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le web en parle;;;;

Le père Noël est vraiment une ordure !

Publié le par Ricard Bruno

Le père Noël est vraiment une ordure !

Gérard Jugnot se pavane lors de Corridas à Nîmes...il est à gerber !

Boycotter ce type , n’oubliez pas non plus qu’il est une grosse tête sur RTL !

CORRIDA BASTA !

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Association Papaye

Publié le par Ricard Bruno

Association Papaye

Adhérer à Papaye International, c'est nous donner les moyens de lutter au quotidien pour nos chimpanzés victimes de braconnage et de leur offrir la possibilité d'être réintroduit en semi-liberté en plein cœur du Parc National de Douala Edéa.

Si vous êtes imposable, 66 % de votre soutien est déductible de vos impôts dans la limite de 20 % de vos revenus imposables.

Votre cotisation d'un montant de 30 euros, vous reviendra à 10 euros.
 
Vous pouvez nous suivre sur notre page Facebook et notre site internet :
ainsi que nous soutenir en utilisant le moteur de recherche Lilohttps://www.lilo.org/fr/association-papaye/

C'est une association que j'affectionne tout particulièrement...N'hésitez pas à faire un don et, à adhérer !

C'est ICI !

Bruno Ricard 

Association Papaye

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Brigitte Bardot exposition à la mairie du 16ème arrondissement

Publié le par Ricard Bruno

Brigitte Bardot exposition à la mairie du 16ème arrondissement

A l'occasion du festival 16 arts, venez découvrir durant 3 jours seulement une très belle et magnifique exposition sur la sublime Brigitte Bardot à la mairie du 16ème arrondissement à Paris...des photographies rares et/ou inédites du célèbre photographe et ami de Brigitte Bardot Léonard de Raemy...

 Cette exposition est organisée par L’office de Tourisme de St Tropez. Elle sera suivie Samedi à 17 h 30 par la dédicace du livre de Simone Duckstein De Saint-Tropez, lettre à une amie et par une conférence d’Henri-Jean Servat à 18h30 toujours à la mairie du XVI

Attention la soirée du 14 juin est uniquement sur invitation !

 

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Brigitte Bardot réagit au commerce de viande de cheval entre la Creuse et le Japon

Publié le par Ricard Bruno

Brigitte Bardot n'a pas apprécié l'annonce de l'ouverture d'un marché entre la France et le Japon pour l'export de viande de cheval

Brigitte Bardot n'a pas apprécié l'annonce de l'ouverture d'un marché entre la France et le Japon pour l'export de viande de cheval

Dans une lettre ouverte adressée au ministre de l'Agriculture du Japon, monsieur Takamori Yoshikawa, Brigitte Bardot a réagi avec virulence à notre article annonçant les prochaines relations commerciales entre la France et le pays du Soleil-Levant sur le marché de la viande de cheval.

« Les Français ne mangent plus de cheval, les marchands de misère aimeraient donc faire du Japon l'immense poubelle d'une viande qui suscite, en Europe, dégoût et suspicion ». Brigitte Bardot tape fort, et là où ça fait mal, dans une lettre adressée directement au ministre japonais de l'Agriculture.

Une réaction à l'export de viande de cheval française au Japon

La créatrice de la fondation Brigitte-Bardot n'a pas apprécié l'annonce de l'ouverture d'un marché entre la France et le Japon pour l'export de viande de cheval. Comme nous l'annoncions dans un article paru précédemment, la société Equid'export, filiale de la Société française des équidés de travail, souhaite mettre en place un partenariat entre la France et le Japon pour exporter la viande de cheval au pays du Soleil-Levant. 

Pour cela, Equid'export nous dévoilait devoir investir dans un abattoir spécial pour respecter les règles d'hygiène japonaises, et répondre de manière privilégiée aux besoins du Japon. Un pays dans lequel la population raffole de la viande de cheval, considérée comme un produit de luxe. À tel point que, d'après la directrice d'Equid'export, la filière élevage aurait presque disparu là-bas. 

Suspicion sur fond de « scandale sanitaire »

Et de tacler, pour Brigitte Bardot, la directrice d'Equid'export, qui a reconnu « ne pas respecter actuellement les standards d'hygiène japonais pour l'abattage » actuellement. La présidente de la fondation Brigitte-Bardot s'agace du fait « que les chevaux de trait (qu’aimerait vous vendre Equid’export) ont tendance à être plus touchés par l’infection, que la France est une zone enzootique pour l’infection par Babesia caballi et Theileria equi alors que le Japon en est indemne », citant la thèse de d'Alix Garnier parue en 2018, doctorante et maître de conférences à l'université Lille 3.

Brigitte Bardot va jusqu'à affirmer que « les abattoirs équins et les boucheries chevalines ferment les uns après les autres en France, cette viande est celle du passé » (une affirmation que nous n'avons pas pu vérifier, même si une simple recherche sur internet "boucherie chevaline" permet de constater que nos confrères ont récemment plus parlé de fermetures d'établissements de ce type que d'ouvertures N.D.L.R.) , avant de conclure : « Le Japon est un pays d’innovations et de progrès, alors ne soyez pas complice de cette barbarie ! ».

