, ce sont ceux des chiots que le jack avait attaqués », avait justifié le prévenu à l’audience, raconte Paris Normandie.
Son avocat, qui explique sur France 3 que son client « a compris que les méthodes qui étaient les siennes, bien que relativement efficaces, n’étaient plus acceptables dans la société d’aujourd’hui » envisagerait néanmoins de se pourvoir en cassation.
Saint-Pol-sur-Mer : le procès de la jeune femme accusée d’avoir jeté un bichon du deuxième étage reporté
La seule prévenue majeure en cause dans la défenestration de l’animal devait comparaître devant la justice le 8 mars devant le tribunal de Dunkerque. Le jugement a été reporté au 6 septembre
Aujourd’hui, le bichon va mieux. Son avocate espère pouvoir l’apporter au procès et convaincre le juge de «l’acte de cruauté» qu’il a subi.
En septembre dernier, Light, un bichon de 11 ans, avait été jeté du deuxième étage d’un immeuble par trois jeunes filles de 13, 16 et 18 ans, à Saint-Pol-sur-Mer.
Sévèrement blessé, notamment à la mâchoire, le chien avait été soigné dans une clinique vétérinaire lilloise. Une cagnotte Leetchi avait permis de récolter un peu moins de 4 500 euros grâce à la générosité de 324 personnes. Sept mois après, Light garde encore des séquelles.
C’est la mère du propriétaire du canidé, Christine Bezegher, qui s’occupe de Light. « Il va mieux, mais, du jour au lendemain, la mâchoire peut lâcher, elle s’est remise de travers », témoigne-t-elle. « Il a gardé un appareil pendant trois mois. Aujourd’hui, il a arrêté les médicaments, mais il aura toujours des séquelles. » Aujourd’hui, Light va mieux.« Il est heureux de vivre. Quand il voit quelqu’un, il fait toujours la fête, il est content. »
Soutenu par la fondation Brigitte Bardot
Le petit chien a reçu beaucoup de soutien à la suite à son agression. « Tous les jours, je reçois des cartes postales. J’en ai reçu plus de 500, il y en a même qui viennent des États-Unis, du Canada… » Sur la page Facebook Justice pour Light, Christine Bezegher partage des photos de l’animal et continue le combat pour que justice lui soit rendue.
La fondation Brigitte Bardot, qui soutient le chien depuis le début de l’affaire, s’est portée partie civile pour l’audience. « C’est ignoble, il faut que ce soit condamné fermement », assure la juriste en charge des constitutions de partie civile.
La prévenue risque deux ans de prison et 30 000 euros d’amende pour actes de cruauté envers un animal, le paiement de dommages et intérêts ainsi que l’interdiction de détenir un animal.
Sans oublier la confiscation d’animaux qu’elle posséderait déjà. 30 Millions d’Amis et l’association Stéphane-Lamart se sont également constitué parties civiles. La jeune femme comparaîtra également pour des chefs d’outrage à quatre fonctionnaires de police, de résistance avec violences et de violences légères envers un policier.
Défense de la cause animale
C’est maître Isabelle Gharbi-Terrin qui défendra Light au procès. Très impliquée dans la défense de la cause animale, cette avocate a voué la fin de sa carrière à « réveiller la justice sur la souffrance des sans voix . Ils sont les grands délaissés du système, alors qu’il est de la vertu cardinale de la justice de protéger les plus vulnérables. »Pour assurer la relève, l’avocate a créé son association, Défense et dignité animales, à laquelle plusieurs juristes et avocats se sont joints.
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Maltraitance animale présumée à Auffargis : le procureur requiert deux ans de prison avec sursis contre l'éleveur
Après quatre renvois, l’éleveur d’Auffargis poursuivi pour maltraitance animale a été entendu par le tribunal judiciaire de Versailles lundi 7 mars, pendant plus de trois heures en soirée.
Mis en cause par une ancienne apprentie et une voisine entendues comme témoins, l’éleveur a nié la majorité des infractions qui lui sont reprochées, expliquant qu’il était « noyé sous les aspects administratifs » à cette époque et que la DDPP « exagérait » les faits.
Le procureur requiert deux ans de prison avec sursis pour le délit d'abadon d'animaux, avec interdiction de détenir des animaux et d'exercer des activités professionnelles en lien avec les animaux.
La défense demande la relaxe, et la restitution des bovins actuellement confiés à la Fondation Brigitte Bardot.
Le délibéré sera rendu le 11 avril.
Pour rappel, l’affaire débute en juin 2017, lorsque la Direction départementale de la protection des populations des Yvelines (DDPP) est destinataire « d’un signalement téléphonique évoquant de la maltraitance sur les animaux détenus au sein de l’exploitation », rapporte un procès-verbal de la DDPP, effectué suite à un contrôle de l’exploitation le 5 octobre 2018. Selon ce document, les signalements se sont multipliés entre juin 2017 et janvier 2018. Ils mettaient en avant « la présence de cadavres de bovins dans cette exploitation », ainsi que « des animaux malades et en incapacité de se lever, très maigres, poil piqué, ne recevant pas une alimentation de qualité ». D’autres contrôles ont été réalisés après de nouveaux signalements.
En décembre 2018, la DDPP a retiré une trentaine de vaches de l’exploitation. Des cadavres d’animaux avaient été retrouvés sous la paille. La DDPP, appuyée par la Fondation Bardot, a également procédé au retrait de 65 autres bovins, le 6 février 2019. La fondation Brigitte Bardot a déposé plainte le 30 avril 2019, tout comme L214 et la DDPP. En août 2019, l’éleveur avait de son côté été entendu par la gendarmerie, suite à une enquête.
