Droit des animaux: la réponse forte des universitaires juristes de Toulon aux scientifiques de Cambridge

Publié le par Ricard Bruno

La Déclaration de Toulon propose une évolution du statut de l'animal.

La Déclaration de Toulon propose une évolution du statut de l'animal.

A quelques minutes de clore la deuxième édition du colloque sur la personnalité juridique de l’animal, parrainée par la fondation Brigitte Bardot, les enseignants-chercheurs de la fac de droit de l'Université de Toulon Caroline Regad, Cédric Riot et Louis Balmond ont fait une déclaration, en ce vendredi 29 mars qui fera date.

Elle survient , sept ans après la Déclaration de Cambridge (7 juillet 2012). En préambule de la déclaration de Toulon, traduite simultanément en anglais, Caroline Regad a posé les jalons de la reconnaissance des animaux en tant que personne physique-non humaine, étape indispensable à la cohérence et l’efficacité en droit.

Le 7 juillet 2012, "ces chercheurs sont parvenus à la conclusion que les humains ne sont pas les seuls à posséder les substrats neurologiques de la conscience", ceux-ci étant partagés avec "les animaux non-humains" a t-elle déclaré. Ces enseignants-chercheurs de la fac de Droit ont, ainsi, de fait estimé "qu’aujourd’hui, le Droit ne peut plus ignorer l’avancée des sciences pouvant améliorer la prise en considération des animaux, connaissances jusqu’ici largement sous-utilisées."

 

Quel impact va avoir la déclaration de portée nationale et internationale?

"Aujourd’hui, il faut faire prendre conscience que les animaux ne sont pas des choses. Ils doivent être au regard du droit considérés comme une personnalité juridique, insiste Cédric Riot.

Cette prise de conscience, Linda, 21 ans, en licence 2 de Droit l’a déjà intégrée:

"L’animal est un être vivant qui, tout comme nous, a des droits. Ce n’est pas parce que l’animal ne va pas réagir comme l’homme qu’il n’est pas doué de conscience ni de sensibilité."

"Une reconnaissance légitime des droits pour les animaux", selon la fondation Brigitte Bardot, marraine de ce colloque universitaire qui "fixe une ambition forte", selon Christophe Marie, porte-parole de la fondation Brigitte Bardot...

Laquelle se bat pour que "le droit 'd’objection de conscience' soit, aussi, reconnu en France comme cela l’est en Italie et aux Pays Bas.

Et ce, pour permettre à un chercheur à refuser, dans une démarche éthique, ou de pertinence scientifique, de recourir au modèle animal."

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