Source de l'article : Cliquez ICI

LES ANNÉES BARDOT (1952 - 1973 ) Mardi 09 Juillet 2019 14:00

Publié le par Ricard Bruno

LES ANNÉES BARDOT (1952 - 1973 ) Mardi 09 Juillet 2019 14:00

Vente aux enchères spéciale Brigitte Bardot : Mardi 09 Juillet 2019 14:00...à Nice ! Millon Riviera 2 rue du Congrès 06000 Nice

Exceptionnelle vente d’affiches, documents, photos,  disques de Brigitte Bardot.
Toute la filmographie vue par tous les pays du Monde.
Revivez cette époque qui a marqué la condition féminine et a changé la société, de "Et Dieu créa la Femme" à "Colineau Trousse Chemise", en passant par "Le Mépris" de Jean Luc Godard.
Il est passionnant de voir, en feuilletant le catalogue de la vente, que chaque pays a eu sa Bardot.
Une occasion rare de pouvoir de rapporter chez vous ces magnifiques affiches, photos et revivre cette page d’histoire contemporaine.


INFORMATIONS SUR LA VENTE :
Expositions Publiques : 
Lundi 8 Juillet 2019 de 10 à 18 heures
Mardi 9 Juillet 2019 de 10 à 12 heures

Millon Riviera, 2, rue du Congrès 06000 Nice

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Brigitte Bardot en photos...

Publié le par Ricard Bruno

Brigitte Bardot en photos...une pure merveille...

Brigitte Bardot en photos...
Brigitte Bardot en photos...
Brigitte Bardot en photos...
Brigitte Bardot en photos...
Brigitte Bardot en photos...
Brigitte Bardot en photos...
Brigitte Bardot en photos...
Brigitte Bardot en photos...
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Blacks Mambas ces femmes qui traquent les braconniers

Publié le par Ricard Bruno

Lukie, 31 ans, Belinda, 30 ans, et Pretty Loveness, 28 ans, en reconnaissance. Juliette Robert

Lukie, 31 ans, Belinda, 30 ans, et Pretty Loveness, 28 ans, en reconnaissance. Juliette Robert

Dans la province du Limpopo, elles sont un bataillon de femmes sans arme qui protègent les rhinocéros, les fauves et les éléphants 24 heures sur 24. Un métier subtil et dangereux face à des braconniers prêts à tirer. Nous avons rencontré ces reines du bush en leur royaume. 

Ce mardi de novembre, à Balule, la patrouille du soir accuse un léger retard. Impossible de partir, il faut d’abord que cesse le vacarme : attendre que se tarissent les torrents d’eau battant le toit de tôle du QG, que s’assagissent les éclairs zébrant le ciel et que se redressent les acacias ployant sous les assauts du vent. Ici, à la saison des pluies, le ciel décide des horaires. Et puis l’orage passe. Alors Leitah Mkhabela et Felicia Mogakane peuvent enfin grimper dans leur véhicule tout-terrain et, comme leurs camarades aux quatre coins de la réserve, mettre le contact. Cousu sur la veste de leur treillis, un écusson décrit leur fonction et l’importance de leur mission : une tête de rhinocéros ceinte de deux serpents venimeux. Il est 18 h 17 et les Black Mambas s’en vont veiller sur la nuit sud-africaine.

La toute première unité féminine de lutte contre le braconnage du pays a été fondée en 2013 par l’ONG Transfrontier Africa. Cette brigade a fait le pari d’une alternative aux dispositifs classiques, testostéronés et lourdement armés. A Balule (province du Limpopo, dans le nord-est du pays), réserve naturelle de quelque 56 000 hectares, longée au nord par la rivière Oliphant et ouverte sur le célèbre parc Kruger à l’est, les rangers sont des femmes. Toutes sont issues des communautés locales défavorisées, et elles ne portent pas d’arme. Cette approche inclusive et non violente a d’abord surpris.

 

« Nos familles étaient sceptiques, sourit Leitah, 28 ans, promue superviseur il y a peu. A leurs yeux, arpenter le bush en habit militaire n’était pas un métier de femme. Nous leur avons prouvé le contraire. » Les six Mambas que comptait l’unité à l’origine ont d’ailleurs si bien fait le job qu’elles sont aujourd’hui trente-deux, et que leur combat porte désormais bien au-delà du continent : en 2015, les Black Mambas ont été distinguées Championnes de la Terre par les Nations unies.

Ces paysages de savane abritent une faune en grand danger. Les braconniers chassent surtout le rhinocéros, dont la corne se vend plus cher que l’or.

Ces paysages de savane abritent une faune en grand danger. Les braconniers chassent surtout le rhinocéros, dont la corne se vend plus cher que l’or.

