Une soixantaine de bovins retirés à leur propriétaire pour maltraitance présumée, à Auffargis
Les animaux ont été retrouvés dans un état de maigreur extrême et dans des conditions de vie insalubres. Photos Fondation Brigitte Bardot
Ce n'est pas la première fois que cet éleveur voit débarquer les camions de la Fondation Brigitte Bardot chez lui. Le 14 décembre 2018, déjà, la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) a retiré une trentaine de vaches de l'exploitation. Des cadavres d'animaux avaient été retrouvés sous la paille et les bêtes toujours en vie se trouvaient, semble-t-il, dans un état très alarmant.
Quatre camions de transport de bétail ont débarqué dans la ferme en cette fin de matinée de décembre, accompagnés des gendarmes et des vétérinaires. L'éleveur avait alors déclaré : « Je conteste totalement ce dont je suis accusé. Il s’agit d’une dénonciation calomnieuse ».
Ce mercredi 6 février, au matin, le reste du troupeau a été retiré à l'éleveur. Selon une source proche du dossier, la situation ne s'est pas améliorée depuis le 14 décembre.
Il y a quinze jours, la DDPP a retrouvé, lors d'une visite surprise en compagnie de la gendarmerie, "un bovin mort, partiellement mangé par des chiens". Cette découverte a conduit à une nouvelle action, ce mercredi 6 janvier 2019. Une amende personnelle de 1.500 € a été adressée au propriétaire, la semaine passée, ainsi qu'une autre, à sa société d'exploitation agricole, d'un montant de 7.500 €.
"C'était de la maltraitance passive. Il n'avait plus les moyens. Il allait mal", affirme un proche de l'agriculteur.
Un proche de l'agriculteur va dans le sens des motifs de l'opération menée : "Malheureusement, oui, cela lui pendait au nez. J'ai pu voir des animaux très maigres et en mauvaise santé. Je peux vous dire que financièrement, c'était catastrophique. C'était de la maltraitance passive. Cela me désole qu'il en soit arrivé à ce point-là. Peu de solutions s'offraient à lui. Il allait mal, il n'avait plus les moyens. "
L’agriculteur était suivi depuis plusieurs années. En octobre 2018, il avait été sommé d'améliorer les conditions de vie de son troupeau.
L'Echo Républicain s'est rendu sur place pour rencontrer l'éleveur, ce mercredi 6 janvier 2019. Il n'a pas souhaité nous parler et n'a pas répondu à nos appels.