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Papaye International : News de novembre 2020
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Comment stopper l'hécatombe pour ces millions d'animaux sauvages tués sur les routes
Découvrez, chaque jour, une analyse de notre partenaire The Conversation. Aujourd’hui, des universitaires nous expliquent que la mort d’animaux sur les routes n’est peut-être pas une fatalité
- 194 millions d’oiseaux et 29 millions de mammifères meurent chaque année sur les routes européennes, selon une étude publiée par notre partenaire The Conversation.
- On pourrait drastiquement réduire ce nombre en repensant le système de clôtures et son déploiement géographique.
- L’analyse de ce phénomène a été menée par Jochen A.G. Jaeger, professeur agrégé en environnement (Canada), Ariel Spanowicz, étudiant en Master de sciences environnementales (Suisse) et Fernanda Zimmermann Teixeira, chercheuse (Brésil).
Les animaux sauvages parcourent des kilomètres en quête d’eau, de nourriture, d’un partenaire ou d’une aire de reproduction. Mais ils se heurtent aux obstacles dangereux que sont les routes et la circulation.
Le développement routier qui prend de l’ampleur dans plusieurs pays, particulièrement dans les régions tropicales, pose ainsi un risque croissant pour la survie de nombreux mammifères, oiseaux, reptiles et amphibiens.
Or, les routes tuent déjà une quantité massive d’animaux sauvages, entraînant le recul de certaines populations locales, notamment d’espèces qui vivent en faible densité ou qui se reproduisent lentement, comme les lynx, les blaireaux, les porcs-épics, les tortues et les hiboux. Cela peut déclencher une réaction en chaîne en perturbant les relations mutuellement bénéfiques ou en rompant les réseaux alimentaires, entraînant la disparition d’autres espèces.
Des centaines de milliers, voire de millions d’animaux selon le pays, entrent en collision avec des véhicules chaque année. En effet, une étude récente nous permet d’estimer que 194 millions d’oiseaux et 29 millions de mammifères meurent chaque année sur les routes européennes. Bien que plusieurs régions aient pris des mesures contre la mortalité de la faune sur la route, notamment les Pays-Bas et la Suisse avec des clôtures et des écoducs, l’enjeu demeure préoccupant à l’échelle mondiale.
Les clôtures fauniques posées le long d’une route réduisent les accidents, mais ne sont pas sans controverse. Elles sont en effet loin d’avoir la bonne réputation des écoducs, parce qu’elles amplifient l’effet de barrière des routes.
Nous avons élaboré un plan pour recenser les tronçons de route les plus urgents à clôturer à partir de nos observations des tronçons de route les plus dangereux.
Essentielles, mais controversées
Poser et maintenir des clôtures le long des routes coûte très cher. Sauf là où la sécurité du conducteur est en jeu, les organismes de transport ont largement négligé les mesures de réduction des accidents de la route impliquant la faune.
Écoduc du parc national Dwingelderveld, aux Pays-Bas, avec des clôtures pour guider les animaux vers la traverse et les empêcher d’aller sur la route
Les organismes de transport et les gestionnaires de la faune interrogés au sujet des clôtures en bordure de route sont nombreux à afficher leur scepticisme et les considèrent souvent comme des mesures désagréables. À l’inverse, les écoducs ont la réputation d’être « géniaux ». Or, en réalité, ces « traverses géniales » à elles seules ne réduisent pas la mortalité faunique sur les routes.
Des données récentes révèlent que la mortalité sur les routes est plus préjudiciable à la plupart des populations d’animaux sauvages que les clôtures. Dans la majorité des cas, il est plus urgent d’installer des clôtures que des écoducs. Mais de quelle longueur devraient-elles être et où devrions-nous concentrer nos efforts ?
Les zones les plus mortelles
Il n’est pas réaliste de clôturer un réseau routier au complet. Nous avons déterminé comment les organismes de transport peuvent recenser les tronçons de route les plus urgents à clôturer en utilisant des enquêtes sur la mortalité, en recensant les routes les plus dangereuses à plusieurs échelles et en mettant en place des mesures d’atténuation d’une manière méthodique selon une approche de gestion adaptative.
Vos clôtures sont-elles trop courtes ? Les organismes de transport peuvent décider de clôturer les trois zones dangereuses recensées à l’échelle de 200 mètres (à gauche) ou celle recensée à l’échelle de 1.000 mètres (à droite), mais la clôture la plus longue dans l’analyse à 1.000 mètres donne clairement de meilleurs résultats dans cet exemple/schéma
Les zones dangereuses peuvent être recensées à différentes échelles, ce qui peut influer sur le positionnement des clôtures. Une zone dangereuse a une certaine échelle pourrait se révéler moins mortelle a une autre échelle.
Nous avons utilisé des données de mortalité faunique obtenues sur trois routes : une route du sud du Québec et deux routes du Rio Grande do Sul, au Brésil. La première route passe à travers la réserve faunique des Laurentides et longe le parc national de la Jacques-Cartier au Québec. L’une des routes du Brésil traverse deux aires protégées et longe la réserve de biosphère de la forêt atlantique, tandis que l’autre longe les pentes de la serra Geral et les lagunes côtières.