Si l’angle d’attaque diffère, la finalité est la même : endiguer, avant qu’il ne soit trop tard, le massacre des derniers rhinocéros d’Afrique. La tâche est immense. D’abord, à cause de la surface à défendre. Le parc Kruger et les réserves privées qui y sont adossées couvrent un territoire de la taille de la Belgique, bordé d’une poreuse frontière de 400 kilomètres avec le Mozambique. Ensuite, parce que le phénomène explose depuis une dizaine d’années, dopé par la demande asiatique. L’Afrique du Sud, qui abrite près de 80 % des 29 000 rhinocéros peuplant encore la planète, est en première ligne. En 2017, 1 028 rhinocéros y furent tués, soit une moyenne de trois par jour, selon les chiffres du gouvernement. Ils n’étaient que 13 victimes dix ans plus tôt, en 2007. En Chine et au Vietnam notamment, les vertus médicinales et aphrodisiaques indûment attribuées aux cornes de rhinocéros font décoller les prix. Pour agrémenter une tisane ou un verre d’alcool, la poudre de corne se monnaye au marché noir jusqu’à 50 000 euros le kilo. C’est plus que le prix de l’or ou de la cocaïne. De quoi mobiliser les braconniers qui, de nuit, le fusil équipé d’un silencieux fait maison, traquent et tuent les herbivores dont ils prélèvent les cornes à coups de machette ou à la scie.

Leitah, 28 ans, une des Black Mambas, va entamer sa patrouille.

Leitah, 28 ans, une des Black Mambas, va entamer sa patrouille.

18 h 45, la nuit est tombée sur le bush détrempé. Leitah stoppe la voiture pour un « OP », un poste d’observation. Sa lampe torche balaie les clôtures de la réserve pour en vérifier l’état. Le rugissement d’un lion tire Felicia, la sergente de 31 ans, de sa torpeur.
Leur mission place les Black Mambas dans une posture doublement périlleuse. D’un côté du grillage, des animaux sauvages, de l’autre, leur plus grand prédateur, l’homme. Avec ce dernier, les confrontations directes sont rares mais à chaque fois risquées. Il y a trois ans, une patrouille de Mambas s’est retrouvée prise en chasse par des braconniers armés. Elles s’en sont sorties sans heurts, mais remuées. En cas de danger, elles disposent de l’appui d’une brigade armée, qui arrive sur place en une dizaine de minutes. Preuve que le combat contre le braconnage est sensible : l’ensemble du personnel est soumis, à intervalles réguliers, au détecteur de mensonges. Le polygraphe doit prémunir les Black Mambas de toute tentative d’infiltration par les réseaux criminels.

Leitah se poste en sécurité sur le toit de son 4 x 4.

Leitah se poste en sécurité sur le toit de son 4 x 4.

Les animaux sont plus pacifiques, pour peu qu’on sache vivre parmi eux. La réserve de Balule abrite ce que les agences de safari nomment, pour faire rêver les touristes, les « Big 5 ». Soit les cinq mammifères emblématiques de la faune africaine : lion, léopard, éléphant, rhinocéros et buffle. Un voisinage pas vraiment inoffensif, que les Black Mambas, originaires de zones urbanisées sans grand contact avec une vie sauvage confinée dans les parcs, ont dû apprivoiser. Kedibone Malepe, 27 ans, ongles vernis de noir et petits diamants aux oreilles, se souvient avec des frissons de la rudesse de son baptême du feu.

En refusant d’être armées, et en le disant bien fort, nous désamorçons le risque de violence

« La formation, c’est douze jours en immersion totale dans le bush : nuits à la belle étoile, à même le sol, que l’on partage avec les araignées, les serpents et scorpions ; pas de téléphone, pas de douche, très peu de nourriture et de sommeil, le tout au milieu des animaux… » Dans le bush, une règle prévaut sur toutes les autres : « Ne jamais fuir. » Face aux Big 5, reculer, tourner le dos ou courir, c’est devenir une proie et risquer de mourir. Les Black Mambas ont donc appris à garder leur sang-froid. Ainsi, lorsqu’un éléphant tente d’intimider une patrouille à pied, les Mambas se serrent les unes aux autres mais ne se défilent pas. « Je me suis déjà retrouvée face à un grand mâle agressif. Il nous a chargées mais nous lui avons fait face. Il a stoppé à 2 mètres, nous a reniflées puis il est parti », raconte Lukie Mahlake, 31 ans.

 

Les rangers devant une carcasse de buffle, tué et dévoré par des lions, ces grands prédateurs qu’elles s’efforcent de protéger.

Les rangers devant une carcasse de buffle, tué et dévoré par des lions, ces grands prédateurs qu’elles s’efforcent de protéger.

