Brigitte Bardot : "Quitte à mourir, au moins mourons heureux !"

Publié le par Ricard Bruno

Brigitte Bardot : "Quitte à mourir, au moins mourons heureux !"

ernard Swysen et Christian Paty racontent la vie de BB en bulles et en couleur. L’occasion d’un entretien avec une star qui défend bec et ongles la nature et les animaux. Extraits.

Paris Match. Comment s’est passée votre collaboration avec les auteurs ?
Brigitte Bardot.C’est Bernard Swysen, le scénariste, qui a eu l’idée de l’album. Evidemment, il s’est un peu renseigné dans mes Mémoires et dans mes livres, mais je l’ai vraiment laissé faire sa bande dessinée comme il en avait envie.

 

Vous n’aviez pas de méfiance ? Dans votre vie, on a raconté beaucoup de choses inexactes sur vous…
C’est parce que j’ai fait confiance aux gens. Evidemment, j’ai été déçue, beaucoup… mais parfois, pas du tout. Et sur ce coup-là, je n’ai pas été déçue.

 

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On a l’impression qu’aujourd’hui chacun judiciarise la moindre différence d’opinion. C’est aussi votre sentiment ?
Dès qu’on dit quelque chose qui n’est pas langue de bois, on a un procès. Onfray en a eu, Zemmour aussi… Moi j’en ai une collection. Je les ai tous perdus… C’est d’une intolérance totale ! On n’a plus le droit de s’exprimer. D’ailleurs, maintenant, pour être sûr qu’on est bien bâillonnés, ils nous foutent des masques…

Comment analysez-vous le comportement des Français pendant le confinement ?
Je trouve qu’il y a eu une grande exagération. Il y a déjà eu des jours graves avant… Bien sûr, il y a eu beaucoup de victimes, mais on est quand même obligés de vivre. On ne peut plus continuer à être interdits de restaurant, de plages. Quitte à mourir, au moins mourons heureux ! Plutôt que confinés avec nos masques et nos frayeurs.

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Le pangolin a été mis en cause dans la pandémie. Ça vous a surprise ?
Le pauvre pangolin ! Mais le pauvre ! Il n’y en aura bientôt plus… Moi, je serais au gouvernement, j’interdirais l’importation en France de la viande de brousse, celle qu’on peut acheter sur les marchés dans les villages africains, mais aussi porte de la Chapelle. Un jour, on va se retrouver avec le même problème que les Chinois…

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Greta Thunberg est courageuse, elle se fait pourrir, insulter mais elle continue

Vous n’avez pas de petite lueur d’espoir pour le monde, quand même ?
Non ! Moi, je m’en fous, j’ai 85 ans, ce n’est pas moi que ça va gêner, c’est les générations futures.

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Donc le combat ne vaut plus le coup d’être mené ?
Il faut y aller quand même. On ne vit que d’espoir… Il y a beaucoup de jeunes maintenant – avec la petite Greta Thunberg qui a remué un peu tout ça – qui ont pris conscience de ce qui va leur tomber sur le coin de la gueule si rien ne change.

Elle vous a plu, Greta ? Vous vous êtes reconnue en elle ?
J’ai trouvé qu’elle était courageuse, elle se fait pourrir, insulter mais elle continue. Ça me rappelle un peu moi au début. Elle s’est pris la critique, mais elle s’en fout !

Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le numéro 3708 de Paris Match, en vente dans les kiosques et sur Ipad.
« Brigitte Bardot », de Bernard Swysen et Christian Paty, éd. Dupuis, 136 pages, 22 euros.

« Brigitte Bardot », de Bernard Swysen et Christian Paty, éd. Dupuis, 136 pages, 22 euros.

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