Notre hypothèse était que plusieurs sections de clôtures courtes pourraient être construites près des zones dangereuses recensées à petite échelle pour réduire les accidents. Nous pensions que cette approche réduirait en outre la longueur totale des clôtures par rapport à la protection de quelques zones dangereuses recensées à grande échelle, sans empirer le bilan de mortalité faunique.
Les animaux peuvent cependant facilement contourner des clôtures trop courtes. Ils risquent même de se faire frapper à l’extrémité des clôtures, un problème surnommé l’« effet bout de clôture ». En effet, les clôtures doivent être assez longues pour réduire le risque d’effet bout de clôture.
Quelques clôtures longues ou de nombreuses clôtures courtes ?
Le compromis entre l’utilisation de quelques clôtures longues ou de nombreuses clôtures courtes comporte d’importantes conséquences pour la conservation de la biodiversité. Trouver le bon équilibre dépend de la distance parcourue par les animaux, de leur comportement vis-à-vis de la clôture, des cibles de réduction de la mortalité pour chaque espèce et de la structure du paysage environnant.
Par exemple, les tortues se déplacent sur des distances beaucoup plus courtes qu’un lynx, et leurs zones dangereuses sont très localisées. En conséquence, bien qu’une abondance de clôtures courtes convienne aux tortues, les clôtures pour lynx doivent être beaucoup plus longues.
La longueur d’une clôture influe sur la réduction prévue de la mortalité faunique. En ce sens, l’installation de clôture dans les zones dangereuses recensées à plus petite échelle, soit 200 mètres (ligne affichée en mauve), réduirait davantage la mortalité faunique sur les routes s’il n’y avait pas d’effet de bout de clôture/schéma
Une fois les clôtures installées, les zones dangereuses peuvent disparaître ou se décaler et de nouvelles peuvent apparaître : nous devons donc pouvoir adapter les mesures d’atténuation. Notre plan graduel aide les gestionnaires du transport à décider de l’emplacement et de la longueur des clôtures.
Il a été démontré que les clôtures sont un moyen efficace et réaliste de réduire la mortalité faunique sur les routes. Les organismes de protection de la faune et de transport devraient miser sur les clôtures plutôt que sur les écoducs pour réduire l’impact des routes et de la circulation sur les populations d’animaux sauvages. Les automobilistes profitent eux aussi des effets bénéfiques des clôtures sur la sécurité routière.
Enfin, le boom de construction routière partout sur la planète représente une menace croissante pour la biodiversité, mettant en évidence le besoin urgent de réduire la mortalité routière de façon globale et de poser des clôtures pour protéger la faune.
Cette analyse a été rédigée par Jochen A.G. Jaeger, professeur agrégé de Géographie, planification et environnement à l’université Concordia de Montréal (Canada), Ariel Spanowicz, étudiant en Master de sciences environnementales à l’école polytechnique fédérale de Zurich (Suisse) et Fernanda Zimmermann Teixeira, chercheuse post-doctorale à l’université fédérale du Rio Grande do Sul (Brésil). L’article original a été publié sur le site de The Conversation.
Abolir la chasse, pas la réformer
Après un nouvel accident qui a coûté la vie à Morgan Keane, un jeune homme de 25 ans, le parti Révolution écologique pour le vivant appelle à l’interdiction pure et simple de la chasse en France.
Tribune. Morgan Keane avait 25 ans. Il habitait dans le petit village de Calvignac, dans le Lot, dans une maison héritée de ses parents aujourd’hui décédés, qui s’étaient installés là quarante ans plus tôt. Morgan, très apprécié par les habitants, vivait chichement de petits boulots. Il avait un jeune frère qui est désormais seul. Le 2 décembre dernier, un peu avant 17 heures, Morgan coupait du bois à une centaine de mètres de chez lui, pour chauffer sa maison, lorsqu’il a été abattu d’un coup de fusil.
Non pas un assassinat, mais un «homicide involontaire» dont l’auteur est un chasseur de 33 ans qui participait à une battue aux sangliers. La faute à «pas de chance» ? Pas tout à fait. L’enquête devra d’abord déterminer si les consignes de sécurité ont été respectées. Si elles ne l’ont pas été, cela signifie que l’on ne peut pas faire confiance à tous les chasseurs. Si elles l’ont été, cela signifie que les lois sur la chasse sont incapables de protéger les citoyens.
Ensuite, il serait mensonger de prétendre que la mort de Morgan est une triste exception. Le 1er décembre, quatre chasseurs ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Thonon-les-Bains, en Haute-Savoie, pour l’homicide d’un homme de 34 ans, Mark Sutton, fauché pendant qu’il se promenait en VTT. L’auteur du tir a écopé de quatre ans de prison, dont un ferme, et les trois autres chasseurs ont aussi été sanctionnés pour avoir tenté de maquiller la vérité.