Patrouiller sans arme ? Au quotidien, cette apparente vulnérabilité les protège. « Etre armées signifierait devenir une cible. Le moindre face-à-face avec les braconniers déclencherait un échange de tirs, ce que nous ne voulons pas, explique Felicia. En refusant d’être armées, et en le disant bien fort, nous désamorçons le risque de violence. Personne ici n’a envie de tuer, de se retrouver devant un tribunal pour avoir enlevé une vie », poursuit la sergente. Plutôt que des cow-boys, les Mambas sont des vigies. « Nous sommes les yeux et les oreilles de la réserve », dit Collet Ngobeni, 34 ans, l’autre superviseur de la troupe. « Notre job : voir et se faire voir, complète Leitah. Les braconniers doivent savoir que nous sommes là, derrière la clôture, jour et nuit. » Lorsqu’ils la passent, les Mambas mordent. Quelques jours plus tôt, mi-novembre, une patrouille a découvert des traces de pas. Elles ont lancé la brigade armée sur la piste de trois braconniers, qui ont été traqués toute la nuit.

La vie de Black Mamba exige des sacrifices. L’intimité est l’un d’eux

La lutte commence tout juste à payer. Depuis mai 2014, le nombre de pièges posés dans la réserve a chuté de 99 %. Quant au braconnage des rhinocéros, l’impact est plus difficile à mesurer. Le nombre de ces grands mammifères peuplant le Kruger et les réserves attenantes est d’ailleurs strictement tenu secret. Tout juste apprendra-t-on que le mois passé, dans la réserve voisine de Klaserie, deux rhinocéros sont tombés sous les balles. A Balule, le dernier cas remonte à deux semaines. Le combat est donc loin d’être gagné. Depuis 2012, pas moins de 53 rhinocéros ont été tués à Balule, dont 9 en 2018. Cependant, les Mambas revendiquent un recul du phénomène de 17 % depuis 2014, et veulent croire que leur projet paiera sur le long terme.

Au camp, confort spartiate pour les vigies du bush. Ici Lukie prépare son repas.

Au camp, confort spartiate pour les vigies du bush. Ici Lukie prépare son repas.

Le matin, la surveillance se fait à pied. Il faut alors louvoyer de longues heures entre les crottes d’éléphants et les arbres éreintés que les pachydermes ont jetés au sol pour mieux en dévorer les feuilles ; il faut suivre la clôture mais aussi s’aventurer au cœur du bush, le nettoyer de ses pièges. Les braconniers y dispersent des collets pour capturer les impalas et les grands koudous, des antilopes dont ils consomment ou revendent la viande. Entre les patrouilles, les Mambas regagnent leurs baraquements où le temps s’étire jusqu’au soir. Le quotidien y est spartiate et besogneux. Collecter du bois pour chauffer l’eau de la douche, se changer, faire un brin de ménage, cuisiner… Les fins de matinée filent jusqu’à la torpeur de l’après-midi, lorsque le bush somnole sous 40 °C. Alors les Mambas rejoignent ce lit quitté trop tôt le matin même, et s’endorment épuisées.

« Nous veillons les unes sur les autres », confie Lukie

La vie de Black Mamba exige des sacrifices. L’intimité est l’un d’eux. Les jeunes femmes, qui travaillent trois semaines de suite puis bénéficient de 10 jours de congé, vivent dans une étroite promiscuité. Cette fin novembre, Lukie, Belinda et Pretty Loveness sont sur le pont, au camp de Grietjie, le plus au nord de la réserve. Juché sur une colline, il offre pour seule compagnie un poste de télévision et un chat errant qu’elles cajolent. Les trois rangers dorment, cuisinent et font leur toilette dans la même pièce. Lorsque l’une d’elles veut passer un coup de fil privé, c’est dans la voiture qu’elle se réfugie. Une vie qui favorise aussi la solidarité. « Nous veillons les unes sur les autres », confie Lukie. On parle famille, amours, batailles du quotidien, promesses de l’avenir. Reste à gérer l’absence des proches. A Balule, la famille et le couple sont une rareté qu’on ne savoure que tous les vingt et un jours.

Retour en famille après trois semaines d’absence. Leitah, son fils Clayton, 5 ans, et sa mère qui veille sur le petit garçon.

Retour en famille après trois semaines d’absence. Leitah, son fils Clayton, 5 ans, et sa mère qui veille sur le petit garçon.

« C’est long, témoigne dans un sourire Lukie, dont le compagnon, Luther, 34 ans, travaille comme ranger dans le Kruger. Mais on arrive quand même à se voir plusieurs fois par mois. » La vie de caserne signifie aussi confier ses enfants. Car être Black Mamba n’interdit pas d’être maman. Depuis 2013, une dizaine de bébés sont nés parmi les troupes. L’un d’eux a même poussé ses premiers cris dans le bush : sa Mamba de mère avait voulu travailler jusqu’au terme. « Mon petit garçon de 1 an vit chez ma sœur, explique Kedibone. En ce moment, il est malade. C’est d’autant plus difficile d’être loin de lui. Mais je n’ai pas le choix. »

