La fin de la corrida...
La fin de la corrida, ce sera par le haut (changement de la loi au parlement) et ce sera par le bas (obtenir l’abolition ville par ville par une opposition locale forte). Les deux sont complémentaires et indispensables.
Dans le cadre de ces actions locales, le CRAC était présent ce lundi 3 décembre pour assister au conseil municipal ouvert au public. Petit compte-rendu :
(sondage Institut CSA pour le CRAC Europe, juillet 2012)
Max Roustan n’en est pas à une petite vexation près pour tenter de décourager (aucun espoir de ce côté-là !) les militants du CRAC (Comité radicalement anti corrida) Gard-Lozère. Quand une dizaine de militants ont souhaité pénétrer dans la salle du conseil municipal ce lundi 3 décembre 2012 à 18h00, la police municipale d’Alès, (devrait-on dire la milice municipale ?), nous a barré l’entrée nous demandant de retirer nos tee-shirts et de leur remettre nos tracts (quelques affichettes A3 au texte prémonitoire vu la situation : « Alès en dictature tauromachique ! » ou « 55% des alésiens pour l’abolition : à quand un référendum, à quand l’application de la démocratie ? »).
Malgré mes demandes répétées, impossible de nous présenter le moindre texte, arrêté municipal ou autre document officiel, permettant de justifier ce traitement arbitraire. Le règne de la discrimination de la part d’une toute petite minorité d’aficionados au pouvoir est plus que jamais manifeste. Après 10 minutes de négociations, nous avons obtempéré et retiré nos tee-shirts... pour les remettre une fois à l’intérieur. A quoi rime cette mascarade ? J’ai pu interpeller Max Roustan qui passait au moment où nous étions retenus à l’entrée. Réponse du maire : « pas de signe ostentatoire ! » Sans commentaire.
Nous saisissons dès aujourd’hui notre avocate. Nous ne laisserons plus rien passer de la part d’un maire en fin de règne qui, goguenard, méprise son opposition, coupe le son des élus qui ne sont pas de son avis, selon son bon plaisir et parle de « flots de conneries » en commentant les propos de messieurs Suaud ou Mathéaud (élus respectivement du Front de Gauche et du PS). La démocratie est tombée bien bas. Nous avions un peu honte en sortant de ces trois heures de conseil, un peu honte pour un maire très content de lui-même, manifestement déconnecté de la réalité. En ce qui concerne la torture tauromachique, nous serons toujours présents, de plus en plus, jusqu’à l’abolition. Ce n’est qu’un début... Soyons nombreux à Alès les 11 et 12 mai 2013 pour dire STOP aux corridas !
Pour le CRAC,
Jean-Pierre Garrigues, président