Seine-et-Marne : un élevage d’animaux de l’horreur démantelé !
Un couple domicilié à Courchamp, en Seine-et-Marne, comparaissait devant le parquet de Melun mardi 27 mars dernier.
Les deux individus ont écopé d’une interdiction d’élever des animaux, après avoir été jugés pour escroquerie et acte de cruauté. Retour sur une histoire pour le moins sordide où, une fois de plus, les animaux sont les premières victimes. Entre 2012 et 2014, un couple a pu en toute impunité se livrer à un élevage d’animaux domestiques dans les pires conditions imaginables. Il aura fallu une longue enquête menée par la compagnie de gendarmerie de Provins pour que les animaux soient libérés et leurs propriétaires présentés à un juge.
Actes de cruauté Au domicile de ces deux personnes, les forces de l’ordre ont retrouvé un cadavre de chien de race cocker couvert d’hématomes et mort étranglé, un poney retrouvé en état de décomposition avancé…
Sans parler des ventes d’animaux réalisées sur internet alors qu’ils sont malades et affublés d’un pedigree dont ils n’ont jamais été pourvus. Dans la journée du mardi 27 mars, le procureur de Melun, Cédric Le Grand, a requis pas moins de douze mois de prison avec sursis assortis d’une mise à l’épreuve à l’encontre de deux soi-disant éleveurs vivant dans la commune de Courchamp, dans le département de la Seine-et-Marne.
Vendus sur internet Ce couple comparaissait pour un grand nombre d’accusations, qui font froid dans le dos : escroquerie, acte de cruauté envers un animal domestique, mauvais traitement, détention de cadavre d’animal sans déclaration et ainsi de suite.
Au regard des conditions de vie des animaux dans cet élevage de l’horreur, le tribunal a également demandé une interdiction de pratiquer une activité en lien avec les animaux.
Chez ce couple qui revendait les animaux via des petites annonces sur internet, les conditions de vie des chiens et des chats (les autorités en ont sauvé une soixantaine) étaient plus que déplorables. Les autorités ont parlé d’une « arche de Noé » qui a connu une activité intense entre 2012 et 2014. Verdict, bientôt Au tribunal, où de nombreuses associations s’étaient portées parties civiles (comme la SPA, la Fondation Brigitte Bardot ou la Fondation 30 Millions d’Amis), seule la femme s’est présentée à l’audience. Elle a justifié ces actes de mauvais traitement par le fait qu’ils se seraient laissé dépasser par un trop grand nombre d’animaux à gérer. Reste maintenant à attendre le verdict, qui ne devrait être rendu qu’au début du mois de juin prochain.