Quand vient le temps des retrouvailles, elles gâtent leurs bambins comme elles peuvent. « Pour marquer le coup, je les emmène au McDonald’s », sourit Felicia, mère de deux enfants de 4 et 7 ans. Justement, ce jeudi, c’est le tour de Leitah. La Mamba fait sa mue. Le treillis et les gros godillots de patrouille sont troqués pour une élégante robe rouge et des sandales fines. Aujourd’hui, après vingt-quatre jours dans le bush, Leitah va revoir son fils, ses parents, ses frères et sœurs. Avant de rejoindre Hluvukani, 10 000 habitants, à une heure et demie de là, un stop au mall s’impose, pour « ne pas arriver les mains vides ». Cette fois-ci, ce sera un gros gâteau pour Clayton, 5 ans, de la viande pour la marmite de sa maman, des sodas pour les frères et sœurs. Programme des jours off : aller à l’église, rendre visite à la grand-mère, emmener ses frères et sœurs faire des courses, jouer avec son fils. Elle n’aura pas de temps, en revanche, pour son nouveau boyfriend. Il travaille trop loin, à Pretoria, la capitale.

Remise des diplômes aux enfants qui ont participé au programme de sensibilisation Bush Babies.

Remise des diplômes aux enfants qui ont participé au programme de sensibilisation Bush Babies.

Dans la pièce principale de la maison battue par la grêle, la famille Mkhabela profite d’être ainsi réunie. Clayton accueille timidement sa maman. « J’ai quitté la maison lorsqu’il avait 9 mois. Forcément, il est plus proche de mes parents, mais on se parle tous les jours au téléphone », dit Leitah. Elle assure le soutien matériel dans cette famille peu fortunée, qui vit aussi du petit commerce de poulets de la maman et du salaire de chauffeur du papa. « Je suis fier qu’elle soit Black Mamba, mais je suis d’abord heureux qu’elle ait un travail », résume son papa. En Afrique du Sud, le taux de chômage a atteint les 27 % en 2018, dépassant les 50 % chez les moins de 34 ans. « A terme, je veux pouvoir payer l’école privée à Clayton », espère Leitah.

Pour que les enfants veuillent protéger la nature, il faut d’abord qu’ils l’aiment

L’école, justement, est l’autre terrain que les Black Mambas ont décidé d’investir. Elles développent depuis 2015 le projet « Bush Babies » : un programme d’éducation à l’environnement dans les écoles de la province du Limpopo. En 2018, plus de 1 200 enfants y étaient inscrits. Le but : tisser des liens entre les communautés locales et cet héritage en péril qu’est la vie sauvage sud-africaine. « Beaucoup, au sein de nos communautés, pensent que les animaux sont réservés aux Blancs, que ce n’est pas leur monde. Notre but est de les convaincre que cet héritage est à tous, et qu’il faut en prendre soin », explique Collet. « La majorité des braconniers vit ici, parmi nous. En nous adressant aux enfants, nous parlons à tous, eux y compris », complète Lukie. L’initiative est d’ailleurs en passe d’essaimer. En cette fin novembre, la représentante d’une ONG zimbabwéenne, Sibanye, est en effet en mission à Balule pour étudier le projet : « Nous aimerions le dupliquer dans les écoles aux abords du parc national Hwange. Malheureusement, nous n’avons pas encore de Black Mambas de ce côté-ci de la frontière… Nous y réfléchissons. »

Grâce à Bush Babies, les jeunes élèves découvrent un monde que leurs parents eux-mêmes ignorent souvent : visite du camp des Black Mambas, safaris dans la réserve, jeux pédagogiques… « Pour qu’ils veuillent protéger la nature, il faut d’abord qu’ils l’aiment », résume Lewyn Maefala, éducatrice de 25 ans et Mamba référente du dispositif. Au-delà de l’école, elle espère créer des vocations qui rapprocheront encore un peu plus les populations locales de ce joyau national. « Le Kruger n’est qu’à 10 kilomètres, ils doivent savoir qu’il y existe une multitude d’opportunités de jobs. »

Réunis cette fin d’année scolaire au Foskor Community Centre pour la remise en grande pompe des diplômes de la promo 2017-2018, parents et enfants apprécient. « Avant, je ne savais pas qu’on tuait les rhinos pour leurs cornes », témoigne Calvin, 13 ans, tee-shirt « Nature Gardian » sur le dos. Il raconte, ravi, avoir vu ses premiers zèbres et girafes cette année. « Vous savez, nous, les animaux, on ne les voit qu’à la télé. Pour les enfants, c’est magique d’aller les rencontrer dans le bush », confirme Isaiah, 35 ans, chauffeur de taxi et papa de Carol, une bush baby de 12 ans. Imaginerait-il sa fillette revêtir, une fois grande, le treillis des Black Mambas ? « Oui, et j’en serais fier ! » s’exclame-t-il. 
Les rhinocéros d’Afrique du Sud ne sont pas encore sauvés, certes, mais ils sont bien entourés. Leurs anges gardiens préparent déjà la relève.

Source de l'article : Cliquez ICI

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Mr Gilles Lellouche...FERMEZ là !

Publié le par Ricard Bruno

Mr Gilles Lellouche...FERMEZ là !

