Les quatre daims du Nord Ardèche ont-ils été tués?
L'arrêté "de destruction" signé il y a trois mois par le préfet de l'Ardèche pour abattre ces daims est arrivé à son terme dimanche 27 mai. Une question persiste: ces bêtes sont-elles toujours vivantes ou non?
Quatre daims ont été repérés en divagation dans le Nord Ardèche il y a quelques mois. Ont-ils été abattus, comme le prévoyait l'arrêté préfectoral? (image d'illustration)
L'arrêté pris par le préfet de l'Ardèche pour abattre quatre daims dans le Nord du département courait jusqu'à dimanche dernier (le 27 mai). Ces animaux se sont échappés de leur enclos et errent depuis dans le secteur de Preaux, entre Saint-Félicien et Annonay. Ils ont été repérés en liberté par des chasseurs, il y a quelques mois.
Les daims menacent les cultures
Les autorités redoutent que l'espèce devienne envahissante et qu'elle compromette notamment la sécurité des cultures. Un arrêté préfectoral a donc été signé le 27 février dernier, pour les "détruire" avant le 27 mai. Après la date butoir, difficile pourtant d'y voir clair.
La préfecture de l'Ardèche refuse de communiquer
C'est le flou le plus total! La préfecture de l'Ardèche, contactée, ne fait plus qu'une seule et même réponse, peu importe la question, sur le sujet: "Nous ne communiquons plus sur ce dossier".
L'arrêté pris fin février donnait 3 mois à deux lieutenants de louveterie pour abattre les daims, jusqu'à dimanche 27 donc. Les animaux ont-ils été tués? Sont-ils toujours vivants? Si oui, un nouvel arrêté de "destruction" va-t-il être pris? Vous l'avez compris: pas de réponse.
Mi-mai, l'association Ardèche Drôme Défense Animale a relancé une pétition pour sauver les daims du Nord Ardèche. Elle avoisine les 5.500 signatures.
One Voice, elle, avait fait un recours devant le Tribunal administratif de Lyon mi-mars, d'autant qu'une autre structure basée dans les Ardennes proposait d'accueillir les daims. Mais sa demande a été rejetée. One Voice s'est pourvue en cassation et attend toujours que la justice statue.
La fondation Brigitte Bardot, elle n'attend plus rien. B.B. en personne avait écrit au préfet fin mars pour lui demander de gracier les daims et proposait de les récupérer. Un courrier resté lettre morte.