Oise : une semaine après l’abattage du cerf, 450 manifestants unis contre la vénerie

Publié le par Ricard Bruno

Saint-Jean--Bois, ce samedi. Plus de 400 manifestants ont répondu à l’appel du collectif AVA pour demander l’abolition de la chasse à courre

Saint-Jean--Bois, ce samedi. Plus de 400 manifestants ont répondu à l’appel du collectif AVA pour demander l’abolition de la chasse à courre

Ce samedi, Saint-Jean-aux-Bois est devenue la capitale des anti-chasse à courre. Plus de 450 manifestants ont réclamé son abolition après l’émoi provoqué par l’abattage d’un cerf dans un jardin à Lacroix-Saint-Ouen le week-end dernier.

«Barbarie ! Chasse à courre !» Comme un seul homme, plus de 450 manifestants ont réclamé ce samedi matin l’abolition de la chasse à courre. C’est dans le village forestier de Saint-Jean-aux-Bois qu’ils se sont rassemblés à l’appel du collectif AVA (Abolissons la vénerie aujourd’hui). L’abbatiale n’a pas accueilli, comme elle le fait depuis près d’un siècle la messe de la Saint-Hubert.

L’équipage de la Futaie des amis a préféré reporter cette célébration après le scandale provoqué par l’abattage d’un cerf dans le jardin d’une maison par leur maître d’équipage, Alain Drach, samedi dernier à Lacroix-Saint-Ouen. «Il était plus intelligent de ne pas se montrer pour des raisons de sécurité», confirme-t-il. Brian et Soizic sont venus de l’Aisne avec leurs jumelles de six ans, Louise et Margaux. « Nous vivons au quotidien les chasses à courre car nous habitons une maison forestière. Il a fallu que nous fassions partir nos chevaux à 45 km de là car ça devenait trop dangereux. Les chasseurs se croient tout permis. Nous avons eu notre grillage tordu, nos filles ont assisté à une mise à mort et ont été traumatisées. Une fois, il a fallu que nous sortions en pyjamas pour leur dire d’aller ailleurs.»

En finir avec cette pratique d’un autre âge»

Ce rassemblement avec distribution de gâteaux et orgue de barbarie se voulait pacifique. «Hors de question de répondre à la violence par la violence, insiste Stéphane Mercier, membre d’AVA. L’objectif est de nous réunir afin de monter un réseau avec un maillage solide pour que nous puissions dénoncer toutes les dérives de la chasse à courre et en finir avec cette pratique d’un autre âge.»

Le collectif anti-chasse est à l’origine d’une vidéo qui tourne en boucle sur Internet. On y voit le cerf sauter de jardin en jardin, le maître d’équipage enjamber la grille d’une propriété entouré par les gendarmes, puis, l’animal, mort, traîné dans le sous-bois par les veneurs.

La société de vénerie a sanctionné Alain Drach en le privant de sa position de maître d’équipage jusqu’en mars et en interdisant la chasse à courre en forêt de Compiègne pendant un mois. Pour elle, il a respecté la législation en vigueur mais a commis quelques «négligences». Faut-il donc réglementer plus durement la chasse à courre ? Dans un sondage lancé sur le site Internet le parisien.fr, vous avez été près de 10 000 à réagir et à aller dans ce sens.

 

Oise : une semaine après l’abattage du cerf, 450 manifestants unis contre la vénerie

Le Plessis-Brion, ce samedi. Alors qu’un rassemblement en faveur de l’abolition à la chasse à courre se tenait à Saint-Jean-aux-Bois, une trentaine de manifestants ont protesté devant le château où l’Equipage de Rivecourt célébrait la Saint-Hubert.

Si la chasse à courre est désormais interdite pendant un mois en forêt de Compiègne, la sanction ne s’applique pas ailleurs. L’équipage de Rivecourt, a donc maintenu sa messe de la Saint-Hubert à l’église du Plessis-Brion ainsi que sa chasse en forêts de Laigue et d’Ourscamp. La nouvelle a vite filtré et des manifestants venus à Saint-Jean-aux-Bois se sont précipités devant le château du Plessis-Brion où l’équipage s’est réuni.

«Ils étaient une trentaine. Nous avons eu quelques noms d’oiseaux mais nous nous en doutions et n’avons pas répondu, reprend la châtelaine, Florence de Lageneste, également maître d’équipage. Nous sommes un équipage familial, certains enfants ont été choqués de voir leurs parents se faire insulter. » Mais certains ne sont pas restés devant le portail et ont littéralement pourchassé les veneurs en forêt pour les empêcher de chasser. «Des voitures ont bloqué les routes, un homme est sorti de l’une d’elle en nous disant viens te battre. La gendarmerie est présente. Nous vivons une situation de crise.»

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E
IL faut reconnaitre que la violence vient bien de ces chasseurs qui persistent à chasser les animaux comme au temps jadis...Il faudrait arriver à vivre avec son temps, cette violence ne doit plus avoir cours.
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