Ces propos violents est la réponse de Gilles Lellouche à une sortie d'Alain Delon, le 26 mai dernier, au sujet de la nouvelle génération d'acteurs français. En effet, interviewé par le magazine suisse L'Illustré, le comédien de 83 ans s'est exprimé sur les acteurs qui, selon lui, avaient l'étoffe pour lui succéder. Quand le journaliste a prononcé les noms de Gilles Lellouche, François Cluzet et Guillaume Canet, Alain Delon a éclaté de rire. Celui qui a reçu une Palme d'honneur le week-end dernier au festival de Cannes a simplement déclaré « qu'il ne préférait pas répondre », avant d'ajouter : « Il y en a peu. Je reste sur les générations d'hier ou d'avant-hier. Sophie Marceau, je la trouve grandissime. Vincent Cassel. Et un type que j’ai fait débuter, Vincent Lindon. C’est un très grand acteur ».

« Fuck les fachos ». Les mots de Gilles Lellouche à l'encontre d'Alain Delon et de Brigitte Bardot sont très durs. C'est sur Twitter que ce vendredi matin, à 7h23, l'acteur et réalisateur s'est attaqué aux deux géants du cinéma français. « Alain Delon et Brigitte Bardot confirment l'idée que la beauté est éphémère et les neurones périssables...

Ce pseudo acteur de seconde zone insulte et crache son venin envers Mr Alain Delon et madame Brigitte Bardot...

Il y a y une chose à faire c'est de boycotter ce qu'il fait, n'allez pas voir ses films à la con, ses pièces de théâtre et autres, c'est une façon intelligente de lui répondre, tu n'arriveras jamais à la cheville ni même au petit orteil de Mr Delon et de madame Bardot !

 Le tweet, repéré par Destination Ciné, a rapidement été supprimé du réseau social.

Bruno Ricard 

 

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Ma visite chez Brigitte Bardot Lettre ouverte à ses détracteurs

Publié le par Ricard Bruno

Article par Emmanuelle Guilcher
Ma visite chez Brigitte Bardot Lettre ouverte à ses détracteurs
Brigitte Bardot n’a besoin de personne pour penser. Brigitte n’aime pas tant le scandale que la vérité et la simplicité. Elle a été autant adulée qu’haïe. Finalement, le plus souvent, traquée comme une bête. Il ne faut pas s’étonner qu’elle les aime tant. Récit d’une rencontre.

Aller à la rencontre de Brigitte Bardot relève du parcours de marathonienne. Il faut d’abord passer l’examen Bernard. Bernard d’Ormale, son mari devant Dieu, mais pas devant les hommes, son époux protecteur (et controversé) depuis 1992. Ce n’est pas l’exercice le plus facile. L’homme appartient à la droite nationaliste – « je suis un facho comme ils disent », aime-t-il ironiquement et très souvent rappeler… et le fait est qu’il faut pouvoir supporter ses longues diatribes sur l’immigration clandestine, la décadence de la France, l’islamisation du pays, j’en passe, monologues difficiles à supporter pour tout esprit libéral.

L’amour de la vérité

Pourtant, au fil des rencontres, si l’on accepte de sortir des sentiers balisés par le politiquement correct, il faut se rendre à l’évidence : Bernard n’est pas aussi sectaire que ses ennemis, ceux qui pensent à tort qu’il influence Brigitte.

Car Brigitte Bardot, et ce n’est pas sa moindre qualité, n’a besoin de personne pour penser. Brigitte n’aime pas tant le scandale que la vérité et la simplicité… non feinte. Toute nue, osons le mot. Elle a été autant adulée qu’haïe. Finalement, le plus souvent, traquée comme une bête. Il ne faut pas s’étonner qu’elle les aime tant, pas la peine de convoquer Lacan. « Avant on disait que j’étais une ravissante idiote, que je jouais mal, maintenant on dit que je suis un mythe », a-t-elle déclaré un jour, sans amertume, juste lucide sur… l’imbécilité humaine.

A lire aussi: Brigitte Bardot, portrait de la liberté

Brigitte, sa force définitive c’est qu’elle s’en fout de tout ce qu’on peut penser sur elle. Sa vie, les bons comme les mauvais jours, ce sont les animaux à qui elle a dédié sa seconde vie.

La première, celle des chefs d’œuvres du cinéma classique et de la Nouvelle vague, elle la résume à la notoriété encombrante du mythe BB qui l’a privée de ce qu’elle avait incarné pour les autres, la liberté. La célébrité n’a jamais été pour elle une fin, juste un moyen. « Si ma vie aura servi le combat contre la souffrance animale, au moins elle n’aura pas été inutile », répète t’elle souvent.

La Madrague, c’est pour la légende

Le cinéma c’était… l’enfer. Le Mépris, un film… dégueulasse. Ce sont ses mots. De Capri, il ne lui reste que la rencontre avec Le livre de San Michele d’Axel Munthe qu’elle me confiera avoir relu il y a peu. On ne s’étonnera pas que l’histoire de ce médecin suédois tombé en arrêt devant une chapelle en ruine à Anacapri, décidant du jour au lendemain, d’y passer le restant de sa vie, lui ait parlé. Coïncidence(s) : le récit de cet esthète, amoureux des animaux, est paru en 1934, l’année de la naissance de Brigitte.

