Aude : deux mois avec sursis et fusil confisqué pour avoir tué le chat Babi

Publié le par Ricard Bruno

Le chat Babi, atteint à la tête par le coup de feu, avait succombé.

Le chat Babi, atteint à la tête par le coup de feu, avait succombé.

Le 30 septembre 2019, un chat d'un an était abattu d'un coup de fusil par le voisin de sa propriétaire. Convoqué dans le cadre d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, l'homme a été condamné à deux mois avec sursis et à payer la somme totale de 3 000 € à la propriétaire et à cinq associations qui s'étaient jointes à la procédure.

Un sentiment partagé. Voilà ce qu'éprouve Sandrine, une Saint-Papouloise, au surlendemain du jugement prononcé à l'encontre de l'homme qui, le 30 septembre 2019, avait abattu d'un coup de fusil son chat Babi, âgé d'un an. Un geste reconnu et assumé par l'auteur du coup de feu, désigné par un témoin et qui avait, selon la propriétaire, reconnu les faits et justifié de façon laconique ses actes : "Les chats, ça mange les lapins." 

Le lundi 24 février, dans le cadre d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, une peine de deux mois de prison avec sursis a ainsi été prononcée au tribunal de Carcassonne pour condamner les faits de "sévice grave ou acte de cruauté envers un animal domestique" ; peine assortie de la confiscation du fusil et des munitions utilisées en septembre 2019, du remboursement des frais vétérinaires de 210 € déboursés par Sandrine, également bénéficiaire de 750 € de dommages et intérêts ; cinq associations (30 millions d'amis, la Fondation Brigitte Bardot, Moustaches et coussinets, la SPA et l'association Stéphane Lamart), qui s'étaient jointes à la procédure en se constituant également parties civiles, bénéficieront, elles, chacune du versement de 450 €.

Assistée par Me Symniakos, avocate du cabinet Animalex de Bourg-en-Bresse, spécialisé dans le droit des animaux, Sandrine voulait tout d'abord retenir un motif de satisfaction : "Je suis contente que la justice ait donné une suite à cette affaire." Avant de pondérer : "Je suis en revanche déçue qu'il conserve son permis de chasse . J'ai peur que ça se reproduise, parce que je n'ai pas le sentiment qu'il se rende compte : son avocat a assuré qu'il avait dit regretter lors de son audition par les gendarmes. Mais j'ai le sentiment que, pour lui, c'est anodin."

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