Morgan et Mark sont morts. Mais combien de riverains ou de promeneurs échappent de peu au même sort, lorsqu’une balle leur passe juste à côté, tandis qu’ils sont dans leur jardin ou en train de prendre l’air sur un chemin ? Il y a quelques jours encore, une balle a traversé la vitre du salon d’un habitant d’une résidence pour personnes âgées à Mayenne, en Pays de la Loire. Encore une battue au sanglier et une inadvertance.
Pour la saison de chasse 2019-2020, l’Office français de la biodiversité (OFB) a enregistré 141 accidents, dont 11 mortels. Sur ce total, 10% des victimes n’étaient pas des chasseurs. Et chaque année, les statistiques sont peu ou prou les mêmes. Curieusement, ces victimes «collatérales» de la chasse sont complètement ignorées des élus de tous bords. Pourtant Morgan Keane et Mark Sutton ont été tués par balles, alors qu’ils menaient leurs activités tranquillement, sans déranger personne. Dans d’autres circonstances, la mort de ces innocents aurait provoqué une vague d’émotion et, probablement, les hommages de la classe politique. Mais quand la mort est causée par un chasseur dans le cadre d’un «loisir» autorisé par la loi, on fait bien peu cas de la victime… D’ailleurs quel autre loisir bénéficie de ce traitement de faveur qui lui autorise un quota de victimes non-pratiquantes de l’activité ?
L’indifférence publique aux victimes humaines de la chasse est une indifférence coupable. Et l’on ne peut que regretter qu’aucun membre de ce gouvernement si prompt à caresser les chasseurs dans le sens du poil n’exprime son émotion et n’agisse pour que cela ne se reproduise plus. D’autant que ces accidents à répétition entraînent un sentiment d’insécurité qui ne fait que grandir, particulièrement en zone rurale. En 2017, un sondage Ifop (1) révélait que 71% des Français se sentent en insécurité lorsqu’ils se promènent dans la nature en période de chasse. Un chiffre en constante augmentation : ils étaient 61% en 2016 et 54% en 2009.
Après la mort de Morgan, certains écologistes ont tout de même protesté. Ils ont demandé le respect des règles qui entourent la chasse et l’amélioration de certaines d’entre elles. Cette prise de position vaut mieux que rien. Mais elle est bien trop timide.
Nous, écologistes de la Révolution écologique pour le vivant (REV), refusons les petits accommodements avec une pratique désuète qui n’a plus sa raison d’être aujourd’hui et réclamons l’abolition pure et simple de la chasse. Notre mouvement, qui a vu le jour il y a moins de trois ans, est antispéciste, c’est-à-dire qu’il refuse la discrimination des individus en raison de leur espèce. A ce titre, notre programme prévoit la fin de toute forme d’exploitation animale, au nom du droit à vivre de tous les animaux non-humains sentients. Il s’agit d’une lecture du vivant qui s’oppose à la pensée majoritaire et propose de nouveaux paradigmes pour construire un monde plus juste.
Mais la mort de Morgan rappelle que, parmi les raisons qui justifient la suppression de la chasse, l’une d’entre elles concerne directement les humains et leur droit à vivre paisiblement, sans être terrorisés lorsqu’ils se baladent près des champs ou en forêt, ou lorsqu’ils sont simplement chez eux et que des chasseurs sont à proximité.
Supprimer la chasse, génératrice de violences gratuites, est donc simplement une étape logique dans la construction d’un monde plus humain. Le meilleur hommage que notre société puisse rendre à Morgan Keane serait que sa mort, inutile, stupide, cruelle, lui en fasse prendre conscience.
Les préfets de plusieurs départements souhaitent prolonger la chasse au petit gibier
Il noyait et enfermait son chat au congélateur : un homme condamné pour actes de cruauté
Un homme de 21 ans a été condamné mardi par le tribunal correctionnel d'Agen, dans le Lot-et-Garonne, pour des sévices sur son chat. A l'audience, il a indiqué qu'"il ne supportait pas les miaulements"...
Un homme de 21 ans a été condamné mardi par le tribunal correctionnel d'Agen, dans le Lot-et-Garonne, pour des actes de cruauté envers son animal de compagnie, un chat prénommé Simon rapporte La Dépêche du Midi.
Il a été condamné à une amende et à verser des dommages et intérêts aux trois associations qui se sont portées partie civile dans ce dossier : la Fondation Brigitte Bardot, 30 millions d’Amis et l’ARPA.
L'alerte avait été donnée par ces associations de protection des animaux après une vidéo, vue des milliers de fois sur les réseaux sociaux, où l'on apercevait ce petit chat subir de graves sévices.
Enfermé dans un vide sanitaire
Dans cette vidéo, on pouvait distinguer ce chat mâle, type chartreux, tenter de sortir de l’eau, dans un terrarium, repoussé par son maître. Et les violences ne s'arrêtaient pas là : le chat passait de l’eau, au congélateur, puis au noir complet enfermé dans un vide sanitaire sous un escalier ou encore victime de nombreux coups.
"Aujourd’hui, il vit dans une famille d’accueil et il se porte bien", a indiqué la présidente de l’ARPA 47, association de défense des animaux.
L'individu a expliqué à l'audience qu'il ne supportait pas les miaulements de son chat et donc qu'il cherchait à le faire taire par tous les moyens.