Le paradis existe-t-il ? Nul ne sait. Alors, elle a décidé un jour de 1973 de le créer pour elle, et ceux qu’elle aime. La Madrague, c’est pour la légende. Pour les photographes et les touristes. C’est son passé qui ne la hante pas. Elle aimait chanter mais elle ne veut plus fredonner Sur la plage abandonnée. Trop mélancolique. Trop de souvenirs, si lointains, qu’on ne sait plus, s’ils sont bons ou mauvais.

La Garrigue, sa maison où parfois elle reçoit quelques rares visites, c’est l’arche de Noé. Sa Villa San Michele à elle, chapelle incluse.

Nous avions échangé une fois au téléphone sur l’idée de mon livre1. Un portrait parallèle de deux actrices phares du XXe siècle que tout semble en apparence opposer, notamment sur l’échiquier politique, mais dont le destin est marqué par d’étonnantes ressemblances. Elle m’avait gentiment engueulée : « J’admirais l’actrice Simone Signoret mais je n’aimais pas beaucoup l’être humain, je ne vois pas ce que vous nous trouvez en commun. » Mais elle avait conclu notre bref entretien par un affectueux « je vous embrasse ». J’avais compris qu’elle ne me découragerait pas dans mon projet.

BB sans chichi

Dans le parcours obligé de la promotion, j’avais commencé le tout début par une séance de signature à Saint-Tropez, hôtel de la Ponche, chez Simone Duckstein, qui l’a connue là où tout avait commencé pour elle, sur la plage, à 25 mètres de ce qui n’était à l’époque qu’un bar de pêcheur tenu par ses parents.

Il avait plu tout le week-end. Des pluies diluviennes. Brigitte était fatiguée, elle n’avait pas eu le courage de m’ouvrir sa maison.

Six mois plus tard, j’avais choisi de revenir, Il faisait beau. Bernard était toujours là au rendez-vous. Je n’avais pas eu l’audace de faire la demande… Comment vient-on à BB quand on n’a rien à réclamer ?

Ce dimanche 5 mai, elle avait décidé que c’était le moment. Je n’avais pas fait le voyage pour rien. Dans mon imaginaire, elle était au cœur de Saint Tropez. Partout. Dans la réalité, il faut aller au bout du bout du monde. Penn Ar Bed comme disent les Bretons. Je ne sais pas le traduire en provençal. Pas de GPS pour me guider. Juste l’instinct et une envie. Dans les rêves je l’avais déjà rencontrée plusieurs fois, elle m’avait accueillie dans son monde qui ressemblait à celui de Blanche Neige, au réveil, elle était bien devant moi mais c’était la Bardot d’un poster, figée dans une figure, pas celle que j’allais rencontrer dans son univers singulier.

Brigitte m’a accueillie sans chichi. Je n’avais pas voulu prévoir un cadeau, par superstition sans doute. J’avais consulté Bernard, la veille en catastrophe, qui m’avait conseillé du thé noir de Chine qu’elle adore. Je lui ai tendu en arrivant sur le perron de sa maison, en m’excusant de mon classicisme.

Dans sa maison de poupée

Elle m’a mise à l’aise tout de suite: « J’aime tout, c’est très gentil ». J’ai ouvert le paquet devant elle pour occuper mes mains et calmer mon émotion. J’ai eu le temps de penser que tout cela n’allait durer que quelques minutes, elle ne proposait pas de m’asseoir, mais bizarrement je ne sentais pas de gêne, cela me rassurait plutôt cette absence de convenance et la place laissée à l’improvisation de la suite… Je ne me souviens pas bien des minutes qui ont suivi, sauf qu’elle a assez vite enchaîné, nous étions toujours debout près de la porte. A un moment elle m’a dit : « Allez on va boire un petit rosé, aidez-moi à sortir les verres, Emmanuelle. » J’ai compris que j’étais acceptée. Elle est entrée dans sa maison et m’a fait signe de la suivre. Une maison de poupée. Une grande pièce à vivre, chargée d’armoires, de bibliothèques et de bibelots, une table de travail qui lui sert à répondre à l’abondant courrier qu’elle reçoit chaque jour du monde entier et auquel elle répond à la main, à l’ancienne. Bernard parfois intercepte une lettre (souvent assorties de demandes d’argent) parmi toutes celles qui lui déchirent le cœur et la rendent consciente plus que quiconque de la misère du monde qui va ou ne va plus. Sa présence, il y a quelques semaines, parmi les gilets jaunes varois: « Je suis venue parce que je voulais leur dire que j’étais sensible à leur combat que je trouve courageux », elle qui ne sort jamais de sa retraite, a pu faire sourire mais en la voyant là, devant son bureau sans luxe, même pas face à la mer, encore à la tâche à plus de quatre-vingt ans, je me suis dit qu’elle savait ce qu’on appelle le courage…

L’arche de Bardot

J’ai sorti les verres sur ses instructions – des verres à moutarde (!), nous nous sommes installées l’une à côté de l’autre. Bernard et Jacques qui m’accompagnaient étaient restés dans le jardin près de l’enclos où vivent cochons, oies, chèvres, sangliers, moutons rescapés de l’Aïd… ils se sont joints à nous.