Multiples renvois. Pour rappel, quatre renvois ont été prononcés, avant que l'affaire ne soit jugée, ce lundi 7 mars 2022. Le 26 mai 2020, l’audience avait été reportée une première fois à cause de la situation sanitaire. Le 27 octobre 2020, un renvoi du juge unique avait été demandé devant la formation collégiale. Le 17 mai 2021, le procès n’a pas eu lieu, car l’avocat de l’éleveur était absent (cas contact au Covid-19). Enfin, un quatrième renvoi avait été prononcé pour ce dossier, ce lundi 15 novembre, pour un problème de procédure.
LE LOUP, UNE ESPÈCE PLUS QUE JAMAIS MENACÉE !
« Tuer un loup doit entrer dans une stratégie de protection et être considéré comme un outil de protection, pas comme des prélèvements, pas comme de la régulation. Il faut travailler sur la protection et investir dans la connaissance. C’est plus facile de tuer que d’apprendre à connaître »
Jean-Marc Landry, chercheur biologiste ethologue
Pour rappel, bien que le loup bénéficie, en tant qu’espèce menacée, d’un statut de protection renforcée au titre de l’annexe IV de la directive européenne du 21 mai 1992, dite « Directive Habitats, Faune, Flore », et voit sa population progresser notamment en France, celle-ci est loin d’avoir atteint un état de conservation permettant un relâchement dans les efforts imposés aux Etats membres pour préserver cette espèce. Sur ce sujet, les Etats membres appliquent par ailleurs de façon hétérogène la réglementation européenne, autorisant de façon plus ou moins souple le recours aux tirs d’abattage sur les loups, ce qui représente d’ores et déjà un danger pour la conservation de l’espèce sur le territoire européen.
En France, la population de loups est actuellement estimée à environ 620 individus, principalement dans le Sud-Est et le Grand Est. Cette population a connu une évolution favorable, mais sa progression reste encore fragile, comme l’indique l’Office Français de la Biodiversité. Pourtant, la France ne met pas en œuvre les moyens adaptés pour, dans le même temps, préserver les loups et assurer une protection efficace des troupeaux.
Pour en savoir plus sur la protection du loup en France, vous pouvez consulter notre article PROTECTION DU LOUP : LA FRANCE DOIT REVOIR SA COPIE DE TOUTE URGENCE !
Une opération de sauvetage pour la laie blessée à La Croix-Valmer
Une mobilisation de la dernière chance a eu lieu hier matin pour l’animal, touché par une flèche à proximité d’une école il y a près de deux mois. Il était devenu familier des habitants.
Depuis que cette laie, quasi apprivoisée, a reçu une flèche, le 7 janvier dernier, les associations cherchent une solution pour la soigner. Grâce à un financement de la mairie de La Croix-Valmer et de la Fondation Brigitte Bardot, une opération de sauvetage a pu avoir lieu hier. Si la mère a été capturée et envoyée vers un centre de soins, l’inquiétude demeure pour ses trois petits, qui ont bien grandi et sont habitués aux humains et aux chiens. " Il faudrait qu’ils repartent dans la forêt mais c’est quasi-impossible maintenant", déplore Isabelle Diard, présidente de la DAG (Défense animale grimaudoise).
L'enquête avance
Sur un autre front, l’enquête avance. Dans une vidéo, filmée le jour de l’attaque, on voit un 4x4 noir s’approcher de l’animal, puis ralentir. Si le tir n’est pas visible dans le film, la laie qui marchait tranquillement dans l’herbe s’enfuit soudainement. "C’est sûrement à ce moment-là qu’elle a reçu la flèche ", suppose Émilie Poupinot, vice-présidente de Solidarité animaux Cavalaire. Elle croit à l’utilisation d’une arbalète. " Mais celui qui a fait ça ne sait pas tirer car, la flèche, utilisée correctement, aurait pu la transpercer. La vidéo a été transmise à la gendarmerie. L’auteur du tir pourrait être poursuivi pour ‘‘chasse en dehors des heures et possession d’une arme non autorisée’’ ".
Dès 9h, une petite équipe part à la recherche de la laie sur son territoire habituel, à proximité du tennis. Parmi eux, des membres des associations de protection animale (DAG, Faune Rescue et Solidarité animaux Cavalaire), des transporteurs d’animaux, la police municipale et Florence Ollivet-Courtois. Cette vétérinaire de la faune sauvage, venue expressément de la région parisienne, est une spécialiste de la capture, toujours armée de son fusil hypodermique.
Les trois petits - deux femelles et un mâle -, inquiets pour leur mère tombée au sol, tentent de retirer la flèche rose fluo tirée pour endormir la suidé. Il en faudra une deuxième pour venir à bout de la résistante bête de 93kg.
Florence Ollivet-Courtois tente une première fois de retirer la flèche après l’endormissement de la laie. Le muscle de sa patte avant a quasiment disparu. Il est décidé d’effectuer une radio pour avoir une idée de la position du morceau de métal.
C’est une requête inattendue que reçoit la vétérinaire croisienne Severine Jeanne, hier matin. "On a besoin de faire une radio en urgence… d’un sanglier. " Au cabinet, les vétérinaires découvrent que la flèche est plantée dans l’os de l’omoplate de la bête et ne parviennent pas à l’en sortir.
La laie part vers L’Hirondelle, un centre de soins pour animaux sauvages situé à proximité de Lyon. Si cela est possible, elle y sera soignée, puis envoyé dans un refuge. "Malheureusement, son avenir est incertain ", se désole Isabelle Diard, de la DAG, après l’échec de la première opération.