Je ne me demandais plus du tout ce que je faisais là, ni comment cela allait se passer. On a très vite parlé de tout et de rien, de politique, de la vie, des animaux.

 

A un moment, Bernard a dit : « C’est dingue, on dirait que vous vous connaissez depuis toujours. » Il semblait détendu, comme s’il avait redouté – un peu – la réaction de Brigitte… qui aurait pu nous mettre à la porte en cinq minutes. Ça arrivait, parfois.

Les animaux étaient autour de nous, chiens, chats, jument, poney et même un âne. Tranquilles comme des animaux domestiques. Je n’ai jamais été entourée d’animaux de manière aussi naturelle. Je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui dégageait autant de bonnes ondes. Aucun cabotinage. Aucune coquetterie. Aucune posture. J’avais l’impression étrange d’être entrée en relation avec un être d’exception.

Trois heures de conversation

Les mots de sa sœur Mijanou me sont revenus1 : « Adolescente quand j’allais l’admirer à son cours de danse, elle avait l’air d’une biche égarée dans un troupeau d’une autre espèce. Certains disent qu’elle a des défauts, c’est possible mais si c’est le cas, ils sont éclipsés par des qualités si exceptionnelles qu’ils ne méritent pas d’être mentionnés. » 

Trois heures ont passé, nous allions rater le train qui devait nous ramener à Paris. Je ne sais pas qui a donné le signal du départ, je me souviens juste qu’au moment de partir, elle m’a dit avec franchise : « Votre livre était vraiment bien, enfin vous savez que Bernard m’a fait la lecture par petits bouts »

Je lui ai répondu que l’essentiel c’était cela : sa reconnaissance. Bernard a répété : « C’est dingue on dirait que vous vous connaissez depuis toujours ». Je crois bien qu’il était soulagé.

Elle a ajouté simplement avec sa diction traînante, en me regardant avec ses grands yeux noirs (c’est drôle, dans les films, ils m’avaient toujours semblé noisette) droits dans les miens: « Ben oui, on se connaît depuis longtemps, sinon vous ne seriez pas là, je n’ai pas l’habitude de faire entrer chez moi des étrangers, vous savez Emmanuelle. »

J’ai dit merci pour la confiance et je l’ai embrassée. Elle m’a semblé fragile, gracile, à vif, presque innocente. La porte du paradis s’est refermée. J’avais eu rendez-vous avec une personne unique que la civilisation n’avait pas sali.

La trace de l’icône

J’avais rencontré une icône qui avait tourné avec les plus grands metteurs en scène, Godard, Clouzot, Louis Malle et avait choisi de tourner la page sans amertume et sans regret.

Elle avait trouvé l’apaisement et la plénitude grâce à une force intérieure tranquille qui avait eu raison de son intranquillité.

Elle avait été BB, une personnalité hors norme qu’on avait voulu réduire à un personnage, elle avait triomphé en se réincarnant de son vivant, en reprenant le pouvoir sur ceux qui avaient décidé à sa place. Elle avait construit son existence.

Je revenais d’une visite au pays de Blanche Neige, de Sœur Sourire, du Dalaï Lama, je revenais de chez quelqu’un qui vivait dans un monde qui n’existait pas, qui n’avait jamais existé et qui pourtant avait été là devant mes yeux pour quelque moment. C’était une expérience unique dont on ne se sortait pas indemne. Qui rendait différent. Il y aurait un avant et un après. On ne regarderait plus les choses de la même façon. On voudrait faire du bien qui ne fait pas de bruit, ne jamais juger, ne plus mépriser. Brigitte avait un don, sûrement, celui de démontrer qu’on pouvait retrouver la pureté originelle que rien ne pourrait jamais abîmer, juste parce qu’on l’avait décidé. Qu’on pouvait malgré tout, envers et contre tous, et tout, décider que l’on pouvait se retirer du monde sans le quitter tout à fait, en y laissant plus encore son empreinte.

Sainte Brigitte

Vadim celui qui avec l’aide de Dieu avait créé la femme avait tout dit quand il racontait le choc de sa première rencontre avec Brigitte. « Cette fille est une extra-terrestre. Elle vient d’une autre dimension ». Il parlait alors de sa beauté et de sa grâce, de sa présence unique, il découvrirait plus tard le rayonnement intérieur, la « chouette » fille que décrira Jane Fonda, qui lui succédera dans son cœur de pygmalion. Une femme vraie, qui mérite plus que tout autre d’être qualifiée d’icône. Une sorte de Sainte, Brigitte ou tout au moins une moniale, qui un jour avait fait un serment aux animaux et un vœu de solitude et qui n’avait jamais dévié de sa promesse.

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